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Grand Débat, ''Tous pourris'', retraites, Nobel: comme chez Guignol!

La Semaine Bleue nous fait croire que désormais, et toutes affaires cessantes, ‘’on’’ va (merci à ‘’on’’) s’occuper des retraités. Ce qui veut nécessairement dire que Monsieur On, va te leur augmenter fissa et maousse leurs revenus, quitte à leur en ponctionner un peu plus, vu que passé un certain âge, on se retrouve souvent tout seul, donc une bien meilleure proie fiscale.

Juste une remarque : cela fait des lustres que les somptuaires émoluments des retraités ne font que baisser.

Alors que ceux des actifs augmentent, mécaniquement du fait des augmentations et des avancements demandés et relativement concédés au travail, toutes choses désormais impossibles aux has been.

On ne peut pas donc croire tout à fait à cet accès de générosité de la part d’un pouvoir, de tous les pouvoirs, qui, comme le disait Aristote, ‘’détruit son avenir puisqu’il nie son passé.’’

On ne croit pas non plus aux résultats attendus de la manif.

Comme toutes les manifs, elle cessera une fois les banderoles repliées.

Et les promesses déclamées.

Comme chez Guignol.

Pour ne pas être tenues.

D’ailleurs…

MUTUELLES ET ESCROCS

A ce propos, les retraités se rendent de plus en plus compte que les organismes de sécurité complémentaire, auxquels nombre adhèrent, reposent sur une véritable escroquerie morale, voire financière.

En effet, elles se nomment mutuelles, soulignant que l’effort de tous, et en particulier de ceux que la vie a encore épargné, doit bénéficier à ceux que l’âge et la maladie démolissent.

En clair, les mutualistes en bonne santé doivent payer pour ceux qui  souffrent ou/et déclinent.

Escroquerie n’est pas un vain mot. En réalité, plus vous vieillissez, plus vous payez.

Résultat, la ‘’mutuelle’’ gagne sur les deux tableaux : d’abord, avec les jeunes, moins souvent malades, donc moins souvent remboursés, ensuite, sur le dos des ‘’vieux’’ qui, tant pis pour eux, doivent payer plus puisqu’ils sont des mutualistes…à risques.

Joli coup non ?

Et ce avec la couverture morale adéquate : le terme de Mutuelle suffit à rassurer les clients.

CHARMANT DEBAT

Au fait, quid du Grand Débat sur la LCP de nos trois prétendants qui affirmaient convaincre leurs millions de clients, électoraux ceux-là?

Pas mal, pas mal.

Effectivement, le décor du plateau était très correct. Un peu pâlichon mais sobre et strict, comme le veut un débat dont dépend l’avenir de 65 millions de Français.

Débat de fond donc.

Mais un peu guignol aussi.

D’abord à cause des questions qui n’ont pas été posées à nos trois concurrents.

Du genre : ‘’Si vous êtes élu(e), prendrez vous les deux autres dans votre gouvernement?’’.

Ou alors : « Si vous le ou les prenez, les dirigerez-vous à la manière du président actuel qui a dit lors de l’avant-dernier 14 juillet :’’J’ordonne, il exécute’’. » ?

Ce qui serait, d’ailleurs, une façon pas très adroite, de s’afficher…plutôt à droite non ?

Ce qu’un président de gauche ne saurait faire, évidemment.

Et puis, aucune question, aucune remarque à Ségolène à propos de son art et de sa manière de jouer de sa féminité.

Pour charmante il est vrai qu’elle soit, ne se révèle-t-elle pas plutôt théâtrale ?

En effet, lorsqu’on a demandé aux candidats de dire ce qui les différenciait les uns des autres, Madame Ségolène, très royale, n’a pas dit, elle, vouloir insister sur celle que la Nature lui a généreusement octroyée.

Avec en plus, un joli sourire qui était une preuve assez évidente que si les sondages lui sont favorables, elle le doit, quelque part, à son charme glamour non ? Sans vouloir le dire mais en le montrant tout de même…

Ce qui signifie, donc, qu’il ne resterait plus à Dominique et à Laurent qu’à enfiler des bas résille et des perruques idoines pour faire remonter leur cote ?

Allez… !

A la trappe les deux autres…

Question, non posée : la démocratie des sondages et de l’image people est-elle soluble dans un socialisme de gauche ?

L’admiration de Ségolène pour Tony, -même si le très efficace (pour la Bourse) premier anglais, a été prié de vider les lieux-, en dit long sur le gauchisme ou la gaucherie, volontaire ou affichée, du socialisme qu’elle désire pratiquer.

Toutes ces questions n’ont pas été posées par les journalistes (sic) de La Chaîne Parlementaire qui officiaient. L’un, avec prudence : doucement les basses, on ne sait jamais ce que la présidentielle et les vidages éventuels nous réservent.

L’autre, avec un charmant sourire aussi mécanique qu’ironique qu’elle n’utiliserait probablement pas avec des candidats de droite, vu les préférences affichées de son patron, monsieur Elkabbach depuis l’obtention de sa carte professionnelle, il y a 35 ans.

Imprudente va…

Dernière question, pas posée non plus : peut-on vivre avec un SMIC ? Même à 1500 euros ?

Compte tenu du fait que les salaires et autres émoluments de nos candidats ne leur permettent guère d’imaginer ce que signifie cette importune incongruité…

Compte tenu aussi que les 4 à 5.000 euros que perçoivent mensuellement les intervieweurs, ne leur permettent pas davantage de s’inquiéter de la question…

Donc, on ne voit pas non plus l’opportunité de poser une question manifestement hors de propos, même si elle intéresse bougrement 2,5 millions de Français.

TOUS POURRIS ?

Au fait, que dire à propos des responsables, directs, de cette dégringolade du pouvoir d’achat ?

Grande, grande, super grande question : sont-ILS tous pourris ?

Qui ça ?

Les élus voyons !

Les instituts de sondage se sont donc mis au boulot et là, stupeur, (seulement affichée il est vrai), 60% de Français estiment que leurs représentants sont tous corrompus ou quasiment, toutes couleurs confondues d’ailleurs.

Dessous de table. Complaisance pour les inéligibles. Indulgence de certains juges. Cécité sélective de certains policiers.

Mais que fait la police ? Et la justice donc ?

Nuance, d’importance : un  sondeur en chef est venu dire dans le poste qu’en fait, les 60% en question, et les 40% des autres on le pense, estiment que cette corruption est acceptable dans la mesure où…elle leur est bénéfique.

Du genre : une bonne place par-ci, un petit boulot par là, une intervention opportune en haut lieu, un coup de main côté impôts, bref, tout cela révèle que la France, en fait, est une république bananière ou à peu près, puisqu’elle fonctionne au clientélisme. Et surtout au niveau local.

A part pour les laissés pour compte, il est vrai.

Ceux qui ont encore la stupidité d’avoir des principes, de ne pas ‘’manger de ce pain-là’’, d’être stupidement honnêtes, ou de ne pas pouvoir bénéficier de ce genre de services.

Par exemple, en n’ayant rien à offrir, alors que les obligatoires renvois d’ascenseur sont un des fondements du système.

Impossible de bénéficier de quoi que ce soit si l’on n’aime pas coller des affiches, si l’on ne fait pas la pub du bienfaiteur sur le zinc ou dans son quartier, et si, bien sûr, l’on n’a pas la surface nécessaire pour financer une partie de campagne électorale…

Moralité, là il y en a une : si les élus sont pourris, c’est bien parce que les électeurs le sont aussi.

Belle trouvaille en vérité.

Et dont la justesse nous paraît d’une fort efficace inutilité.

D’ici à ce que les Français adoptent une haute moralité…

Donc que leurs élus…

C.Q.F.D

GUERRE ET (NOBEL DE LA) PETS

Bonne nouvelle par contre, le prix Nobel de la Paix a été attribué à un auteur Turc qui a eu l’insolence, disent son gouvernement et sa vox populi, de stigmatiser le refus de reconnaissance du génocide arménien.

Comme si 1,5 de massacrés ne pouvaient pas, encore, représenter un vrai de vrai génocide…

A croire qu’il faudrait probablement en rajouter un million de plus pour que la Turquie accepte de reconnaître enfin…

Il est bon que ce prix Nobel aille, quelquefois et côté Paix on le précise, à de bien méritantes personnes.

Sauf lorsque Yasser Arafat l’a obtenu, alors que malgré les mérites qu’il a pu avoir ensuite de vouloir la faire la paix, il a bien commencé sa carrière en massacrant les Juifs à force d’attentats sanglants.

Pour un prix Nobel de la Paix, il y avait tout de même mieux à trouver.

Et puis, pour l’attribution de ce prix Nobel là, avait été invitée, comme éminente personnalité destinée à donner plus de lustre à la cérémonie, mademoiselle, ou madame on ne sait pas, Sharon Stone soi-même…

Vous savez l’accorte personne qui figurait en bonne place dans un film ou une créature terrifiante, genre amante religieuse, assassinait son crétin de partenaire à coups de pic à glace.

Edifiant non pour présider un Nobel de la Paix ?

Et puis, encore, il faut rappeler que ce bon monsieur Alfred Nobel n’a jamais vouloir instituer un prix Nobel de mathématique vu qu’il avait été trompé par sa femme avec un…prof de maths.

On comprend, ô combien, le mari trompé et on l’approuve quelque part mais pour un promoteur de la Paix, pas des ménages mais mondiale, il avait la rancune tenace.  Et tous les profs de maths ne sont pas des saligauds.

Enfin, ce bon Alfred, ne l’oublions pas, a fait sa fortune en inventant la dynamite et autres percutants explosifs qui, s’ils ont été utiles dans le bâtiments et les travaux publics, ont surtout servi à toutes les armées du monde et à tous les propriétaires d’armes à feu, pour trucider et massacrer plus efficacement.

Enfin, les fortunes ainsi amassées, ont été investies dans des sociétés qui, suivant les sacro saints principes de l’ultra libéralisme échevelé, ont fait des petits sur le dos de tous les miséreux du monde.

En vertu du principe des vases communicants qui nous rappelle que pour qu’il y ait un petit nombre de super riches, il faut bien qu’un grand nombre de pauvres travaillent pour eux.

Tiens, au fait, en matière de paix, le ‘’Canard enchaîné’’ de cette semaine, à qui nous empruntons sans vergogne l’intertitre plus haut, nous apprend qu’un champion de la guerre et de la paix, a été vilainement dénoncé par Bob Woodward (1) dans son dernier livre sur le président Bush.

Et qu’a-t-il dit ce journaliste?

Eh bien que Georges W. Bush a été surpris avec Karl Rove, son conseiller encore plus va-t-en guerre que lui, dans le bureau ovale, en train de se livrer très finement à un concours de pets.

D’où l’on voit donc bien que guerre et pets peuvent fort bien gaiement aller ensemble.

Chez Guignol, on  ne fait pas mieux.

Bon, le minable jeu de mots nous l’empruntons au ‘’Canard’’, mais on goûtera sûrement très fort le sérieux des amusements du maître du monde.

On espère seulement que les effluves ainsi exprimés, ne pollueront pas toutes ces grandes choses exprimées par une bouche dont le propriétaire veut nous convaincre qu’il s’agit là de paroles d’évangile.

 

(1) Un des deux journalistes dont l’enquête sur le Watergate avait fini par faire démissionner le président Nixon.

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