Les pesticides nous envahissent.
En fait, c’est toute la gamme qui nous inonde, de produits délicatement qualifiés de phytosanitaires, le terme conférant à la chose des vertus apaisantes, curatives, en un mot, éminemment propres à protéger à prolonger notre vie.
Or, un récent rapport de la Commission Européenne, cité par le dernier ‘’Canard Enchaîné’’, nous informe, après quelques milliards d’études concluant aux mêmes résultats, que les pesticides…voilà l’ennemi.
Quid des dangers par nous encourus ?
Et qui vont plus loin encore qu’il n’y paraît ?
On commente.
TUEURS DE VIE
Pour dire, premièrement : que les scientifiques européens et leurs descendants, ceux de ladite commission, auront donc mis un bon siècle pour s’apercevoir que les produits en question étaient tout simplement…biocides.
C’est-à-dire tout simplement, en latin dans le texte, tueurs de vie.
De toute vie vu que végétaux, animaux, hommes aussi et là ça gêne encore plus, sont, quasiment identiquement, constitués de cellules, comportant un noyau et du protoplasme autour.
Et que l'épandage à pleins tonneaux de ces saletés dans la Nature, et tout ce qui en vient, nous attaque méchamment et directement…mais en douce car l’important pour gagner des sous , c’est de magouiller, sans que cela ne se remarque, hein… ?
Ce qui signifie, primo et en langage du peuple, que bardée de tout son savoir, de toutes ses compétences, de tous ses experts et de tous ses pouvoirs, la Commission Européenne que nous payons pour travailler pour notre bien, se fout de nous.
Une fois de plus, ‘’Vive l’Europe !’’. Elle a été élue (par qui au fait ?) pour nous protéger et… elle nous bousille.
Deuxièmement, que les pesticides en question font partie des quelque 100.000 produits chimiques qui se baladent sur le marché.
Que les industriels, créateurs d’emplois -et de chômeurs-, nous contraignent - c’est le mot - à respirer, à avaler, à nous imprégner, et même à déguster, puisque font partie de ce club des 100.000, tous les adjuvants et autres améliorants (si si c’est le mot…) dont use et abuse l’industrie alimentaire. Ceci, avec l’aval, on peut décemment dire la complicité et l’appui très actif, de la Commission dont on cause.
Experts, industriels et élus, nous jurant crachant, bien entendu, qu’ils sont, ces 100.000 produits, indispensables à nôtre santé...et, il est vrai, un tout petit peu à l'économie.
Cerise sur le gâteau, le lobby des industriels pollueurs en chef, est même arrivé à faire disparaître la moitié de ces saloperies de la liste rouge où elles risquaient d'être mises sous surveillance.
En effet, le danger venait que certains députés européens (pas beaucoup il est vrai…) voulaient obliger les fabricants à réaliser, à leurs frais, les essais prouvant l’innocuité de leurs produits avant de, et pour pouvoir, les vendre. Un vrai scandale non ?
D’ailleurs les industriels ont couiné en chœur que leurs entreprises ne pourraient résister aux dépenses à engager et que, donc, il urgeait que les contribuables y aillent de leur poche. Alors qu’il leur en coûterait, très exactement, aux environs de...0,5% du prix de ces machins toxiques.
Et, plus simple encore, selon les lobbies en question, mieux valait faire carrément disparaître 50.000 produits de la liste, c’est-à-dire la moitié, et leur accorder au moins cinq (et pourquoi pas dix) années, avant la mise en œuvre complète de l’opération.
ON SE MITHRIDATISE ?
Hélas, les produits chimiques, voilà l’ennemi.
Toute personne sensée, aujourd’hui, vous le dira.
Certes, des personnes sensées, de nos jours, l’on en compte bien moins que de produits chimiques.
Néanmoins essayez de vous nourrir de ces produits et vous nous en direz des nouvelles.
Bien sûr, à petites doses, c’est pas grave nous disent les amélioreurs.
Souvenez-vous de Mithridate, ce roi d’une lignée grecque qui par crainte de mourir empoisonné, avalait chaque jour sa petite dose de poison. Sa pratique donna même naissance au verbe. Se mithridatiser signifie s’aguerrir à des formes d’agression, physiques, affectives ou intellectuelles, en vue d’accroître sa résistance.
Problème : à force de s’empoisonner à petit feu, le roi en question finit par…mourir empoisonné.
Vu que l’accumulation, pourraient nous dire les toxicologues, eut raison de son organisme.
L’accumulation mais, surtout, ce que ne nous disent pas toujours nos distingués experts, l’essence même de ces produits qui sont absolument, totalement et complètement, incompatibles avec non seulement l’espèce humaine, mais toute vie sur Terre.
Les chimistes vous le diront, enfin si vous les interrogez : les molécules chimiques, -ou synthétiques ce qui revient au même-, et les biologiques sont dissemblables. Pasteur l’avait même démontré avec son expérience sur la lumière polarisée qui était déviée soit à droite soit à gauche selon que le liquide à analyser contenait des molécules naturelles ou issues de la stynthèse.
Il est vrai que l’astuce de nos très distingués experts, fabricants et élus du même clan, consiste à dire que l’organisme animal et humain en particulier, peut se satisfaire de petites doses de n’importe quoi, puisqu’il élimine les produits indésirables.
Voire…
UN PEU DE MALHEUR=BEAUCOUP DE BONHEUR
Ce raisonnement pseudo scientifique qui ne convainc que les déjà convaincus -pour d’obscurément transparentes raisons d’intérêts-, ne repose sur aucune étude.
Logique : ce qui est vrai pour la Science est bon pour le Progrès et le Progrès (saluez.. ) est bon pour l'économie et l'économie, n'est-ce pas, est non seulement bonne mais vitale pour l’Homme.
C’est une bien belle Science que celle-là non ?
Qui travaille à tout va pour inventer des machins très utiles au petit et grand négoce, mais oublie, ou néglige - voire refuse - de s’inquiéter des conséquences de l’usage et de l’abus de ses créations.
Tout en assénant justement des affirmations morales du genre ‘’L’usage est utile, seul l’abus est condamnable.’’
Autrement dit et vous avez intérêt à comprendre : un peu de produits chimiques, un peu de radio activité, un peu de stress, un peu de pauvreté, bref, un peu de malheur est très acceptable vu que de toutes manières, en face, les gens sont très heureux.
Beau programme non ? Beaucoup de bonheur pour les uns, payé avec un peu de malheur des autres…
Alors que l’équation se lit, aujourd’hui : un grand bonheur pour la minorité génère beaucoup de malheur pour la majorité.
Pas cher pour faire le bonheur des élites civilisées.
Et puis la Science n’est-ce pas, qui oserait la mettre en doute ?
Et la technologie donc ?
D’autant qu’elle se dissimule bien la stratégie des inventeurs. Ils n’ont qu’un souci : leurs intérêts et ceux de leurs bailleurs de fonds.
UN MONDE GROUILLANT ET DANGEREUX
Exemples ?
On hésite devant la foule…
Les pesticides ?
Selon les experts et autres spécialistes, le monde sauvage étant plein de bestioles dangereuses, il importe de les fusiller afin que ce pauvre monde ne crève pas de faim. Ce monde, le nôtre, grouille de milliards de milliards de dangers microscopiques. Prenez garde ! La Nature est notre ennemie !
Beau mensonge : la culture bio démontre le contraire depuis belle lurette.
Ah? La bio démontre qu’elle est utile ?
La parade des chimistes est, donc, vite trouvée : la FNSEA et ses copains inventent aussi sec ‘’l’agriculture raisonnée’’, qui ‘’protège la Nature et l’Homme en utilisant, seulement, un petit peu de ces mirifiques produits.
Allez, vous reprendrez bien un peu de produit chimique non ?
Et puis, dans le même temps, la réglementation définissant les normes incompressibles régissant la bio européenne et nord-américaine, est adoucie, affaiblie, effacée, à un point tel que quasiment tous les agriculteurs européens pourront, dès l’an prochain, se prétendre soit ‘’raisonnables’’ soit carrément bio.
Les vrais bio devenant donc invisibles dans ce fouillis réglementaire, la santé des consommateurs, elle, finira par ne pas y survivre.
Le professeur Belpomme, un bien joli nom, vient de pondre un bouquin dans lequel il explique, petit a petit b, pourquoi et comment les produits chimiques sont à l’origine d’une bonne moitié des maladies dont souffre l’Humanité.
Vous avez vu, vous, la Commission Européenne se saisir de l’ouvrage et se précipiter pour stopper cette avalanche de cochonneries dans notre alimentation quotidienne ?
On attend. En anglais, wait and see, bien sûr, car si les produits sont universels, les anglo-saxons et leurs modes hystériquement hygiéniques nous submergent. Le monde s'américanise.
Un petit exemple encore?
On vendait, jusqu’à il y a six mois, et en supermarchés en plus, un fromage de chèvre au lait crû de toute beauté.
Oukase de la réglementation européenne : pasteurisation obligatoire.
Plus quelques innocents petits conservateurs, conservateurs, affermisseurs, et adjuvants divers.
Because ?
Eh bien les bactéries, la listériose, enfin tous ces machins qui grouillent et qu’il faut exterminer.
DEJA EN COREE
Petit flash-back…
Durant la guerre de Corée, il y a un demi-siècle, les troupes US ont perdu plus de la moitié de leurs effectifs pour cause de…maladies diverses et variées. Dysenteries, diphtéries, infections multiples.
Et pas du tout en raison de blessures de guerre.
Explication, a posteriori par leurs toubibs eux-mêmes : tout juste sortis de leurs cocons hygiéniques, les GI avaient un système immunitaire naturel qui ne faisait plus le poids alors que les nord coréens, les chinois mais aussi les européens des forces de l’OTAN tenaient le choc face aux microbes et autres saletés auxquelles ils étaient habitués depuis leur enfance.
En foi de quoi, les enfants chéris de l’Oncle Sam étaient suppléés dans leur lutte pour la vie, par un tas de produits chimiques ajoutés à leur nourriture, produits qui, en plus, contraignaient leurs organismes à dépenser des trésors d’énergie pour évacuer ces cochonneries étrangères à l’espèce humaine.
Depuis, le monde s’est nettement amélioré.
Et les règlements hygiéniques US et désormais européens de même. Vive le chimique. Et les chefs d’Etat, français, anglais et allemands (ach la gross chimie !!!) se sont ligués pour ne surtout ‘’pas mettre en péril leurs industries chimiques’’…qui font vivre tellement de smicards…et crever tellement de citoyens.
Autre exemple ?
L’abus mais aussi l’usage des antibiotiques a généré des foultitudes de microorganismes qui, désormais, résistent à tout et vous font passer l’arme à gauche bien plus vite et plus sûrement qu’il y a une vingtaine d’années.
Chassez l’immunité naturelle et elle revient au galop se rappeler à votre bon souvenir…mais en même temps, un peu tard, et souvent au moment où passez de l’autre côté.
Belle consolation.
Vivre dans un cocon, bouffer des produits chimiques : voilà le rêve d’un monde parfait que nous concoctent nos scientifiques, nos techniciens, nos industriels et nos élus.
Pendant ce temps-là, José Bové et ses sauvageons de copains sur la Terre entière, sont présentés comme des rétrogrades, ridiculisés, judiciarisés et flanqués au gnouf pour terminer.
Vive l’Europe !
Vive la World Company !
Et dire que nos hommes politiques, nos plus grands et de tous bords, ont tous des conseillers qui nous promettent une planète enfin écolo…Arthus-Bertrand, Hulot, les Verts, vous allez voir qu'un der ces quatre matins, ils vont finir par nous proposer de vivre à la bougie...enfin, en promesses bien sûr...
Allez, ne perdez pas confiance.
Si le Paradis n’est pas pour demain, il nous sera offert, très probablement, après-demain.
C’est juste une question de patience.
Demain la vie sera meilleure.
Comme le disait, jadis, un panneau affiché chez les tous coiffeurs à la clientèle, hélas, pas très nantie et pas très ferme du portefeuille: demain, on rase gratis…
Et, le lendemain, le panneau était toujours là…