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Saddam Hussein: quelle justice dites donc !(Juste une ou 2 modifs ce matin 01...)Scusez...

Et voilà !

Selon l’expression consacrée, justice est faite.

Du moins est-ce la formule qui a été employée par l’ennemi personnel du défunt, Georges W Bush Junior, qui a ajouté, plein d’optimisme, que c’était un pas ‘’Décisif vers la démocratie…’’.

Sans rire et tel que…

Quelle justice dites donc !

Le président maître du monde a été, sinon le seul, du moins le plus illustre représentant de cette classe d’américains qui estiment que leur pays est et doit demeurer éternellement le gendarme du monde, à exprimer doctement cet avis.

En oubliant au passage, que pour être gendarme, et du monde qui mieux est, il faut être doué, tout de même, d’une bonne dose d’intelligence, de bon sens, d’humanité aussi, et de pratique des problèmes complexes.

Ceux, en particulier, du monde musulman et ses nuées de nuances, lesquelles exigent une compréhension nettement plus fine que celle que la CIA inculque à ses agents les plus doués.

Premier résultat de l’exécution, sommaire pour le moins ?

Pas mal d’alliés des USA, alliés par défaut bien souvent, ont condamné le geste. Les associations nationales et internationales des droits de l’homme dont c'est le boulot, évidemment, mais aussi jusque dans les rangs des républicains eux-mêmes. C’est dire.

Alors ? Exécution fallait-il ou pas ?

 

TRIBUNAL DE L’ HISTOIRE

Tout d’abord, nous ne jugeons nullement. Les criminels tués à leur tour : ils n’avaient qu’à ne pas commencer. Si le monde n'est pas axcessivement plus propre aujourd'hui, disons que c'est, déja, un de moins. Même si nul ne saurait se réjouir de la mort de son semblable sans nier et sa propre vie et la Vie en général.

Et puis les lois sont les lois. Et, en Irak ou ailleurs, l’obéissance leur est due.

Aux lois scélérates aussi ?

Ben oui, faute de mieux mais la Justice peut être appelée à la rescousse. Ne dit-on pas qu’elle ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ?

Ce qui signifie que si Saddam était un dictateur sanguinaire, la Justice avec un petit ''J'', à défaut d'un très grand, était de rigueur. Et pas la condamnation et l’exécution hâtives.

Et puis, dites, en connaît-on beaucoup des dictateurs qui n’ont pas de sang sur les mains ?

Pire : connaît-on même des présidents de républiques diverses qui n’en ont pas , eux aussi ?

Peut-être pas autant, et encore, mais à partir de combien d’hectolitres de sang répandus commence t-on à être sanguinaire ? Et dictateur ?

D’autant que le progrès aidant toujours plus les services chargés des basses œuvres des puissants, les moyens de faire disparaître les gêneurs, sont d’une diversité réjouissante. Il n’est plus nécessaire de répandre le sang pour occire.

Alors, sérieusement, quel représentant de quelle démocratie peut se présenter vierge au Tribunal de l’Histoire ?

ET PINOCHET ?

Exécution donc mais pourquoi un seul procès et pas la demi douzaine que la justice locale était en droit de lui faire ? Elle avait tous les éléments pour cela non ?

Pourquoi n’avoir pas fonctionné comme toute démocratie que les actuelles autorités, irakiennes et autres, disent représenter ? Pourquoi n'avoir pas carrément crevé l’abcès ? Et tout mis sur la place publique ? En permettant, au passage, à la défense de se faire entendre ? Et aux témoins à décharge de déposer ?

Pourquoi ?

Parce qu’au cours de toutes les affaires qu’il aurait fallu déballer, Saddam aurait pu, lui, déballer autant de précisions, très compromettantes pour ses amis intimes d’hier ?

Parce que, et c’est un secret de Polichinelle, Etats-Unis, Royaume Uni, Allemagne, France, Italie, Espagne, bref, tout le monde a marché, main dans la main et surtout main au portefeuille, durant pas loin d’une trentaine d’années, avec celui qu’on présente aujourd’hui comme l’ennemi public numéro UN de la paix dans la région, voire de la planète entière?

Entendons nous bien. Saddam n’est, évidemment, pas une victime mais un abominable bourreau.

Mais dans un monde de truands, il n’a pas su prendre la mesure de ses souriants protecteurs.

Il n’était qu’un dictateur, bien sanguinaire certes, mais pas un politique.

Sinon il aurait compris que ses amis occidentaux d’alors, ne le considéraient que comme un pion dont ils se sont servi sur l’échiquier moyen oriental.

Ils l’ont poussé à entrer en guerre avec l’Iran, comme un laïque destiné à contenir la poussée islamiste. Puis l’ont poussé un peu plus fort à envahir le Koweit, ce qui donnait, aux coalisés de circonstance, un motif pour lui faire sentir qui étaient les vrais maîtres.

A qui devait revenir, au passage et de droit divin, le pétrole du pays…Et le contrôle de cette partie du monde où les Russkofs, qui se voient très bien en maîtres du monde (1), reprennent pied et du poil de la bête...

Pas joli joli tout ça.

Mais dites voir, au fait, puisque les USA ont vertueusement contribué à faire disparaître un dictateur, pourquoi n’ont-ils pas fait de même avec le général Pinochet ?

Parce que dictateur pour dictateur, quelle différence y avait-il, à l’aune tout du moins du nombre d’assassinés et des moyens employés, entre les deux bouchers?

D’autant que les analogies abondent.

Le sud américain défendait, en priorité, le cuivre chilien, propriété privée des américains, tandis que l’irakien, lui, régnait sur un pétrole que les sociétés UIS lorgnaient avec convoitise..déja pour faire comprendre aux Saoudiens qu'ils n'étaient plus maîtres du monde...(1).

Que de grands sentiments là-dedans…

LE PREMIER GENOCIDE MODERNE

Quant aux malheureux irakiens qui ont été tués sous le règne du dictateur et par ses sbires, comptent-ils plus ou moins que les 30.000 Chiliens, eux également, torturés et supprimés par leurs…dirigeants eux-mêmes?

Entendre les représentants d’un pays démocratique comme les Etats-Unis condamner des assassinats d’Etat et un génocide, est tristement comique.

Le premier génocide moderne de notre Histoire, c’est bien, tout de même, les Américains qui l’ont perpétré en volant, violant, assassinant les Indiens…et en continuant à leur faire subir, comme aux Noirs, les avanies du racisme US qui n’a rien à envier aux multiples autres discriminations dont souffre le monde.

Alors l’exécution, en catimini et à la va-vite, d’un dictateur, par un régime maître du monde (1), qui a été et sera encore longtemps, lui aussi, plus ou moins dictatorial et sanguinaire, (en plus moderne il est vrai), apparaît comme une manière de faire digne de l’Antique, où la violence l’emportait sur la loi.

On différencie, aujourd’hui, les états de droit d'avec les états de fait, ou de force.

Les seconds commandent, imposent et tuent, les premiers n’agissent qu’en respectant les droits de l’Homme.

En déclarations, en promesses, en tous cas.

Hélas, on voit bien que selon les circonstances, en cas de besoin, par pure nécessité, seulement pour se défendre, pur de sérieuses raisons d'état, obscures généralement,…la force prime toujours le droit.

Formule célèbre, très en cours il y a 60/70 ans, de l’autre côté du Rhin.

A quoi nos franchouillards de dirigeants de l’époque répondirent, superbement, et avant de se retrouver en caleçon d’ailleurs en 40 :’’Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts…’’.

Tous les mêmes…

Chassez le naturel il revient au galop.

Quant à la solution démocratique et ultime espérée de cet effarant imbroglio, elle ne risque pas de se manifester très rapidement. Compte tenu, comme nous le disions au début, de la connaissance plus que limitée des américains dans les affaires  de politique internationale en général et du monde arabes en particulier...

Exécuter de cette manière un président sunnite, que la grande majorité des musulmans du monde considèrent, quand même, comme un des leurs, et ce face à un inquiétant pays chiite qui ne demande qu’à en découdre et à prendre le leadership de la région, tout cela nous promet des lendemains riches en infos. Et une bonne et heureuse année qui tiendra ses promesses...

(1) et (1) et (1) Décidément! Ils veulent tous l'être....

 

 

Commentaires

  • Cet exécution est biensûr un semblant de justice même si contrairement à certains bienpensants altermondialistes et compagnie(les enfants de l'Internationnale) par opposition aux U.S.A. j'aurais très peu de goût à défendre le dictateur.

    Ci ces derniers crie à l'horreur ce n'est pas par compassion du Saddam ou de son peuple c'est uniquement par anti-américanisme.
    Mais bon cela fait toujours un dictateur en moins...il en reste beaucoup d'autres !

    Mais je pense que si les G.I sont en Irak ce n'est pas seulement pour le pétrole( leitmotiv des antilibéraux...) C'est probablement pour une raison qui nous ait inconnus aujourd'hui et qui affectera la répartition du contrôle de la région et du monde avec un plan bien définit dans un avenir proche.

    La lutte hégémonique d'hier entre les U.S.A et le bloc russe n'est pas finit; c'est encore une réalité qui amène chacune des parties à changer la donne avec de nouveaux visages...

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