On savait que pour se camoufler, les espions utilisaient souvent des manteaux teintés muraille.
Eh bien nous apprenons aujourd’hui, qu’ils pouvaient également se servir de soutanes, de couleur simplement catholique.
Encore une basse critique à l’égard d’une grande religion qui a fait ses preuves ?
Non non.
Juste un constat, quelques arguments de plus et un petit retour en arrière.
Voilà donc l’histoire.
Un monseigneur, dont on ne citera pas le nom pour ne pas gêner, de nationalité polonaise, travaillait donc pour la sinistre STASI (1), police politique secrète -de la pensée- en RDA jusqu'en 1989...et encore un peu après..
Et, à l’occasion, c’était souvent, gagnait bien sa vie en vendant ses compatriotes au plus offrant.
Il espionnait et dénonçait, en particulier tous ceux qui n’avaient pas l’heur de plaire aux autorités en place. Et pour des raisons, si tant est qu’il en existe de ‘’bonnes’’, qui n’avaient pas toujours grand chose à voir avec la sécurité de ses patrons et du pays lui-même.
Cette équivoque situation n’a pas empêché l’ecclésiastique en question de se retrouver aux commandes, une fois les oppresseurs déboulonnés.
Petit problème de départ : il n’a rien dit de ses antécédents.
Grande pudeur ? Inutilité d’une révélation propre à déstabiliser les fidèles dans un pays en manque de spiritualité ? Bonté d’âme pour ne pas troubler l’ordre de la hiérarchie ?
Le Vatican ne le dit pas mais défend bec et ongles son prélat face aux fielleuses attaques de ses adversaires et à la honte grandissante devant une opinion publique, qui attend de son clergé une virginité digne de celle de la femme de César.
JUSQU’AUX PAPES…
Tout cela fait plutôt désordre en Pologne ultra catholique et sème non seulement le doute mais l’embrouille dans les commentaires et l’esprit des Polonais…et d’une bonne partie de la chrétienté d’Europe.
Justement, pour l’embrouille, il y a de quoi.
Car faire une fixation sur ce mauvais exemple d’un ange de pureté pris la main dans le sac, montre combien les hommes ont l’esprit enfumé par l’oubli.
Les exemples fourmillent pourtant des agissements de cette secte qui a réussi.
Appuis affichés aux dictateurs nazis, complicité à peine plus discrète aux communistes staliniens, trahisons, actes pervers et autres dérapages, ne sont, désormais, plus du tout, le fait d’individus dérangeants, mais découlent d’un comportement majoritaire du système entier.
Certes, la participation politique se fait désormais plus circonspecte, mais se polariser sur le travail, main dans la main, d’un évêque avec une police secrète, revient à ne voir que l’arbre alors que la forêt des compromissions abonde.
C’est aussi oublier un peu vite l’aide, ô combien efficace, des autorités vaticanes qui, après avoir observé un silence coupable face aux horreurs concentrationnaires bien connues et agit violemment au côté de la Gestapo à l’encontre des ‘’sectes’’ locales, ont facilité le transit des fuyards nazis vers l’Amérique du Sud.
Pire, c’est éluder la honte des escouades de prêtres intégrés dans les ‘’brigades nazies de conversion au catholicisme’’, dirigées par le Croate Ante Pavelic, évadé, lui aussi, par le Vatican.
Ou encore, escamoter les compromissions de tous les prêtres ou évêques, éminences grises ou affichées, des multiples régimes dictatoriaux, argentins, chiliens, et autres américains du sud et du Nord.
Certes, il y eut, parmi les prêtres, d’éminents et exemplaires résistants à l’injustice, à la force et au crime organisé. Mais ils ne représentaient qu’eux-mêmes, pas l’institution.
Tous les politiques en soutane, depuis le fond des âges à nos jours, en passant par les papes eux-mêmes, ont apporté leur soutien passif quelquefois mais plus souvent actif, aux régimes, quels qu’ils soient, dictatoriaux compris, et sans état d’âme.
Alors, de grâce, les medias !
Assez de salades et d’étonnements de circonstance, de couinements effarouchés de commentateurs, eux-mêmes pervers, devant une perversité connue de tous, et désormais intégrée dans les moeurs.
Au même titre, d’ailleurs, que le mensonge que les journalistes dénoncent, alors qu’ils l’utilisent comme moyen d’information permanent.
Parce qu’en plus, les medias s’indignant de la malhonnêteté, de la dissimulation et de l’irresponsabilité, c’est un peu, beaucoup même, l’hôpital qui se moque de la Charité non ?
(1) Sinistre mais tellement efficace que, comme les chiliens, les Français et les nazis l’ont fait et font encore, tous les impliqués dans un régime dictatorial et criminel passé, reprennent du service dans le suivant. L’efficacité, ça paye…et ça se paye !
Commentaires
BONJOUR Monsieur
Merci de mètre a jour la STASI en soutane
Merci de défendre les Témoins de Jéhovah
Merci de dire la vérité de révéler l'hypocrisie des médias est des religions .
Je vous suis trés reconnaissent et vous salue chaleureusement
EYCHENNE Jean Pierre
Bonjour,
Vos remarques sont très justes !
Il est vrai qu'il faut que les médias s'emparent d'un sujet comme celui ci pour que l'opinion publique se modifie.
la preuve c'est qu'un sondage indiquait qu'en pologne 22% des gens estimaient que le Cardinal en question devait se retirer.
Un peu plus tard devant l'ultramédiatisation de ce fait ce chiffre est passé à plus de 60% !!!
En conclusiuon les gens ne sont pas habitué à remettre en question leurs héritages religieux quand il s'agit de scandales aussi gros.