Seulement, ceux dont les bénéfices n’atteignent pas des sommets, y vont encore plus sec sur les licenciements, vu que…leurs bénéfices n’atteignent pas des sommets.
Logique tout ça non ? A l’aune, évidemment, des valeurs démocratiques et mondialistes.
Drôle et gênante coïncidence tout de même, lorsque les multinationales se gavent et qu’elles dégraissent en même temps. Et même lorsque leurs profits sont en baisse, vu que dans ces cas, les responsables patronaux fautifs sont, de temps à autres il est vrai, virés. Mais, de toutes manières assurés de l’être avec de mirifiques parachutes dorés sur tranches.
Les arguments pour justifier cette bouillie mortifère, sont aussi bons et/ou mauvais les uns que les autres. La diarrhée verbale des plus sophistiqués économistes, nous l’explique.
Avatars de la finance mondiale, résultats mathématiques de l’économie mondialisée, nécessité de la concurrence darwinienne qui n’autorise la vie qu’aux plus forts…au détriment des miséreux, c’est la faute à la Chine et bientôt à l’Inde, mais aussi aux feignants de Français qui se gavent avec des somptueux SMIC à 1100 euros brut, bref, tout y passe.
Les politiques, quant à eux, en restent prudemment muets (qui ne dit mot…ou parle pour promettre…), et les citoyens en restent tout pantois et finalement convaincus que dans la fameuse chaîne alimentaire dont le principe gouverne notre vie à tous, il est normal que les gros poissons, requins en premier, avalent les petits.
Citoyens ? Consommateurs ? Hommes ? Etres humains nous?
Non : des poissons fourrage, voilà ce que nous sommes. Voilà ce que c’est de ne pas savoir nager. Ou pas assez vite.
Vous en doutiez encore ?
Inéluctable mon cher Watson.
Préparez vos mouchoirs.
5000 ANS D’ ESCLAVAGE
Certes, ce phénomène n’est pas nouveau. Pas plus que nos cris d’orfraie aussi désespérés qu’inutiles.
Mais, comme l’a dit le poète, les combats désespérés ne sont-ils pas les plus beaux ?
Alors, ne serait-ce que parce que les médias l’ignorent, ou à peine moins prudents, passent vite à autre chose, en grande majorité, parlons-en.
Or donc, Total fait 12 milliards d’euros ?
‘’Hola ! couine-t-il, ce n’est pas ma faute, mais seulement dû au fait que le baril augmente. Et puis dites, notre généreux ex-président avait pourtant bien donné une journée, entière s’il vous plaît, de salaire, pour faire face aux dépenses catastrophiques des sinistrés du fuel lourd.’’
Les gouvernements là-dedans ? Les parlementaires ? L’Etat ?
Cet état, vaguement, providence dont on dit que quelque part et tout de même, il devrait, pour ne pas briser le pouvoir d’achat et booster notre taux de croissance, y aller de quelques taxes sur ces super profits ?
Que fait-il l’Etat?
Rien ? Ah, c’est vrai. ‘’S’il taxait, dit Mme Parisot patronne du MEDEF, il mettrait en péril une, voire les compagnies en questions.’’
Bizarre tout de même. Vu que c’est toujours le même refrain.
Et ça lamente et ça couine :’’Face à la concurrence, nous allons couler si vous nous collez des taxes en plus.’’
L’ennui est que c’est exactement la même chose que le cartel des patrons et les 200 et quelques familles, nous ont servi en 36 au moment où les 60, 50, et 48 heures de travail, sont devenues 40 heures.
Aucune société n’a coulé. Mieux, le pouvoir d’achat a été revalorisé, le PNB et le PIB ont suivi, l’industrie du tourisme vacancier a vu le jour, est devenue très vite un des secteurs les plus ‘’profitables’’, comme le disent nos distingués économistes, de l’économie française, et les prolos ont, enfin, gagné leur passeport de citoyens, après 5 à 6 millénaires (pas mal non ?) d’esclavage.
Mais, pour prendre l’exemple de Total, le refus de participer à la croissance de notre PNB, -la seule qui intéresse les actionnaires étant celle de leurs actions à 20%-, s’accompagne du refus de ses responsabilités sociales, citoyennes et juridiques, humaines sen fait.
C’ EST PAS MOI C’ EST AUTRE
La méthode est d’un simple…
C’est pas moi c’est l’autre.
On se croirait dans la cour de récré.
‘’Ce n’était pas moi l’armateur de ‘’l’Erika’’,’’ clame-t-il, vertueusement.
Alors qu’une note interne dit le contraire.
Et puis que dire du sort d’Analytica, le malheureux labo varois qui, après avoir dévoilé le caractère hautement toxique des déchets du fuel lourd (qui n’en était pas) transportés, a mystérieusement subi un contrôle fiscal, des ennuis administratifs et des bugs à répétition de ses logiciels et de ses ordinateurs. La haute magouille là-dedans ?
Aucun rapport?
Ah bon ! Si Total affirme que cela n’a rien à voir...
Si même la police et la justice n’ont rien vu, même pas là un motif à démarrer une enquête un peu sérieuse.
Mieux : si les journaux eux-mêmes ne poussent pas plus loin l’affaire.
Dommage, tout de même que nos grands reporters, nos grandes plumes, nos grands investigateurs, soient si occupés du côté de la campagne….
Et que leur responsabilité, là-dedans, ne pèse pas lourd dans la balance de l’équité et de l’information.
ON SE MET LA CEINTURE ?
Et Airbus ? Vous savez l’histoire de ces têtes pensantes qui se gourent de deux ans sur la livraison d’un zinc à un quart de milliard ? Et puis qui, comme ça va plomber les comptes de la boîte…et les leurs, décampent fissa en vendant leurs actions avant qu’elles se ramassent.
Pas grave ça ?
Ben non voyons. Il suffit de lourder 12.000 prolos et de délocaliser. Pas en Chine, évidemment, vu que les chinetoques ne savent pas (encore) faire aussi bien que nous en la matière, mais en Allemagne.
Ainsi, le sacro saint amour mutuel des nations et l’idéal européen n’en souffriront pas et nos cousins Germains pourront, une fois de plus, prouver, petit a petit b, que les Franzôzes sont tous les mêmes et ne changeront jamais: bons à brailler, pas à bosser, et puis ça leur apprendra à voter ‘’non’’ au référendum.
Au fait, question à dix balles : vous savez qui, chez nous, a composé le premier mouvement de la symphonie des délocalisations ?
C’est ce cher Bérégovoy sur l’ordre de qui… ?
Sur l’ordre de Tonton dont notre chère Ségolène se dit la légitime héritière.
Eh oui. C’est ce fort sympathique au demeurant, ex employé du gaz, suicidé (enfin…suicidé…)à la suite de sa, somme toute, banale ‘’affaire ‘’ de prêt curieusement remboursé au capitaliste préféré de François Mitterrand, qui a démarré le mouvement de la déréglementation, laquelle a ouvert la porte à la ruée des actionnaires et à la casse de notre appareil industriel, via les délocalisations que l’on sait.
L’austère qui se marre, comme il le disait lui-même, a suivi le mouvement. C’est, en effet, l’ami Lionel qui a privatisé deux fois plus que Juppé et Balladur réunis…en facilitant, au passage, l’acquisition d’un max de blé aux astucieux acheteurs de France Télécom…au détriment de tous ceux qui ont été ruinés part la dégringolade de l’action, passée en quelques mois de 200 euros à…six, puis fixée pour l’éternité à 19/20.
Vous savez…lorsqu’ils s’y mettent, ces technocrates de la gauche savent bricoler aussi bien que ceux d’en face pour être compétitifs, pour réussir dans l’économie et faire du profit sur le dos des prolos à casquette.
Et ça continue bien sûr.
Alcatel, LVMH…on se gave, on se gave…et on licencie.
Mieux. Dans quelques semaines, une tribu d’intellos bien nourris, de politiques en mission spéciale et de journalistes eux aussi invités à se gaver, va se rendre à Pékin, pour participer à un inévitable grand débat sur l’avenir glorieux de la Chine éternelle. En fait, à passer à l’œil trois semaines à tresser des couronnes à un pays et à un régime qui nous condamnent, tout doucettement, à vivre à genoux pour que nos frères et amis chinois puissent, eux, commencer à vivre debout.
Faut être humains non ?
Comme cela va mettre au bas mot une bonne quinzaine d’années à se mettre en place, on a le temps, nous, d’apprendre à se mettre la ceinture.
Mais des Occidentaux chantant les louanges d’un Orient qui met à mal l’économie occidentale, on atteint ici les sommets de l’autoflagellation, mais cette fois, en temps réel et plus du tout 100 ans après !
Certes, notons que le chœur de ces vierges chantantes pas du tout effarouchées (1), est constitué de privilégiés qui ne fréquentent ni Tati ni Leader Price. Pas le genre à se mettre la ceinture à cause du chômage généré par les Chinois.
BIENTOT LA GUERRE
Au fait, côté ceinture, voilà t’y pas que les Russes s’inquiètent.
Ils s’imaginaient que, comme ça, ils allaient se gaver eux aussi, en mettant tous les pays du reste du monde à genoux (c’en devient une idée fixe…) en les contraignant à mendier leur pétrole et surtout leur gaz.
Bénéfice pour Poutine ? Un, les pépètes rentrent. Deux, les Russes engrangent…enfin, les Russes, les plus gros d’entre eux et trois, la Russie retrouve la place de l’Union Soviétique et même grimpe plus haut encore, car elle dame désormais le pion à ces malpolis de cow-boys yankees.
Mais paf !
Voilà maintenant, que les amerloques te ceinturent la Russie de bases anti-missiles qui se veulent défensives mais où il suffit de tourner un bouton à l’envers pour qu’elles deviennent offensives.
Mince alors !
Et nous qui croyions que la guerre froide était finie.
Ben oui quoi. On est de retour à la case départ. A la case 1950.
La Russie de nouveau extra forte, mais avec, autour d’elle, une ceinture de pays, anciennement soviétiques mais maintenant ‘’amis’’ des USA, avec des missiles pointés vers qui on vous le demande?
Pas vers Al Qaïda évidemment, on n’écrase pas la vermine avec 80 milliards de mégatonnes nucléaires. Le QI des nord américains n’est pas pharamineux, mais ils savent désormais et pour de bon, où résident les vraies armes de destruction massive.
Ben dis donc !
Alors Vladimir s’imaginait déjà le maître du monde ?
Un peu vite jeune homme.
Il va voir ce qu’il risque de lui en coûter de jouer à la grenouille qui voulait être aussi grosse que le bœuf.
Si la nouvelle guerre qui s’annonce ne sera probablement pas aussi froide que l’ancienne, elle risque, peut-être, de chauffer pas mal.
Et tout va se jouer au poker menteur comme avant, mais désormais, avec le calibre sur la table.
Et la Bible aussi, pour les Ricains, et…la même chose, pour les orthodoxes d’en face.
Car la grande muette, ici, n’est pas celle qu’on pense. Ses armes à elles sont, soit cachées sous la soutane en occident, soit bien apparentes, du côté de l’Orient, Moyen ou extrême. Ca, on en reparlera.
Alors, comme ça, on nous avait annoncé la fin de l’Histoire ?
Vu l’état de la planète, de son économie, de son écologie, de l’état lamentable dans lequel on condamne à vivre les humains, cette fin là a l’air de ressembler à la fin certes, mais de la planète cette fois.
Enfin presque.
En réalité, au dernier chapitre seulement.
Qui, d'ailleurs, ne fait que commencer.
Vite, vite, la suite…
(1) Juste une remarque…d’importance. Mââme Ségolène a déclaré dans un de ses derniers et phosphorescents discours, qu’elle allait être très vigilante côté Droits de l’Homme en Afrique, en Russie et en Chine. De quoi faire, évidemment, terriblement peur aux Chinois et aux Russes... Problème, lors d’un de ses derniers rassemblements, elle a, nous dit un de nos lecteurs, invité comme Grand Témoin, Mme PICARD, présidente de l’UNADFI laquelle a applaudi les travaux…à charge, de la fameuse Commission Parlementaire ! Ce serait bigrement bien que Mme Royal défende aussi fort les Droits de l’Homme en France non ? Ou alors la manière dont les enquêtes et instructions se déroulent en Chine et à Moscou, va-t-elle donner des idées à la possible présidente de TOUS les Français ? De quoi se faire du souci.