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SECU, CROISSANCE: LA Solution.

Les jours se suivent mais ne ressemblent pas.
Ce truisme majuscule se justifie de plus en plus.
En effet, les jours se ressemblent en ce sens qu’ils nous apportent tous leurs lots de mauvaises nouvelles et de bonnes, mais ces dernières en forme de simples promesses.
Et ils se ressemblent aussi, ces jours, du fait que, à plus ou moins long terme, ils nous apporteront autant de déconvenues puisque ces promesses ne réaliseront pas…
Sauf pour ceux pour qui notre Système a des douceurs qu’ignore le commun peuple.
Exemple avec ce que nous venons de vivre, et qui n’est évidemment pas nouveau, le creusement aggravé du trou de la Sécu.

Pour illustrer ce déséquilibre entre les promesses non tenues pour les pauvres et celles tenues pour les riches, notons, ce que toutes les gazettes ont signalé en leur temps mais qu’elles semblent avoir très vite oublié.
En effet, souvenez-vous. Le tristement fameux trou devait se combler en totalité ou en partie, l’an passé. Tout comme l’année précédente et ainsi de suite jusqu’à…on ne sait plus très bien.
Mais le plus étonnant vient du fait que s’il se chiffre désormais aux environs de 12 milliards d’euros les gazettes ont déjà oublié que le gouvernement disposait récemment de 15 milliards dont il a disposé pour…constituer ce qu’on appelle désormais le bouclier fiscal.
A quoi aurait pu servir cette somme ? Et a quoi a-t-elle servi ?
Diminution d’impôts…pour les revenus et salaires des élites les plus argentées qui, si ça se trouve, n’en demandaient peut-être pas tout à fait autant, et qui n’auraient pas, si on ne leur avait pas fait ce cadeau, délocalisé plus qu’ils ne font, et leur fortune ou /et leurs entreprises.
Au pire, pour eux, un bouclier fiscal divisé en deux, leur aurait probablement suffi. Manière de les faire un peu patienter, histoire d’équilibrer le budget 2008.
LA SAINTE TRINITé
Mais non. Il fallait faire ce cadeau maousse et illico presto.
Cela fait partie de la libéralisation façon Thatcher-Reagan-Bush, Sainte Trinité au nom de laquelle le monde ultralibéral entraîne les Terriens vers le Paradis terrestre.
Voili voilou. 12 milliards de trou, 15 milliards de cadeaux aux ‘’élites’’ qui, elles, n’auront guère de mal à avaler les 2 euros de plus à payer pour une éventuelle ambulance et 0,50 centimes pour leurs boîtes de médicaments.
Curieux tout de même que les conseillers présidentiels ne sachent jamais lui souffler les mesures adéquates pour, à la fois, faire avancer la machine en faisant tirer les smicards, et y aller de manière suffisamment populaire pour que le gouvernement arrive à ses fins en restant amical.
On les a vus ces conseillers dans l’affaire libyenne.
Pourtant, conseiller à la présidence, et à la présidente, de s’engager dans des plans d’aide sociale, et pas seulement au niveau des pièces jaunes, voilà qui peur permettrait d’accumuler un capital affectif fort utile à l’un et à l’autre non ? Ou alors on n’y comprend plus rien à la politique.
Non. Les mesures impopulaires ne sont pourtant jamais bonnes pour de gagner les faveurs du petit peuple.
Dommage.
Puisque c’est ainsi, imaginons un peu à quelle sauce nous pourrions être boulottés d’ici la fin qu quinquennat. Avec la manière forte et même très forte s’entend.
Donc, s’il faut y aller ainsi, voyons si la croissance pourrait revenir.
LA RECETTE CHEF !
Voilà voilà.
On va vous la donner la recette.
D’abord, baisser un peu plus les impôts de ceux qui gagnent plus et veulent payer moins. Et si possible, ne leur en faire payer aucun d’impôt. Les exemples fourmillent : dans les paradis…fiscaux genre Monaco, Bermudes et autres îles sous le vent de la fortune.
Puisque l’ultralibéralisme nous emmène à bride abattue vers le Paradis Terrestre…
Ensuite augmenter les impôts directs visant, bien sûr, les classes moyennes inférieures (avant les supérieures mais on verra plus tard…), représentant les contribuables les plus nombreux.
Après, augmentation sévère du prix des carburants avec, comme excuse, que moins de consommation égale moins de pollution. Le vert, c’est bon pour les sondages…et ça coupe l’herbe sous le pied des gauchistes, verts compris.
Quoi encore ?
Ah oui. L’embauche.
Là, nettoyage complet (comme le réclame le MEDEF), du droit du travail. En clair, disparition des conditions d’embauche et de débauche. On embauche qui, quand et comme on veut, et on vire de même.
Les recours aux tribunaux ? Interdits.
Stupide ?
Que nenni.
Avec quelques mesures pareilles, pensez-vous trouver en France un seul, je dis bien un seul patron qui soit contre ?
Et, entre nous, puisque le démantèlement du système social ‘’ancien et obsolète’’ s’engage déjà petit à petit et qu’il nous est présenté, croix de bois croix de fer, comme LA solution à notre faillite annoncée, mathématiquement, si l’on pousse le raisonnement jusqu’au bout, en deux années, la France va se retrouver avec une croissance à deux chiffres non ? Ou alors c’est que même les patrons nous mentiraient. Ce que nous n’osons imaginer un seul instant.
Des ouvriers taillables et corvéables à merci, c’est la rentabilité des entreprises assurée non ?
Ah ! On oubliait.
Il faudra aussi diminuer, au moins de moitié, le SMIC que nôtre dame du MEDEF estime somptuaire.
500 euros, c’est bien suffisant pour vivre dit-elle. Il suffit de s’aligner sur la moyenne de Pologne, Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Roumanie et Bulgarie et le tour est joué. Là-bas, tous les smicards locaux en feraient leurs choux gras n’est-ce pas ?.
Voili voilou bis.
Aouaille !
J’ai oublié.
Avec une vie de chien qui s’annonce pour les prolos à casquette, les problèmes de santé risquent fort, d’ici cinq ans, de creuser encore un peu le trou de la Sécu.
Pas de problème.
LA solution est simple : on augmente les cotisations…et on ne rembourse plus rien du tout.
Et hop! En un clin d’œil, le tour est joué.
Ouille, ouille, ouille ! Il y a pire encore que j’avais aussi oublié.
Avec moins d’argent dans la poche, qui va faire fonctionner les supermarchés ? Qui va alimenter les commerces et nourrir le marché intérieur ?
Qu’à cela ne tienne : la grande distribution va, petit à petit, se muer en grande discounterie, et les Français vont apprendre, tout doucettement mais peut-être plutôt fissa, à vivre avec le revenu moyen des Chinois.
C’est, de toutes manières, le but et le résultat de la mondialisation.
Seul problème : le capitalisme démocratique (la formule me ravit) nous susurre qu’après cette égalisation par le bas, le monde entier va pouvoir en toute égalité mondiale, enfin, et petit à petit aussi, accroître son pouvoir d’achat, avec en vue, le paradis US jalonné de belles maisons, beaux frigos, belles bagnoles, sans oublier belles et bonnes retraites et assurances vie assorties.(1)
Bel avenir, certes, sauf que l’égalisation et la remontée vers les hauts niveaux de vie devraient demander, aux dires des experts les plus lunettés, quelque 40 à 60 ans. Voire plus. 80…
Pourquoi pas 89 ? Comme 1789 ?
Oh hé oh ! Mollo avec les symboles révolutionnaires.
Nous sommes en démocratie aujourd’hui..
D’accord, d’accord.
Allez va, vu les délais annoncés, attendons donc 2089. Histoire de fêter les trois cents ans…
Bon !
On y va ?
Bien obligés de toutes manières.

(1) A cet effet allez donc voir le film de Mickaël Moore , Sekho, qui vous donnera, preuves à l’appui, quelques idées sur ce mirifique système US de protection santé. Intéressant, sauf, qu’il a présenté la France comme LE vrai paradis dans ce domaine, moyennant quoi il s’est passablement gouré, car là, les preuves étaient aux abonnés absents. Surtout qu’il n’a pas parlé des fâcheuses tendances vers le bas.

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