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  • TIBET: la face (bien) cachée de l'ultra-libéralisme.

    Or donc, le Tibet est en danger.

    Nouveau n’est-il pas ? Pas tellement dites-vous?

    C’est vrai, c’est vrai…Depuis plus d’un demi-siècle, en réalité, les Chinois y répriment, emprisonnent, éliminent, voire par l’assassinat, en masse si nécessaire et ce depuis le 7 octobre 1950 exactement, jour où l’Empire du Milieu a massacré à son aise et mis sa poigne de fer sur une population qui ne demandait rien à qui que ce soit.

    C’est vrai que depuis un demi-siècle donc, les Grandes Puissances (ne pas oublier les majuscules) ont eu pas mal de temps pour venir en aide à des populations entières subissant un véritable génocide et pas seulement culturel.

    Pourtant, silence complet en 58 ans, sauf, à quelques occasions, indispensables pour rappeler à ces malheureux que l’Occident, qui venait, après cinq ans de guerre, de réduire à néant tous les dictateurs, génocidaires eux aussi, veillait au grain afin que…plus jamais çà selon la formule consacrée et que la paix et la liberté règne enfin sur la Terre entière.

    Plus jamais ça…sauf chez les Tibétains, manifestement, mais ces gens-là, dites moi, au fond c’est que des sauvages, pas blancs en plus, et dotés d’une religion plus que bizarre.

    Certes, s’ils avaient été bien blancs, ou un peu crème, voire même catholiques ou protestants ou tout comme, ou alors, ce qui aurait été nettement mieux, s’ils avaient eu du pétrole, on se serait penché sur leurs malheurs, cela va de soi.

    Mais, comme, en plus, ils sont tellement loin de la première cabine téléphonique, et que c’est une population qui ne présente absolument aucun intérêt économique, bof, mieux vaut attendre qu’ils s’intègrent…ou que les réfractaires à la Chine paradisiaque, finissent par disparaître. Plus de rebelles, plus de problèmes.

    QUEL SALAIRE HORAIRE ?

    Certes certes, nous vivons d’autres temps, donc aussi, avons d’autres mœurs direz-vous?

    Par conséquent tout cela va changer ?

    C’est vrai, le cercle des Grandes Nations vertueuses s’est, aujourd’hui, fort agrandi. L’on parle plus haut de liberté, de démocratie, de valeurs humaines, voire de religions apportant, quelles disent, la paix et l'amour à tous les humains.

    Alors ?

    Eh bien plus ça change…et plus c’est pareil.

    Religion tibétaine ? Culture autre? Dalaï-Lama ? Tibétains eux-mêmes ? Combien de divisions comme disait Staline du Vatican? Quelles forces représentent les Tibétains face aux Chinois?

    Impossible de ce fait donc d’intervenir, de s’ingérer dans les affaires chinoises ?

    Pourtant.

    Hypothèse d’école. Imaginez un instant que la Chine, pour des querelles de gros sous, se mette à envoyer un corps expéditionnaire en…disons, Arabie Saoudite. Et se mette à lui taper dessus, vu qu’elle possède des moyens auprès desquels ceux des émirs ne pèsent pas très lourd.

    Vous pensez que, dans ce cas, les vertueux USA, la vertueuse Europe et toutes les vertueuses démocraties resteraient l’arme au pied ?

    Et se contenteraient de froncer vigoureusement les sourcils en rappelant aux Chinois l’orthographe de l’expression D,R,O,I,T,S-D,E-L’H,O,M,ME ?

    Vous rigolez non ?

    Pas question d’embêter notre ami à tous, notre bien aimé roi saoudien, fournisseur attitré du pétrole grâce auquel prospère l’ultralibéralisme occidental et, désormais, mondial.

    Une preuve de plus? Voyez, par exemple, ce qui se passe au Darfour.

    Des milliers de morts, des dizaines, voire des centaines de milliers de blessés et de déplacés, sans que l’Occident dit chrétien bouge le petit doigt.

    Certes, là-bas les civilisés s’en occupent un chouia, depuis peu, mais parce que l’opinion de certains groupements religieux commencent à s’émouvoir mais surtout parce que le pétrole commence à y couler pas mal aussi. Business is business. Et comme, en plus, les Chinois sont sur le coup...

    Alors les Tibétains, hein…

    D’ailleurs, inutile de rêver. Si les Tibétains avaient la bonne idée de trouver du pétrole, il serait difficile de déloger les Chinois du coin. Ils sont maîtres chez eux désormais... Quasiment comme au Darfour: armement contre pétrole. Au Soudan, même pas question de gros sous: on fait du troc. A l'ancienne. Sympa non?Ecolo même. Magique quoi...

    SALAIRE HORAIRE FOR EVER

    Mais, dans cette affaire du Tibet, il y a une raison plus efficace encore à la non ingérence chère à nos démocraties : en plus du pétrole (comme au Darfour) nos amis chinois ont un argument qui pèse lourd dans la balance morale occidentale : le salaire horaire moyen pratiqué dans l’Empire du Milieu.

    Ben oui....

    L’économie américaine, mais en réalité douze à quinze multinationales, sont les principales bénéficiaires des salaires horaires pratiqués chez les Chinois.

    Et l’économie européenne ? Bonnet blanc, blanc bonnet mon bon… (1)

    Vous ne pensez pas que tous ces braves patrons vont laisser les hommes politiques et les opinions publiques foutre le bazar dans leurs juteuses affaires en mécontentant les super mandarins obsédés par leurs taux de croissance à deux chiffres non ?

    Alors ?

    Eh bien, les choses étant ce qu’elles sont, pas question d’en faire autre chose : on tance à demi-mot, on cause un peu fort le menton en avant en fronçant les sourcils, on ne sourit qu’à moitié, au pire, on dit notre inquiétude devant la ‘’violence et on souhaite qu’on y mette fin’’…ce qui permet de dire, si les chefs chinois eux font les gros yeux, que notre grotesque et faiblarde injonction s’adresse en fait aux rebelles aussi. Eh oui !

    Explication ? Les autorités chinoises en ont donné une très claire sur la cause véritable et officielle des ‘’évènements’’ qui ont tout de même fait environ 200 morts, chiffres officiels (2): ‘’Tout ça c’est la faute aux révolutionnaires’’… ou aux contre révolutionnaires d’ailleurs, ce mot prenant un sens bien commode suivant le bout par lequel on le prend.

    Ce qui veut dire que le dalaï lama et ses copains sont fermement conviés à arrêter leurs honteuses et insupportables violences, fussent-elles verbales.

    Ah mais… !

    TIREZ…MAIS   AVEC MODERATION

    Le Tibet ?

    Pas question de mécontenter le dragon chinois.

    On ne va pas risquer de perdre des marchés sur place, et de faire de si bonnes affaires en se fournissant là-bas, uniquement pour préserver la liberté, voire même quelques vies par-ci par-là, de populations qui ne connaissent pas le bonheur de vivre bientôt à la chinoise.

    Même si cette merveilleuse perspective se traduit par l’acceptation d’une véritable colonisation fondée sur le remplacement des Tibétains par des Chinois han qui occupent tous les postes et monopolisent toutes les activités économiques…en y ajoutant leurs pratiques religieuses et culturelles.

    Comme toujours, le fric est gagnant. Comme dans un match de boxe : gagnant aux points…de croissance.

    Et les J.O ne sont qu’une manière un peu plus maligne de se faire de la pub. Avec, faut ce qu’il faut, la caution et les chauds applaudissements des si honorables parrains du CIO, dans leur respect de la pureté, de la grandeur, de la droiture, de la fraternité et des idéaux humains, tous censés rapprocher les hommes et, pourquoi pas, leur apprendre l’amour et honorer la dignité humaine comme il est écrit dans la fameuse Charte olympique.

    Chouette non ?

    Le mot d’ordre donc signifiant l’unanime et sévère réprobation occidentale est celui-ci: ‘’ Que les forces de l’ordre y aillent modérément.’’

    Autrement dit, ‘’Messieurs les Chinois tirez, même les premiers si vous voulez, mais tirez avec modération.’’

    C’est vrai ça. Chères autorités chinoises : au lieu de faire payer les balles servant à occire les condamnés par leurs familles, tâchez, exceptionnellement, de faire une entorse à la règle : faites leur en cadeau. Eh oui…Si l’on fâche les Chinois, ils ne voudront plus faire d’affaires avec nous.

    REVONS UN PEU

    Oui mais.

    Pour savoir ce que vaut un raisonnement, ou une solution, il suffit, n’est-ce pas, de les pousser jusqu’au bout.

    Donc, imaginez (rêvons un peu) que toutes, nous disons bien toutes, les nations concernées, fassent la grève des Jeux Olympiques. Le monde entier l’a bien fait, par force, durant la Seconde Guerre Mondiale et cela n’a pas tué les JO que l’on sache.

    Si tous, vraiment tous, les pays, et tous les athlètes y vont de leur refus, que pourraient faire les Chinois ?

    Ben rien du tout.

    Et même rien de rien. Plus aucun interlocuteur, donc, plus possible de faire du chantage des uns contre les autres. L’unité, arme imparable.

    Ils ne vont pas faire la guerre au reste du monde non ?

    Hélas, évidemment, dans ces histoires où la morale est mise en balance avec le fric, c’est le principe du je te tiens par la barbichette qui prévaut.

    Car si tout le monde s’y mettait, il y aurait toujours un petit malin pour tricher…et tout le monde pensant la même chose et tout le monde se méfiant de tout le monde, tout le monde…sacrifie sa morale (si tant est qu’il y en ait) au fric triomphant.

    La dignité de l’homme, prônée par la charte des JO là-dedans…

    (1)       Seule l’Allemagne a décidé, unilatéralement, de geler les pourparlers économiques et de ne pas participer à la cérémonie d’ouverture pour marquer sa désapprobation et protester contre le massacre. Geler…un temps, il est vrai car même si le printemps est froid, l’été suivra juste après. Et une fois la cérémonie ouverte, on s’embrassera de nouveau comme du bon pain.

    (2)       (2) Vous avez entendu parler, vous, d’une commission de l’ONU chargée d’aller compter le nombre de morts et de blessés de part et d’autre ? Nous pas.

  • POUVOIR D’ACHAT, MONSANTO, OGM…..ELECTIONS…PIEGE A QUOI ?

    Non. N’attendez pas que nous nous lancions dans une diatribe mettant à mal le droit de vote, les élections, le manque de démocratie, voire la république et la démocratie elle-même, toutes choses, ou prises de positions, se résumant, du moins dans les années 68, à la phrase à l’emporte pièce suivant : ‘’Elections piège à…’’.

    Non. Tel n’est pas notre propos. Tout d’abord, ce genre de grossièreté n’a pas notre faveur. De plus, comme pour le divorce ou l’avortement, faire disparaître un problème, n’est en rien le résoudre. Pas plus que mettre la poussière sous le tapis ne saurait signifier nettoyer la pièce. Enfin, traiter ainsi tous ceux qui votent n’a rien de très conciliant, ceux qui se prononcent de cette manière se voulant pourtant, par ailleurs, promoteurs d’une tolérance qu’ils ne pratiquent pas, en paroles en tout cas.

    Alors ? Pourquoi ce titre d’une ambiguïté qui n’a pas échappé au vigilant discernement de nos lecteurs ?

    Tout simplement parce que, à voir tout ce que les élections suscitent comme commentaires, discussions, disputes, supputations et calculs divers, l’acte citoyen mérite réflexion, développement, discussion, méditation et analyse. Pour le moins.

    Tout d’abord voter.

    Contrairement à ce que d’aucun disent, sans trop réfléchir, voter est un droit, pas un devoir, même si l’on parle un peu vite du devoir du citoyen.

    Il y a une très forte ambiguïté soigneusement entretenue et cachée par ce que l’on croit être le bon sens populaire.

    En effet, vos ancêtres et les miens se sont très probablement battus afin d’obtenir ce fameux droit de vote, qui était, jusqu’à la Révolution de 89, le privilège des nantis.

    Mais si nos ancêtres se sont donc battus pour jouir de ce droit, ce n’est pas pour être obligés d'en user sous peine d'être disqualifié en tant que citoyen. Car dans la contrainte, où se trouve la liberté ?

    Donc, ceux qui disent : ‘’Ceux qui ne votent pas n’ont pas, ensuite, le droit de critiquer ceux qui les dirigent’’, feraient mieux de se taire.

    Tout simplement parce qu’un citoyen digne de ce nom n’est pas caractérisé par le fait qu’il vote, mais bien parce qu’il s’acquitte scrupuleusement ses impôts et obéit aux lois de son pays et…si possible, se montre serviable avec ses concitoyens.

    Et celui donc qui paie ses impôts et obéit aux lois, a le droit, voire le devoir, même s’il ne vote pas, de dire son mot sur la manière dont les élus et les commerçants disposent de son argent.

    En effet, les idées d’un royaliste peuvent, d’évidence, être en totale contradiction avec le vote démocratique. Mais si, logique avec ses idées, il ne vote pas, tout en respectant les lois républicaines, il a tout de même le droit d’évaluer à sa juste valeur, la façon donc ceux qui le gouvernent dépensent ce que la loi le contraint de donner au fisc.

    Par ailleurs, tout citoyen a bien le droit d’estimer qu’aucun candidat ne recueille sa faveur. Nous ne sommes ni en URSS, pas plus qu’en Russie hyper gazière, ni dans une quelconque république bananière, encore moins aux Etats-Unis où les citoyens pensent qu’ils sont libres parce qu’ils ont le choix entre démocrates et républicains.

    Mais, plus encore, ce citoyen-là a même le droit de contester la manière de voter. En effet, pourquoi n’estimerait-il pas plus juste le principe suisse de la votation ? Ou ne préfèrerait-il pas une plus grande représentativité de toutes les couches de la société ? Ou ne trouverait-il pas meilleure la manière anglo-saxonne de désigner son candidat ?

    Bref, voter est un droit, rien de plus, mais rien de moins non plus.

    PRES DES PETITES GENS …TOUS LES SIX ANS

    Et les arguments sont légion pour donner à un citoyen des raisons d’être suspicieux à l’égard d’un système qui, soi disant démocratique, il faut tout de même l'avouer dans pas mal de cas, foule quotidiennement aux pieds les sacro-saints principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Certes encore: liberté, d'accord, nous apprécions bien. Egalité...voire. Dire ça sans rigoler trop est tout de même plutôt ardu. Quant à la fraternité, permettez-nous de rester silmencieux pour n'en  pas pleurer.

    De quoi donc ne pas faire extrêmement confiance dans un système qui parle mais ne met pas en pratique.

    Par ailleurs, est-il normal, est-il disons le mot, démocratique vraiment, que les candidats, de tous bords, s’empressent de visiter quasiment tous les citoyens, petites gens en priorité…une seule fois tous les six ans, et de les ignorer le temps entier restant de leur mandat ?

    Essayez donc d’être reçu par votre maire une fois qu’il a été élu et vous m’en direz des nouvelles.

    Ensuite ?

    Pourquoi entretenir la division, disons le mot, la rancœur, voire la haine au sein de la population, en contraignant, dans les villes moyennes et grandes, les électeurs à voter par listes entières, condamnant au silence quasi éternel les groupes minoritaires ?

    Enfin, comment se fait-il que ces élus pour qui nous sommes invités à voter, jouissent d’un statut unique sur la Terre entière puisque leur fonction fait d’eux des personnes totalement irresponsables, du moins financièrement ce qui est tout de même d’une importance qui n’aura échappé à personne ?

    En effet, un maire se trompe-t-il dans ses comptes ? Ou alors se rend-t-il coupable de trous dans la caisse ?

    Pas de problème : pour boucher lesdits trous on augmente les impôts. Et, six ans plus tard, même si la gestion n’a pas été idéale, il suffira, une année durant, d’inaugurer des premières pierres, d’illuminer laïquement la ville aux fêtes religieuses et de lancer de mirifiques projets qui ne verront peut-être jamais le jour, pour réveiller chez les électeurs déçus, un nouvel enthousiasme propice à une réélection dans un fauteuil.

    Certes, pénalement, il est des maires, voire des ministres, qui ont eu maille à partir avec leur autorité de tutelle, voire avec la justice, tout en étant, d'ailleurs, d'une intégrité reconnue.Mais la gestion d'une ville étant, tout de même, d'une complexité abyssale, il leur est donc arrivé d'être cloués au pilori, quelquefois pour des queues de cerises.

    Au point, d’ailleurs, que certaines petites communes ne trouvent aucun candidat car dans les petits villages, les budgets sont si maigres que les infrastructures essentielles ne seront jamais réalisées. Ce qui mettra les maires dans le pétrin un jour ou l’autre. Pas fous, ils préfèrent se tenir à l’écart de la chose publique.

    Néanmoins, dans les grandes et moyennes villes, on peut croire la place très bonne et sans trop de risques : il y a du monde, beaucoup de monde pour faire le boulot, et plus encore pour se bousculer au portillon…au nom du service public évidemment.

    COMBIEN DE FONCTIONNAIRES POUR PLANTER UN ARBRE ?

    Enfin, la France souffre d’un problème qui découle directement du système électif : elle est servie par bien trop de fonctionnaires.

    Sauf que…ce n’est pas au niveau national mais bien local qu’il y a pléthore.

    Allez donc un lundi après-midi réclamer une pièce d’Etat-Civil à la mairie. Ou faire une réclamation au sujet d’un parking concédé à une société privée qui pratique les prix qu’elle veut, pour des emplacements prévus pour abriter des nains, voire à propos de réparations urgentes à faire à certains endroits de la voirie municipale…

    Si l’Education Nationale, les contrôleurs du Travail (1) et le service de Répression des Fraudes manquent de bras, les mairies, elles, ne souffriront jamais, au grand jamais, d’une quelconque pénurie.

    C’en devient, d’ailleurs, une plaisanterie nationale, de comptoir certes, mais avec quelques raisons : savez-vous combien il faut d’employés municipaux pour planter un arbre ? Six. Un qui conduit le camion, un qui creuse, un qui tient l’arbre, un qui donne les ordres et un qui arrose…ce qui fait cinq.

    Et le sixième alors ?

    Le sixième c’est celui qui contrôle.

    Comptez donc le nombre d’employés de mairie de votre commune.

    Et questionnez-les sur le rythme de travail qui leur est imposé ?

    DEPUIS 220 ANS

    Or donc, pourquoi ce problème-ci découle de notre système électif ? Tout simplement parce que chaque élection génère de nouveaux obligés, qu’il faut bien récompenser du zèle manifesté durant la campagne.

    Et c’est fou l’importance des familles nombreuses que comptent les zélés agents électoraux.

    Le clientélisme que voulez-vous…

    Il est bon de préciser, évidemment, que cette manière de faire se rencontre autant à gauche qu’à droite.

    Un peu donc de clientélisme par-ci, un peu de favoritisme par-là, n’a jamais tué la République. Elle vit comme ça depuis bientôt 220 ans.L'ennui, c'est qu'il grève les finances...ce qui fait grimper et les impôts, et le coût de la vie du contribuable puisque le chapitre salaires d'une collectivité locale est le plus lourd à supporter. Sans oublier les abus que le statut, sinon autorise, du moins porte à pratiquer.

    Comme tous les partis ont des obligés et vivent des situations semblables, les mauvaises langues vous diront que vous ne verrez jamais l’Assemblée Nationale, créer une Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives...en matière d’emplois communaux…

    PARACHUTES

    Enfin, que dire du choix des candidats eux-mêmes, et que les électeurs ont à leur disposition ?

    Certes, nombre de ces candidats sont plein de bonnes intentions, de qualités vraies, voire même de sincérité véritable.

    Néanmoins que dire de toutes ces bonnes choses et de ces braves gens eux-mêmes, une fois élus, et après six ans de trempage dans un Système, économique gouverné par l’argent qu'on le veuille ou non, c’est-à-dire l’avidité, le mensonge, le vol manifeste, la débrouille et l’irresponsabilité au bout du compte ?

    Or donc, les élections ne sont pas un piège à benêts

    Non. Elles sont juste un système (le moins mauvais de tous disait Churchill, ce qui n’en fait évidemment pas du tout le meilleur) où les pièges abondent, et rares sont ceux qui les évitent.

    Il est vrai qu’au niveau local on vote plus pour un homme que pour une étiquette. Voire.

    Ces dernières élections nous ont montré le contraire.

    Certes, on a voté souvent pour l’homme.

    Néanmoins, les parachutés issus de divers partis n’ont pas manqué...tout en récusant leur parachutage.

    N’ont pas manqué non plus, les commentaires hautement instructifs, après et avant vote.

    A mourir de rire, il est vrai…pour n’en pas pleurer une fois de plus.

    Car c’est là que se posent les vraies questions.

    Ainsi, les majoritaires au plan national qui ont perdu, ont précisé qu’il ne s’agissait pas d’une vote sanction, mais d’un vote inquiet, voire impatient…alors que les vainqueurs de l’opposition nationale ont affirmé, eux, et péremptoirement, que la sanction était bel et bien assénée par le peuple en colère.

    Qui croire lorsque des deux côtés se disent satisfaits ?

    Soit d’une victoire, ce qui va de soi, mais également, d’une défaite qui, aux dires des perdants, est due aux craintes des électeurs ou, au pire, à leur naïveté à l’égard des promesses des gagnants.

    Comme si, d’ailleurs, promesses et mensonges n’étaient le fait que des uns et pas des autres.

    Vous savez ce que disait Paul Valéry de la politique ?

    ’La politique, disait-il, c’est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde.’’

    Et Henri de Montherlant, lui, avait compris que ‘’La politique c’est l’art de se servir des gens’’…et, manifestement pas, de les servir.

    Tandis que Voltaire qui s’y connaissait plutôt bien disait, lui que ‘’La politique est l’art de mentir à qui il faut, quand il le faut.

    Plus inquiétant, Georges Orwell lui, auteur de l’effrayant ‘’1984’’, nous a avertis : ‘’Le langage politique est destiné à rendre vraisemblable les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que du vent.’’

    Comme disait Charles Pasqua lui-même : ‘’En politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.’

    Tandis qu’Edouard Herriot, ancien et célébrissime maire de Lyon qui s’y connaissait autant en politique qu’en gastronomie lyonnaise, notait que ’’La politique c’est comme l’andouillette, ça doit sentir la m…mais pas trop’’.

    Terminons donc par Clemenceau, le ‘’Père la Victoire’’ de la guerre de 14 : ‘’En politique on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables.’’.

    Et pour rêver un peu ‘’La politique c’est servir son prochain’’, a dit Vaclav Havel, âme de la révolution de velours en Tchécoslovaquie.

    Il y croyait ferme.

    Il en est quelque peu revenu depuis.

    7 MILLIONS DE PAUVRES

    Alors ?

    Quel rapport de toute cette politique avec le pouvoir d’achat, la pollution universelle et les scandales financiers,

    Direct chers amis, direct.

    Qui nous promet, nous a promis, et nous promettra encore, que les pauvres vont devenir sinon riches du moins très à l’aise alors que l’actualité et le panier de la ménagère nous prouve le contraire tous les matins ?

    Et que nous nous dirigeons, selon les chiffres du BIT tout de même, vers une population de…7 millions de pauvres, ce qui fait que la France du XXI° siècle s’achemine à vitesse grand V, vers la France du… XIX°… ?

    Et que le France éternelle se situe au dernier rang des pays européens dans la lutte contre le stress dû au travail précaire, au travail sous payé, au travail dévalorisé par ceux-là même qui nous promettent de le revaloriser…si les travailleurs acceptent la disparition de la législation du Travail elle-même?

    Qui nous promet que les OGM made by Monsanto via les USA, La Chine et l’Amérique du Sud, ne rappliqueront jamais chez nous alors que nous en boulottons déjà des tonnes qui entrent en France dans les cales des flottes de bateaux chinois et sont intégrés dans toutes sortes de produits alimentaires qui ne le mentionnent même pas ?

    LOCAL ET NATIONAL MEME COMBAT ?

    Certes, certes, l’on pourra toujours dire que les élections locales n’ont rien à voir avec la politique nationale. Et qu’au niveau national et local le combat n’est pas le même.

    Alors pourquoi, côté majorité, et quand tout va bien, l’on nous susurre que la preuve est faite que les beaux résultats au plan local, confirment l’accord du peuple français tout entier et de son président…au plan…national?

    Et pourquoi, quand tout va mal, le parti d’en face nous clame-t-il que la preuve est ainsi, et aussi, faite que le peuple français manifeste ainsi sa désapprobation de la politique au plan…national ?

    Et puis dernier souci des électeurs moyens que nous sommes, en tous cas de certains : depuis que le monde est monde, depuis que les dirigeants et possédants, dirigent les possédés, ou plutôt les dépossédés, depuis donc que les promesses pleuvent sur le bon peuple instamment prié d’y croire, comment se fait-il donc qu’avec le temps, les choses ne cessent de changer…mais en pire.

    Qui ment ?

    Et qui prend les électeurs pour des imbéciles ?

    Les meilleurs, ou les pires, pièges ne sont pas ceux que l’on croit.

    Ce vieux paysan avait raison : les électeurs sont comme les touristes qui font la route des vins, quand ils les ont tous goûté, ils ont la gueule de bois.

     

    (1) Une entreprise française est, en théorie, contrôlée une fois tous les…dix ans…

  • NE RESPIREZ PLUS....REEESPIREZ! (Modifié le 18/03)

    Un de nos correspondants nous a fait l’honneur d’estimer nos papiers instructifs, voire enrichissants.

    C’est bien de l’honneur. Et nous vous en remercions bien bas.

    Enfin pas trop bas, vu notre âge canonix et les maux de reins subséquents…

    Ceci dit, c’est simplement notre boulot de vous dire ce que nous apprenons, en espérant que vous ne le sachiez déjà.

    De toutes manières, savez-vous quelle supériorité la rencontre de deux hommes qui se parlent sur celle de deux hommes qui se font un cadeau ?

    Lorsque deux hommes se font un cadeau, ils repartent avec chacun UN cadeau.

    Par contre, lorsque deux hommes se rencontrent et se parlent, voire se communiquent, chacun, au minimum, une idée, eh bien ils repartent avec DEUX idées.

    C’est beau n’est-ce pas ?

    Modestement, c’est ce que nous tâchons de faire,. Vous parler et vous apporter au moins une idée.

    A vous, ensuite, d’apporter cette idée à quelqu’un d’autre.

    Bon, trêve de philosophie de comptoir.

    On va donc tâcher, aujourd’hui, de vous refiler deux ou trois nouveautés que vous ne connaissez pas. Peut-être.

     

    Une : l’Etat nous condamne à mort.

    Vous ne le saviez pas ?

    Simple comme un coup de latte (meurtrier) dans le train.

    Madame notre ministre de la Santé avait reçu, il y a quelques mois, des pharmaciens qui venaient pleurer dans son gilet, de style d’ailleurs. La raison de ces pleurs : avec les génériques, les pharmaciens essayaient de se faire autant de blé, avec les marges arrière, qu’avec les médicaments de marque. Mais voilà, la vilaine méchante Direction de la Répression des Fraudes qui enquêtait par là, te leur est tombée sur le poil et a dressé, à pas mal d’entre eux, des PV qu’elle a fait remonter plus haut pour leur faire remonter les bretelles.

    Que croyez vous qu’il arriva ?

    Eh bien notre Ministre de la Santé et de la protection des malades et autres malheureux, te vous a expédié une note à la Direction de Répression que vous savez, en lui intimant d’arrêter de persécuter les pharmaciens.

    Et pour faire bonne mesure, Madame la Ministre a envoyé cette bafouille à tous les pharmaciens si méchamment mis à mal par les agents officiels de l’Etat, chargés de les contrôler.

    Ce qui a permis aux pharmaciens de recevoir fraîchement les agents en question en leur disant, tout simplement, de foutre leur camp et en leur montrant la lettre de Madame notre Ministre protectrice des pauvres et des orphelins, et plus particulièrement de ceux qui sont malades.

    Et voila comment, dans la France des Droits des Hommes et des Femmes malades et mal foutus, l’on traite les agents du gouvernement chargés de dépister les fraudeurs et ce en obéissant aux ordres de leur patron, l’Etat lui-même.

    Dans cette France des Droits que vous savez, Madame notre Ministre, qui représente l’Etat, se fait un devoir de dire aux agents du même Etat, de faire le contraire de ce que leur dit cet Etat.

    Vous avez compris ou on recommence ?

    Résultat : les pharmaciens peuvent se faire autant de gras( vous voyez que les marges arrière ça n’existe pas que chez Auchan, Leclerc et Casino) sur les génériques, que sur les médicaments de marque.

    Vous ne le saviez pas ?

    Peut-être bien, donc, que l’on vous l’apprend. Comme le ‘’Canard’’ nous l’a appris il y a quinze jours.

    A terme, ça condamne un peu plus les Français à être plus malades. A mourir plus vite vous pensez ?

    CONCURRENCE MON ŒIL !

    Une autre pensée enrichissante et vraiment nouvelle ?

    Une enquête de ces vilains fouineurs de ‘’Que Choisir’’ nous a appris, à nous, que les compagnies privées de transports publics français pratiquaient une fausse concurrence.

    Eh oui !

    En dépit des lois existantes dont ils se foutent comme de leur premier appel d’offres.

    Quelques unes ont été épinglées mais les amendes qui leur ont été imposées ne représentent qu’une à deux semaines de leurs chiffres d’exploitation. Une rigolade.

    Et c’est ainsi que les usagers paient trop cher, qu’ils sont mal desservis, et qu’ils sont plus portés à prendre leur bagnole et…à polluer plus.

    Mais puisque nous en sommes à la fausse concurrence, parlons aussi de celle qui s’étale sous votre – et notre – nez, tous les jours ou presque. Nous voulons parler de ces si beaux prix des télés, ordinateurs et autres écrans plats.

    Faites donc l’essai vous-mêmes. Comparez les dans deux, trois ou quatre hyper supers de votre bled.

    Vous vous rendrez vitecompte que la concurrence…n’existe pas. Au centime d’euro près.

    Tant pis pour vous si vous pensez que le gouvernement de Monsieur Fillon va pratiquer la rupture chère à son patron et nous permettre de voir un jour la concurrence véritable exister enfin. Comme cela devrait pourtant exister, disent les ultra libéraux, dans tout bon système ultralibéral, capital dirons nous. Comme si capital pouvait aller avec bon. Sauf pour ceux qui en profitent, cela va de soi.

    En effet, ces prix des appareils high-tech permettent de clamer à tous vents que l’indice de l’INSEE est à la baisse…Comme si l’on  achetait les ordis et écrans plats aussi souvent que des spaghettis, des baguettes de pain, des oranges ou des poireaux.

    A noter que ce que nos grands hommes ne nous disent pas, lorsqu’ils nous accusent de devenir obèses parce que nous mangeons mal, c’est que ce qui nous permettrait de rester filiformes et séduisants, c’est bien la consommation de fruits et légumes. Problème : ils sont de plus en plus…hors de prix.

    Résultat : l’obésité est une maladie de pauvres qui bouffent n’importe quoi trouvé dans les supermarchés discount, ou, au ''mieux'', de tout ce qui rassasie, gonfle en fait: pâtes, charcutaille bien grasse, gateaux et confiseries bien sucrés, bref, tout ce qui apaise le goût et remplis la panse. De quoi alimenter les hôpitaux pour pauvres, ils le deviennent tous, et, beaucoup moins il est vrai, les cliniques pour nantis qui se rattrapent sur les prix pratiqués.

    Certes, nous pourrions prendre exemple sur nos sémillants et sémillantes ministres et ministresses, ainsi que sur les non moins affriolantes vedettes du petit et du grand écran, pour ce qui est de péter la santé mince et séduisante. L’ennui vient du fait qu’ils ne mangent pas du tout comme nous.

    Eh oui.

    La diététique est un luxe de riche.

    Parlez-en, d’ailleurs à la diététicienne de votre compatissante entreprise, ou de celle de la cantine de votre grand ado qui préfère se gaver…au Mc Do du coin.

    Au moins, dans ce si beau restaurant american way of life, si l’équilibre alimentaire est une blague universelle, au moins a-t-elle du goût. Amerlo, certes, mais bon...à leur manière. Il faudra bien que la planète finisse par s’y faire.

    Chinois compris d’ailleurs : on se console comme on peut...

    Tiens, d’ailleurs, les Indiens préfèrent leur tandoori et leurs épices mansalay. Pour le moment, il est vrai, ils résistent à ce machin-là made in US…

    Des sauvages on vous dit.

    VOUS AVEZ AIME L AMIANTE ? VOUS ADOREREZ LES HAP !

    Encore une autre nouvelle enrichissante ? Pas pour tout le monde hélas ?

    Dans le même numéro de ‘’Q.C’’, on apprend que les personnes riches qui bénéficient des services d’aides de vie, sont plus remboursées, donc moins taxées, que les personnes qui en ont besoin comme, voire plus qu’elles, mais qui sont plus pauvres.

    Plus vous gagnez et plus vous pourrez déduire ces charges de vos impôts. C'est, vraiment, gagner plus quand on gagne déjà plus.

    il faut bien avouer que c'est çà la rupture.

    Car il faut bien rappeler qu’avec le cadeau aux riches de 15 milliards d’euros en juillet dernier, on se doutait bien un peu de la direction qu’allait prendre l’aide aux plus nécessiteux d’entre nous. Vieillards et malades compris.

    Encore une nouvelle enrichissante ?

    Vous vous souvenez peut-être de l’amiante qui truffait les garnitures de frein avant de nous truffer les poumons ?

    Eh bien exit l’amiante des plaquettes de frein. Bravo! Il faut protéger les petits poumons des petits et grands français.

    Mais zut. Et tonnerre de Brest! On vient d'apprendre, toujours dans ‘’Q.C’’ que les pneumatiques des bagnoles sont fabriqués avec des huiles synthétiques, les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) qui ont la fâcheuse manie de vous engendrer des cancers à long terme…ou à court, vu qu’aucune étude épidémiologique n’est à envisager car il est inutile de s'inquiéter et d'inquiéter le petit peuple.

    Normal. S’il fallait démarrer des études très coûteuses pour chaque produit susceptible d’engendrer des cancers ou des malformations génétiques comme les HAP, où iraient se nicher les bénéfices des entreprises dites le moi? Solution?

    Comme chez le radiologue: ne reeespirez pluuuus....

    LE TELEPHONE PORTABLE N’ EST PAS DANGEREUX

    Enrichissant encore ?

    Science et Vie nous en apprend une belle.

    Des scientifiques italiens, nous dit ce canard, viennent de mettre en lumière un lien certain entre l’usage continu des téléphones portables et des tumeurs des glandes salivaires.

    Coïncidence, le chef de mon épouse s’est retrouvé, il y a deux mois, avec une saloperie aux…glandes salivaires.

    Or il se trouve que comme il est chef, il use, au bas mot de deux à trois portables en permanence.

    Comme je suis tombé sur cette info, je la lui ai faite passer….la trouille qu’il a eue..!

    Son toubib n’était même pas au courant.

    Certes, les tumeurs en question n’ont été détectées systématiquement que pour ceux qui se servent vraiment beaucoup de leurs bigorneau à bouton, mais tout de même.

    Par ailleurs, il est vrai qu’il ne s’agit ‘’que’’ de tumeurs bénignes, c'est-à-dire en théorie pas émettrices de métastases et pas récidivantes.

    Mais bon, nous on se demande tout de même, en fronçant bien bas les sourcils, si l’adhésion au Progrès et l’accès au grade de chef vaut la peine de risquer des vacheries de ce calibre.

    Bon.

    Ca vous suffit comme idées enrichissantes pour aujourd’hui ?

    Tiens, un conseil.

    Si Môôssieur Bouygues, ou Môôôssieur SFR, ou Môôôssieur Orange vient vous dire que les antennes sur les toits de votre immeuble ou de celui d’à côté ne sont dangereuses que dans les rêves fumeux des écolos à poils durs, vous pourrez toujours lui demander s’il n’a pas des problèmes côté production de salive. Et pas seulement parce qu’il cause beaucoup beaucoup. Tout simplement parce que si les chefs risquent gros, les superchefs, avec le super usage du téléphone portable, risquent super grave. A moins que, comme superchefs, ils ne soient dotés de protections super inox. Il ne faudrait s'étonner de rien.

    Allez ciao bonsoir.

    Et encore merci à nos fidèles et si sympathiques (1) lecteurs.

    Demain on vous parlera des élections.

    Mais sans faire de politique, cela va sans dire.

     

    (1) Et vas-y la brosse à reluire…

     

  • MEDEF, POUVOIR D'ACHAT, NANOTECHNOLOGIES: COMME CHEZ POUTINE?

    Scandales financiers, prix alimentaires, et autres, qui s’accroissent de façon délirante, promesses mirobolantes, effets d’annonce : LE Paradis est pour tout à l’heure mais la planète fout le camp.

    Comme on dit dans le Midi, tout ça semble partir en barigoule. En français néologiste, le Système se barre en vrille.

    Revue de détail ?

    Tout d’abord le MEDEF. A tous seigneurs...

    Nous ne reviendrons pas sur l’insolence de l’organisme, de son idéologie et de celle de sa patronne.

    Leurs maîtres mots : baisser les salaires des plus pauvres, SMIC compris, (1) augmenter moyennement ou passablement les cadres type sous-offs qui font marner les esclaves, et surtout accroître somptuairement (1) les salaires des PDG qui gavent leurs actionnaires, bref, le fric en premier le reste, l’Etat n’a qu’à boucher les trous. Après tout, qui c’est qui en paye les dirigeants ?

    Etonnant ? Même pas.

    Primo, ces capitalistes de culture ne se rendent même pas compte qu’ils sont en train de prouver par l’absurde la véracité de ce qui disait Marx, à savoir que le capitalisme est tellement bête qu’il se détruira tout seul.

    En effet, à force de faire baisser le ou les pouvoirs d’achat, les représentants du pouvoir politico économique semblent oublier que si les acheteurs n’ont plus les moyens ils n’achètent plus et le système implose.

    Certes, les crève la faim africains et asiatiques survivent, mais pour combien de temps encore ?

    Et, but avoué désormais, des grands patrons, transformer l’Europe en contrée sous développées nourrissant les nantis anglo-saxons et leurs idiots utiles, par le biais des Indiens et Chinois, en égalisant salaires de misère et miséreuses conditions de vie, tout cela a une limite : le temps qu’il faudra pour permettre à 6 milliards d’humains sur les 7 de se retrouver à crever de faim ensemble et au même niveau.

    MISE A SAC

    Nouveau ? Même pas non plus.

    Cela fait des millénaires que tous les pouvoirs donnent le mauvais exemple, quelques siècles que la démocratie tâche de donner le change, une cinquantaine d’années que le vrai pouvoir travaille à découvert et une vingtaine seulement que vraiment, il jette le masque. Si l'on veut des riches, il faut bien qu'il y ait des pauvres.

    Et l’éveil de la Chine, et de l’Inde, n’a fait qu’accélérer les choses.

    Certes, si Marx vomissait le capitalisme, le communisme n’avait rien de plus ragoûtant.

    Du moins proposait-il une solution un peu plus théoriquement démocratique, plus égalitaire, plus disons humaine, que ce monstre pervers et froid qui, sous couvert de construire un paradis matérialiste, fait la richesse de quelques milliers de possédants, sur le dos de milliards de dépossédés….et condamne la planète à une mort qu’engendre la mise à sac des ressources naturelles.

    Car c’est de cela et de cela uniquement qu’il s’agit. Pour engendrer du profit, il faut bien le tirer de quelque part. Et, bien sûr, le faire faire par quelques uns, surtout s’ils sont beaucoup. La Terre étant limitée, la limite est atteinte un jour. Demain, après-demain au ‘’mieux’’, voire le jour d'après...

    Sans oublier que les esclaves, la nature humaine en fait, ont aussi des limites. Celles de la subsistance et de la résistance aux maladies. Car à suivre la politique décidée par le MEDEF et ses amis, toutes les charges imposées aux entreprises étant par essence insupportables, nous voyons par quoi passe le profit maximum.

    Vendre de la camelote toujours plus néfaste, nous faire boulotter des cochonneries de plus en plus pathogènes, vendre toujours plus cher des ‘’remèdes’’ toujours plus intoxicants et toujours moins remboursés, saccager toujours plus la planète pour accumuler des bénéfices : la vie des plus riches passe toujours par la mort des plus pauvres.

    L'Histoire de l'Humanité? Relisez donc l’histoire du radeau de la Méduse.

    Les plus forts ont foutus à la mer les plus faibles pour que leur radeau puisse flotter…puis les mêmes plus forts ont boulotté les morts, puis les presque morts enfin les vivants qui n’avaient plus la force de se défendre.

    Pour que les élégantes de l’époque ne s’évanouissent pas à la révélation des détails horribles qui accompagnèrent la lecture des actes d’accusation, puisqu’il y eut procès, les autorités préférèrent que la majeure partie des audiences se passe à huis clos.

    Mais, surtout, parce que ce n’était pas le procès d’un bateau et de son capitaine mais bien celui d’un système.

    Le même qu’aujourd’hui.

    Je vous souhaite donc vivement de vivre assez longtemps pour voir le jour où le dernier radeau sera investi par les derniers survivants…

    Enfin, je vous souhaite, disons que je ne vous le souhaite pas vraiment…

    JE NE SAVAIS PAS VOUS PENSEZ BIEN…

    Cela dit, lorsque j’entends Mââme Parisot, patronne du MEDEF s’indigner contre la malhonnêteté du patron de l’UIMM, cela fait doucement rigoler. Plutôt que d’en pleurer de rage.

    ‘’Je ne savais pas, vous pensez bien…’’ a-t-elle eu le souffle de répondre à l’interviewer de France Info….

    Alors comme ça elle ne savait pas ce qui se passait dans un secteur clef du MEDEF alors que l’UIMM en est son principal contributeur ?

    Elle ne savait vraiment rien ?

    Et les pratiques du MEDEF n’ont absolument rien à voir avec celle de l’UIMM ?

    Mais non voyons…Vous pensez bien que si elle avait su. Si seulement elle s’était douté, ne serait-ce qu’un tout petit peu…elle aurauit remué ciel et Terre...elle en aurait appelé à la toute puissance présidentielle...

    Prenons la au mot. Puisque l'indignation la submerge, il ne lui reste donc qu’une chose à faire : d’une part porter l’affaire au pénal et faire condamner lourdement les coupables en correctionnelle à des peines de prison fermes, d’autre part faire que tous les comptes du MEDEF, comme ceux des syndicats, tous de type association loi de 1901, puissent être accessibles à tout le monde, sur Internet par exemple. En tous cas accepter un contrôle de la cour des Comptes annuel. Puisque cette brave dame bien honnête revendique la plus grande transparence.

    Dommage qu’au lieu de cela, elle réclame que le coupable concerné rembourse…une partie des 1,5 millions d’euros qu’il a perçus comme indemnité de départ…

    Une partie seulement. Sous entendu, le reste, il y a droit. De même que les remboursements des frais de justice éventuels…

    C’est-y pas mieux comme ça entre gens du même monde ?

    Et le grand patron d’AXA lui-même d’en rajouter. ‘’Cette indemnité est exagérée.’’.

    Même discours : signification, il y va fort mais il y a droit tout de même…

    Et la transparence dans tout ça ?

    Certes, c'est grave: si les affaires des grandes entreprises sont étalées sur la place publique, comme celles des humbles contribuables, où allons nous grands dieux ?

    LE GRAND SECRET

    Ainsi, les lois régissant la jungle économique ne peuvent fonctionner que dans l’ombre et le silence.

    Comme le pouvoir d’achat tiens…

    Notre président nous avait promis qu’il était celui du pouvoir d’achat. L’ennui est que la grande distribution n’en a rien à faire de ces promesses politiques.

    De même que l’indice de l’INSEE d’ailleurs. La liste officielle des prix et le relevé officiel des hausses ? Secret. Non pas dans les résultats annoncés, non. Ceux-là, par contre, il faut les clamer bien haut.

    Mais pour ce qui est des relevés de prix, de la manière de traiter ces informations, c’est une toute autre paire de manches.

    Non, seulement Que Choisir a dénoncé le mensonge, mais même 60 millions de consommateurs, organe officiel tout de même, s’y est mis.

    Les augmentations de soi disant 1, 2, voire 2,5% ? Du bidon.

    La grande distribution elle-même, par la voix de ce bon monsieur Leclerc, champion des marges arrière, nous a dit que, après avoir grimpé d’environ 40% en 5 ans, les prix allaient augmenter de...4% tous les mois.

    Alors, comme il faut rassurer les Français surtout en période d’élections, il n’y aura qu’à publier une nouvelle liste officielle de hausses très modérées évidemment et de mettre en place un nouvel indice.

    Simple : pour qu’il n’y ait plus trace de fièvre, on casse le thermomètre. Ou on change les règles.

    Règle de base : on ne dit rien et on cache tout. Sauf que le Premier Ministre a dit bien haut qu'il y  aurait une importante réunion où il allait méchamment convaincre les distributeurs à y aller mollo sur les prix. Ils en tremblaient d'ailleurs les malheureux patrons d'hyper super. La preuve: ils ont déjà amorcé en douceur un joli train de hausses, à deux chiffres si possible, ce qui leur permettra, après les discussions, de baisser un chouïa...de quelques 0 virgules 00 quelque chose. Et notre Premier Ministre lancera victorieux, puisque les sondages lui sont favorables: ''Vous voyez, ils ont eu peur...''. Sous entendu, qu'est-ce que je suis bon tout de même.

    Comme chez Poutine où on concocte en secret, on met en place, on rtésoud à la manière des nantis, on décide, puis on prépare un joli communiqué et puis on célèbre en boucle les grands hommes et leurs mirifiques résultats du moment.

    MICRO OU MACRO SECRET ?

    Le grand secret partout ? Comme les nanotechnologies ?

    Les nanotechnologies vous connaissez non ?

    Ce sont les nouvelles pratiques scientifiques et technologiques qui permettent d’obtenir des produits qui, à des tailles infinitésimales, ont des particularités fort intéressantes, économiquement s’entend en priorité.

    Ce qui permet aux constructeurs et fabricants d’une foule de produits, d’inclure ces machins partout dans notre environnement mais dans l’alimentation et les produits d’hygiène en premier lieu. Vous en respirez en buvez et en mangez déjà depuis deux ans environ. Les cobayes, c'est vous.

    Sans étude de santé préalable évidemment.

    Plus sournois que les OGM voilà les ‘’nanos’’ : ceux-là, on ne peut même plus les voir.

    Effets garantis, ‘’imprévisibles’’ évidemment, dira-t-on d’ici quelques années lorsque des trucs bizarres se manifesteront dans les cliniques et les hopitaux.

    Le principe de précaution ? On s’en fout puisque ce sont des scientifiques qui nous concoctent ces machins et que les scientifiques, tout le monde le sait, ils savent eux. Et puisque les politiques leur emboîtent le pas, on peut donc faire confiance aux uns et aux autres non ?

    Ah oui, soyons honnêtes ! On met sur le devant de la scène les spectaculaires mesures de Grenelle prises à l’encontre paraît-il des OGM.

    Mais que coûte un moratoire puisque lesdits OGM sont déjà cultivés…expérimentalement (donc très sain et ça reste confiné, promis juré, dans des parcelles aux frontières totalement imperméables), et que, de toutes manières, on en trouve déjà plein les produits alimentaires…sur lesquels la réglementation est d’une discrétion de violette.

    Et puis, 0,9% d’OGM, c’est presque rien non ?

    Mais qui ira contrôler, avec assez de recul que ce 0,9% n’était déjà pas déjà dangereux pour les organismes humains ?

    Silence.

    Et qui ira contrôler si ce 0,9 c’est peut-être plutôt 1,2 ou 2,5% ?

    Silence.

    Botus et mouche cousue et vice versa.

    Silence et ombre.

    Ca rappelle, monstrueusement, le tristement célèbre Nacht und Neubel (Nuit et brouillard) allemand, du nom par lequel les nazis appelaient leur programme d’extermination de 10 millions d’assassinés dans les camps.

    Oh certes, le parallèle volontairement exagéré a de quoi indigner mais, au bout du compte, on vous rappelle les dégâts de l’amiante : des centaines de milliers de mort dans le silence de toutes les autorités en place, Académie de Médecine en tête.

    Un…détail : ces dégâts de l’amiante n’étaient pas pris en compte par les compagnies d’assurances américaines dès…le début des années 1900 ! Elles ont toujours su ne pas prendre de risques.

    Là-bas, ça ne rigole pas avec la santé : celle, financière, des actionnaires évidemment.

    Donc, pour tous ces ‘’nanos’’ produits, aucune réglementation, aucun débat public, aucune mesure de précaution, juste quelques effets d’annonces rassurants. Et puis, quelques forums. Les citoyens de base ont bien le droit de se décongestionner un peu et s’illusionner un brin en pensant qu’ils vont changer le monde économico politique en discutant entre eux.

    VOUS PRENDREZ BIEN ENCORE UN PEU DE REVE ?

    Ah, tiens, on oubliait.

    Le film à succès et l’histoire qui en a eu encore plus, de la petite fille juive sauvée par les loups durant la guerre de 39-45, eh bien c’était tout inventé.

    Vous vous rendez compte…

    Quelle honte !

    Dans une civilisation judéo chrétienne, au XXI° siècle en plus, dans un système que toutes nos élites nous présentent comme le meilleur qui soit, qu’il y ait encore des gens qui mentent pour gagner du fric, ça n’est pas croyable.Quand on voit les si beaux exemples d'honnêteté, de franchise, de grande rigueur morale de toutes nos élites politiques et économiques, on ne comprend pas comment certains pervers arrivent encore, de nos jours, à nous faire prendre des vessies pour des lanternes et nous refiler des histoires pas vraies dans un domaine aussi important de la vie: les romans qui nous vendent du rêve.

    Ah !

    Aussi.

    Bruxelles prêche de plus en plus pour une plus grande mobilité de l’emploi.

    Certes, certes, ça ne va pas favoriser la cohésion des familles, ça va démolir un peu plus le monde du travail et exacerber la concurrence entre travailleurs qui vont jouer à qui acceptera le plus bas salaire, et puis tous ces déplacements supplémentaires vont augmenter la production de CO2, mais baste, il faut faire comme les Américains et Bruxelles nous commandent.

    Certes, aux USA ils vont bientôt atteindre les 40 millions de pauvres mais rassurez vous. Les démocrates seront bientôt là.

    C’est vrai, leurs campagnes respectives coûteront des sommes folles fournies par des entreprises qui demanderont des retours rapides sur investissements mais bon, ne soyez pas pessimistes.

    Et puis bon, toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes.

    D’ailleurs voyez ce brave orthodoxe de Poutine.

    Chez lui, la presse marche au pas, les juges aussi, la police itou, tous les partis sont muselés, les opposants sont zigouillés, les foules de jeunes sont gonflés à bloc par le nouveau petit père de la nation russe.

    Bref, on ne ment pas là-bas, rien n’est secret.

    On dit ce qu’il faut savoir, ce qu’il faut dire et surtout ce qu’il faut répéter, c’est tout.

    Allez va…la démocratie raisonnable est bien le meilleur système.

    Bon. On termine ?

    Ah…Dites.

    Depuis le début de ce papier, la mer a monté un plus sur les plages de rêve de quelques atolls des Maldives et du Vanuatu. Presque autant, d’ailleurs, que le prix de l’essence et celui du maïs.

    On ne comprend pas très bien d’ailleurs. On nous avait pourtant dit que comme l’euro grimpait l’augmentation des carburants n’était pas trop gênante vu qu’on paye le pétrole en dollars.

    Allez j’arrête. Je vais voir la Star’Ac.

    Ca au moins c’est gai.

    Et puis ça fait rêver.

    Dommage qu’à 72 ans, je n’ai pas vraiment énormément de chances d’y faire carrière.

    Mais on ne sait jamais. De toutes manières, on en reprend chaque fois un peu de rêve non ?

    Si on peut plus rêver alors…

     

    (1) Somptuaire : c’est ainsi que Mâââme Parisot, patronne des patrons, a qualifié le salaire minimum français.