Néanmoins et tout d’abord, saluons l’exploit. Du moins si l’on s’en tient à ce qu’on nous dit, à ce que nous…racontent les medias habituels, aux ordres ou pas, et qui, pour une fois ou plutôt une fois de plus, y vont ferme dans le mélo et la quasi sanctification d’une malheureuse qui n’en demandait pas tant et surtout pas d’être passée par le calvaire qui lui vaut, aujourd’hui, une notoriété planétaire.
En effet, certains medias et non des moindres, ont estimé que trop, en la matière, cela faisait un peu trop.
Et, de notre côté, après ce qu’elle a vécu, nous pensons, d'ailleurs, très fort qu’il il aurait été bien plus convenable, tout simplement humain, de lui ficher la paix à cette quasi miraculée, et de la laisser profiter de cette paix, de son bonheur, de cette quiétude, enfin seule avec les siens et d’une vie désormais normale après une terrifiante survie entre les mains de terrifiants geôliers.
DISCUSSION AVEC LES FARC…QUI L’ ENLEVENT !
Ceci dit, un peu de questionnement ne ferait pas de mal.
Ainsi une remarque toute bête : quid du mari d’Isabelle Betancourt ?
En fait, l’on n’a vu que son ex-mari qui a fait preuve d’une débordante activité et d’une…fidélité digne d’éloges pour le salut de son ex épouse, alors que l’époux actuel, lui, n’a fait, qu’une seule fois, une timide apparition précédée et suivie d’une pesante inexistence.
Remarque inconvenante ? Eh bien, il n'est pas du tout dans nos habitudes d'aller fouiller là où cela ne convient guère, mais, tout de même, pas mal de téléspectateurs et lecteurs se la sont posée cette question.
Autre remarque, plus inconvenante encore ? Là, nous faisons appel à votre oreille et à votre vigilance.
Un intervenant sur le site des infos d'Orange a annoncé que la radio Suisse Romande aurait affirmé que la libération en question avait été...payée, eh oui, aux environs de 20 millions de dollars par le gouvernement d'Uribe, aux FARC. Ce qui, d'ailleurs, ne nous paraîtrait pas du tout inconvenant, mais peu en rapport avec la version officielle des militaires courageux, habiles, rusés et quasi pacifistes puisqu'aucun coup de feu n'aurait été tiré au cours de l'opération.Curieux en plus, le fait qu'en matière de rançon, les FARC en question se seraient montrés cette fois pas très gourmands.
Encore plus curieux?
On a trouvé nous, surtout après la diffusion d’une excellent documentaire sur Arte, qui retraçait brièvement le parcours politique de la célèbre otage, quelque peu bizarre le fait qu’elle avait été enlevée par les FARC, juste après…une rencontre quasi amicale avec…les mêmes FARC.
Ce qui nous a d’autant plus laissés sur notre faim d’infos, c'est que les journalistes auteurs et présentateurs du dcumentaire, ont manifestement oublié de faire la même remarque que nous.
Enlevée, donc, par ceux-là même, avec qui elle avait, semble-t-il, pas mal d’atomes crochus, non qu’elle partageât leurs idées et leurs méthodes, mais bien parce qu’elle était arrivée à nouer avec eux, des relations de relative confiance qui laissaient augurer des résultats sinon vraiment positifs, du moins assez paisibles et bien meilleurs que ceux que le gouvernement de l'époque et son président entretenaient avec les rebelles et qui consistaient à tirer dans le tas.
Alors ? Si l’on s’en réfère au principe vieux comme toutes les polices du monde qui, face à un crime, se posent invariablement la question : ‘’A qui le crime profite ?’’, l’on ne peut que se tourner vers son adversaire de l’époque…l’actuel président qu'elle dérangeait beaucoup mais qui, vient de la faire libérer de magistrale façon. A l’époque, donc, Ingrid était candidate à la présidentielle, - et pas vraiment son amie-, et se trouvait en concurrence, en face en fait, de l’actuel président. Lequel était, en plus, en délicatesse avec la justice puisque la Constitution colombienne n’autorise qu’un seul mandat, alors qu’il en était à l'époque, à son deuxième et qu'il veut, aujourd’hui, et en passant par dessus ladite justice, organiser un référendum qui lui en assurerait…un troisième !
Alors ?
Pas de question de ce genre dans tous les médias, et moins encore de réponse.
Certes, l’on pourrait toujours avancer que les preneurs d’otages de l’époque n’avaient, peut-être, de FARC que le nom qu’on leur a prêté et leur uniforme, encore que rien ne ressemble plus à un treillis qu’un autre treillis..et une étiquette à une autre étiquette donc...
Et l’on pourrait peut-être en déduire que ceux à qui le crime profitait, n’avaient guère de chances d’être les FARC pour qui Ingrid Betancourt était la seule et éventuelle porte de sortie d’une guerre que, déjà, ils avaient pas mal de peine à subventionner.
Alors ? Qui accuser?
Personne d'évidence mais cette bizarrerie, selon nous, pose questions.
Quid des coupables? Qui étaient les ravisseurs ? Une branche plus radicale des FARC ? Un groupe de paramilitaires qui accomplissait les basses besognes du gouvernement de l’époque, identique ou quasiment à celui d’aujourd’hui ?Des narcos acoquinés avec les uns et/ou les autres? Une unité des services spéciaux dont l’armée du pays n’est pas avare, bien plus encore que toutes les armées du monde ?
Alors, deux fois alors ?
Sans adhérer à une quelconque théorie du complot - elles sont légion mais une ou deux sont fondées sur une réalité bien triste- on est bien obligé de se dire qu’il y a là quelques points obscurs que personne ne veut ou ne peut éclaircir .
‘’ILS’’ VEULENT TOUS ETRE SUR LA PHOTO
Ceci dit, l’on peut regretter encore deux autres choses.
L’une concernant Mââme Royal qui a perdu une occasion de se taire en rappelant que le président Sarkozy n’était pour rien dans cette libération. Ce qui n’est pas très juste car, tous comptes faits, tout le monde a fait ce qu’il a pu, si peu que ce soit et le président compris. Et pouvoir juger des pourcentages...bref.
D'autant que tout le monde le sait, une affaire de ce genre est évidemment récupérée de tous les bords, et l’aurait été par un pouvoir de gauche de la même manière.
Et puis c’est un secret de Polichinelle, non seulement tous les journalistes le savent mais tous les lecteurs commencent à le savoir : ‘’ils’’ veulent tous être sur la photo...et sautent sur toutes les occasions, sur toutes les situations pour se faire voir avec...c'est le système, c'est la politique et ça ne surprend plus personne.
L’autre, la petite phrase du premier ministre qui a invoqué la ‘’dignité’’, caractéristique essentielle de toute personnalité politique, et s’est bien gardé d’invoquer cette nécessité de dignité à propos du ‘’casse toi pauvre c..,’’présidentiel, autrement plus indigne de la fonction en question et de celui qui la représente.
Sans oublier la petite phrase de son prédécesseur qui a, lui, stigmatisé une ‘’politicienne secondaire’’ qui fait une ‘’politique secondaire’’, oubliant un peu vite qu’en tant qu’ex second…secondaire de l’Etat, court ferme derrière une éventuelle future présidence du Sénat qui, pour ‘’secondaire’’ qu’elle soit (le président du Sénat est le N°2 de l’Etat en cas de vacance du pouvoir) ne l’en l’intéresse pas moins.
Les emplois secondaires, très bien payés et pas tout à fait aux 35 heures, n’ont rien de déshonorant.
A part ça ?
La miraculée a dit vouloir remercier Dieu et la Vierge Marie.
Sauf le respect et l’admiration, qu’on lui doit, nous, on éviterait ce genre d’invocations. Les familles des otages qui sont encore emprisonnés dans les mêmes épouvantables conditions que l’on imagine, pourraient se demander pourquoi Dieu et la Vierge laissent les leurs pourrir dans leur abominable taule amazonienne.
Un sale coup à vous rendre incroyant pour le restant de vos jours…
Commentaires
Bonjour,
Je me suis moi aussi posé pas mal de question suite à cette libération. Mais étrangement aucun média grand public ne semble se poser de questions !
Merci d'éclairer un peu notre lanterne.
@micalement
Steve