Mieux, il a demandé que les coupables soient fermement condamnés par la justice pénale.
Devant des milliers de fidèles, en droit d’attendre un minimum de pureté de leurs conducteurs spirituels, c’était, tout de même, la moindre des choses. Et depuis pas mal de temps tout de même aussi.
Commentaires.
Voilà donc une nouveauté.
Ou presque.
En effet, après les scandales pédophiles à répétition, dans le monde occidental en particulier et anglo-saxon plus précisément, le pape vient de dire la honte de l’Eglise et sa réprobation personnelle pour ces actes ignominieux dont se sont rendus coupables les (autoproclamés) guides spirituels catholiques.
Dommage qu’il ait oublié, au passage, de condamner tous ceux qui, dans l’Eglise elle-même, ont couvert de leur haute autorité morale (si, si c’est comme ça qu’on dit), les prédateurs et leurs vilenies.
En fin de compte, il donne des réponses à des questions qui ne lui avaient jamais été posées ou, du moins, qu’il n’avait jamais posé ou fait poser par ses adjoints, tous les évêques et cardinaux qui ont pieusement couvert ces horreurs.
100.000 EUROS DE L’HEURE
Dommage, par ailleurs, qu’il ait oublié, au passage les excès du même genre des autres guides spirituels de la chrétienté, protestants, méthodistes, baptistes et anglicans.
Encore que pour ces derniers, il lui suffit de laisser faire (là aussi) les choses et les coupables, puisque les fantaisies, au regard de leurs dogmes, qui s’y donnent libre cours (ordination des femmes voire des homosexuels en tant qu’évêques, mariages homosexuels etc), risquent fort d’amener à la conversion à l’Eglise catholique romaine, nombre de fidèles d’en face, désorientés voire carrément outrés du tour que prennent les choses et leurs cultes désormais new style.
Exemple bien connu, celui de Tony Blair qui se convertit au catholicisme qui, semble-t-il, lui paraîtrait plus proche de la ‘’pureté’’ biblique.
Du moins l’estime-t-il car son soutien indéfectible au capitalisme destructeur d’humains et de sociétés, ainsi qu’à la guerre d’Irak et aux mensonges éhontés qui allaient avec, ne nous semble guère, du moins pour ce qu’on en connaît, cadrer très strictement avec les leçons données par le Christ dans les Evangiles, vous savez bien, le truc-là, aimez-vous les uns les autres.
A propos de cette épastrouillante conversion, de bien mauvaises langues ont prétendu que cette nouvelle appartenance allait fournir à l’ex-sémillant Premier britannique, de nouvelles amitiés et, surtout, de nouvelles audiences, et ainsi faire encore un peu plus grimper sa cote de conférencier international dont les interventions se monnaient déjà aujourd’hui, aux alentours des 100.000 euros de l’heure.
Mais nous ne croirons pas ces basses calomnies vu que la cote des va-t-en-guerre anglais et américains est en train de baisser et que, prévoyant comme l’est notre homme, il avait évidemment prévu le coup mais s’est obstiné dans son choix quoi qu’il puisse lui arriver.
TOUT DROIT AU PARADIS
Et alors direz-vous ? Et pourquoi donc ?
Eh bien parce qu’il va, très probablement, lui coûter quelques manques à gagner financiers, mais représente justement, du fait de sa nouvelle religion, un vrai sacrifice, donc, une assurance plus certaine d’une place au paradis.
Souffrir ne fait-il pas accéder plus vite au ciel nous assure la Sainte Eglise Catholique et Romaine ?
Exemple historique : les sacrifiés dans les amphithéâtres de l’Empire Romain.
Certes, comparer ce genre de conversion au renoncement et à la grandeur des chrétiens jetés aux lions est un peu osée, mais nous avons dans cet acte sublime d’un ex-anglican, une bien belle démonstration du fait qu’une foi sincère, fondée sur de gros sacrifices, peut renverser les montagnes.
Même si, insistent les langues de vipères, vivre avec 100.000 euros par mois n’est pas tellement plus douloureux qu’avec 150 ou 200.000.
Car ils semblent ignorer, ces médisants, que de nos jours, les prix de la truffe, du foie gras et du caviar grimpent scandaleusement.
Nous en concluons donc que même chez les riches voyez vous, il y a des âmes fortes qui acceptent de payer cher leur engagement spirituel.
Mais pourquoi, direz-vous, s’acharner sur la chrétienté ?
Il est vrai que les malheureux Palestiniens pourraient, eux aussi, trouver plutôt amers les consolants discours fraternels de leurs frères bien mieux nantis des états pétroliers, qui en sont à ne plus savoir ou planter leurs pétrodollars pour les faire fructifier, alors que la misère la plus noire règne dans la bande de Gaza.
Mais au moins, leurs exotiques dignitaires religieux n’ont jamais prétendu que leur dieu incitait les simples fidèles à accepter la pauvreté, en permettant à leurs chefs de mener une vie au luxe insolent dont les ors du Vatican ne sont qu’un tout petit exemple.
Bof…
Juste une remarque : aux JMJ, nous disent les gazettes, les marchands et distributeurs de préservatifs ont, paraît-il, été pris d’assaut.
Nous n’irons pas jusqu’à dire que ce sont les J en question qui ont pris des libertés avec leurs définitions personnelles de l’amour. Autour des raouts de ce calibre, on trouve de tout, mais tout de même.
Un bon coup de balai, du genre de l’affaire des marchands du temple, ne serait-il pas le bienvenu ?
Et pas seulement qu’en Australie ?