Mais si, mais si, nous allons dons en parler aussi.
Pourquoi ?
Parce qu’une fois de plus, nous manions plus aisément la critique que la brosse à reluire.
Parce que nous avons le front de ne pas courir avec la meute.
On vous explique.
Primo, indispensable précision : nous ne saurions, en aucun cas, regretter que des enfants, ou quelque personne que ce soit, aient pu bénéficier du soulagement, sinon de la guérison, que les centaines de millions auraient pu leur apporter.
Ce serait criminel, au bas mot.
Si peu qu’ils soient, ne seraient-ils que quelques uns, a avoir été soulagés qu’ils aient pu nourrir seulement quelque espoir de guérison, nous ne pouvons que nous en féliciter.
Quelques uns, justement…
En effet, il apparaît, dans le dernier numéro de Science et Vie, que le nombre d’enfants ayant été soit guéris, soit qui ont vu leur état s’améliorer, se monte à…quelques dizaines, voire à une centaine.
Maigre résultat, vous l’avouerez, pour une mobilisation émotionnelle à répétition des classes laborieuses, un énorme ramdam médiatique et des dons en quantités depuis des années.
Maigre et, surtout, pas claironné sur les toits.
Certes, il faut, tout de même, rappeler que la recherche, elle, a bigrement progressé, dans ce domaine, et qu’aux dires de certains spécialistes de santé, directement impliqués dans le mouvement et premiers bénéficiaires de la manne financière pour leurs travaux, ‘’on’’ est au bord du résultat final. De LA solution.
Fort bien.
DIFFERENCE ENTRE VIE ET VIE …
Néanmoins, l’opposition catholique (nous n’en sommes pas vous le saviez) s’est fait entendre.
Il est vrai qu’elle n’a jamais été contre le fait de chercher pour mieux soigner. Et nous moins encore.
Mais, là où la manière dérange et la dérange, se situe dans l’utilisation d’embryons humains.
Et cela, nous ne pouvons le lui reprocher.
Car, sans mobiliser quelque argument religieux, on peut tout de même rappeler que, tout bêtement, nous pensons, nous, que la vie commence dès la fécondation. Donc, qu’utiliser des embryons revient à utiliser des …humains.
Car, aller faire des distinguos savants entre embryon, fœtus et enfant nous paraît relever des discussions sur le sexe des anges.
Savoir quelle est la différence entre des entités qu’ils ont eux-mêmes inventées, ça, les savants savent, il est vrai, très bien le faire. Mais, ce faisant, ils cultivent allègrement l'art et la manière d'être à la fois juges et parties.
Ils ont décidé, une fois pour toutes et fut-ce jusqu’à une prochaine classification, qu’en deçà d’un certain ‘’âge’’, ou/et au-delà, il fallait, et il faut dire soit embryon, soit fœtus, soit enfant, nouveau-né, enfant, etc. Avec tout ce que celà implique, y compris le droit de vie et de mort. Une paille...!
Bref, ce sont eux qui classent et hors de leur estimation, tout ne peut être qu’erreur ou mensonge.
Sur le plan mécaniquement physiologique on veut bien et nous reconnaissons, bien volontiers, ne pas être de taille à discuter avec des hommes de science.
Néanmoins, si l’on raisonne à l’aide de notions intellectuelles, mentales, ou mieux, humaines, voire spirituelles et/ou religieuses, que l'on nous permette d’avoir notre avis à nous et de le dire.
Nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Ce qui fait que, décider à quel moment un embryon, voire un fœtus, cesse d’être quelque chose pour devenir quelqu’un, excusez nous mais là, on ne marche pas dans les raisonnements scientifiques…
D’autant que si ces scientifiques-là, clament bien haut que la Science n’a rien à voir, et même n’a que faire, de la religion et autres valeurs qu'ils estiment irrationnelles, nous avons bien, nous, le droit de disserter sur la vie et l’individu avec les nôtres de valeurs. Tout aussi respectables, mais aussi tout autres que les leurs.
Pour décider si quelqu’un doit vivre ou mourir, ce serait tout de même bien étrange de décider qu’il faut en juger à l’aide d’arguments, de données exclusivement scientifiques. Les critères humains, ou, tout simplement pas différents des leurs ont bien autant de valeur et voix au chapitre non?
D’ailleurs, dès lors que des médecins, des savants se hasardent, en dissertant sur la vie, la mort, l'être humain, la responsabilité humaine, c'est-à-dire à verser dans la chose philosophique ou tout comme, ils mettent les pieds sur un terrain qui n’est pas le leur. En fait, ils utilisent des arguments auxquels ils n’ont pas droit. Pour parler cru, ils nous prennent pour ce que nous ne sommes pas.
L’ HONNÊTETE AU RENDEZ VOUS
D’abord, peut-on leur faire remarquer que leurs appareils de mesures et outils d’investigation de la vie ne cessent de s’affiner.
Et que leurs jugements sont, de ce fait et entre autres, en constante évolution.
Une preuve parmi de nombreuses : le délai légal d’avortement a été raccourci lorsqu’on s’est aperçu, grâce à ces moyens, que l’être vivant acquérait ce statut bien plus tôt qu’on, ne le jugeait auparavant.
La connaissance fluctuant, avec de graves et imprévisibles conséquences, ils n’ont pas le monopole pour ce qui est de décider de la valeur de la vie.
Donc, si la science est au rendez-vous, mais surtout si l’honnêteté y est avec, on peut, raisonnablement s’attendre à ce que ce délai, et toutes sortes de précisions de ce genre, s’amenuise encore au fil du temps.
Et que l’on finisse par s’apercevoir, scientifiquement, de ce que la raison et le bon sens nous disent depuis toujours, savoir que dès la fécondation existe…un être humain.
Et que, dès le début, il est quelqu’un et non pas quelque chose.
Et qu’il a donc droit, tout comme vous et moi, au respect de sa personne, de son intégrité. D’ailleurs, l’éthique, la soit disant morale actuelle, prend en compte cette évidence puisqu’il est -pour le moment du moins-, strictement interdit et…immoral (si ce mot veut encore signifier quelque chose) d’utiliser l’humain comme un matériau.
Voilà.
Et, sorti de ces limites, tout le reste n’est que mauvaise littérature, médicale, journalistique, politique mais aussi économique.
Car, par hasard et par nécessité, si les découvertes servent à soulager, à soigner, à guérir, elles servent aussi à rapporter force pépètes à tous ceux qui découvrent, brevètent, commercialisent, c’est-à-dire soignent, opèrent etc.
Car la santé, ce n’est pas à vous que nous l’apprendrons, coûte et coûtera de plus en plus cher.
Ce qui nous amène à penser qu’avec une petite part des fantastiques masses d’argent que la santé génère, il serait possible, très aisément, de financer les recherches qui ne le sont, actuellement, que grâce à la générosité du petit peuple au travers de ces appels à leur générosité.
En fait à la mendicité publique.
GASPILLAGE, GASPILLAGE, GASPILLAGE…
D’autres subsides, d’ailleurs, pourraient être trouvés un peu partout.
Ne serait-ce que dans les dépenses somptuaires de l’Etat.
Somptuaires ?
C’est peu dire. Et cela ne relève pas d’un populisme du café du Commerce.
Ainsi, la Cour des Comptes publie, tous les ans, les comptes, justement, des administrations publiques, des collectivités locales et nationales.
Son bilan ? Ses bilans ? Successifs et cumulés ad vitam aeternam?
La France gaspille, gaspille, gaspille, et ne s’arrête ni ne s’arrêtera jamais, semble-t-il, de gaspiller. Monstrueusement. Scandaleusement. Criminellement puisque cette hémorragie saigne à blanc les ménages les plus nécessiteux et leur cause maux et douleurs passés que l’on n’évoque jamais, et qui sont, perpétuellement imputés aux pertes et profits.
Gaspillage de manière exponentielle en plus.
Plus la Cour des Compte souligne les monstruosités, mensonges, et détournements des deniers publics, plus les responsables jamais coupables continent à dilapider.
Pour leur plus grand plaisir, à eux, les dépensiers et le plus grand déplaisir de ceux qui paient, les contribuables.
La France des mairies, des conseils généraux, des conseils régionaux, de l’Etat lui-même, dilapide les deniers publics en dépenses somptuaires propres à flatter les ego des édiles ? Leurs ego mais aussi leurs petits copains et leurs clients ? Et ça dans la plus indécente impunité ?
Ben oui ! C’est ça aussi la démocratie en république.
La Cour des Comptes épingle régulièrement les mairies et départements , pose des questions dérangeantes, mais attend sempiternellement les réponses, qui devraient relever d’enquêtes policières et ne seront jamais données.
Car, admirez l’astuce : la Cour des Comptes n’a aucun moyen coercitif pour ramener les gaspilleurs à la raison. Et ses rapports sont, depuis des lustres, tous voués à ce qu’on appelle dans les administrations, le ‘’classement vertical’’ : la corbeille à papiers.
Et voilà ! Les élus locaux, régionaux, et nationaux, se foutent comme d’une guigne des rapports de la Cour qui, en fin de…compte, ne sert à rien. (1)
Et, en plus, nous coûte de l’argent.
Tout cela pour dire que quémander des sous, tendre la main, culpabiliser le populo pour sauver la vie de nos gamins, alors que le pays regorge, au travers des impôts, de possibilités gaspillées aux quatre vents pour satisfaire des appétits obscènes, n’est pas qu’ahurissant: cela nous paraît franchement criminel.
Et puis, pour en revenir au côté scientifique, médical de la chose, et sans remettre en cause le côté bénéfique de traitements médicaux, il n’est pas interdit de se poser quelques questions sur la médecine elle-même.
Institution désormais chirurgico-informatico-chimico-électronique, elle fait la part belle aux techniques de pointe, issues de la grande industrie, qui n’ont que bien peu à voir avec le courant écologique actuel, lequel préconise plutôt de prêter plus d’attention à la prévention et aux techniques naturelles, et traditionnelles.
Au temps de Molière, le petit peuple, enfin plutôt ceux qui pouvaient payer, avait à sa disposition pour le soigner, des Diafoirus, gonflés de leur savoir, certains de leur ‘’science’’ et qui, prétentieux en diable, n’admettaient surtout pas d’être remis en question, fut-ce au prix, souvent, de la santé voire de la vie de leurs malades.
Il y en a aussi aujourd’hui.
Exemple : ce n’est que du bout des lèvres que le système médical actuel daigne s’intéresser à l’acupuncture, à l’homéopathie et aux médecines locales, en fait, à quelques particularités de gugusses qui ont l’impudence de vouloir soigner, eux aussi, mais de manière non conventionnelle…pour la médecine officielle il est vrai.
A cet égard, j’ai même en tête une proposition, que j’avais faite au responsable d’un service d’enfants malades, et qui consistait, tout simplement, à les faire se nourrir de manière conventionnelle, mais sur un mode complètement différent. Et ce pour des résultats suffisamment probants, que j’avais constatés ailleurs mais dans des cas similaires.
Rien de renversant ni de révolutionnaire, en fait.
Réponse de ce grand homme à ma demande et je cite de mémoire : ‘’Primo, cela n’a jamais été fait et si cela devait marcher ça se saurait depuis longtemps. Secundo, je dois tenir compte et de mes autorités de tutelle et de mes responsabilités, et puis, pensez à ma position, au sein de cet hôpital.’’…
J’eu beau lui dire que le changement résidait juste dans la manière mais que sur le fond, tout restait exactement identique, et qu’il n’y avait donc de ce fait, aucun risque de voir surgir quelque problème que ce fut, pas question de lui faire tenter un simple début d’expérimentation.
A pleurer, au sens propre du terme….
Bonjour l’esprit scientifique qui se veut, paraît-il, ouvert à toutes les solutions et curieux, -pour le plus grand bien des malades-, de toutes les possibilités, voire des nouveautés les plus improbables.
Pour en revenir à cette histoire, et compte tenu du niet ex cathedra, les enfants en question continuent, aujourd’hui, de suivre, ou de subir, les mêmes médications et de souffrir. Comme avant.
Il faut dire que les malheureux y sont désormais habitués…
Alors, nous ressasser avec le Téléthon, que LA ou LES solutions préconisées par ses promoteurs sont les seules bonnes, excusez l’expression, ça me gonfle.
ET LES AUTRES ?
Et puis le choix de l’objectif me met hors de moi.
Qui organisera un Téléthon en faveur des centaines de milliers de handicapés de tout poil pour qui la vie quotidienne est un cauchemar pour cause de multiples manques d’adaptation des infrastructures urbaines à leurs problèmes spécifiques ?
Qui mettra sur pieds un Téléthon pour venir en aide aux 3 millions de crève-la-faim de smicards et de Rmistes, qui, paraît-il, sont sensés vivre avec mille euros par mois ? Lesquels SMIC et RMI et les déplorables conditions de vie qu’ils engendre, stressent, détruisent à petit feu eux et leurs mômes au fil des ans et génère bien plus de mal-être qu’il sera jamais possible de guérir.
Qui organisera un Téléthon pour les millions de vieillards, définitivement rayés des comptes des vivants, scotchés dans des mouroirs, et livrés sans défenses aux humeurs, au mieux, ou, au pire, aux solutions criminellement radicales de certains soignants, souvent, il est vrai, exploités eux-mêmes ? Totalement oubliés les vieux, par une société qu’ils dérangent, vu qu’ils ne sont plus bons qu’à mettre à la poubelle…
Qui mettra en place un Téléthon pour les ‘’oubliés’’ du scandale du sang contaminé, les sidéens, les hémophiles, les malades d’hépatites diverses, qui n’ont plus, désormais, que leurs yeux pour pleurer vu que l’Etat a définitivement refusé de les indemniser après le scandale dont il est très précisément responsable, tandis que les coupables haut placés ont toujours pignon sur rue et lucarne ouverte à la télé ?
Qui encore, organisera un Téléthon…
Bref, des Téléthon, c’est tous les jours qu’il faudrait en organiser, et pour des causes qui valent largement, et pourquoi non, que celle que le discours officiel nous contraint d’estimer cause nationale, faute de quoi nous serons culpabilisés de ne pas assez nous y intéresser.
Qui se permet donc de classifier, de hiérarchiser ainsi sans discussion possible les douleurs, les urgences dans les souffrances ?
Et les autres ?
Et tous les autres ?
Qui décide enfin, de nous demander, d’exiger de notre générosité (bientôt obligatoire ?), pendant, par ailleurs, que la France gaspille et que le CAC 40, les stocks options et les actions en hausse gavent leurs heureux propriétaires…des zèbres qui, eux, n’auront jamais besoin de Téléthon pour bien se soigner ?
Enfin, le souk mediatique qui y va de toutes ses paillettes, a choisi, comme têtes de files, non des gagne-petits, des obscures ou des sans-grade, mais des nantis majuscules qui, que l'on sache, n'ont jamais fait la preuve d'une désintéressement majeur dans leur vie personnelle et professionnelle. Mais, n'est-ce pas, un petit coup de pub gratuite par le biais d'une dégoulinante générosité soigneusement donnée en exemple, ne saurait évidemment nuire à une carrière...
Quant aux medias eux-mêmes, que ne donnent-ils l'exemple de la générosité à l'égard des malheureux? Voire, pourquoi pas, l'exemple aussi de la gratuité de l'accès à une information enfin de qualité? Avec ce que la pub leur rapporte.
(1) La question ne sera, évidemment, pas posée aux candidats. Il ne manquerait plus que ça…