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  • Téléthon: et les autres?

    On sait, on sait…Si nous ne parlons pas du Téléthon, nous allons nous faire incendier.

    Mais si, mais si,  nous allons dons en parler aussi.

    Pourquoi ?

    Parce qu’une fois de plus, nous manions plus aisément la critique que la brosse à reluire.

    Parce que nous avons le front de ne pas courir avec la meute.

    On vous explique.

     Primo, indispensable précision : nous ne saurions, en aucun cas, regretter que des enfants, ou quelque personne que ce soit, aient pu bénéficier du soulagement, sinon de la guérison, que les centaines de millions auraient pu leur apporter.

    Ce serait criminel, au bas mot.

    Si peu qu’ils soient, ne seraient-ils que quelques uns, a avoir été soulagés qu’ils aient pu nourrir seulement quelque espoir de guérison, nous ne pouvons que nous en féliciter.

    Quelques uns, justement…

    En effet, il apparaît, dans le dernier numéro de Science et Vie, que le nombre d’enfants ayant été soit guéris, soit qui ont vu leur état s’améliorer, se monte à…quelques dizaines, voire à une centaine.

    Maigre résultat, vous l’avouerez, pour une mobilisation émotionnelle à répétition des classes laborieuses, un énorme ramdam médiatique et des dons en quantités depuis des années.

    Maigre et, surtout, pas claironné sur les toits.

    Certes, il faut, tout de même, rappeler que la recherche, elle, a bigrement progressé, dans ce domaine, et qu’aux dires de certains spécialistes de santé, directement impliqués dans le mouvement et premiers bénéficiaires de la manne financière pour leurs travaux, ‘’on’’ est au bord du résultat final. De LA solution.

    Fort bien.

    DIFFERENCE ENTRE VIE ET VIE …

    Néanmoins, l’opposition catholique (nous n’en sommes pas vous le saviez) s’est fait entendre.

    Il est vrai qu’elle n’a jamais été contre le fait de chercher pour mieux soigner. Et nous moins encore.

    Mais, là où la manière dérange et la dérange, se situe dans l’utilisation d’embryons humains.

    Et cela, nous ne pouvons le lui reprocher.

    Car, sans mobiliser quelque argument religieux, on peut tout de même rappeler que, tout bêtement, nous pensons, nous, que la vie commence dès la fécondation. Donc, qu’utiliser des embryons revient à utiliser des …humains.

    Car, aller faire des distinguos savants entre embryon, fœtus et enfant nous paraît relever des discussions sur le sexe des anges.

    Savoir quelle est la différence entre des entités qu’ils ont eux-mêmes inventées, ça, les savants savent, il est vrai, très bien le faire. Mais, ce faisant, ils cultivent allègrement l'art et la manière d'être à la fois juges et parties.

    Ils ont décidé, une fois pour toutes et fut-ce jusqu’à une prochaine classification, qu’en deçà d’un certain ‘’âge’’, ou/et au-delà, il fallait, et il faut dire soit embryon, soit fœtus, soit enfant, nouveau-né, enfant, etc. Avec tout ce que celà implique, y compris le droit de vie et de mort. Une paille...!

    Bref, ce sont eux qui classent et hors de leur estimation, tout ne peut être qu’erreur ou mensonge.

    Sur le plan mécaniquement physiologique on veut bien et nous reconnaissons, bien volontiers, ne pas être de taille à discuter avec des hommes de science.

    Néanmoins, si l’on raisonne à l’aide de notions intellectuelles, mentales, ou mieux, humaines, voire spirituelles et/ou religieuses, que l'on nous permette d’avoir notre avis à nous et de le dire.

    Nous n’avons pas les mêmes valeurs.

    Ce qui fait que, décider à quel moment un embryon, voire un fœtus, cesse d’être quelque chose pour devenir quelqu’un, excusez nous mais là, on ne marche pas dans les raisonnements scientifiques…

    D’autant que si ces scientifiques-là, clament bien haut que la Science n’a rien à voir, et même n’a que faire, de la religion et autres valeurs qu'ils estiment irrationnelles, nous avons bien, nous, le droit de disserter sur la vie et l’individu avec les nôtres de valeurs. Tout aussi respectables, mais aussi tout autres que les leurs.

    Pour décider si quelqu’un doit vivre ou mourir, ce serait tout de même bien étrange de décider qu’il faut en juger à l’aide d’arguments, de données exclusivement scientifiques. Les critères humains, ou, tout simplement pas différents des leurs ont bien autant de valeur et voix au chapitre non?

    D’ailleurs, dès lors que des médecins, des savants se hasardent, en dissertant sur la vie, la mort, l'être humain, la responsabilité humaine,  c'est-à-dire à verser dans la chose philosophique ou tout comme, ils mettent les pieds sur un terrain qui n’est pas le leur. En fait, ils utilisent des arguments auxquels ils n’ont pas droit. Pour parler cru, ils nous prennent pour ce que nous ne sommes pas.

    L’ HONNÊTETE AU RENDEZ VOUS

    D’abord, peut-on leur faire remarquer que leurs appareils de mesures et outils d’investigation de la vie ne cessent de s’affiner.

    Et que leurs jugements sont, de ce fait et entre autres, en constante évolution.

    Une preuve parmi de nombreuses : le délai légal d’avortement a été raccourci lorsqu’on s’est aperçu, grâce à ces moyens, que l’être vivant acquérait ce statut bien plus tôt qu’on, ne le jugeait auparavant.

    La connaissance fluctuant, avec de graves et imprévisibles conséquences, ils n’ont pas le monopole pour ce qui est de décider de la valeur de la vie.

     Donc, si la science est au rendez-vous, mais surtout si l’honnêteté y est avec, on peut, raisonnablement s’attendre à ce que ce délai, et toutes sortes de précisions de ce genre, s’amenuise encore au fil du temps.

    Et que l’on finisse par s’apercevoir, scientifiquement, de ce que la raison et le bon sens nous disent depuis toujours, savoir que dès la fécondation existe…un être humain.

    Et que, dès le début, il est quelqu’un et non pas quelque chose.

    Et qu’il a donc droit, tout comme vous et moi, au respect de sa personne, de son intégrité. D’ailleurs, l’éthique, la soit disant morale actuelle, prend en compte cette évidence puisqu’il est -pour le moment du moins-, strictement interdit et…immoral (si ce mot veut encore signifier quelque chose) d’utiliser l’humain comme un matériau.

    Voilà.

    Et, sorti de ces limites, tout le reste n’est que mauvaise littérature, médicale, journalistique, politique mais aussi économique.

    Car, par hasard et par nécessité, si les découvertes servent à soulager, à soigner, à guérir, elles servent aussi à rapporter force pépètes à tous ceux qui découvrent, brevètent, commercialisent, c’est-à-dire soignent, opèrent etc.

    Car la santé, ce n’est pas à vous que nous l’apprendrons, coûte et coûtera de plus en plus cher.

    Ce qui nous amène à penser qu’avec une petite part des fantastiques masses d’argent que la santé génère, il serait possible, très aisément, de financer les recherches qui ne le sont, actuellement, que grâce à la générosité du petit peuple au travers de ces appels à leur générosité.

    En fait à la mendicité publique.

    GASPILLAGE, GASPILLAGE, GASPILLAGE…

    D’autres subsides, d’ailleurs, pourraient être trouvés un peu partout.

    Ne serait-ce que dans les dépenses somptuaires de l’Etat.

    Somptuaires ?

    C’est peu dire. Et cela ne relève pas d’un populisme du café du Commerce.

    Ainsi, la Cour des Comptes publie, tous les ans, les comptes, justement, des administrations publiques, des collectivités locales et nationales.

    Son bilan ? Ses bilans ? Successifs et cumulés ad vitam aeternam?

    La France gaspille, gaspille, gaspille, et ne s’arrête ni ne s’arrêtera jamais, semble-t-il, de gaspiller. Monstrueusement. Scandaleusement. Criminellement puisque cette hémorragie saigne à blanc les ménages les plus nécessiteux et leur cause maux et douleurs passés que l’on n’évoque jamais, et qui sont, perpétuellement imputés aux pertes et profits.

    Gaspillage de manière exponentielle en plus.

    Plus la Cour des Compte souligne les monstruosités, mensonges, et détournements des deniers publics, plus les responsables jamais coupables continent à dilapider.

    Pour leur plus grand plaisir, à eux, les dépensiers et le plus grand déplaisir de ceux qui paient, les contribuables.

    La France des mairies, des conseils généraux, des conseils régionaux, de l’Etat lui-même, dilapide les deniers publics en dépenses somptuaires propres à flatter les ego des édiles ? Leurs ego mais aussi leurs petits copains et leurs clients ? Et ça dans la plus indécente impunité ?

    Ben oui ! C’est ça aussi la démocratie en république.

    La Cour des Comptes épingle régulièrement les mairies et départements , pose des questions dérangeantes, mais attend sempiternellement les réponses, qui devraient relever d’enquêtes policières et ne seront jamais données.

    Car, admirez l’astuce : la Cour des Comptes n’a aucun moyen coercitif pour ramener les gaspilleurs à la raison. Et ses rapports sont, depuis des lustres, tous voués à ce qu’on appelle dans les administrations, le ‘’classement vertical’’ : la corbeille à papiers.

    Et voilà ! Les élus locaux, régionaux, et nationaux, se foutent comme d’une guigne des rapports de la Cour qui, en fin de…compte, ne sert à rien. (1)

    Et, en plus, nous coûte de l’argent.

    Tout cela pour dire que quémander des sous, tendre la main, culpabiliser le populo pour sauver la vie de nos gamins, alors que le pays regorge, au travers des impôts, de possibilités gaspillées aux quatre vents pour satisfaire des appétits obscènes, n’est pas qu’ahurissant: cela nous paraît franchement criminel.

    Et puis, pour en revenir au côté scientifique, médical de la chose, et sans remettre en cause le côté bénéfique de traitements médicaux, il n’est pas interdit de se poser quelques questions sur la médecine elle-même.

    Institution désormais chirurgico-informatico-chimico-électronique, elle fait la part belle aux techniques de pointe, issues de la grande industrie, qui n’ont que bien peu à voir avec le courant écologique actuel, lequel préconise plutôt de prêter plus d’attention à la prévention et aux techniques naturelles, et traditionnelles.

    Au temps de Molière, le petit peuple, enfin plutôt ceux qui pouvaient payer, avait à sa disposition pour le soigner, des Diafoirus, gonflés de leur savoir, certains de leur ‘’science’’ et qui, prétentieux en diable,  n’admettaient surtout pas d’être remis en question, fut-ce au prix, souvent, de la santé voire de la vie de leurs malades.

    Il y en a aussi aujourd’hui.

    Exemple : ce n’est que du bout des lèvres que le système médical actuel daigne s’intéresser à l’acupuncture, à l’homéopathie et aux médecines locales, en fait, à quelques particularités de gugusses qui ont l’impudence de vouloir soigner, eux aussi, mais de manière non conventionnelle…pour la médecine officielle il est vrai.

    A cet égard, j’ai même en tête une proposition, que j’avais faite au responsable d’un service d’enfants malades, et qui consistait, tout simplement, à les faire se nourrir de manière conventionnelle, mais sur un mode complètement différent. Et ce pour des résultats suffisamment probants, que j’avais constatés ailleurs mais dans des cas similaires.

    Rien de renversant ni de révolutionnaire, en fait.

    Réponse de ce grand homme à ma demande et je cite de mémoire : ‘’Primo, cela n’a jamais été fait et si cela devait marcher ça se saurait depuis longtemps. Secundo, je dois tenir compte et de mes autorités de tutelle et de mes responsabilités, et puis, pensez à ma position, au sein de cet hôpital.’’…

    J’eu beau lui dire que le changement résidait juste dans la manière mais que sur le fond, tout restait exactement identique, et qu’il n’y avait donc de ce fait, aucun risque de voir surgir quelque problème que ce fut, pas question de lui faire tenter un simple début d’expérimentation.

    A pleurer, au sens propre du terme….

    Bonjour l’esprit scientifique qui se veut, paraît-il, ouvert à toutes les solutions et curieux, -pour le plus grand bien des malades-, de toutes les possibilités, voire des nouveautés les plus improbables.

    Pour en revenir à cette histoire, et compte tenu du niet ex cathedra, les enfants en question continuent, aujourd’hui, de suivre, ou de subir, les mêmes médications et de souffrir. Comme avant.

    Il faut dire que les malheureux y sont désormais habitués…

    Alors, nous ressasser avec le Téléthon, que LA ou LES solutions préconisées par ses promoteurs sont les seules bonnes, excusez l’expression, ça me gonfle.

    ET LES AUTRES ?

    Et puis le choix de l’objectif me met hors de moi.

    Qui organisera un Téléthon en faveur des centaines de milliers de handicapés de tout poil pour qui la vie quotidienne est un cauchemar pour cause de multiples manques d’adaptation des infrastructures urbaines à leurs problèmes spécifiques ?

    Qui mettra sur pieds un Téléthon pour venir en aide aux 3 millions de crève-la-faim de smicards et de Rmistes, qui, paraît-il, sont sensés vivre avec mille euros par mois ? Lesquels SMIC et RMI et les déplorables conditions de vie qu’ils engendre, stressent, détruisent à petit feu eux et leurs mômes au fil des ans et génère bien plus de mal-être qu’il sera jamais possible de guérir.

    Qui organisera un Téléthon pour les millions de vieillards, définitivement rayés des comptes des vivants,  scotchés dans des mouroirs, et livrés sans défenses aux humeurs, au mieux, ou, au pire, aux solutions criminellement radicales de certains soignants, souvent, il est vrai, exploités eux-mêmes ? Totalement oubliés les vieux, par une société qu’ils dérangent, vu qu’ils ne sont plus bons qu’à mettre à la poubelle…

    Qui mettra en place un Téléthon pour les ‘’oubliés’’ du scandale du sang contaminé, les sidéens, les hémophiles, les malades d’hépatites diverses, qui n’ont plus, désormais, que leurs yeux pour pleurer vu que l’Etat a définitivement refusé de les indemniser après le scandale dont il est très précisément responsable, tandis que les coupables haut placés ont toujours pignon sur rue et lucarne ouverte à la télé ?

    Qui encore, organisera un Téléthon…

    Bref, des Téléthon, c’est tous les jours qu’il faudrait en organiser, et pour des causes qui valent largement, et pourquoi non, que celle que le discours officiel nous contraint d’estimer cause nationale, faute de quoi nous serons culpabilisés de ne pas assez nous y intéresser.

    Qui se permet donc de classifier, de hiérarchiser ainsi sans discussion possible les douleurs, les urgences dans les souffrances ?

    Et les autres ?

    Et tous les autres ?

    Qui décide enfin, de nous demander, d’exiger de notre générosité (bientôt obligatoire ?), pendant, par ailleurs, que la France gaspille et que le CAC 40, les stocks options et les actions en hausse gavent leurs heureux propriétaires…des zèbres qui, eux, n’auront jamais besoin de Téléthon pour bien se soigner ?

    Enfin, le souk mediatique qui y va de toutes ses paillettes, a choisi, comme têtes de files, non des gagne-petits, des obscures ou des sans-grade, mais des nantis majuscules qui, que l'on sache, n'ont jamais fait la preuve d'une désintéressement majeur dans leur vie  personnelle et professionnelle. Mais, n'est-ce pas, un petit coup de pub gratuite par le biais d'une dégoulinante générosité soigneusement donnée en exemple, ne saurait évidemment nuire à une carrière...

    Quant aux medias eux-mêmes, que ne donnent-ils l'exemple de la générosité à l'égard des malheureux? Voire, pourquoi pas, l'exemple aussi de la gratuité de l'accès à une information enfin de qualité? Avec ce que la pub leur rapporte.

     

     (1) La question ne sera, évidemment, pas posée aux candidats. Il ne manquerait plus que ça…

  • LITVINENKO: le coupable démasqué?

    Ben oui quoi…

    Si nous ne nous occupons pas, à notre tour, de cette vénéneuse et filandreuse affaire, qu’allez-vous penser de nous ?

    Dès lors, et comme, en plus, nous avons perdu du temps à nous décider de traiter le sujet, il ne nous restait plus qu’à trouver un vrai scoop pour réduire le retard, voire même à repasser en tête des medias les mieux informés.

    Donc, fidèles à notre ligne éditoriale, conscient de notre force et du caractère pugnace de nos journalistes d’investigation, assurés de notre puissance de travail, faisant face, une fois de plus, à notre obligation d’informer en toute indépendance et en toute probité, en un mot assumant nos belles traditions, c’est donc ce que nous faisons.

    Et en étant pas plus fier pour ça…

    Le scoop ?

    On a trouvé le vrai responsable.

     

    Rien que ça ?

    Rien que ça !

    D’accord, d’accord, on ne va pas vous refaire l’affaire en détail.

    On rappelle.

    Une ex-barbouze russe est atomisé à (pas trop) petit feu par des ex-collègues, voire des collègues tout court. En effet, l’on ne quitte jamais cette branche d’activités où le turn over est assez élevé et où tout est à vendre à qui peut payer.

    Qui l’a tué ? Crime ? Ou, peut-être, accident nucléaire modèle réduit ?

    Nul ne sait…sauf votre journal favori.

    Alors ? Dites nous…

    Bon, bon. Pour commencer, on ne va pas vous gaver des histoires de contacts et liens amicaux ou adverses avec les Lougovoï, Zakaev, Berezovski et autres Feltshinsky et Scaramella, tous plus ou moins mêlés, à des degrés divers, à ce pétillant imbroglio.

    On ne vous détaillera pas non plus, mais on vous susurrera quand même, les hypothèses qui courent dans les secret services britanniques.

    Il y a le choix.

    Basse vengeance du Kremlin ?

    Ou, peut-être, vendetta des copains qu’il a honteusement ‘’donnés’’ aux Anglais, vu que c’est une tradition du FSB, ex-MVD et ex-NKVD, et depuis la Guépéou, d’exécuter les transfuges et autres traîtres à cette humanitaire institution ?

    Ou encore, accident survenu alors que l’espion tentait de fourguer sa came irradiante à des intéressés comme on en trouve tant dans certaines provinces exotiques et même plus ou moins moyen orientales?

    On a tout imaginé.

    Et même évoqué un iridescent pépin survenu en fabriquant une bombe maison, bombe destinée à équiper des ennemis, en général, du Kremlin et tchétchènes en particulier.

    L’on n’a pas encore évoqué le suicide d’un chômeur en manque de basse besogne et voulant faire honte à son ancien employeur mais ça y ressemblerait vaguement.

    Justement, une de ses compatriotes a écrit dans l’Observer (1) a évoqué une autre piste encore : celle de la triste fin d’un ex superman condamné à la retraite et à l’exil, et, de ce fait, à jalouser ses compatriotes pleins aux as et que, peut-être, il voulait faire un peu chanter pour mettre du beurre dans ses maigres épinards.

    Alors ? On brûle de savoir.

    PREMIER SUR LA LISTE

    Eh bien, chers lecteurs, nous ne sommes pas vraiment en mesure de dire ce que furent les détails du drame, ni l’identité de ou des exécutants. Au passage, n’oublions pas que la mort d’un homme et les malheurs – et menaces – qui planent sur sa famille, ne sont pas choses à prendre à la légère.

    Ce qui nous interdit de traiter l’affaire de la manière sensationnelle propre aux medias habituels.

    Néanmoins, faute de précision sur le mode opératoire, nous sommes, en mesure de vous dire, comme certains ‘’canards’’ l’ont supposé, que Vladimir Poutine lui-même semblerait être, et malgré toutes les dénégations officielles et les autres hypothèses journalistiques, au tout premier rang de la liste assez longue des candidats.

    Responsable mais pas coupable ?

    On ne s’avance pas mais…

    La police française, comme toutes celles de ce bas monde, a pour principe, en présence d’un crime, meurtre ou assassinat, de se demander ingénument :’’à qui profite ce crime ?’’.

    Logique.

    Et efficace.

    Mieux, si de hautes personnalités sont plus ou moins montrées du doigt, , l’opinion publique, sensées faire preuve de bon sens, ‘’attend les démentis, à défaut de diligenter les enquêtes que les pouvoirs haut placés peuvent engager quand ça leur chante.’’

    Car il y a de quoi s’étonner bigrement du lourd silence et du désintérêt abyssal du Kremlin pour une affaire qui le met en cause, tout de même plutôt directement.

    Silence et mépris…

    Comme si l’affaire n’était que prétentieuse poussière sous les roues du char d’un état qui ne recule, pourtant, devant aucune manœuvre, pour se maintenir et, surtout, durer, fut-ce bien au-delà de ce que la Constitution locale stipule.

    Exemple de ce genre de manœuvres ? Les évènements qui ont ‘’poussé’’ la Russie à entamer la guerre, disons plutôt le massacre, tchétchène.

    Il s’agissait, alors, des attentats sanglants consécutifs au dynamitage d’immeubles d’habitation à Moscou, lesquels attentats ont été soupçonnés d’avoir été concoctés par des séides du pouvoir, voire des hommes du FSB.

    Ce ne serait pas la première, ni la dernière, fois que ce genre d’opérations seraient mises en œuvre pour justifier les plus basses œuvres de quelque pouvoir que ce soit.

    Or, dans les accusations de l’irradié à mort, figuraient ces accusations.

    Quant on se souvient aussi de quelle manière avaient été ‘’réglés’’ les drames de l’école de Beslan et de l’Opéra de Moscou…

    Bref, l’ex-agent racontait bien des choses, et même à tort et à travers, sur le pouvoir, ses amis, ses agents, ses manières d’agir ainsi que sur nombre d’affaires bien dérangeantes. En tous cas côté image démocratique à laquelle tient tant le Kremlin.

    Car non content d’avoir remis la Russie à la place ‘’d’honneur’’ de l’URSS, monsieur Poutine apprécie autant le beurre que lui procure son rang de premier fournisseur d’énergie du monde, que l’argent du beurre que la crainte de ses clients de le voir fermer le robinet du gaz, lui confère en lui attribuant un certificat de bonne vie et mœurs.

    Ce qui nous fait très sérieusement penser que la disparition du quidam, tout comme, d’ailleurs, celle de tous les ex-espions passés de vie à trépas depuis quelques mois, sans oublier celle de la journaliste révolvérisée, profite à qui on vous le demande ?

    D’ailleurs, qui pourrait bien empêcher l’enquête des policiers britanniques sur le sol russe, d’aboutir, vu les paquets de bâtons que la justice locale leur met dans les roues, au prétexte plus de la souveraineté nationale que de l’amour de la pure vérité?

    Et puis, dites, lorsqu’on s’appelle Vladimir Poutine, que l’on dirige une des deux plus grandes puissances mondiales, que l’on dispose d’une police, d’une justice et de services secrets entièrement à sa dévotion, comment expliquer que les enquêtes non seulement piétinent mais tournent aussi court qu’elles ont commencé.

    La version russe de la liberté de la presse s’énonce-t-elle ‘’Un bon journaliste est un journaliste mort’’ ?

    Dans ce cas, et a fortiori, imaginez un peu ce qu’il peut advenir d’un ex-complice à la langue trop longue et qui menace de tout dire…

    Au fait, la question ne sera pas posée aux candidats.

    Et moins encore aux autorités russes elles-mêmes par leurs homologues européens.

    L’hiver s’annonce rude et sans gaz n’est-ce pas…

     

    (1) Repris par Courrier International de cette semaine.

  • Santé étudiante: la face cachée...

    Alors comme ça, les étudiants sont mal soignés ?

    Ben oui.

    En fait, ils se soignent mal

    Parce que se soigner, de nos jours coûte cher. Très cher. Et de plus en plus.

    Et que vu le niveau moyen de leur pouvoir d’achat, nos chères (futures) grosses têtes blondes et brunes préfèrent se loger, à des prix, eux aussi exorbitants, et manger, ce qu’ils peuvent, plutôt que de réparer ce qui peut attendre…jusqu’au jour où il sera trop tard pour arranger quoi que ce soit.

    Mais, à 18/25 ans, n’est-ce pas, on verra bien plus tard…

    Et là, ça risque fort de coincer.

     

    En effet, la jeunesse, comme la vie, n’étant qu’un état transitoire entre la naissance et la tombe, cette situation met en péril la santé de ceux qui seront un jour prochain nos futurs cadres et dirigeants.

    Donc, de tout ceux qui prendront en main la destinée du pays. La nôtre aussi.

    Bigre…

    TROUPEAUX D’ ESCLAVES

    Petit correctif, ce prévisionnel bilan catastrophique ne concerne qu’une partie de la population estudiantine, vu que les gosses de riches n’ont pas de problèmes de ce genre.

    Et que le remplacement des dirigeants actuels, se faisant de plus en plus par une quasi cooptation au profit de leurs progénitures, l’Hexagone sera toujours ‘’bien’’ dirigé.

    Néanmoins, les futurs cadres moyens, eux, risquent de se trouver en péril.

    Le danger est là !

    Pensez : l’équivalent de ce que sont les sous-offs dans l’armée, en clair, ceux qui sont chargés de faire avancer les troupeaux d’esclaves, risquent de ne pas se trouver au mieux de leur forme d’ici à une dizaine d’années.

    Moyennant quoi, qui va se retrouver vraiment en péril cette fois ?

    On vous le donne Emile…l’économie.

    -Quoi l’économie ?

    -Ben oui… Vous n’avez pas compris ?

    L’ECO-NO-MIE.

    C’est-à-dire les grosses et moyennes boîtes. L’argent. Le fric quoi.

    Le grand mot est lâché.

    Si les futurs hussards de la mondialisation tombent malades, on ne peut plus compter sur les affriolants bénefs et les stocks options.

    Il faut, d’ores et déjà, et fissa si possible, prendre des mesures.

    Vous pensez bien que ce n’est pas par pure bonté d’âme que les medias et ceux qui les dirigent, avouent si fort leur souci pour la santé de ces braves jeunes gens qui se démènent afin de se faire une place au soleil.

    Mais plutôt parce que l’outil argentifère de la France risque d’être, à terme, compromis.

    Et ça ! Niet !

    Par conséquent, il urge de faire quelque chose.

    Quoi donc ?

    On vous le redonne cher Emile : parions que ce n’est évidemment pas sur le dos de la Sécu que les mesures vont être prises.

    Déjà avec son trou, pas question, surtout juste avant les présidentielles, de la saigner encore un peu plus.

    Par contre, du côté des mutuelles n’est-ce pas…Là, il y a quelque chose à tirer.

    Fastoche…

    Comme elles ont, déjà, subi une augmentation moyenne de…plus de 30% en l’espace de deux ans, et que les mutualistes, dispersés entre une quarantaine de compagnies et sociétés diverses, ne sont guères en mesure de manifester en chœur, pourquoi se gêner hein ?

    Et puis ceux qui sont affiliés auxdites mutuelles étant ( de moins en moins mais pour l’instant quand même) relativement protégés, ils avaleront la pilule en appréciant au passage qu’elle ne soit pas trop indigeste.

    Enfin, on n’est toujours pas en peine, à Bercy, de trouver une niche supplémentaire à imposer.

    ET L’IMPOT SUR LES BOUTONS DE CULOTTE ?

    Voyons voir, comme au temps de Napoléon III par exemple, où l’on avait trouvé le moyen de taxer les maisons…au nombre de fenêtres.

    Faites confiance aux successifs ministres et grands argentiers. Il y a toujours moyen de financer les trous des finances publiques.

    Tenez, moi qui vous parle, j’ai connu le temps où il y avait une taxe sur les vélos. Avec plaque idoine pour authentifier la bonne foi du contribuable roulant.

    J’ai même connu la taxe sur les briquets.

    Un peu comme celle du XIX° siècle, que je n’ai pas connue mais dont j’ai conservé un exemplaire, sur les lampes à essence minérale et les quinquets.

    Certes, la taxe sur les vélos a été avantageusement remplacée par la TVA sur les bagnoles. Le Progrès est aussi évident que rentable.

    Il y a toujours moyen vous savez… Regardez, déjà la taxe sur les chiens. Qui précède, d’ailleurs prtobablement, celle sur les chats, certes difficiles à contrôler mais payable, la taxe, à chaque consultation de vétérinaire.

    L’imagination des économistes d’état n’a pas de limites. Taxe sur le diamètre des casseroles, sur le nombre des lames à rasoirs, sur les boutons de culotte, sur les ressemelages, et, pourquoi pas, sur les chauves et les barbus, pourquoi pas ?

    Ca vous paraît idiot ?

    Mais dites vous bien qu’elle existe déjà cette taxe, elle s’appelle TVA et vous la payez sur tout ce qui vous permet de vivre, ou plutôt de survivre.

    Après la naissance, la vie, la mort, l’eau et la terre, il ne reste plus guère que l’air à taxer. Encore que déjà à la station service…

    Au Japon, d’ailleurs, on trouve déjà des distributeurs d’air non pollué à un yen les dix inspirations…

    N’ayez crainte, les étudiants vont être aidés.

    Une alloc par ci, une subvention par là. Même s’ils n’auront droit qu’à une ou deux consultations par an, ce ne sera, déjà, pas si mal, et vous permettra de jouir d’une demi douzaine d’effets d’annonces télés, vu que les responsables divers s’empresseront de dévoiler, à la télé, la divine surprise à des électeurs étudiants pantois d’admiration et enfin rassurés.

    LES YEUX POUR PLEURER

    Et la face cachée annoncée en titre alors, avec quoi vous nous avez mis en appétit ?

    Ah oui ! On oubliait !

    Pourtant, comment oublier une si belle astuce ?

    Parce que voyez-vous, les étudiants dont on cause ont, eux, toutes les peines du monde à se faire soigner les dents et les yeux.

    Vital n’est-ce pas ?

    Les dents pour manger, les yeux pour y voir.

    Par contre, dans cette histoire, un truc nous manque.

    Ah !

    On a trouvé !

    Et les vieux dites alors ? On n’en parle pas des vieux ? Et de leurs problèmes de santé ?

    Et les personnes âgées qui, elles, ont, plus encore, toutes les peines du monde pour se faire soigner ET les dents, ET les yeux ?

    Qui y pense ? Qui en parle ?

    On a vu des ministres, et même un sémillant plus jeune député, M. Laurent Wauquiez qu’il s’appelle, nous dire combien ils avaient du souci et plein de peine au cœur de voir les étudiants abandonnés à leurs triste sort, en oubliant, bien vite, celui, de sort, des plus de 60, 65, 70, 80 ans et plus.

    Et qui, pourtant, ne peuvent plus manger, hormis des soupes et encore bien passées, qui y voient de moins en moins et sont condamnés, vu leur âge, à débarrasser le plancher au plus tôt, vu qu’ils coûtent toujours de plus en plus et qu’ils rapportent de moins en moins.

    Les lunettes les dents et les opérations et prothèses qui s’y rapportent sont, depuis belle lurette, hors de prix.

    Sauf si vous acceptez de payer les dessous de table, universellement connus et reconnus, et que nombre de spécialistes pratiquent sans problème aucun.

    D’autant plus qu’il est si facile de faire cracher, en silence, ceux qui souffrent et feraient tout pour être soulagés.

    Conclusion : mieux vaut être jeune, riche, intelligent beau et en bonne santé que vieux, pauvre, pas malin et malade.

    Pour faire court : mieux vaut être riche que pauvre.

    Mais le Progrès et la République aidant, nous faisons mieux désormais.

    Mieux vaut être jeune que vieux.

    C’était notre chronique : la démocratie et la République nous ont apporté la liberté, l’égalité et la fraternité.

    Ah oui !

    Une dernière chose :

    Ces questions ne seront pas posées à mâme Ségolène et à m’sieur Sarkozy.

    Bof! De toutes manières, les vieux qui mangent le plus mal et qui y voient le moins, sont déjà dans des mouroirs.

    Et les transports étant de plus en plus chers, on ne les véhicule plus guère en troupeaux, comme auparavant, pour aller leur faire remplir les urnes. Par conséquent, pas de problème pour les présidentielles. D'autant qu'à leur âge, ils ne sauraient peut-être pas faire la différence entre un bulletin Sarko et un bulletin Ségo.

    Il faut dire que vu la minceur des différences (réelles) entre leurs programmes politiques....

     

  • Candidats à la Présidentielle: questions à (ne pas) poser...

    Amoureux de la chose publique comme nous le sommes ici, nous suivons, avec pas mal d’attention, les interviewes et autres étincelants évènements mediatico-politiques, et y avons trouvé un petit air de ressemblance.

    On y retrouve toujours la même originalité des questions, la non moins même spontanéité des réponses, le même à-propos des journalistes et, surtout, leur identique courage qui repose sur une honnêteté qui le dispute, évidemment, à un grand professionnalisme.

    Professionnalisme évident certes, mais qui privilégie toujours le grand courage, sans concession aucune à l’ordinaire sensationnalisme, ou à la vulgaire technique.

    Ceci dit, nous en retirons toujours quelque chose comme un petit goût de trop peu de ces spectacles.

    Et comme l’on n’est jamais si bien servis que par soi-même, n’est-ce pas, on se lance.

    Quid des questions que les journalistes ne posent pas ?

     

    VOUS AVEZ DIT RESPONSABLE ?

    La première, la plus simple parce que la plus…éternelle puisqu’elle existe autant que la république elle-même, la voici, : Monsieur, ou Madame, les élus sont-ils responsables ?

    Question grossière ?

    Que non.

    Vous qui me lisez, (avec beaucoup de patience et de bonté, c’est vrai), vous êtes responsables de vos erreurs, -et ça fait beaucoup-, de vos mécomptes, bévues, étourderies et méprises, voire de vos dettes.

    Donc, vous êtes responsable devant votre moitié(e), vos mouflets, votre livreur de bois et charbon, devant tous vos fournisseurs hypermarché et épicier du coin réunis, devant les policiers municipaux de votre quartier, devant vos voisins, devant les gendarmes qui vous font souffler dans le machin même si vous ne buvez que de la flotte, devant votre patron évidemment et, en particulier, votre petit chef.

    Enfin et, surtout, vous êtes responsable devant vos élus locaux via le percepteur qui n’en loupe pas une, surtout depuis la décentralisation qui augmente les impôts d’un côté ce que l’état diminue (qu’il dit) de l’autre, bref, vous ne pouvez, en aucun cas vous défiler.

    Responsable vous l’êtes, jusqu’aux oreilles et que vous le vouliez ou non : à vie en plus…

    Et un élu local, régional ou national direz-vous ?

    Responsable de ses erreurs ?

    Vous rigolez non ?

    Si la gestion du budget n’est pas tout à fait ce qu’elle devrait être, si, même, il se trouve qu’on ne retrouve plus certaines sommes, mystérieusement échappées du budget principal ou additionnel, pfffuittt ! on augmente les impôts.

    Et le tour est joué !

    Simple non ?

    Et les responsables…c’est vous.

    Responsables et coupables…

    Donc, vous payez.

    AU TEMPS DES TRIBUS…

    Avouez que le progrès est incomparable au regard de ce qui se pratiquait au temps claniques. Si le chef se manquait, d’un coup de hache, ou de glaive bien affûté, les plus furieux de la tribu le raccourcissaient vite fait, pour lui apprendre à avoir pratiqué une politique un peu trop à courte vue.

    Laquelle avait eu pour résultat d’avoir dirigé les troupeaux vers des pâturages trop maigres ou franchement toxiques ou d’avoir fait construire les huttes du clan en zone inondable.

    Le progrès est incomparable et bien plus humain, soyons honnêtes.

    On ne risque plus sa vie à commettre des bourdes en conduisant le petit peuple.

    Tout au plus, risque-t-on de ne pas être réélu.

    Mais bon ! Un an avant le scrutin fatidique, il suffit d’inaugurer quelques premières pierres, de baisser les impôts locaux en reportant les dépenses trop fortes après les prochaines élections…

    Et, avec une bonne campagne appuyée par les généreux commerçants et les jardiniers de la ville comme colleurs d’affiches, c’est gagné.

    Tranquilles pour cinq à six ans.

    Et puis, une fois élus, pas de problème pour se voter les augmentations consécutives aux écrasantes charges liées à la fonction de représentants du peuple.

    Pas la peine, non plus, de referendum pour des questions de si peu d’importance.

    Vous avez dit responsables ?

    Ceci pour dire qu’au  niveau national, régional ou départemental, eh bien la situation est absolument identique, vu que le système républicain s’étend, et c’est bien normal, sur tout le territoire de notre France démocratique et éternelle ou quasiment.

    Quelque chose à redire ?

    Ben non, la loi est comme ça et la Constitution itou. Mais avouez, tout de même, que lorsqu’on me parle de ces énormes responsabilités qui engendrent, paraît-il, la nécessité de salaires byzantins autant, d’ailleurs, dans la fonction d’élus que dans celle des présidents directeurs généraux lesquels, lorsque leurs boîtes font faillite, ont droit à un parachute doré,…vu leurs lourdes responsabilités, je me demande de qui l’on se paie la fiole lorsque mon petit chef me dit que vu mes responsabilités à moi, si je n’y fais pas face, je vais aller pointer à l’ANPE…

    Au fait : tout ceci pour dire que la question : ‘’les hommes politiques sont-ils vraiment responsables comme l’est le vulgum pecus’’, ne sera donc pas posée ni à madame Royal, ni à son concurrent d’en face.

    Pourquoi ?

    On vous le demande…

    ENCORE LE SMIC ?

    Autre question ?

    Tiens ! Et si on parlait de quelque chose de plus simple, le SMIC par exemple.

    Aujourd’hui, nous disent en chœur la SOFRES et l’INSEE, l’on compte environ un million et demi de smicards et autant de Rmistes.

    Pas mal non ?

    Alors ?

    Eh bien, question, qui ne sera pas posée : ‘’Monsieur, ou Madame, le ou la candidat(e), pourriez vous vivre avec un SMIC et deux gosses, par exemple ? Voire, avec deux SMIC et trois gamins ?’’.

    Et question subsidiaire : ‘’Si ce n’est pas possible, pourquoi ne pas l’augmenter un chouïa ce SMIC. A 1.500 euros par exemple. Comme disait Laurent. Histoire d’aller une fois ou deux au cinoche par mois, histoire aussi, de se payer une fois aussi un resto (et pas du cœur) en famille et puis, merveille d’opulence, deux ou trois (petits) cadeaux qui entretiennent l’amitié de temps à autre. Histoire, donc, de vivre un peu au moins, comme des humains ?

    Et une autre qui va avec : ‘’Que pensez-vous du pouvoir d’achat des (petites) classes moyennes qui ne cesse de baisser, en sens inverse des impôts d’ailleurs puisque c’est sur eux que le fisc tape en priorité ? ‘’

    En voilà-t-y pas des questions qu’elles serait pourtant bonnes ?

    GAUCHE OU DROITE ?

    Une autre encore ?

    Une fondamentale alors.

    Comment se fait-il, madame (c’est à la dame à votre gauche qu’on cause) que, il y a quelques mois, vous étiez prête à vous marier (avec quatre mouflets dont certains déjà chaussent du 44 il serait temps), et que cela sous-tendait, quelque part, que vous étiez partisane d’une morale un tantinet de droite, alors que désormais, vous êtes pour le mariage des gays et l’adoption des enfants par iceux, ce qui vous situe nettement à gauche ?

    Il n’y a pas là, quelque part, quelque chose comme une contradiction ?

    C’est le peuple qui en décidera ?

    D’accord, d’accord. On ne posera pas la question.

    Une autre ?

    Allez une autre. On en a plein comme ça.

    Une maousse cette fois. A la fois, tenez vous bien, politique in-ter-na-tio-nale et surtout économique.

    Question : ‘’Que pensez-vous de la (fausse) mondialisation qui nous prend pour des crétins ? Vu que les Chinois, qui sont tout contents d’être à l’OMC pour nous fourguer leurs tombereaux de camelotes, nous gonflent inexorablement notre chômage et nous mettent sur la paille, en camouflant que leurs entreprises sont toutes ou presque, aidées directement par l’Etat chinois, et ont quasiment toutes des situations de monopoles, à nous interdites par Bruxelles ?

    Et que pensez-vous des Américains qui font tout pareil avec leurs aides, aussi bien camouflées, à leurs entreprises ultra monopolistiques, comme la Nasa, Boeing, Exxon, Union Carbide, et autre Béthléem Steel, sans oublier toutes les boîtes qui ont emporté les marchés de construction en Irak avec l’aide directe des politiques US ?

    Mmmmm ?

    MMMMMMMMM ?

    Parlez plus fort, on n’a pas bien entendu la réponse…

    Ah ! C’est compliqué la politique internationale ?

    Bon ! On ne posera donc pas la question.

    LA BIO…CHIMIQUE ?

    Tiens, une autre encore ?

    Que pensez-vous de la protection des consommateurs ?

    Et de la politique d’entente généralisée des distributeurs. Vous n’avez jamais comparé les prix des TV, machines à laver et autres fours à micro ondes vendus par tous les hypermarchés de France et de Navarre ?

    Il suffit pourtant de lire les pubs généreusement distribuées dans les boîtes à lettres pour constater que l’entente est aussi générale que systématique.

    Et les ententes des fournisseurs d’accès ? Et les augmentations des prix du fait de l’euro ?

    Or, que l’on sache, tout cela, c’est interdit et, pour certains délits, paraît-il, sévèrement puni non ?

    Et on n’en a rien dit durant ce début de campagne ?

    C’est le peuple qui décidera ?

    Ah bon…

    Et puis on en a encore des foultitudes comme ça pour les candidats, TOUS les candidats.

    Et la Bio menacée par les paysans si copains des patrons chimiques et qui veulent la faire disparaître ? Une bio bientôt chimique elle aussi ?

    Et les 100.000 produits tout aussi chimiques qui vont continuer à imprégner nos petits poumons, nos fragiles estomacs et nos foies déglingués qui n’en peuvent plus de nous détoxiquer de ces tas de saloperies pour le traitement desquelles ils n’ont jamais été programmés.

    Enfin, autre question, de pépètes celle-là : toutes les réformes qui vont découler de la rupture tranquille ou de la vision d’avenir, qui va les payer, les riches ou les pauvres ? Les smicards ou les entreprises ?

    Bon, on ne les posera pas toutes ces questions.

    Gênantes, grossières, inconvenantes, bref, sûrement pas comme il faut puisque les journalistes (sic) ne les posent pas.

    Or, comme les journalistes sont, on le sait, les défenseurs du petit peuple, ils ont bien raison.

    Pas la peine de l’affoler le petit peuple.

    Il a assez de soucis comme ça.

    Les journalistes sont là pour nous montrer que nous n’avons rien à craindre.

    Nous sommes gouvernés.

    Et nous le serons mieux encore en mai prochain.

    Bon, c’est pas tout ça, mais en attendant, comment je vais faire pour suivre la campagne vu que mon poste s’est arrêté au beau milieu d’une captivante interviewe et que, désormais, il est HS ?

    Bof !

    Vu que les questions qui m’intéressent n’y seront pas posées…

    En tous cas, que je n’en aurai pas de réponses…