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Société - Page 4

  • Pâques ou Pentecôte?

    Lundi de Pentecôte férié ou pas?
    A Nimes, pour la féria, d'aucuns préféraient le lundi de Pâques.
    Pas confondre rigolade et impôts supplémentaires hein?
    Résultat: une belle pagaille entre les uns qui décidaient de travailler et les autres qui partaient pique-niquer, entre ceux qui allaient louer leurs places dans les arènes et ceux qui arrivaient en retard au bureau.
    La Préfecture?
    La Mairie?
    La population?
    Unanimité!
    Dans la diversité!
    Le spectacle a fini par ressembler, à une "pétaudière organisée", aux termes, employés par le président du Conseil Général. Termes polis ceux-là car il en a employés d'autres.
    Nous on pencherait plutôt pour un spectacle donné par une armée de chauves se disputant un peigne mais bon!
    Comparaison n'est pas raison.
    On préfèrera se dire que les plus malheureux là-dedans, on n'a jamais pris la peine ni le temps de leur demander leur avis.
    Vous savez bien?
    Les malheureux taureaux, en fin de compte, qui sont la grande excuse de la fameuse féria.
    En l'occurence, pas de contrainte fiscale, et encore moins de réjouissance rigolote.
    Quelle qu'ait pu être la solution adoptée, elle n'était pour eux que la solution finale.

  • Justice en questions.

    L'ex-assassin présumé qui avait, à l'aide de son couteau de boucher, tenté de pourfendre - et réussi en partie - quelques uns de ses concitoyens et clients, a été acquitté.
    Pas question pour nous de revenir sur le jugement que d'ailleurs, légalement, personne n'a le droit de critiquer, voire même de commenter.
    Par contre, il est permis de se poser quelques questions à propos des sanctions qui s'abattent, ou pas, sur ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres, ont eu maille à partir avec la justice pour des crimes, voire des meurtres, des assassinat ou des tentatives.
    Rappelons-nous.
    Il y a quelques mois, un hurluberlu armé d'une carabine, a tenté de tirer sur le Président de la République. Il ressemblait plutôt à un Ravaillac de carnaval qu'à un terroriste confirmé, préparant son coup, doté de moyens impressionnants et conforté par un solide réseau de complices. Plutôt genre Pied Nickelé qu'Al Quaïda cet assassin-là. Qui a, d'ailleurs, manqué son coup.
    Oh certes, même amateur, il aurait bien pu trucider Jacques Chirac. Le hasard est quelquefois du côté des tragi-comiques de ce calibre.En l'occurence 22. Ni 9 mm, ni 11,43, d'ailleurs, ceux que préfèrent les "pros".
    Quand bien même il semblait relever plus de la camisole que de la guillotine, il urgeait donc de le coffrer.
    Jugement et justement: dix ans de réclusion. Mazette!
    Bien que pénalement responsable, il semble fort qu'au cours des débats, on ait évoqué une espèce de crise de folie.
    Déja, d'ailleurs, faire un coup pareil dans ces conditions, il fallait pas être très bien dans sa tête.
    Donc folie.
    L'argument n'a pas pesé bien lourd.
    En effet, pour une crise, par définition passagère, elle aurait, effectivement, duré un peu trop tout de même pour être bien crédible.
    Certes, d'aucuns ont pu imaginer qu'un geste du genre grâce impériale, ou mansuétude empreinte de grandeur...bref. C'était oublier que la carabine n'était pas chargée avec du gros sel et que la loi est claire: tentative d'assassinat du magistrat suprême, c'est pas rien tout de même. Et puis si çà nous arrivait à nous, hein?
    Oui mais, à quelques jours de là, un jeune homme, bien de sa personne et sous tous rapports, gentil comme tout, et qui avait assassiné dans des circonstances assez atroces, ses deux parents que, paraît-il, il aimait beaucoup, a été, lui, ...acquitté.
    Explication: crise de folie passagère.
    Ce qui veut dire, pas pénalement responsable de ses actes. Sur la foi, comme toujours, d'experts dont la mission est d'être des guides, des repères absolue, des phares, des mumières omniscientes en matière de définition de responsabilité.
    Alors?
    Eh bien s'il n'est pas question de revenir sur ces jugements, on peut tout de même se poser les questions sans réponses que nombre de justiciables, dont nous sommes, ont posées.
    Notamment celle-ci: en l'absence d'éléments de comparaison entre toutes ces affaires, - il faudrait les avoir toutes suivies, voire assisté à tous les débats ce qui est impossible - comment ne pas se sentir désorienté, perplexe, à propos d'une disparité de peines qui laisse quelque peu pantois qui voudrait se référer à la morale populaire. Vous savez cette morale qui, face, par exemple, à un double parricide, est plutôt encline à avoir une vision plus, disons, émotionnelle que technique?
    L'émotion, la douleur, la morale mise à mal n'ont-elle pas autant droit de cité que les "strictes" évaluations psychiatriques? Lesquelles pèsent lourd dans les arrêts de justice?
    Si, dans ces affaires, le respect de la loi trouve pleinement son compte, et l'on ne doute pas de la sureté des jugements, la conscience populaire, le désir de morale des citoyens peuvent-ils, eux, être pleinement satisfaits, convaincus, confiants dans une équivalence absolue des sorts faits à ces trois "justiciés"?
    Comment, dès lors, ne pas comprendre le malaise des citoyens?
    Déja désorientés par la disparition des repères moraux et sociaux, ils persistent à voir dans leur système judiciaire un ultime refuge au milieu d'une société délirante.
    Or, ils n'ont toujours pas de réponses satisfaisantes à leurs questions.
    Qu'ils ne savent, d'ailleurs, même plus à qui poser...
    Et on est charitables: on ne va pas reparler de l'affaire d'Outreau.

  • La télé: la Vraie Vie?

    Une étude - on croule sous les études - nous apprend qu'un Français et demi (1) sur deux regarde la télévision entre deux et trois heures par jour.
    Beaucoup?
    Mais non. Le nombre et la...qualité augmentent.
    Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
    Une société spécialisée - il y en a pas mal non plus - paie, un peu, entre 300 et 400 téléspectateurs qui acceptent d'installer chez eux des appareils lui permettant de savoir ce qu'ils regardent, quand, pourquoi, comment etc.
    Etonnant?
    Un peu non?
    Un: parce que des gens, comme vous et moi, acceptent qu'une boîte de ce genre vienne mettre son nez dans leur maison, dans leur famille, alors que, tous les services officiels, ou pas, privés et publics, se débrouillent pour faire de même sans le leur dire et en toute impunité.
    Bon. Ils sont libres n'est-ce pas?
    Euh...c'est çà la liberté?
    Deux: parce que c'est un peu fort tout de même, que la politique d'information et de communication - de bien jolis mots - se fonde sur un panel de 300 à 400 personnes dont les réactions représentent, donc, fidèlement il paraît, celles de 60 millions de téléspectateurs, voire de tous les les téléphages du monde.
    Doit-on comprendre que l'Humanité entière se résume à ces citoyens type, ces...humains modèle.
    Nous sommes donc tous comme çà? Ou, peut-êre, ''on'' veut que nous devenions tous comme çà?(2)
    Etonnant vraiment?
    Ben non. Souvenez-vous ce que disait César: ''Ce ne sont pas les dictateurs qui font les esclaves. Ce sont les esclaves qui font les dictateurs.''
    Il savait de quoi il causait. Le dictateur c'était lui.
    Trois: la vie qu'est-ce que c'est?
    Ben, on suppose que c'est parler aux siens. Manger sans regarder lézinfos parce qu'on a mieux à faire en se regardant dans les yeux. C'est ne pas s'estimer marginal lorsqu'on ne sait pas qui c'est qui reste de la 1° compagnie ou de Star'ac, ou qu'on sait pas comment çà s'écrit Chouxmachère. C'est...on sait pas..., aller se promener à pied le dimanche, apprendre à jouer de la guitare ou à rigoler de blagues pas drôles en famille, ou inviter des amis ou des voisins pour parler de la vie et rien d'autre.
    Difficile? C'est vrai. En tous cas beaucoup plus que s'affaler dans un fauteuil avec un plateau-malbouffe en priant PPDA qui se déplume ou Claire Chazal qui se craquèle. Ou en attendant qu'un oracle politique vienne nous dire, peut-être au 18-20 que çà y est, on y est dans le paradis qu'on vous promet depuis 70 siècles.
    C'est vrai que c'est dur de faire attention à ce qu'il y a dans son assiette, de complimenter maman qui a réussi un vrai pot-au-feu, de discuter avec les enfants de ce qu'ils ont fait à l'école ou de ce qu'ils apprécient ou pas de la vie, des copains, du monde en général, bouououfff! C'est compliquéééé tout çà!
    Alors que le repas-télé, hein, c'est cool! On s'asseoit, on n'a même pas à ouvrir les yeux et les oreilles: ils sont ouverts tous seuls. Alors,comme déja, il faut ouvrir la bouche pour bouffer, si en plus il faut se parler...
    On peut pas tout faire.
    Et puis la télé c'est instructif. On a vi le tsinamu. On voit des gens pleurer. Et on voit des hautes personnalités politiques: Sarkollande, Gaypin, tout çà. On apprend des secrets: pourquoi Jospin il rigole pas beaucoup ou pourquoi Henry Lévy-Strauss il a une chemise blanche. Même, on se distrait aussi. On sait qui c'est le plus fort, l'OM ou la Juve. Et puis on voit Zidane! Aaaahhh!Zizou!
    C'est écolo en plus. On peut regarder le monde, des gens, des fleurs, des fermes, même des animaux, des montagnes, des rivières...on peut même, vous savez, voir des arbres des fois.
    C'est la vraie vie qu'on voit dans la lucarne.
    Et c'est même pas cher avec l'abonnement et le décodeur.
    Quoi, quoi, la vie virtuelle?
    Qu'est-ce que c'est çà encore?
    La vie c'est bien ce qu'on nous dit à la télé non?
    Ce qui bouge et en couleurs, c'est pas çà la vie?

    (1): Le demi c'est pas un qui est pas entier, c'est juste pour le calcul.
    (2) Eh! Oh! Dites! C'est quoi une secte?

  • Divorce en famille: le Progrès!

    Le divorce qui demandait, jusqu'ici entre un et...quelquefois 2, voire 4 ou 5 ans et plus dans les cas complexes, pourra se liquider, désormais, en trois petites semaines.
    Si tant est que cela se passe avec le consentement mutuel et dans la meilleure ambiance qui soit.
    Ce qu'on peut estimer peu probable, dans un premier temps et pour certains individus.
    Vous savez ces dinosaures, obscurément, archaïquement, voire stupidement attachés aux principes, à la famille, et même à l'amour et à la fidélité qu'ils ont d'une part juré et auxquels, d'autre part, ils ont cru jusqu'au jour où...
    Par contre, pour d'autres qui se seront mis d'accord pour chanter en duo, et à l'envers de l'opérette dont on se souvient plus du nom, ''gai, gai, divorçons nous'', plutôt que ''gai, gai, marions-nous'', le divorce se fera, donc, très amicalement, quasiment...en famille quoi!
    Cette mesure a été, évidemment, prise pour ''faciliter les choses''.
    Toutefois, l'on nous permettra de réfléchir à notre manière sur ce genre d'orientation sociale qui engage, ce n'est pas rien, l'avenir, la vie des humains, celles des enfants en premier lieu, et tout de même le futur de notre société. Rien de moins.
    Journalistiquement parlant, nous avons, d'ailleurs, été très surpris par la rapidité de la chose. Au point que nous avons considéré que ce divorce va donc devenir si banal qu'avant d'entamer notre article nous nous sommes demandés dans quelle rubrique nous allions pouvoir faire figurer la nouvelle. La catégorie Famille étant plutôt exclue, compte tenu du fait que le divorce, par définition, y met un terme, nous avons hésité entre la rubrique Loisirs, pour ceux qui y gagneront en week-ends. Détente, pour ceux qui vont souffler un peu. Bricolage, pour ceux qui vont combiner leur truc vite fait en deux temps, trois mouvements. Faits divers, pour les expéditifs sans finasseries. Musique pour les inventifs romantiques. Nous avions même pensé à la rubrique politique pour ceux qui vont trouver, illico, un tas d'explications socio-politico-économiques de grande qualité pour prouver l'utilité de la radicalité de cette quasi révolution.
    Un hic cependant: celui ou celle qui ne voudra pas, qui verra sa vie démolie, les enfants partagés, ou envolés, la maison vendue, les économies en fumée, sans parler des douleurs morales et physiques, qui s'ensuivent généralement, nous semble avoir plutôt été oublié dans tout çà.
    Bien sûr, il ou elle aura le loisir de divorcer ''à l'ancienne''. Mais, désormais, avec de plus en plus l'impression de faire tache dans une société résolument moderne, efficace et souriante, où il sera considéré comme citoyennement correct, et fortement conseillé, de divorcer en un quart d'heure, en chantant et en dansant si possible, voire en accompagnant la signature de l'acte d'un Youpie! retentissant!
    C'est bizarre tout de même: les medias nous font pleurer à longueur de pages ou d'heures d'antennes, avec un sérieux imperturbable, sur les malheurs de ces pauvres familles déchirées par la guerre au Congo, en Tchétchénie, en Palestine, au Kosovo, ou au Monténégro. Vous savez, là où les parents sont séparés. Où les enfants ont disparu on ne sait où. Où les familles sont déchirées et les maisons détruites.
    Et nous pleurons sur ces malheureux qui, nous le sentons, nous le voyons, ont tout perdu, et voient leur vie démolies en quelques mois, semaines et parfois en quelques jours.
    Il y a, effectivement, de quoi s'apitoyer sur les épouvantables épreuves de ces pauvres gens, victimes d'un sort funeste. Ces vies gâchées. Finies...
    Ces tristes histoires sont médiatiquement fort vendeuses. Elles font, comme on dit, ''pleurer Margot''. Il est vrai qu'elles sont...exotiques. Dans ces contrées reculées, souvent quasi sauvages, l'on ne connaît que si peu les
    bienfaits de notre civilisation. La paix qui règne chez nous. La stabilité et la quiétude du climat social, impossibles à trouver ''là-bas'' mais qui règne, heureusement, dans notre ''civilisation avancée'' comme on dit.
    Vous savez, notre civilisation où ces malheurs-là, parents séparés, enfants envolés, maison et biens divers coupés en deux ou vendus à l'encan et patrimoine liquidés, existent, bien sûr, mais ici, il y a une énorme différence. Toutes ces choses, nous, nous les organisons. Légalement en plus et avec le sourire. Rapidement..
    Et çà, çà change tout n'est-ce pas?