Le film de Guédiguian, ''Le promeneur du Champ de Mars'' est sur les écrans en plein dans la période, prévue depuis pas mal de temps, où se juge l'affaire des écoutes téléphoniques de l'Elysée...du temps où François Mitterand y habitait.
Coïncidence?
Allons, allons....
Enfin çà ne peut pas faire de mal.
A propos de l'ex-président dont tous les auteurs, écrivains, journalistes y compris ceux qui lui font dire des tas de choses fort intéressantes ( et autant de livres et oeuvres diverses) dont le prestigieux défunt ne se souviendrait peut-être pas s'il revenait, un collègue nous a fait part d'une trouvaille assez croquignolette.
Féru d'histoire ancienne en général et d'histoire biblique en particulier, notre ami s'est souvenu de l'épisode tragique qui avait marqué le septennat Mitterand, le suicide de Pierre Bérégovoy.
A cette occasion, le président de l'époque s'était emporté en public en traitant, quasi explicitement, les journalistes de chiens pour le rôle néfaste voire criminel de certains et en citant, à cette occasion, la Bible.
Le passage biblique cité était tiré, ont cru certains, du chapitre trois et du verset deux de la lettre de Paul aux habitants d'Ephèse et où il est dit: ''Prenez garde aux chiens, prenez garde à ceux qui pratiquent les choses méchantes''.
Ce n'est juste qu'à moitié. Notre collègue, dont la connaissance va plus loin que la moyenne journalistique, vraiment très moyenne dans ce genre de savoir, précise que la phrase citée était tirée du dernier livre de la Bible, l'Apocalypse, ou Révélation, au chapitre 22 et au verset 15. En effet, note-t-il, ce passage est encore plus dans le ton de l'intention vengeresse. En effet, il y est écrit:'' Dehors sont les chiens et ceux qui pratiquent le spiritisme et les fornicateurs, et les meurtriers et les idolâtres et tout homme qui aime et met en oeuvre la dissimulation et le mensonge''.
Eh bééé..! Elle met pas de gants la Bible!
Notre collègue, qui a du savoir-vivre, n'a pas tiré de conclusion désobligeante de cette trouvaille sinon que si, dans la gent journalistique, beaucoup avaient de quoi se reconnaître à partir des cactéristiques ainsi explicitement évoquées...eh bien...ils n'étaient pas les seuls.
Certes, d'aucuns des confrères visés par la tirade, n'ont effectivement pas du tout eu le beau rôle et probablement mérité ce tir au but sans sommations. Néanmoins, si l'on s'en réfère à quelques unes des épithètes débitées dans la diatribe, et pour poser une question opportune, en l'occurence l'hopital, lui, ne se moqua-t-il pas quelque peu de la Charité?
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F. Mitterand:une trouvaille
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Manifestations: les oubliés (bis)
Il y va y en avoir tellement de manifs.
Et des oubliés des manifs. (Voir dans cette même page)
Au point qu'on les a oubliés.
C'est vrai qu'on ne les entend pas. On ne les entend plus.
C'est vrai qu'ils ne peuvent pas manifester pour qu'on augmente leurs salaires. Et pour cause. Ils n'en ont plus.
et puis çà commence à craquer dans les articulations. A foirer dans les rotules. Et à dérailler dans la comprenure.
Eh oui: c'est les retraités dont il s'agit.
Oh, certes, ils touchent leur retraite sans travailler. Les doigts de pieds en éventail non? Sur des chaises-longues en rangs serrés sur les plages niçoises ou des Bahamas pas vrai?
C'est vrai, tout ceux qui gagnaient dans les 6 ou 8 SMIC dans l'activité, se retrouvent avec 4 ou 5. Pas mal en effet.
Mais combien sont dans ce cas?
On retrouve, mécaniquement, dans l'échelle des retraites, les mêmes différences que dans le secteur des actifs.
A ceci près que les retraites, elles, ne bougent pas d'un iota. Sinon suivant l'indice de l'INSEE qui, comme chacun sait reflète la réalité du coût de la vie aussi fidèlement que le ferait un couvercle de poubelle.
Alors, ils rament les retraités.
Normal diront les jeunes: ils gagnent sans se fatiguer. En oubliant qu'ils se sont beaucoup fatigués durant 30 ou 40 ans, pour alimenter et leurs enfants et les générations à venir. Dont font partie les si gentils descendants qui portent sur leurs ancêtres un jugement si délicat. Allez, place aux jeunes pas vrai?
Pour créer un fossé des générations, il n'y a pas mieux que ce genre de raisonnements. Diviser pour régner, c'est toujours le même refrain. Toujours entonné avec autant de plaisir par ceux qui ont de si jeunes et belles voix.
D'ailleurs, le pouvoir politique leur a bien fait savoir à ces retraités qu'il était fini le temps de profiter en fainéantant. On l'a vu avec les nouvelles mesures prises par le ministre de la Santé: CSG et RDS: allez, on augmente! Y a pas de raison!
Oh, ils n'ont pas à se plaindre. Ce n'est qu'un tout petit coup de pouce.
Avant les autres.
Les vieux, de toutes manières, çà n'a pas de gros besoins. Cà ne mange plus beaucoup et çà gêne tout le monde.
Ca aussi on va le régler. Avec une bonne loi sur ce qu'on va appeler l'aide au départ dans la dignité, et quelques infirmières et aide-soignantes qui vont se muer en aides-partantes, on va régler çà bientôt. (1) Légalement. Puisque le peuple des bien vivants le réclame. C'est pour leur bien aux vieux.
(1).Regardez, si vous le trouvez, ''Soleil Vert'', de Richard Fleischer.
Grand Prix du festival d'Avoriaz le film évoquait un monde pas si éloigné dans lequel on ne savait plus le goût de la viande, ni l'odeur des fleurs, ni même la couleur du soleil. Et où les jeunes vivaient en...boulottant les vieux.
C'est pour bientôt. On y est même et on ne le voit pas.
Mieux vaudrait, aux jeunes en question, se souvenir que la jeunesse c'est comme les allumettes: çà ne dure pas bien longtemps. Et, comme disait César (celui de Pagnol bien sûr): çà ne sert qu'une fois.
Eux aussi seront bientôt boulottés.
Ils le sont déja mais ne s'en rendent pas compte. -
Manifestations: les oubliés
Pour qui les manifs?
Les manifestations pour l'augmentation des salaires, pour tout le monde?
Un oubli, des oubliés: les SMICARDS, toujours eux, rivés, cloués à leur système inoxydable, inébranlable, totalement légal, qui, sans le dire, officialise la pauvreté. Avec son cortège d'humiliations de détresse, d'angoisse, d'expédients, de ravalement de l'être humain dans la classe que les nazis avaient inventée: celle des untermensch, des sous-hommes. Des sous-femmes.(1) Tous ceux et celles que l'on rétribue de manière qu'ils aient tout juste la tête, les narines, hors de l'eau mais pas plus.
Les salaires seront, certes, probablement ''augmentés''.
De quelques pourcentages probablement. Vous savez, de manière que plus on gagne plus le salaire augmente. Quelques euros, en tous cas, au bas de l'échelle, concédés par ceux à qui la si catastrophique situation économique permet, néanmoins, à leurs entreprises d'engranger des bénéfices jamais vus, et de s'octroyer à eux-mêmes des 50, 100, 200 voire 500 SMIC par mois. Sans compter les stock-options. Sans compter les parachutes dorés. Sans compter les avantages en nature aux politiques et chefs d'entreprises. Sans compter enfin les recasements automatiques en cas de faillite de la boîte. Les carnets d'adresses c'est fait pour çà.
Certes, les cadres, les agents de maîtrise, nombre de petits et moyens chefs bénéficieront, eux aussi, de la ''manne'' venue d'en haut. Mais les SMICARDS, eux, resteront boulonnés, de par la loi, à un système sur qui la société entière est bâtie. Le système des sous-hommes qui remplissent les tâches que la société leur laisse en leur rappelant le cas échéant que tout travail ennoblit l'homme: caisses de supermarchés, gondoles à remplir, poubelles à ramasser, ménages surtout, ménages pour nettoyer toutes les petites cochonneries quotidiennes, mille fois répétées, rejetées, excrétées par la classe de ceux qui ont encore la possibilité de manifester car leurs salaires peuvent, eux, augmenter au gré des craintes que l'ampleur de ces mouvements revendicatifs suscitent.
Quelle noblesse dans ces emplois de bas étage! Quelle noblesse surtout, chez ceux qui font faire aux autres ce qu'ils ne voudraient pas faire en se salissant les mains.
Même pas la reconnaissance du ventre vis-à-vis de ceux qui, exécutant les tâches ingrates, ont amplement mérité de voir rétribuer la pénibilité à sa juste mesure.
Donc, pas touche! Le SMIC est légalement fixé. Et revalorisé quand ''on'' le décidera.
Ou, peut-être, quand tous les SMICARDS se mettront à manifester eux aussi. Ce qui n'est pas demain la veille.
Une question en forme de remarque: si, demain, les PDG se mettent en grève que va-t-il se passer?
On vous le donne en mille: aucun problème au moins pendant pas mal de temps: les petits, moyens et grands chefs continueront à oeuvrer et les tâches de se faire.
Mieux: si les ministres et députés se mettent en grève? Idem. Le fonctionnariat aussi est programmé depuis des lustres pour faire son travail. Et puis çà va faire pas mal rigoler dans les bistrots.
Donc question: si les éboueurs et toutes les femmes de ménages de France se mettent en grève?
Là, il y a un os. Un gros. Un gros tas de...chose, qui va aller en s'accroissant au fil des heures et exiger qu'une décision soit prise faute d'asphyxie à partir de 15 jours un mois. Et même bien avant.
Alors? Qui est nécessaire, indispensable, vital à notre société? Et qui mérite donc d'être payé à son juste prix? Celui de notre survie?
(1). Tiens! On a dit que c'était l'année de la femme! -
Chasseurs et professeurs
Nouveau! Les chasseurs deviennent pédagogues.
Si si. Un lecteur nous communique une curiosité trouvée dans Var-Matin, un journal du Var comme son nom l'indique, bien qu'il ne soit que la doublure de Nice-Matin.
En dernière page de son numéro du 10 février dernier, est paru un article où était relatée une attendrissante expérience promue par une société locale de chasseurs.
Ces zélés défenseurs de la Nature (majuscule SVP), ont invité des élèves à venir déboiser un coin de forêt afin de permettre au gibier, laché par les chasseurs, d'y vivre en paix. En paix? Enfin, le temps que les bestioles grandissent pour servir de civets ou de rotis à ces valeureux et vrais écologistes, eux.
Etonnant? On peut trouver curieux que des tueurs d'animaux (c'est bien ce qu'ils font non?) puissent ainsi jouer les professeurs et apprendre aux enfants des écoles à respecter l'environnement en péril. A moins que les animaux, eux, n'en fassent pas partie de cet environnement.
Plus prodigieux encore: les chasseurs ont donc convaincu les élèves de venir les aider à préparer des chasses plus...rentables, alors que la chasse, d'Août à Mars, interdit totalement aux enfants les promenades en forêt sous peine de recevoir quelques plombs ou balles peut-être perdues mais fort dissuasives.
Des chasseurs apprenant aux enfants à travailler à s'interdire à eux-mêmes de se promener en aidant ceux qui les empêchent de le faire! Il n'y a que les chasseurs varois pour trouver çà! Et les enseignants pour l'accepter.
Le plus extraordinaire de l'affaire - on ne cesse de progresser dans le superlatif - est que le ''journaliste''(sic) n'a rien trouvé de bizarre et surtout pas posé de questions oiseuses.
Il faut dire que dans le Var, plus encore qu'ailleurs en France, les chasseurs ça compte. Autant comme lecteurs qu'électeurs. Ca peut rapporter gros, si on les flatte. Et de gros ennuis, si on refuse de le faire.
Journalisme libre et démocratie même combat? -
Dossiers disparus
Quatre, cinq, puis maintenant six dossiers fiscaux ont disparu.
Inquiétant: les dossiers personnels des citoyens peuvent, comme par enchantement, disparaître des étagères fiscales.Une armoire ouverte, un coup de vent et pffuit! Plus de dossier!
Rassurant tout de même: il n'y en a que six sur...une douzaine de millions. Atttendez, 12 divisé par 2 çà fait...? Ouf! Ca va! J'ai une chance sur 2 millions que ce ne soit pas, le mien!
Inquiétant cependant: ainsi, les citoyens auraient des dossiers à leur nom, sur leur situation personnelle, financière, voire intime? Ils seraient mis en fiche en quelque sorte? Et pourquoi donc?
Rassurant toutefois: vu ce tout petit nombre de disparus, ''on'', c'est-à-dire vous et moi, n'a pas de dossier chez Monsieur Fisc. Enfin, on le pense.
Il faut dire, vous savez, qu' ''on'' n'est pas tellement intéressant du point de vue de...eh bien, peut-être du nombre de zéros de nos divers comptes et livrets, de nos avoirs cachés en Suisse ou aux îles Vierges ou Caïman, ou de nos fréquentations suspectes, voire de nos respectifs trains de vie pas moins suspects si nous méritions, justement, d'être inscrits dans un dossier.
Mais alors? Les critères pour ''mériter'' un dossier? Mystère!
Et puis, comment savoir si on y est ou pas? Re-mystère.
Mais au fait. Pourquoi et par qui donc ces dossiers pourraient-ils avoir été subtilisés? Comme le susurre toujours Hercule Poirot: ''A qui profite ''le crime''?
A des opposants politiques, pressés d'aller les montrer à des journaux à sensations? Encore que dans ce domaine, on n'en voit plus guère de journaux, qui soient désormais assez téméraires pour s'attaquer au pouvoir, quel qu'il soit. Et puis les dossiers en question concernaient autant des personnalités de gauche que de droite.
Alors? Le ''Canard Enchaîné'' peut-être?
Ce n'est pas dans ses manières. Et l'affaire des plombiers qui l'avait directement touché nous rappelle, tout de même, que le volatile du mercredi niche plutôt dans le camp des cambriolés que des cambrioleurs.
Alors? Mystère!
Mais écoutez. Voilà un mystère plus grand encore.
Ces dossiers, après tout, vu les personnalités concernées, ne devraient comporter que des informations, sinon bénignes, du moins tout à fait honorables. Ces notabilités n'ont donc aucun souci à se faire.
Ou alors, les dossiers comporteraient-ils des choses dérangeantes? Ce qui serait étonnant voyons: le fisc, en effet, ne manquerait pas immédiatement d'entamer une action visant à faire cesser ce ou ces manquements s'il existent.
Ou alors cet honorable service garderait-il ces informations sous le coude? Pourquoi faire, voyons. On vous le demande!
Non. Tout cela est un mystère. Un grand mystère.
Tout comme celui qui consiste à ficher certains contribuables selon certains paramètres, très particuliers au fisc lui-même. Eh oui. Dans ce domaine, il s'invente des critères tout seul, à sa manière.
Quoi? Qu'est-ce à dire?
Rien rien. Encore un mystère.
La preuve? Il n'en parle pas.