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actualité - Page 24

  • Jean-Paul II. Rainier III. Même combat?

    Jean-Paul II. Rainier III. Même combat?
    Non. Ne vous indignez pas.
    Il n'est pas dans notre intention de prendre à la légère ou de manquer de respect à ces deux hommes qui nous sont proches, simplement d'ailleurs, parce que la fin qui les menace nous menace aussi. A plus ou moins long terme, évidemment. Mais seule la proximité change. Il n'est pas mauvais de le rappeler.
    Non. Ce même combat que nous évoquons est, en premier lieu, ce qui les rapproche et qui nous les rend plus proches aussi.
    Au dernier, ou aux derniers, moments de leur vie, quel bilan peuvent-ils en faire?
    Non pour ce qui est de leur réussite. Ils semblent bien avoir atteint un niveau plus qu'honorable, si l'on s'en tient à des valeurs purement matérielles.
    Mais encore? Pour ce qui est de ce qu'ils auront bien pu, grâce à leurs pouvoirs respectifs, apporter de mieux-être à leurs semblables. A leur génération.
    Certes, ils sont l'objet d'un culte, religieux dans les deux cas. Pour preuve? Leur départ, pas très élégamment annoncé, voudrait être repoussé à grands renforts de prières et de cierges brûlés.
    Justement, les prières et les cierges, les leurs et celles et ceux des masses qui les révèrent, les adulent, ont-ils, à ce jour, dans le temps et l'espace, empêché quoi que ce soit pour ce qui est des massacres, des catastrophes, des misères individuelles et collectives que nos deux éminents personnages combattaient ou étaient censés combattre. Par l'exemple pour commencer.
    La pauvreté a-t-elle regressé? La cruauté a-t-elle diminué? L'avidité est-elle disparu? L'enrichissement des dominants aux dépens des dominés n'existe-t-il plus? La compassion des gouvernants est-elle devenue la règle? Les petits sont-ils mieux écoutés, exaucés? Le culte de l'homme, des puissants en particulier s'est-il éteint? L'amour des humains, entre eux, du prochain, est-il désormais la règle?
    Certes, leurs efforts n'ont pas manqué. Les gazettes journalo-radio-télévisées n'ont, elles non plus, pas manqué de le souligner. Sans pouvoir, évidemment, en mesurer les effets. Mais quelle importance?
    Ces mêmes gazettes ont alimenté, jusqu'à l'indécence cette appétence des petites gens pour le culte des demi-dieux. Pas innocent: cela permet d'engranger les recettes de pub attachées à l'Audimat et au tirage.
    Jusqu'à l'indécence? Jusqu'à l'obscénité: les numéros spéciaux des nécrologies sont paufinés depuis belle lurette. Et l'atelier et la régie n'attendent plus que les bons à tirer: les pages spéciales vont pleuvoir, les heures d'écoute nous envahir, on ne boulottera que ''çà'' durant, oh allez, une semaine, voire deux. Guère plus. Il faudra, bien sûr et très vite, aller presto chercher sa pitance ailleurs. Le public est versatile allez...
    Aaaahhh! Au fait! Si seulement ils pouvaient ne pas mourir en même temps!Imaginez le problème! Double évènement dramatique. Confusion des genres. Oh certes, la ''malheureuse'' coïncidence serait soulignée, à grands traits, pour rendre l'évènement plus "extraordinaire", plus chargé de sens. Mais dans les rédactions le surcroit de boulot tournerait quasiment au cauchemar.
    Et puis la perte de pub, imaginez! Alors qu'"on" pourrait faire deux fois le même bon coup, il faudra compresser le tout en une seule fois.
    Catastrophe!
    Enfin.
    Il ne reste plus qu'à prier. Et à brûler des cierges.
    Bof! Vous rigolez non?
    Mais non, voyons. On sait jamais. Des fois que çà serve.
    Combat contre la Mort? Combat contre l'abrutissement des masses?
    Deux combats perdus d'avance.

  • Divorce en famille: le Progrès!

    Le divorce qui demandait, jusqu'ici entre un et...quelquefois 2, voire 4 ou 5 ans et plus dans les cas complexes, pourra se liquider, désormais, en trois petites semaines.
    Si tant est que cela se passe avec le consentement mutuel et dans la meilleure ambiance qui soit.
    Ce qu'on peut estimer peu probable, dans un premier temps et pour certains individus.
    Vous savez ces dinosaures, obscurément, archaïquement, voire stupidement attachés aux principes, à la famille, et même à l'amour et à la fidélité qu'ils ont d'une part juré et auxquels, d'autre part, ils ont cru jusqu'au jour où...
    Par contre, pour d'autres qui se seront mis d'accord pour chanter en duo, et à l'envers de l'opérette dont on se souvient plus du nom, ''gai, gai, divorçons nous'', plutôt que ''gai, gai, marions-nous'', le divorce se fera, donc, très amicalement, quasiment...en famille quoi!
    Cette mesure a été, évidemment, prise pour ''faciliter les choses''.
    Toutefois, l'on nous permettra de réfléchir à notre manière sur ce genre d'orientation sociale qui engage, ce n'est pas rien, l'avenir, la vie des humains, celles des enfants en premier lieu, et tout de même le futur de notre société. Rien de moins.
    Journalistiquement parlant, nous avons, d'ailleurs, été très surpris par la rapidité de la chose. Au point que nous avons considéré que ce divorce va donc devenir si banal qu'avant d'entamer notre article nous nous sommes demandés dans quelle rubrique nous allions pouvoir faire figurer la nouvelle. La catégorie Famille étant plutôt exclue, compte tenu du fait que le divorce, par définition, y met un terme, nous avons hésité entre la rubrique Loisirs, pour ceux qui y gagneront en week-ends. Détente, pour ceux qui vont souffler un peu. Bricolage, pour ceux qui vont combiner leur truc vite fait en deux temps, trois mouvements. Faits divers, pour les expéditifs sans finasseries. Musique pour les inventifs romantiques. Nous avions même pensé à la rubrique politique pour ceux qui vont trouver, illico, un tas d'explications socio-politico-économiques de grande qualité pour prouver l'utilité de la radicalité de cette quasi révolution.
    Un hic cependant: celui ou celle qui ne voudra pas, qui verra sa vie démolie, les enfants partagés, ou envolés, la maison vendue, les économies en fumée, sans parler des douleurs morales et physiques, qui s'ensuivent généralement, nous semble avoir plutôt été oublié dans tout çà.
    Bien sûr, il ou elle aura le loisir de divorcer ''à l'ancienne''. Mais, désormais, avec de plus en plus l'impression de faire tache dans une société résolument moderne, efficace et souriante, où il sera considéré comme citoyennement correct, et fortement conseillé, de divorcer en un quart d'heure, en chantant et en dansant si possible, voire en accompagnant la signature de l'acte d'un Youpie! retentissant!
    C'est bizarre tout de même: les medias nous font pleurer à longueur de pages ou d'heures d'antennes, avec un sérieux imperturbable, sur les malheurs de ces pauvres familles déchirées par la guerre au Congo, en Tchétchénie, en Palestine, au Kosovo, ou au Monténégro. Vous savez, là où les parents sont séparés. Où les enfants ont disparu on ne sait où. Où les familles sont déchirées et les maisons détruites.
    Et nous pleurons sur ces malheureux qui, nous le sentons, nous le voyons, ont tout perdu, et voient leur vie démolies en quelques mois, semaines et parfois en quelques jours.
    Il y a, effectivement, de quoi s'apitoyer sur les épouvantables épreuves de ces pauvres gens, victimes d'un sort funeste. Ces vies gâchées. Finies...
    Ces tristes histoires sont médiatiquement fort vendeuses. Elles font, comme on dit, ''pleurer Margot''. Il est vrai qu'elles sont...exotiques. Dans ces contrées reculées, souvent quasi sauvages, l'on ne connaît que si peu les
    bienfaits de notre civilisation. La paix qui règne chez nous. La stabilité et la quiétude du climat social, impossibles à trouver ''là-bas'' mais qui règne, heureusement, dans notre ''civilisation avancée'' comme on dit.
    Vous savez, notre civilisation où ces malheurs-là, parents séparés, enfants envolés, maison et biens divers coupés en deux ou vendus à l'encan et patrimoine liquidés, existent, bien sûr, mais ici, il y a une énorme différence. Toutes ces choses, nous, nous les organisons. Légalement en plus et avec le sourire. Rapidement..
    Et çà, çà change tout n'est-ce pas?

  • Bolkenseillières for president!

    Bolkenstein, vous connaissez maintenant? C'est vrai, on en parle beaucoup. mais quelques précisions s'imposent.
    On va vous expliquer. Enfin un peu. Parce que plus pervers que lui, tout le monde meurt. Cà vient d'ailleurs.
    On va pas vous gaver avec trop de détails mais tenter de prendre un chouïa de recul.
    Rappel d'un petit exemple: losqu'une mère de famille, seule dans la vie avec un enfant, payée au (vertigineux) SMIC (1) sera doublée sur le fil par une concurente polonaise qui acceptera de faire le même boulot pour 150 Frs par mois, hein, que va-t-il se passer?
    Ben évidemment qu'elle va se faire inscrire à l'ANPE...sauf que bientôt, l'ANPE, hein...Pffuit?
    Bon!
    Autre gentillet cas de figure: lorsqu'un ingénieur de base, pas de Grande Ecole (encore que...), sera, lui, remplacé par un équivalent Roumain qui bossera pour 1.000 balles mensuels, hein? Que va-t-il se passer?
    Et tout le reste à l'avenant?
    C'est exactement ce qui nous pend au nez lorsque la directive en question sera adoptée par des députés à 70.000 Frs par mois qui ne seront pas menacés par des concurents néo-européens dont les salaires seront, eux, automatiquement, remontés au même tarif! Eh oui! Les responsabilités vous comprenez...
    Alors? C'est pas une idée qu'elle est bonne la directive Bolkenstein?
    D'autant que, tout à fait par hasard, Monsieur Ernest-Antoine Seillières, patrons des patrons, a rappelé, avant-hier, que le SMIC français était carrément d'un montant VER-TI-GI-NEUX! Vous sentez rien venir vous?
    Calmez-vous! Prenons ensemble un peu de distance dans l'Histoire.
    Vous vous souvenez de 89? 1789?
    A l'époque, toute la noblesse mais plus globalement la classe possédante sentit drôlement fort le vent du boulet!
    Rendez vous compte! Si ''çà'' se propage partout ce machin-là, fini de rigoler et de prospérer sur le dos des esclaves comme depuis 5.000 ans.
    L'industrialisation aidant, la classe aisée, pour faire dans la litote, reprit le dessus et investit à tout va, avec l'aide anglo et saxonne, déja maîtres dans l'art de faire bosser.
    Catastrophe! Les syndicats pointèrent leur nez!
    Pire, la Révolution Rouge de 17 menaça le monde entier!
    C'était pire que tout cette histoire: il allait falloir payer le travail à son vrai coût? Et sur la planète entière en plus!
    Eh oui: Il a fallu et, horreur, çà a marché! Durant 70 ans, les Riches ( il n'y a pas d'autre mot plus précis) ont été contraints, ah les malheureux, de donner aux...autres, des salaires qui leur ont permis de vivre.
    Mais aussi d'alimenter un peu le marché et l'économie non? Qui ont bien fonctionné non?
    Mmmaouaie! Comme-ci, comme-çà. Mais çà c'était juste un effet secondaire. Mais continuer à payer des salaires, çà va nous mener à la ruine!
    Alors, il fallut batailler ferme contre ces syndicalo-bolcheviks! Thatchérisme, reaganisme, nixonisme et bushisme (du père avant le fils plein d'esprit saint) ont eu raison de la vraie bête immonde: ces sales pauvres qui ne veulent plus l'être.
    Enfin, Dieu soit loué comme on dit chez les protesto-cathoriches, un autre 89 survint. Le mille neuf cent...89!
    St George Uncle Sam finit par vaincre le dragon rouge! Lui et même son copain, le dragon rouge mais jaune. Dont St George devrait, d'ailleurs se méfier car celui-ci de dragon, il ne fait pas de cadeau ou s'il en fait, c'est avec des drôles d'idées derrière sa vilaine tête pleine d'écailles.
    Tout allait fort bien mais patatras, voilà-t-il pas que surgit l'Europe, encore l'Europe et les fondus genre de Gaulle qui ne veulent plus de Big Brother.
    Heureusement, car il y a toujours des heureusement dans les sagas disneyo-hollywoodiennes, l'Angleterre était là pour veiller au grain. Chez les British, on parle anglais, bien sûr, on n'aime pas l'Europe, on renseigne les Ricains, mais on conduit à gauche, on garde la livre...et on palpe les suvbventions européennes.
    Et surtout, comme on bosse pour les USA, on fout la pagaille sur le Continent. En l'inondant des idées et pratiques néolibérales qui vont du jean et du Maccocacola aux billgateries en passant par la Kultur US le Dow Jones et le Nasdac. Faudrait voir à ce que l'histoire de 89 (1700 pas 1900!) recommence pas hein? Is'nt it?
    Aujourd'hui, des copains de la Grande Anglo-Amérique, il y en a désormais des tas en Europe.
    Bolkenseillières en fait partie. C'est lui notre futur vrai président.
    Mais cette trouvaille néolibérale hystérique ne serait-elle pas bonne, des fois, pour l'économie européenne?
    Ah bon?Imaginez un peu que la disparité de salaires et de régimes sociaux soient mis en oeuvre aux Etats-Unis? Vous voyez la pagaille?
    Certes, les 50 états ont des lois différentes, mais surtout pas celles concernant les profits et tout ce qui tourne autour.
    Alors, pour crever cet abcès européen, pour extirper les idées bolcheviques qui y restent encore dans les coins, rien de tel que de susciter un foutoir monstre sur le Continent, en lui imposant des mesures européennes...inventées par les américains à l'usage des sauvages, des natives, des nègres quoi!
    Vous pensiez vous que l'esclavage c'était terminé?
    Les Sudistes n'ont pas dit leur dernier mot vous savez. Booth l'avait crié lorsqu'il révolvérisa le républicain (eh oui!) Lincoln: ''Le Sud a vaincu et vaincra''.
    Heureusement que Roosevelt n'a pas laissé de descendance et que celle de Kennedy n'a pas brillé par sa combativité, sinon...Encore que démoblicain ou répucrate, c'est étoiles blanches et rayures rouges non?
    Voili, voilà!
    Partis politiques, philosophies, régimes, dictatures, républiques, démocraties, idéologies...vous n'avez pas encore compris? Vous n'avez pas compris que tous ces machins c'est écran de fumée et amusettes de patronages? Et que le vrai conflit, la vraie lutte c'est les riches contre les pauvres. En fait, les riches SUR les pauvres?
    Vous n'avez pas encore compris ce que Salomon (encore lui), dans son livre des Proverbes (encore eux) disait il y a 2800 ans, ''L'homme domine sur l'homme pour son malheur''? Et que, lui, à la tête d'une fortune auprès de laquelle celle de Bileguète n'était que de la zoubia, savait, tout de même de quoi il causait quand il disait aussi que la ''richesse ne satisfait pas le riche''?
    Les Riches ont en fin gagné. Qui mieux est, ils ont, en plus, Bible à la main, récupéré Dieu lui-même. Pour montrer aux bons peuples de la terre que le pouvoir suprême, eh bien c'est redevenu comme avant: de droit divin.
    Certes, certes. Il serait tout de même intéressant de savoir ce que lui en pense, Dieu.
    A la place du pouvoir libéralo-protesto-catho-européo-américain, nous, on se méfierait...

    (1):..comme a si joliment dit avant-hier Monsieur Ernest-Antoine Seillières. On sait pas trop si sa fille y arriverait en faisant des ménages pour un SMIC par mois.

  • Prévention santé

    Le réseau Ressources, qui, dans les Hauts de Seine, a pour spécificité d'éduquer à la prévention des problèmes de santé, est menacé de disparaître faute de subventions. Cette spécificité se focalise, en priorité, sur les toxicomanies, les malades en milieux défavorisés, les jeunes dans les cités, les alcooliques, bref, les ''cas'' plus ou moins sociaux.
    Certes, le but du réseau est hautement louable. Et la menace qui pèse sur lui, dont FR2 nous a fait part hier soir, n'est qu'une microscopique partie émergée de l'iceberg de l'énorme gaspillage sur lequel se fonde le système français de santé. Que, paraît-il, le monde entier nous envie.
    Point commun de la médecine, de cette politique de santé, de la Sécu, de la société tout entière: il faut vaincre le mal, c'est-à-dire la maladie.
    Fort bien mais avec quoi? Eh bien, avec le diagnostic, et les traitements soit chirurgicaux soit médicamenteux.
    Nous y voilà.
    Les médicaments? Cà veut dire le traitement curatif. Donc...après. Une fois le mal déclaré.
    Quand j'étais gamin, , il y a une bonne cinquantaine et même soixantaine d'années et plus, en cas de problème de santé, le médecin de famille nous apprenait, à mes parents d'abord qui me l'inculquaient ensuite, les vertus de la diète, du bouillon de poireaux et, avant tout, des fruits, des légumes, des fruits secs, des lentilles et de la tempérance en matière alimentaire. Et il y allait, de temps à autres de l'adage selon lequel: ''On creuse sa tombe avec ses dents''. Au pire, il appelait à l'aide la teinture d'iode et les ventouses. Et même puisait dans la pharmacopée naissante. Mais il s'en méfiait et disait: ''Tu as été fait pour vivre non? Tu crois que ton corps, à toi ne le sait pas?''.
    ''Prévenir vaut mieux que guérir''. Rigolo: on apprenait çà à l'école. Dans notre cours de morale d'ailleurs.
    Dans le corps médical, si l'on s'en souvient il est vrai, on appelle çà la médecine préventive.
    Toutes ces choses, d'uns simplicité biblique, nos médecins généralises et spécialistes, mais aussi nos journalistes chroniqueurs médicaux, experts autoproclamés, les découvrent avec ravissement et nous en tartinent des colonnes entières. Ils se mettent à la mode.
    Avec modération, il est vrai. Braves mais pas téméraires. En effet, le sacro-saint principe de la médecine curative, diagnostic, médicaments, chirurgie, thérapies diverses, tient toujours le haut du pavé.
    Et dire que le pouvoir des trust pharmaceutiques est considérable, est un peu faible.
    Et puis, pour pouvoir expliquer aux ignares de lecteurs, le pourquoi et le comment de tous les boboventrous et d'autres parties du corps, qui accablent l'Humanité souffrante et geignante, il faut demander conseil à des médecins. Dont la vertu première, du moins jusqu'à ce jour, n'a pas été de freiner partout la (sur)consommation de médicaments dont le moindre mal serait qu'elle ne creuse que le trou de la sécu sans ravager notre santé par la même occasion.
    Car la plus extraordinaire invention de la médecine dite moderne est d'avoir instillé dans l'esprit des hommes la négation des possibilités d'auto-réparation du corps humain et les vertus, maintes fois constatées et reconnues, des médecines...autres: remèdes de ''bonnes femmes'' (donc nuls...)et médecines locales ou douces, dont la seule qualificaftion feraient comprendre au premier crétin venu que ''l'autre'' est dure. Donc, agressive. Donc destructrice. Et de quoi, on vous le demande? De vous, de moi, de l'Humanité en général.
    La médecine moderne, la nôtre, se mettrait-elle pourtant à bégayer quelquefois? Un exemple: après avoir clamé à tous vents que le cancer était une affaire quasiment réglée, la médecine officielle consent à reconnaître que ''çà'' augmente. Et de manière inquiétante.
    Tiens donc! Y aurait-il besoin de nouvelles subventions pour justifier de nouvelles recherches?
    Quant aux médicaments...Science et Vie, il y a quelques mois, faisait le compte, très documenté, de ceux qui n'ont aucune action valable, de ceux dont l'efficacité n'était pas tellement prouvée, mais aussi de ceux qui présentent de réels dangers. Sans oublier de ceux qui font doublon, qui sont trop chers etc.
    On n'a pas tellement entendu parler de fermes décisions prenant en compte ce constat dans les nouvelles mesures prises pour tâcher de combler le trou que vous savez.
    Si, on en a pris des mesures: ponctionner les malades, ponctionner les mutuelles donc, aussi, ceux qui font leur possible pour ne pas le devenir, ponctionner les retraités (pour les pousser plus vite à la tombe?), moins rembourser dents et lunettes car les vieux qui deviennent de plus en plus vieux, çà va comme çà. En mangeant moins et en voyant moins, il y a de bonnes chances qu'ils maigrissent ou/et se ramassent et passent ainsi plus vite l'arme à gauche. N'a-t-on pas entendu un élu de haut vol, et d'une bien basse délicatesse remarquer ''qu'après tout, les 15.000 morts de la canicule, c'était autant de retraite en moins à payer.''?
    Et les 30 à 50.000 produits chimiques qui nous pourrissent la cervelle et les entrailles? On n'a pas beaucoup entendu la Commission Européenne s'insurger contre les pressions du lobbying des industriels inquiets des mesures qui risqueraient de les contraindre à fabriquer moins et plus propre!
    Qu'en disent les médecins? Ils manifestent au nom de la médecine préventive ou font-ils grève parce qu'ils veulent voir augmenter leurs honoraires? A part quelques illuminés qui piaillent qu'à ce rythme, nous et les générations à venir, sommes condamnés, il ne se passe rien.
    Au fait, et le principe de précaution dont nos oracles ont plein la bouche au point qu'ils risquent l'asphyxie en en parlant même la bouche pleine?
    Hommes politiques, corps médical, journalistes: que de guides sûrs pour des personnes sensées - ou censées l'être - qui, lorsqu'elles sont malades ou craignent simplement de le devenir, ont acquis définitivement le réflexe du recours au sauveur, au père, voire au guide suprême. Aux gourous?
    Quand on pense au ramdam fait autour de la centaine de ''sectes'' - le terme n'a aucune valeur légale mais il est bien commode pour vendre de l'info - dont on présente les responsables comme, justement, des gourous, on voit le degré de bourrage de crâne que les medias font subir à ceux qui, ô merveille, paient en plus pour être coulés dans le moule de la pensée standardisée et être persuadés qu'ils exercent leur libre-arbitre en ''choisissant'' parmi les représentants d'un...système unique. Les gourous il n'en existe que dans les groupes de dangereux illuminés, mais pas dans les medias, pas en politique, encore moins dans le système de santé n'est-ce pas?
    Bof! La médecine préventive là-dedans...
    Allez je m'arrête. Cà me rend malade.

  • Communication?

    Nous vivons au siècle de la communication. Pardon, au deuxième siècle. En fait, au tout début du deuxième siècle. Le Siècle d'la comm, comme ils disent. Qui va être encore mieux que le premier.
    C'est, d'ailleurs, à se demander comment nos parents, nos grand'parents, et pour faire court nos aïeux, et les vôtres, ont bien pu faire pour arriver à vivre, à exister, à se parler et à se connaître, eux qui ne connaissaient pas le bonheur extrême de vivre dans un siècle de la communication. A supposer qu'il y en ait eu d'autres.
    Pire! Ils n'avaient même pas idée de la longueur du temps qui les séparait de cette époque bénie que nous avons le privilège de vivre. S'ils avaient su, ils se seraient retenus de naître non? En attendant de pouvoir enfin communiquer.
    Bref.
    Or donc, nous co-mmu-ni-quons.
    Et ce n'est pas pour rien. Cà sert vous savez. A commander une baguette de pain avec le journal enroulé autour, par exemple, ou, quand vous vous arrêtez seulement 10 minutes, à payer une heure à une machine qui ne rend pas la monnaie. Et qui se refuse à communiquer d'ailleurs. Ca sert, très bien, par contre,et surtout, à faire des effets d'annonce, faire état de réformes à venir du genre ''Demain, on rase gratis'', à discuter ferme de la meilleure manière de résoudre les problèmes, en dépensant salive, encre et argent pour seulement tenter de les comprendre - et de se comprendre. Communiquer, de nos jours, çà sert à plein de choses. Et, mathématiquement, çà devrait se voir que çà sert.
    En effet, on voit.
    On va de réformes en réformes, de la part de super-dirigeants qui succèdent toujours à des bons à rien. Et vont donc tout changer.
    On va de futures merveilles en splendeurs en devenir, de rectifications prévues en aménagements projetés, de prétentions futures en suppositions supposées, de propositions proposées en suggestions suggérées et de plans sur la comète en promesses non tenues et toujours répétées à ceux qui ne demandent qu'à y croire, les gogos que nous sommes. Enfin vous peut-être mais nous, hein...çà ira comme çà.
    Alors voilà!
    On n'y échappe plus à la communication. Même si on en a marre de vivre avec, on ne peut plus vivre sans.
    Tenez, un exemple. Dans le département du Var, d'où nous recevons quelques nouvelles, va se dérouler dans quelques mois, un Open de la Presse (Ah le joli mot que voilà!).
    De quoi s'agit-il? D'une réunion de concertation entre crânes d'oeufs patentés et experts éternels, qui vont causer des problèmes du monde. De l'Europe, de la Turquie (avec ou pas, çà fait problème il parait), et de l'avenir des hommes et de la planète. Pas moinsse!
    Pour répandre la bonne parole, en costume mais sans cravate, en plissant le front, menton négligemment posé sur la main droite, on n'a pas, bien sûr, invité votre crémière, ni ma concierge: elles n'auraient fait que parler du prix de la baguette (tiens, encore elle) du montant des loyers qui grimpent autant que les cancers qui galopent, et de mes rhumatismes qui m'empêchent de faire le saut périlleux, m'en parlez pas allez. Quel rapport de tous ces machins avec les grands problèmes du monde, on vous le demande hein?
    Non. On invite des journalisses, bien sûr, mais pas n'importe lesquels, des vrais. Des gros. Des grands. Même des grands reporters. De ceux à qui il faut des lits d'au moins 2 mètres 40!
    Et puis des écrivains, des hommes politiques aussi. Dont on ne sait pas s'ils paieront eux-mêmes leur voyage et leur séjour, où si çà passe dans leurs frais de déplacements au service du peuple.
    Que dire de plus? Ah oui, ce triturage de méninge ne sera pas ''que'' profond, sévère et extrêmement constructif. Il y aura aussi du pince-fesses tout de même: dîner de gala, visite dans les réserves autochtones locales pour acheter des souvenirs de Provence aux sauvages locaux si habiles de leurs mains, ballades au bord de la Grande Bleue ( pas encore grise), voire haltes romantiques sur la plage où descend la nuit: de si méritoires efforts pour le Bien de l'Humanité, méritent, tout de même, de petites récompenses. Outre, bien sûr, le bonheur ineffable de parler de soi en parlant des autres, de parloter, de discutailler, de co-mmu-ni-quer quoi!.
    Ne croyez pas, bonnes gens, que ce genre de colloques (le joli mot et qui fait si intelligent bis) n'existe que dans le Var. Le monde en est plein. La recette est simple: prenez un joli choix de gens bien nourris et tout contents de leur personne, qui savent utiliser, sinon l'imparfait du subjonctif, du moins le sabir énarquo-franglais, réunissez-les dans un lieu à bonne température, faites chauffer en agitant les cervelles durant 48 heures à trois jours, déglacez en faisant danser, sautiller et rigoler à la fin et servez dans la presse locale. Elle se fera un devoir, un plaisir, que dis-je un honneur d'en parler en termes laudateurs et fleuris.
    Et voilà. C'était la nouvelle gastronomie de la communication.
    La recette n'est pas dispendieuse. Pas du tout. Il suffit de faire casquer les participants, enfin tous ceux qui veulent venir s'esbaubir de si belles choses en fermant leur bec, et de demander à la publicité, aux finances locales, aux subventions diverses donc aux impôts des contribuables, de boucler le budget. Le tour est joué.
    Ah oui, on oubliait: le monde est sauvé, bien sûr!
    Enfin presque. Sinon dans cinq minutes du moins dans une demi-heure. Les nouveaux guides nous ont mis sur la bonne voie.
    Pas trop de résultat? Pas trop de véritables problèmes évoqués? Voire résolus?
    Ne vous inquiétez pas. On recommencera l'an prochain. Et puis, des machins comme çà, il y en aura d'autres. Il y en a partout, d'ailleurs. Tout le temps.
    On finit, même, par se demander pourquoi le monde en est toujours à chercher sans avoir trouvé comment s'en sortir. Tant de chercheurs et si peu de trouveurs, comme disait Michel Colucci...
    Certes, les Anglo-Saxons, Etatsuniens de préférence, disent des Gaulois que nous sommes, qu'ils ne forment qu'un peuple de braillards, qui préfèrent discutailler plutôt que d'agir. La preuve par Astérix, l'homme de l'année en France depuis 65 ans.
    Il faut dire, à la décharge des Américains qu'eux, par contre, ils sont du genre très très efficaces.
    Ils agissent d'abord et parlent après. En fait, ils tirent d'abord et font des sommations ensuite.
    On voit où çà les mène. On voit où çà nous mène. On voit où çà mène le monde.