Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

automobile

  • Chère pas chère Logan

    Vous vous souvenez de la Logan ?
    Nous avions applaudi, à moitié, lorsque la décision avait été prise de la vendre, aussi, chez nous.
    A moitié parce que nous estimions qu’il était temps, enfin, de se rendre compte qu’en vendant une voiture de bonne qualité (enfin pour ça on verra dans deux ou trois ans) il était possible de permettre aux pauvres de rouler carrosse et à monsieur Renault (1) de faire de l’argent.
    Nous pensions, benêts que nous sommes, que l’esprit était enfin venu à nos PDG distingués qui allaient se mettre à nous fabriquer des Maybach et des Porsche à bas prix pour en vendre plus, en se contentant de gagner sur la quantité et pas sur les marges.
    Eh bien nous nous sommes méchamment trompés.
    Parce que notre petit doigt vient de nous dire que, d’abord, la Logan sera vendue dès le début juin à 7.500 euros pour la version de base. Soit, MOINS DE 50.000 FRS vont clamer les pubs qui, à l’occasion, vont peut-être se souvenir du franc d’avant.
    Pas chère la Logan, mais la siglée Superbasik.
    Direction pas assistée : des biscotos pour les créneaux !
    Et puis, a-t-il ajouté, notre auriculaire distingué, celui qu’on lève pour boire son thé, Monsieur Dreyfus, et, surtout, Carlos Ghosn, savent fort bien que, primo, le pouvoir d’achat des Français baisse aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain, donc, qu’il faut se positionner sur le marché comme ils disent.
    Secundo, ils savent, aussi, que les Chinois, les ennemis jurés, vont, sous peu, nous inonder de bagnoles pas chères après nous avoir inondé de chaussettes qui le sont encore plus
    Donc, là encore, positionnons positionnons.
    L’intelligence très humaine que nous subodorions, n’était, en fait, qu’intelligence commerciale et managériale comme disent les MBA.
    Bon ! On ne va pas bouder notre plaisir de pouvoir faire comme les riches : polluer pour aller faire ses courses, au cinéma, acheter son paquet de clopes, lécher les gondoles de supermarché, bref, d’être enfin, modernes quoi.
    Au fait, ces bagnoles pas chères vont accroître l’effet de serre non ?
    -Bon, écoutez, faudrait savoir ce que vous voulez hein ! A force de dire tout et son contraire, on se demande ce que vous cherchez, à critiquer tout et tout le monde
    -Oh eh, ça va vous aussi hein ! Nous on n’a jamais dit qu’on allait vanter les mérites du système qui considère que le progrès, la civilisation, c’est Stars War, la bagnole, Fogiel et Jean-Pierre Foucault, Virgin Mégastores, le surimi, la NASA, les support chaussettes, les régimes minceur, le téléphone portable, la purée Moussline, et Internet non ?
    -QUOI ? Vous bavez aussi sur Internet ? On aura tout vu ! C’est ce qui vous permet de dire ce que vous voulez non ?
    -Ben oui. C’est pour ça qu’on le dit.
    -…………………

    (1). Au fait, aucun journaliste n’a pris la peine d’écrire une enquête ou un bouquin sur la vie de ce monsieur qui est mort dans des circonstances salement mais, comme on dit élégamment, non élucidées, dans sa prison où l’avaient expédiées les autorités de la Libération. Il avait, il est vrai, pas mal fabriqué pour les Allemands mais on n’a jamais su réellement comment et jusqu’où ni dans quelles conditions. Mais on sait surtout que les cocos de l’époque avaient une sacré dent contre lui et que, comme par hasard, l’usine est devenue Régie Nationale-isée. Et est-ce que la famille a été indemnisée ? Ca, on ne le sait pas bien non plus.
    On étouffe ?

  • Boum, boum, et re-boum!

    Bernard Darniche, interviewé par un journaliste de France-Inter, regrettait, hier, que les appareils capables d'enregistrer le taux d'imprégnation alcoolique des conducteurs de voiture existaient bien. Hélas, la volonté politique, elle, est absente: rien n'est fait pour contraindre les constructeurs d'autos à les installer à bord des bagnoles.
    Dommage. Les bourrés, habituels ou d'occase sont, par dizaines de milliers oui madame, responsables d'autant de morts, blessés et désastres divers avec, comme unique menace, celle de retraits de permis pour des périodes allant de...quasi rien du tout à quelques années au grand pire. Ils continuent donc à massacrer tranquilles.
    Ce qui fait pas cher la vie humaine.
    Le journaliste aurait pu en rajouter un tantinet au bénéfice de ses auditeurs possiblement victimes.
    Pourquoi ne pas mettre au point, et en place, des détecteurs de fumeurs de joints, et d'utilisateurs de substance tout aussi, et même plus, suspectes?
    Jusques et y compris de malades sous traitement incapacitants? Au sens strict du mot.
    Pourquoi enfin, continuer à fabriquer des bagnoles dont les puissances - et les prix - croissent de façon exponentielle, pérénisant, d'une part, la violence latente qui ne demande qu'à se libérer - et qui le fait à l'occasion avec les dégâts que l'on sait - et, de l'autre, une hémorragie criminelle du pouvoir d'achat consacré, ad vitam aeternam, à un outil qui ne s'arrête jamais de détruire?
    Facteur économique de richesse la voiture?
    Quel ministre, quelle association de consommateurs, se décidera un jour à faire un bilan comparé, chiffré, des avantages et inconvénients.
    D'un côté ce que ça rapporte, de l'autre ce que ça coûte.
    Un bilan comptable tout simplement!

  • Miracolo!

    Il y a quelques mois, Renault a construit dans son usine Européenne, une voiture adaptée aux pays de l'Est. Ce qui veut dire adaptée au portefeuille des consommateurs tchèques, slovaques, bulgares, roumains, bref à tous ceux qui ''n'y arrivent pas''.
    Et puis, tout arrive, les stratèges maison se sont aperçus qu'en France, aussi, existait des représentants de cette classe nauséabonde de ceux qui ''n'yarrivent'' pas et ne peuvent se payer Béhème, Audidonc et autres Porsche Cayenne et Touareg Volkswagen (Cà veut dire voiture du peuple, si si).
    Et Renault a compris, 50 ans après les années de restrictions automobiles suivant la Seconde Guerre Mondiale, qu'il était possible de faire des affaires en fabriquant pas cher des voitures simples et solides. Enfin, pour le solide on demande à voir.
    Miracolo! Comme disent les autophiles dans le pays de chez Ferrari.
    Curieux tout de même, qu'il ait fallu si longtemps à notre inventeur de voitures, pour comprendre que vendre convenable et pas cher était bon pour le moral du peuple et le tiroir-caisse des entrepreneurs!
    D'autant que si chez ces inventeurs il en est qui lisent quelquefois l'histoire de l'automobile, il auraient pu y remarquer qu'un dénommé Henry Ford (first of the name), l'inventeur de la Ford T, la Tin Lizzie, avait déjà découvert le concept et lancé l'affaire bien avant eux. Ce capitaliste vrai et même un peu facho sur les bords, avait tout de même vu que l'Américain moyen de l'époque, qui n'avait plus le temps ni les moyens de s'ocuper de son Stetson, de son Colt et surtout de son cheval, avait un besoin urgent d'un moyen de déplacement solide et économique.
    Il avait également compris que ses meilleurs clients étaient, d'évidence, tous ceux qu'il avait sous la main: ses propres ouvriers. Qui avaient, eux, envie de soigner leur fabrication dont ils allaient pouvoir se rendre propriétaire car Ford, vendait au juste prix et les rémunérait de même. Ce que l'économiste Keynes développera d'ailleurs en préconisant de permettre au plus grand nombre d'avoir part à la riche table capitaliste. De bons salaires permettent d'acheter bien et poussent bien à la croissance.
    Quand on compare cette conception du partage de la société d'abondance et celle qui voit chez nous l'augmentation du chômage et la baisse des salaires aller de pair avec l'accroissement des profits des multinationales et des rémunérations des PDG - sans oublier les privilèges de certains politiques - on voit que la signification de la vente de la Logan en France est sans équivoque: elle va permettre à un plus grand nombre de ceux qui ''n'y arrivent pas'', eh bien, d'y arriver pas trop mais tout de même un peu mieux.
    Tout arrive? On verra, on verra...
    Et puis çà correspond à une certaine logique: la voiture est-elle un gadget de luxe informatico-électronique ou un simple moyen de déplacement?
    Certes, plus de voitures, c'est encore plus de pollution. Mais çà aussi c'est un choix. Qui nous mène dans le trou par des voies en apparence raisonnables.
    Une autre histoire? Non. La même.