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Miracolo!

Il y a quelques mois, Renault a construit dans son usine Européenne, une voiture adaptée aux pays de l'Est. Ce qui veut dire adaptée au portefeuille des consommateurs tchèques, slovaques, bulgares, roumains, bref à tous ceux qui ''n'y arrivent pas''.
Et puis, tout arrive, les stratèges maison se sont aperçus qu'en France, aussi, existait des représentants de cette classe nauséabonde de ceux qui ''n'yarrivent'' pas et ne peuvent se payer Béhème, Audidonc et autres Porsche Cayenne et Touareg Volkswagen (Cà veut dire voiture du peuple, si si).
Et Renault a compris, 50 ans après les années de restrictions automobiles suivant la Seconde Guerre Mondiale, qu'il était possible de faire des affaires en fabriquant pas cher des voitures simples et solides. Enfin, pour le solide on demande à voir.
Miracolo! Comme disent les autophiles dans le pays de chez Ferrari.
Curieux tout de même, qu'il ait fallu si longtemps à notre inventeur de voitures, pour comprendre que vendre convenable et pas cher était bon pour le moral du peuple et le tiroir-caisse des entrepreneurs!
D'autant que si chez ces inventeurs il en est qui lisent quelquefois l'histoire de l'automobile, il auraient pu y remarquer qu'un dénommé Henry Ford (first of the name), l'inventeur de la Ford T, la Tin Lizzie, avait déjà découvert le concept et lancé l'affaire bien avant eux. Ce capitaliste vrai et même un peu facho sur les bords, avait tout de même vu que l'Américain moyen de l'époque, qui n'avait plus le temps ni les moyens de s'ocuper de son Stetson, de son Colt et surtout de son cheval, avait un besoin urgent d'un moyen de déplacement solide et économique.
Il avait également compris que ses meilleurs clients étaient, d'évidence, tous ceux qu'il avait sous la main: ses propres ouvriers. Qui avaient, eux, envie de soigner leur fabrication dont ils allaient pouvoir se rendre propriétaire car Ford, vendait au juste prix et les rémunérait de même. Ce que l'économiste Keynes développera d'ailleurs en préconisant de permettre au plus grand nombre d'avoir part à la riche table capitaliste. De bons salaires permettent d'acheter bien et poussent bien à la croissance.
Quand on compare cette conception du partage de la société d'abondance et celle qui voit chez nous l'augmentation du chômage et la baisse des salaires aller de pair avec l'accroissement des profits des multinationales et des rémunérations des PDG - sans oublier les privilèges de certains politiques - on voit que la signification de la vente de la Logan en France est sans équivoque: elle va permettre à un plus grand nombre de ceux qui ''n'y arrivent pas'', eh bien, d'y arriver pas trop mais tout de même un peu mieux.
Tout arrive? On verra, on verra...
Et puis çà correspond à une certaine logique: la voiture est-elle un gadget de luxe informatico-électronique ou un simple moyen de déplacement?
Certes, plus de voitures, c'est encore plus de pollution. Mais çà aussi c'est un choix. Qui nous mène dans le trou par des voies en apparence raisonnables.
Une autre histoire? Non. La même.

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