Eh voilà.
Après toutes les statistiques possibles et i(ni)maginables, le monde n'aura plus de pétrole vers 2015.
Bon.
Rappelez-vous, si vous étiez déja né, c'est en 1974 que survint la crise du pétrole dont la France se souviendra longtem...mais non, dont elle ne se souvient plus. Mais alors plus du tout. Ou alors c'est de la perversité!
En effet, à l'époque, après la Grande Trouille (majuscules SVP), au gouvernement de l'époque, mais aussi dans toutes les mairies (pas loin de 35.000 en France) l'on jura que l'on ne les y reprendrait plus et que, on allait voir ce qu'on allait voir, on allait faire des économies.
Suivit la fameuse chasse au gaspi.
Pendant au moins...un an et quelque. Tout juste.
C'est de ce jour que datent les mesures de plus grande sévérité côté isolation: doubles vitrages, contre-cloisons, stockage de chaleur, subventions européennes et françaises pour aider les particulier à s'équiper propre, diminution ou interdiction des illuminations des 22 heures, etc.
Et de cette époque aussi, date la formule fiérote selon laquelle ''on n'a pas de pétrole mais on a des idées''. L'inventeur ne s'est, d'ailleurs, pas bien rendu compte du ridicule qu'il cultivait en oubliant que, tout compte fait, le bon sens commun de comptoir préfère nettement le contraire et le dit mezzo voce ou en braillant, selon l'heure.
Cela dit, ''on'' prit des mesures.
Puis, ''on'' laissa les choses se faire, les pétroliers des bénéfices, et les contribuables payer de plus en plus cher l'essence et le gas-oil.
Et ces choses étant ce qu'elles étaient et continuent d'être, les Etats poussrent à la croissance, les fabricants d'autos à la consommation, de voitures et de combustibles fossiles par le nombre de modèles sortis, les municipalités continuèrent, elles, à développer les agglomérations en surfaces de lotissements, augmentant ainsi les dépenses en énergie de transports, à, aussi, fermer les yeux sur l'utilisation des voitures se service pour faire les courses, enfin, à illuminer comme en plein jour en particulier aux fêtes de Noël et du jour de l'An. Pour dire le moins bien sûr.
Et de plus en plus. En 2003, un lecteur nous signale qu'on a pu lire dans le journal local d'Hyères, dans le Var, ville d'importance très moyenne, la municipalité a dépensé 600.000 Frs pour ces illuminations publiques, sans compter la dépense d'électricité: ce genre de fantaisies fonctionne au moins une semaine avant et, quelquefois, un mois après...
Or, le lecteur nous précise que le même journal, nous apprend qu'en 2004 la dépense est montée à...120.000 Frs. le double. Toujours sans compter le courant.
Motif invoqué: les commerçants assurent que les clients ''aiment çà'' et que cela contribue à un bien meilleur chiffre d'affaires.
Curieux: avec ou sans illuminations, les chalands sont depuis bien longtemps programmés à acheter, acheter, et acheter encore: c'est les fêtes n'est-ce pas. Que ne ferait-on à ces époques bénies par les moutards promus chefs de famille et par le petit et grand commerce?
Plein de bonnes idées on le voit.
Dans le même temps, les subventions européennes et françaises pour l'aide au solaire ont disparu, les administrations et ministres apprécient toujours les grosses berlines, pas GPL ou gas-oil, bien sûr, mais essence: çà pollue, çà chauffe plus que les autres carburants mais c'est çà le prestige...pour le titulaire, et peut-être un peu la famille.
Dans le même temps, on peut désormais concevoir un nouveau modèle de voiture en un an tout juste au lieu de 18 mois, voire 4 à 5 ans il y a quelques années.
Dans le même temps, le nombre de modèles différents s'est accru de manière ébouriffante. On ne sait plus laquelle choisir.
Quant aux produits issus du pétrole on ne peut plus humainement les compter.
C'est pas des bonnes idées çà?
Et ''les autres'' ne font pas mieux. Les Américains refusent de lever le pied. Pas contents? C'est pareil! Fermez-la!
La Chine met les bouchées doubles. L'Inde aussi. Les pays en développement se pressent au guichet.
Et on peut pas leur reprocher de vouloir mener la vie que nous nous menons.
C'est pas de bonnes idées çà?
Ah! Malandrins, on vous y prend! Catastrophistes! Naufrageurs du Progrès. Pessimistes! Destructeurs de la Modernité! Passéistes! On voit où vous voulez en venir. Vous voulez revenir à la lampe à huile, c'est çà?
Ben oui quoi.E nfin, on pourrait essayer.
Si vous et nous sommes là, c'est parce que vos et nos ancêtres se sont servi de ces engins-là. Et n'en sont pas morts. la preuve c'est que nous on est vivants. Encore un peu quoi.
Bien sûr, mais vous savez pas que brûler de l'huile çà pollue aussi hein?Inconscients va! Et le principe de précaution alors?