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SMIC européen.

Alors ?
Oui ? Non ?
Non ? Oui ?
Le choix est mince. Pas facile.
Toute la différence entre la vie et la mort en somme.
Quoi oh ?
Une chance sur deux de se tromper non ?
Une loterie où l’on aurait une chance sur deux de gagner…tout le monde y court.
Mais lorsqu’il s’agit de…jouer son avenir sur un coup de dé…il y a urgence d'attendre.
C’est un peu la sensation que l’on a, à admirer la gracieuse valse hésitation à laquelle se livrent les Français qui ne cessent de louvoyer entre sondages, micro-trottoirs, interviewes, exhortations politiques, avis autorisés et vérités garanties auto-proclamées, sans, toutefois, savoir ce qu’il vont voter.
Car, en plus, un référendum n’a rien d’un choix éclairé.
Si l’on vous demande si vous voulez vivre ou mourir, le résultat est clair. Et bien à l’avance.
Si, par contre, vous avez à choisir entre mourir sur la chaise électrique ou d’une balle dans le crâne…nuance. On hésite peut-être.
Serait-ce, là, direz-vous, une comparaison-n’est-pas-raison, comme s’en rendent trop fréquemment coupables les mécréants de notre rédaction ?
Que non cher ami(e).
Si l’on vous demande de choisir entre avoir une jambe coupée ou les deux, là encore, le résultat est garanti.
Plutôt que de vous retrouver cul-de-jatte, vous préférez, tout de même eh oui, l’unijambisme qui vous assure de rester séduisant(e) même après 40 ans.
Mais pour la gambille hein ?
Bof ! On se fait à tout, c’est mieux que rien.
Qu’est-ce que c’est que ce galimatias ?
Peu de choses en fait.
Sinon ceci.
Nous vous disions, l’autre jour, qu’il fallait se cramponner ferme à votre SMIC crève-le-faim, pour résister au tsunami annoncé que constituent les candidats polonais, roumains, hongrois et autres moldo-valaques pour qui le-dit SMIC est annonceur des délices de Capoue, vu que chez eux, ils ignorent jusqu’au bonheur infini de pouvoir se payer un huitième de mini-Mac.
On va assister à une surenchère, en fait une sous-enchère, dont vont pâtir tous les SMICARDS nantis de chez nous.
Un exemple. Les emplois ‘’aidés’’ allemands, modèle Bolkestein, sont , déjà, rétribués un euro de l’heure. Juste de quoi faire la fête.
Un jour.
Pas encore 0,50€ ? Ca vient, çà vient.
Avec tous les néo-européens qui sont dans les starting-blocks. Et même qui sont déjà partis.
Et qui pédalent ferme.
Parce que derrière eux, il y a les Chinois qui arrivent ausi. Et ce genre de tsunamis, eux, ils en ont la spécialité.
Là-bas c’est encore plus simple. Heureux, sont ceux qui peuvent seulement…travailler.
Le salaire ?
Qui a causé d’argent?
Un bol de riz ça vous va ?
Faut assurer les 9% de croissance non ?
Tout cela pour dire que le paradis européen nouvelle manière se dessine.
Et çà commence par l’Allemagne.
Courrier International nous l’annonce.
Outre-Rhin, les patrons ont trouvé le filon. Enfin un nouveau parce qu’ils en connaissent déjà pas mal.
Au lieu d’embaucher des salariés normaux, - au SMIC, pourquoi pas, bien qu’il n’en existe pas chez eux comme c’est commode - ils font faire le boulot par des stagiaires. Vous savez ces petits jeunes, même crânes d’œuf en préparation, qu’on exploite en leur faisant espérer un ‘’vrai’’ emploi pendant, disons une trentaine d’années. Jusqu’à l’âge de la retraite par exemple. Qu’ils n’auront pas, d'ailleurs, puisqu’en tant que stagiaires ils n’ont droit qu’à une chose en fait de protection sociale : le sourire du chef de service qui les rassure sur la reconduction du stage pour les former encore mieux. Vu que là aussi, ils ne le seront jamais assez, formés, donc raison de plus pour les prolonger. CQFD.
Ah vous voulez être européen ?
Vous allez l’être camarades.
Et ce n’est pas fini.
Le même canard nous rapporte ce que nous apprend le Daily Telegraph sur l’Allemagne encore. La création d’une agence de dumping salarial.
Simple : on demande aux employeurs de proposer un salaire maximum qu’ils sont prêts à consentir pour un emploi, puis l’agence met aux enchères.
Mais à ce qu’on appelle en France les folles enchères. Les enchères…par le bas.
Celui qui remportera la place sera le moins-disant. Celui qui acceptera de bosser pour…moins de 4 euros de l’heure.
Pour le moment.
Car des affamés heureux de retrouver la dignité d’un travail en se sustentant avec un quignon de pain, il y en aura toujours plus.
Nous n’aurions garde d’ignorer que cette mirifique – pour les patrons – agence pour l’emploi, c’est comme ça que ça s’appelle, prélève au passage entre 0,8 et 3,9% sur la transaction. Un gros quignon à chaque emploi.
Comme les candidats se bousculent au portillon, n’est-ce pas, ça en fait des quignons.
Le prix d’une Béhème ? Oh, dans les 21 à 22 millions de quignons. Mais des gros hein?
Vous avez dit Europe ?
L’Huma vient de lancer une campagne d’information en déposant dans les boîtes aux lettres, deux feuilles dans lesquelles est fait un instructif parallèle entre la directive Bolkeseillères et la future Constitution.
Croquignolet.
Et là on ne peut pas dire que l’info soit malhonnête ou orientée.
C’est texte contre texte.
Et même texte avec texte, tant ils se ressemblent.
Pour parler net, l’Europe de demain c’est…l’ouverture totale et complète de la concurrence, de la libéralisation de tous les marchés, de tous les services, des produits laitiers-vos-amis-pour-la-vie à la vente de parapluies, en passant par la sécurité, le transport, la santé, l’éducation, la recherche, et, bientôt pourquoi pas puisqu’on y est déjà aux USA et bien sûr en Irak, la défense nationale.
Plus rigolo encore : alors que dans toutes les constitutions du monde, les buts poursuivis, les grandissimes options sont annoncés comme ‘’devant être’’, ou ‘’seront’’, sur un mode, donc, affirmatif, positif, dans les articles de la Constitution l’on trouve une foultitude d’interdits.
Et même ‘’d’interdits d’interdire’’. Du genre, ‘’toute restriction à la libéralisation des services est interdite’’. Voire même, ‘’toute restriction faite par les autorités locales, au nom d’une réglementation, antérieure ou pas, est interdite’’.
Disons-le en clair, même si ce n’est qu’implicite dans les énoncés : les autorités locales, les maires, les conseillers généraux, les députés même, ne sont que des empêcheurs de libéraliser en rond.
D’ailleurs, les députés, y compris européens, devront s’incliner de bon ou mauvais gré, devant une commission qui sera, contre vents et marées, totalement indépendante. Donc, inoxydable et résistant à toutes ces voix venues de l’Europe d’en bas, qui pourraient leur donner à penser que, éventuellement, peut-être, on sait jamais, ils pourraient être dans l’erreur voire aller droit dans le mur. Et nous avec…
En un mot comme en cent, en trois mots comme en 480 articles, la Constitution c’est, l’ouverture TOTALE du marché.
Dites, ne couinez pas que vous ne le saviez pas et surtout, ce que cela signifie hein ?
Allez !
Vivement que ce soient les commerçants, les industriels, les chefs d’entreprise quoi, qui soient au pouvoir.
On exagère ?
Qu’est-ce que vous croyez ?
Qu’on fait de l’argent avec des bons sentiments ?
Vous savez quels sont les salaires des petits et grands chinois qui vous fabriquent les chemises et des chaussettes achetés deux ou trois centimes d’euros et qui vous seront revendus – tu as vu comme c’est pas cher ? – ‘’seulement’’ dix ou vingt fois plus ?
Eh bien, juste le bol de riz qu’on vous causait!
Et pas trop gros encore.
Et toutes les 24 heures, seulement, parce que là-bas, pas question de manger pendant le travail.
Comme on dort pas non plus…c'est tout bénef!
Ils disent rien les Chinois ?
Ben si. Entre 150 et 200 manifs par…jour.
Ouais mais en face, gare !
En cas de nécessité, d'incident disons le mot, c’est la famille qui paiera la balle qui vous enlèvera le goût de rouspéter.
On exagère ?
C'est vrai que la Chine c’est loin et que pour aller y voir…
Attendez un petit peu.
Si vous pouvez pas aller voir sur place les conditions de vie des petits Chinois, vous allez bientôt les connaître de plus près.
Ah !
On oubliait !
Au nom de l’Europe et de sa Constitution bien sûr.
Quoi on est pour le NON ?
Alors, primo, on s’en tape mais alors…à un point! Parce que drapeau bleu ou bleu drapeau hein?
Le vote, c’est chacun son truc mais faudra pas venir chougner après.
Deux : évidemment qu’on n’a rien de commun avec l’Huma. Le style coco, hein, ça va comme ça !
L’évangile stalinien, krouchtevien ou brejnevien, voire poutinien, parce que toujours KGB, c’est-à-dire tchékiste bon teint, on connaît.
Ah? Parce que chez nous '‘’ils’’ auraient viré leur cuti ?
Peut-être, mais eux aussi, ils auraient pu faire comme le pape (encore lui ?), demander pardon.
Et réparer.
60 millions de morts bien sûr, ce sera difficile.
Mais au moins quelques gestes qui leur coûtent. Mais quand ça coûte hein?
Cela dit, comme l’a finement souligné un commentateur, si Charles de Gaulle était encore vivant, on n’a pas, mais alors vraiment pas l’impression, qu’il aurait été voté OUI.
D’ailleurs, - relation ou pas c’est vous qui voyez -, il est, avec Mac-Mahon, un des rares présidents de la République à terminer son mandat pas plus riche qu’au début.
Allez.
Assez causé.
J’ai ma vaisselle à faire moi.

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