Une parlementaire européenne, interrogée sur une radio nationale, a déclaré que la Constitution donnerait une Europe plus forte au plan parlementaire.
Si, si.
Sans rire.
Ou elle a menti, ou elle a oublié la réalité de la chose.
En tous cas elle n’a pas dit que si le Parlement européen sera effectivement plus informé sur les travaux de la commission, il sera sûrement quasiment dépossédé de son pouvoir législatif, vu que les propositions de lois viendront en écrasante majorité de la Commission, - constituée, d’ailleurs, de non-élus -, mais plus du tout ou quasiment, des parlements nationaux.
C’est la démocratie à l’envers, dont se plaignent, déjà, les Allemands qui n’ont pas accepté la Constitution par référendum mais par vote parlementaire.
Ce qui a permis aux gazettes de titrer sur l’acceptation massive des Allemands, alors qu’il ne s’agissait que de leurs députés.
En effet, si près de 96% d’entre eux ont voté pour, un sondage récent donne 47% de OUI et 53% de non ou de sans opinion parmi les Allemands de base qui, s’ils avaient été consultés par référendum, se seraient prononcés, sinon négativement, du moins avec suspicion…et peut-être défavorablement.
La députée a, également, amplement passé sous silence, le lobbying effréné américain à Bruxelles, lequel lobbying, une fois de plus, s’évertue à diviser pour régner sur une Europe qui, d’évidence, dérangerait bbeaucoup l'oncle Sam si, par malheur pour lui, il se voyait concurrencé, voire menacé dans son rôle incontesté de maître de la planète, par un Vieux Continent qui s’obstinerait à risquer de lui faire ombrage, au plan tant économique que militaire.
Mais, heureusement, une Europe faible s’obtient en tenant en main une Commission de Bruxelles, non consultable ni influençable par le peuple, puisque non élue. Si l’on se met à avoir recours à l’opinion du petit peuple, où va-t-on, I ask for you ?
Une Commission est bien plus facile à contrôler : il suffit de tenir en laisse quelques uns de ses dirigeants. La preuve, notre représentant n’y occupe qu’un strapontin, celui des Transports, tandis que les autres postes-clés, sont sous la coupe de fans du libéralisme.
La démocratie à l’américaine en somme…
A ce propos, tâchez donc de retrouver ''Les raisins de la colère'', ce film où, en 1940, déjà, John Ford, qu'on ne peut pas taxer d'anti-américanisme primaire, dénonçait, déjà, l'état US où finance, pouvoir et police, se donnaient la main pour exploiter sauvagement les malheureux chassés de leurs terres par la crise de 29.
Laquelle crise avait permis d'ouvrir les yeux aux étasuniens de base sur les mensonges de l'american way of life.
Les Etats-Unis, a dit un quidam, - une bien mauvaise langue sûrement -, sont passés directement de la barbarie à la décadence sans passer par la case civilisation.
Un de ses interlocuteurs, - un bien mauvais esprit lui -, a rétorqué:''Erreur, ils n'ont fait que venir de la barbarie pour y retourner.''.
Mais tout ça, c'est menteries et dérives bolcheviques non?