Les îles française ont ceci de particulier que leurs habitants, d’insulaires lointains, voire attardés sinon sous-développés qu’ils étaient jusque là, sont devenus, par la grâce des élites parisiennes désireuses de goûter aux joies sereines de la vie calme de ces populations primitives et qui ont fait grimper les prix, des nababs…dans l’incapacité de payer leurs impôts locaux.
Alors, notre ministre des Finances a décidé de supprimer l’ISF. Vu que c’est compliqué pour ces malheureux pauvres considérés comme des riches.
A ceci près qu’il suffirait de prendre une simple mesure concernant ces cas précis. Faire du cousu main, au siècle de l’informatico-électronique, c’est à la portée du premier économiste venu.
Demander aux inspecteurs des impôts, voire mieux, aux représentants syndicaux de la maison.
Hélas : on voit bien le résultat voulu de la suppression en question : tous les super riches, proprios ou pas dans les îles, vont, eux, bénéficier de cette réduction des impôts de la France d’en haut, qu’attend, depuis trois ans de promesses non tenues, la vraiment malheureuse France d’en bas.
Mais cette douloureuse - pour tous les revenus supérieurs à un ou deux millions d’euros - question mise à part, elle en soulève tout de même une autre.
En effet, les îliens diablement embêtés par la montée des prix de leurs biens, le doivent à la ruée des nantis sur leurs patrimoines de famille qui, durant des décennies, leur ont rapporté quelques pommes de terre mais pas un radis.
Du même genre est l’envahissement de sauterelles parisiennes, tout comme les anglaises, allemandes et autres néerlandaises, qui achètent à tour de bras et à n’importe quel prix et chassent de leurs terres les autochtones condamnés à aller habiter ailleurs.
Effet domino en forme de constat et qui pose une autre question encore.
Quel résultat de cette malsaine inondation ?
Un curieux mouvement d’immigrations croisées sur la planète.
Il se cristallise en France en particulier.
D’un côté, les populations affamées qui déboulent à domicile pour y gratter quelques avantages, de l’autre, les nantis des pays plus riches qui s’imposent par l’argent et nous contraignent à l’exil…que certains de nos compatriotes, peu ou moyennement fortunés, choisissent en allant s’installer dans des pays plus pauvres où leurs modestes revenus leur permettront, pour quelques années encore, de vivre dans des conditions relativement acceptables.
Une jolie pagaille.
Qui détruit toute cohésion sociale, fondée sur la famille, les amis, les habitudes, les traditions, les coutumes…
Rien à voir avec le nomadisme ancestral de certaines tribus qui ne sont que migrations sans cesse répétées dans des secteurs identiques.
Non, il s’agit, en fait, d’un éclatement d’une société humaine qui devient de jour en jour plus vulnérable car perdant tous ses repères pour n’en garder qu’un seul, le besoin ou l’amour du fric, engendrant celui de la consommation, lien désormais commun entre tous les humains.
Pour un beau bilan de notre civilisation, c’est un bien beau bilan.
Re constat et re question.
Quid du résultat ?
Le matérialisme.
Le but de la vie, désormais, du moins l’idée que nous en léguons à nos enfants, c’est l’argent, la maison, la télé, la bagnole, le boulot.
Ne vous y trompez pas.
Tous les mouvements de protection, sauvegarde, et autres mises en valeur du patrimoine de l’Humanité, ne sont que roupie de sansonnet et bavasseries de journalistes soucieux de dire ou d’écrire dans le sens de la bonne sousoupe libérale.
Le Système EST la nouvelle religion.
Et l’american way of life, le but ultime que doivent intégrer et promouvoir les citoyens de la démocratie désormais mondiale.
Traditions, coutumes, cultures, voire, n’ayons pas peur des mots, spiritualité quelconque, pfuit ! Envolé tout ça !
L’important n’est plus la vie c’est survivre. Dans les meilleures conditions. Avec l’eau, l’électricité et le gaz à tous les étages.
Jusques et y compris chez les écolos les plus purs.
Qui découvrent les pures joies de la cohabitation du Progrès (avec un P majuscule SVP) et de la protection de l’Environnement. De l’écologie et du libéralisme. Et du mariage, sans OGM, de la carpe et du lapin.
-Et après ?
-Après quoi ?
-Après la vie ?
-Personne ne se pose plus guère la question.
Le paradis d’Allah ? Un chouïa bizarroïde non ? Des troupeaux de vierges. Pour quoi faire ?
Celui des catholico-protesto-orthodoxes, au ‘’ciel’’ ? C’est où çà ? Un tantinet brouillasseux non ?
Le Nirvana ? En noir et blanc ou en couleurs ? Un petit peu vasouillard.
Métempsycose, réincarnation ? En Gengis Khan, en mille pattes en caulerpa taxifolia ? Choix difficile n’est-il pas ?
Le Paradis sur terre ? Ah chouette ! Nettement plus souriant par contre.
Mais catastrophe !
Il faudra y faire un sacré ménage.
Qui va s’en charger ?
Et par où commencer ?
En supprimant l’ISF ?
En changeant de ministres ?
Constitution giscardienne ?
Nouvel ordre US Bushien ?
-Comment on se moque ? C’est bien LA solution que tous ces braves gens nous proposent non ?