Il y a deux années tout juste, le précédent gouvernement assurait qu’il ‘’n’était pas question de toucher à la CSG et à la RDS’’, pour, trois mois plus tard, annoncer, entre les lignes, que les finances étant en baisse, il allait falloir ‘’faire preuve de civisme en participant, toutes classes confondues, à l’effort de solidarité’’ et patati et patata…
Très bel essai pour ‘’s’en sortir’’, que le nouveau ministre de la Santé nouvellement promu transforma en décision, mâchoire en avant, paupière impérieuse et petite mèche sur le côté pour la photo, en une ponction sur…les retraites.
Moyen sans risque - les retraités ne manifestant généralement pas le poing levé et n’intéressant que modérément les syndicats - de se procurer de l’argent à bon compte.
A vaincre sans risque on triomphe sans gloire, mais baste, la gloire, aujourd’hui, la com’ s’en charge.
Et puis, pour parer aux réactions d’humeur possibles, façon NON au référendum, il suffit de donner un micro coup de pouce auxdites retraites un mois avant les échéances électorales à venir, pour s’assurer un paquet de vote des petits vieux qui ne mangent plus beaucoup et n’ont plus de gros besoins, et, surtout, qui n’y voient plus très bien dans les combines pourtant recuites depuis que la politicaillerie existe.
Certes, il était sinon vrai mais bien promis que, - croix de bois croix de fer, si je ment je vais en enfer -, on n’aurait de nouveau recours à la même méthode que dans cent ans au mieux…
Comme on pouvait s’y attendre, et comme le manque de sous s’améliore…dans le sens du trou, il en faut, évidemment, toujours plus.
Les recettes éprouvées étant les meilleures, restent donc la CSG et la RDS.
Dieu que ces socialistes avaient de bonnes idées d’inventer, Monsieur Rocard doit en être fier, cet impôt sur l’impôt que le monde entier ne nous envie peut-être pas mais qui va bien nous piquer l’idée un de ces quatre, les autres Européens, eux aussi, ayant bien besoin d’argent !
Comme ils n’ont que les mêmes recettes pour en trouver, ils tapent dans le portefeuille des moyennement munis, voire les plus démunis, qui sont les plus nombreux et les moins à craindre. Un exemple : les pays de l’Est, Russes en tête, ainsi que les Américains (du Sud du Sud…) qui sont parmi les champions pour promettre des retraites et ne pas les payer.
La méthode est éprouvée, elle va donc resservir dans quelques jours.
Elle rappelle, étonnement, celle utilisée par un lointain Idi Amine Dada, potentat criminel et grotesque jusqu’à l’extrême des années 60, ancien boxeur poids lourds dans l’armée british, qui estimait qu’éventuellement marié à la reine d’Angleterre, ils ne feraient, après tout, pas un si vilain couple et qu’ils pourraient ainsi assumer les glorieuses destinées du futur Empire Africain…et la repeupler d’un tas de petits autres potentats aptes à civiliser le continent à la manière de leur quasi divin géniteur.
Tel que !
Il faisait juste l’impasse sur l’approbation pas évidente, tout de même, de ladite Queen et, surtout celle de son prince consort qu’on n’aurait, justement pas si facilement sorti de Buckingham contre sa volonté.
Une paille en somme pour un cinglé assassin de son propre peuple, que l’on accusait, entre autres péchés mignons, de cannibalisme.
Pour le moins d’ailleurs, puisque, au gré de ses foucades, il changeait de favorites, au gré de ses multiples voyages d’inspections au sein des peuplades locales, dépeintes par les histrions journalistes locaux comme admiratives et reconnaissantes, qu’il lançait des défis, à poings nus en plus, à tous les chefs d’états qui lui déplaisaient, et qu’il confondait, en s’en vantant, son portefeuille personnel avec le budget de l’Etat.
La méthode, il est vrai, a été maintes fois éprouvée depuis, dans une Afrique que nous avons ainsi civilisée.
Ce zèbre célèbre avait donc une méthode bien à lui pour se sortir de ses impasses financières favorites.
Lorsque ses fonctionnaires couinaient qu’ils n’avaient plus assez d’argent pour acheter leur mil quotidien, il abaissait drastiquement les soldes des militaires.
Il faisait ainsi d’une pierre deux coups. Un, il trouvait des sous, deux, il rendait responsable de l’appauvrissement des uns,…leurs concurrents, les autres, les fonctionnaires.
Et lorsque les militaires en avaient marre de ne plus pouvoir acheter leur sorgho hebdomadaire, eh bien il faisait l’inverse.
Et ça a duré.
Jusqu’au jour où il a bien fallu qu’il plie bagage pour jouir, jusqu’à sa mort il y a deux ou trois ans, d’une retraite dorée au soleil du Golfe - et du golf - Persique, chez un des autres potentats du coin, - il y a le choix - , certains, eux, de leur avenir pétrolier. A moyen terme, il est vrai mais, bof, par les temps qui courent, c’est toujours ça de prix…
Or donc, dans la France éternelle, surtout côté impôts en particulier, nous usons de la même méthode. A ceci près que nos têtes d’œufs savent rendre la méthode plus juteuse encore.
Et puis, la civilisation, judéo-chrétienne est bien au-dessus de ces méthodes animistes, païennes quoi !
La CSG et la RDS, si tout le monde la paye, les retraités, eux, en paient plus que les autres vu qu’ils n’ont plus que des revenus qui baissent avec le temps.
Manière il est vrai, de les faire crever à petit feu jusqu’au jour où l’on n’aura plus à leur payer de retraite.
Mais manière élégante. Catholique quasiment, et même un tantinet jésuitique. Mais l’élégance, disait Brummel, n’est-elle pas celle qui ne se remarque pas ?
Mourir, certes, mais à feu doux.
On est des poètes, des raffinés, tout de même.
Reste que France et pays émergeants même combat même méthodes.
Que pourrait-on trouver de mieux, je vous le demande ?
Juste une petite remarque.
Dire, néanmoins, que nous avons trouvé là une méthode originale de résoudre nos problèmes d’argent, c’est, tout de même, un peu osé non ?