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Nouvelle Orléans:pardon comment?

Tout arrive.

Enfin presque.

Voire même pas du tout.

En effet, c’est bien de ce que vous pensez à quoi nous faisons allusion.

Les excuses, enfin les débuts, de M. G. W. Bush ont fini par arriver.

Bien bien.

Sauf qu’en anglais dans le texte, du moins c’est notre Cassell de 1972 qui nous le dit, to apologize signifie s’excuser ou faire des excuses.

Ambigu n’est-il pas ?

Car en français, dire ‘’Je m’excuse’’ est du dernier grossier.

Et délirant qui mieux est.

‘’Je ‘’ m’excuse, signifie en effet que c’est moi qui commet la bévue, la bêtise, voire l’irréparable, mais que c’est moi qui m’excuse de ce que je viens de faire.

Gonflé non ?

La formule est : ‘’je vous prie de m’excuser’’.

Mieux, si on raffine, ‘’Je vous prie de vouloir bien (et pas de bien vouloir) m’excuser’’.

Suffisant ?

Pas du tout l’ami !

Demander pardon nous remet en mémoire le pardon, pas médiatisé pour deux sous évidemment, de Jean Paul II qui a demandé pardon pour les croisades et quelques massacres de parpaillots et autres hérétiques il y a deux, trois, cinq ou mille ans.

Fermez le ban on n’en parle plus !

Tiens donc !

Si votre voisin vous casse une jambe ou/et bigorne votre bagnole, ses excuses, même bien polies, vous suffisent-elles ?

La moindre des choses, est de réparer la bagnole et, surtout, votre guibole non?

Le pardon de l’Eglise ne vaut que tripette.

Sans indemnisations des victimes ou de leurs descendants, il ne vaut…rien.

Difficile voire impossible d’indemniser?

Sûrement plus qu’une phrase de dix mots, dite d’un ton contrit face à une télé et à des millions de dévots béats d’admiration.

Mais indemniser les victimes de la Nouvelle Orléans, c’est faisable non ?

D’autant que s’il y avait indemnisations, ou dommages et intérêts comme les avocats US savent si bien les calculer, ils et elles seraient payés sur le dos des contribuables et, aisément mélangées avec les aides humanitaires en tous genres.

Alors ?

On s’y met ?

Afin que les excuses, ou plutôt les bribes de débuts de commencement de vagues excuses, puissent être crédibles ?

C’est curieux, tout de même.

Ce genre de mesures serait hautement rentable au plan électoral ou électoraliste.

Ce serait même une nouveauté.

Qu’un homme politique, public, présente ses excuses est déjà hautement nouveau, original en tous cas.

Mais qu’il décide d’appuyer ses excuses, de le rendre réellement crédibles, par un geste qui lui demande un vrai sacrifice, l’équivalent en somme des dommages qu’il a infligés à ses semblables, voilà qui changerait vraiment des moeurs politiques des dirigeants de la planète entière non ?

Pourtant, il n’y aurait là que du simple, logique, équitable, honnête en fin de compte.

Eh bien même pas.

A croire que les penseurs-décideurs-gestionnaires-responsables n’arrivent même plus à avoir LE geste. Le geste qui, d’ailleurs, leur rapporterait gros côté électoral.

Cela nous rappelle, évidemment, le fait, ahurissant mais qui s’en rend compte ? que les hommes politiques de la planète entière ne sont en rien responsables de leurs erreurs.

En effet, lorsqu’un président, un député, ou un maire simplement, se trompent financièrement, voire tapent vulgairement dans la caisse d’une manière ou l’autre, ils ne sont absolument pas responsables sur leurs propres deniers.

Etonnant non ?

Vous, moi, tout le monde, nous sommes tous responsables pénalement, civilement et, bien sûr et surtout, financièrement devant le percepteur, la Sécurité Sociale, le supermarché, notre voisin, nos assurances et tous ceux à qui, de près ou de loin nous pourrions faire subir des dommages physiques, moraux ou économiques, si petits soient-ils.

Et le Système, d’ailleurs, s’y entend pour nous faire payer.

Par contre, un homme politique, quand à lui, qui manipule l’argent des autres, celui des contribuables, n’est responsable de sa mauvaise gestion devant personne.

S’il y a des trous dans la caisse, eh bien il lui suffit d’augmenter les impôts.

Le responsable de ses erreurs ? C’est vous !

Vous qui l’avez élu pour que, justement, il gère bien l’argent public. Vous qui n’avez aucun contrôle sur la manière dont il procèdera. Vous, enfin, qui devrez assumer ses fautes, ses erreurs, ses oublis, ses incompétences.

Pas mal comme tour de force non ?

Responsable devant le peuple ?

Vous voulez rire.

Un an avant les élections, on inaugure en série des premières pierres, on couronne des rosières, on fait la bise à tous les mioches rencontrés au fil des inaugurations, et on annonce à grands fracas une baisse d’impôts…qui sera récupérée durant l’exercice budgétaire qui suivra la réélection, laquelle ne manquera pas de se faire dans les meilleures conditions qui soient.

Avec vos impôts évidemment.

C’était notre rubrique, vous me pardonnez mes bêtises puisque je les répare avec vos sous.

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