Alors, comme ça, la responsable des atrocités commises dans la prison d’Abou Grahib, est condamnée ?
Justice est faite ?
Fort bien.
On commente quand même un peu vous voulez bien ?
Or donc, certains ont présenté cette lamentable affaire comme la prise de pouvoir de l’espace médiatique par l’image numérique d’amateur.
Pour expliquer, combien il faudrait, désormais, se méfier de ces citoyens lambda qui auront la prétention de dire la vérité par l’image puisque les journalistes payés pour le faire ne le font pas.
Jugement sévère ?
Pas vraiment, d’autant qu’en l’occurrence, la dénonciation des conditions de vie faites aux supposés terroristes irakiens, était bel et bien le reflet de la minable vérité que, justement, les journalistes n’ont pas pu ou voulu voir, ou peut-être pas été chercher.
Il est vrai qu’avec la généralisation des moyens de photoser et de transmettre partout dans le monde, et en temps réel, ça craint pas mal dans le fameux espace médiatique jusqu’ici confisqué par tous ceux qui en avaient les moyens.
Maousses évidemment.
Taille 1.000 puissance 100.000. Genre Murdoch et tous ses copains, vous voyez ?
Il y a donc, et comme toujours, plein d’enseignements à tirer de cette histoire.
Tout d’abord, c’est juste.
Les futurs Tien An Men, les prochains Koursk, les Tchernobyl de l’avenir et les prévisibles camps de concentration, n’auront pas vraiment la certitude qu’ils resteront ignorés bien longtemps, dès lors qu’il traînera dans le coin un gugusse qui soit voudra jouer au reporter, soit avoir des réflexes simplement humains en dénonçant l’abominable.
Petit bémol : il devra faire gaffe à ses abatis vu que les responsables des horreurs de la planète, savent bien, eux aussi, que le téléphone portable est l’ennemi numéro un de tous les dictateurs, au grand ou petit pied.
Néanmoins, la tâche des ‘’amateurs’’ de vérité risque de devenir compliquée.
En effet, vu la manière dont l’affaire de la prison irakienne est en train de tourner, on se rend bien compte que dénoncer la culpabilité des monstres, n’est pas suffisant pour arrêter l’horreur.
Car, si l’on interroge la voix officielle, de l’Amérique ou d’autre puissance sauveteuse de la planète, que répondent-ils?
-Well, dear. This affair is not generally done by all of ours boys, OK ? It’s un cas veritably très isolé, you know? The proof, you have under your mirettes : LA responsible, THE guilty absolue, elle ne fait plus partie de l’armée, OK ? And she is going, right in the taule. Is it not THE justice ça ?
-Heu…Pardon mon major. Autre chose, elle a pas fait ça toute seule non ?
-Stupid insinuation my dear. Les few guilty others aussi, hop, du vent! OK ?
-Ah, parce qu’il n’y en avait que quelques few ? Mais les autres, enfin, les patrons, les petits chefs, mais aussi les moyens et les grands chefs, vous n’en avez pas at States ? C’est les caporaux qui commandent chez vous ? Surtout quand il faut remplir des tâches pas propres mais si importantes pour la victoire finale : extorquer des renseignements à des coloured, des mal blanchis qui ne sont que des barbares ? Les autres few, c’était des happy few peut-être ? Qui se la coulaient douce dans les headquarters climatisés, ravitaillés en Bourbon par camion citerne, à se pressurer le citron pour trouver les tactiques voire les stratégies pour extirper le Mal de la Terre Moyen-Orientale ?
-Yes dear. We have circonscrit THE Mal, as you say.
The guilties are tous in the taule.
-Eh ben dites donc. Vous en avez de la chance dans l’armée US.
C’est juste les bas de gamme qui font des bêtises ?
Les gradés, eux, ne font pas ces choses ?
Mais, dites donc, ils n’étaient même pas au courant ? Au moins un tout petit peu ?
Car, entre nous, vous pensez que si les sous-fifres en étaient à faire, tout de même, des abominations de ce calibre, il fallait bien qu’ils se sentent soutenus non ?
Certes, on se doute que dans l’armée, la US en particulier, et avec la morale de là-bas, ils avaient une autre façon de voir la vie, la mort, la guerre et les interrogatoires, que chez nous, même si on est pas blanc bleu dans ce domaine, mais tout de même, ils sont élevés dans l’enseignement de la Bible non ?
Votre super président, ses ministres et tous ses généraux en ont tous une sous leur oreiller non ? Tous les medias l’ont dit !
Alors ? La charité, les principes judéo chrétiens, a pu, fini ?
-Secret defence. And, you don’t know our devise on our dollar? In God we trust. OK? So, si we have confiance in Him, it’s very normal he trusts en nous OK?
-C’est vrai ça, on n’y avait pas pensé. C’est logique non ? Enfin la logique de là-bas...
Ca ne vous pas rire ?
Nous non plus.
Bon allez, on s’arrête, ça ne nous plaît pas cette histoire. C’est moche et puis ça va recommencer de tous les côtés. Même s’il y a plein de portables toujours prêts à frapper en dénonçant le mensonge et le camouflage.
On dénonce, on camoufle, on re-dénonce, et on re-camoufle…portable ou pas.
Il y a une vie après le repas ?
Ben il y a toujours une solution après le portable.
OK ?