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Le bonheur:1.000 euros par mois?

Le Ministre des Finances, M. Thierry Breton, était interpellé, ce matin, par une dame, au cours d’une interview qu’il donnait à France Inter.

La dame en question lui faisait remarquer que dire que la France vivait au-dessus de ses moyens était, pour le moins, scandaleux.

Compte tenu du fait que vivre avec 1.000 euros par mois, relevait de la mission impossible, les ‘’bénéficiaires’’ en étant réduits, compte tenu du coût de la vie, soit à vivre aux crochets de leur famille soit à mendier et à coucher sous les ponts.

A quoi, justement indigné, M. le Ministre des Finances lui a rétorqué qu’il comprenait fort bien la remarque et que, justement, ‘’tout le monde devait faire un effort afin que ceux qui vivent de 1.000 euros par mois puissent retrouver un emploi et que, bref, etc etc.’’

Et alors ?

Eh bien il n’y a pas quelque chose qui vous chagrine dans cette déclaration, aussi fraternelle que compatissante avouez-le ?

Non ?

Eh bien nous si !

C’est, oh peu de choses, que, justement, 1.000 euros nets, c’est à peu près la valeur du SMIC et que ceux qui touchent le SMIC ONT DEJA UN EMPLOI!

Ce qui signifie qu’il sera donc pas très utile de leur en trouver un et qu’ils vont continuer, ainsi, à se satisfaire de leur 1.000 euros puisque leur problème était, aux dires de M. le Ministre des Finances, de ne pas avoir d’emploi mais qu’en fait, ils en ont un !

La boucle est bouclée.

Comme le bec de ceux qui osent l’ouvrir, comme la dame, en disant qu’il serait bon de contraindre M. le baron Seillières de vivre, lui, avec 1.000 euros par mois.

C’était, il est vrai, un peu méchant.

Le contraindre n’est pas dans nos manières.

Non !

On pourrait simplement lui demander poliment.

Des fois qu’il voudrait bien.

Et qu’il trouverait plein de petits trucs, auxquels les pauvres pas très futés en matière de placements financiers, ne pensent pas toujours, pour vivre, sinon à l’aise, du moins décemment, quoique fort modestement, avec ces providentiels 1.000 euros par mois.

On pourrait même le demander aussi à sa successeuse, Mme Parisot, qui nous a promis de nous faire aimer le libéralisme.

C’est vrai ça, il y a déjà pas mal de Français qui aiment le libéralisme, mais ils ne sont pas la majorité.

Allez, un effort !

Tous en chœur !

Sait-on jamais ?

Si, pour un mois, un an, voire quelques années, tout ce beau monde s’y mettait !

M. le Ministre des Finances n’a-t-il pas dit qu’il fallait, ‘’TOUS ENSEMBLE’’ s’y mettre afin que les conditions de vie deviennent acceptable pour tous ?

Si, si, il l’a dit !

Ou alors on commence à entendre des voix !

Car, tout de même, nos distingués crânes d’œuf nous en rebattent les oreilles tous les jours et à longueur de constats, de rapports, de conseils, d’interviewes et de suggestions :’’L’on ne peut parler bien que des choses que l’on connaît’’ qu’ils nous disent.

Voilà qui est d’une sagesse infinie non ?

Ceux qui parlent sans savoir, sans avoir éprouvé par eux-mêmes, sans avoir vécu ce dont ils parlent, ne seraient que des ânes !

Des stupides !

Ou des menteurs !

Ce que nous ne saurions évidemment, ne serait-ce qu’imaginer.

Allez, avec ces conseils de Monsieur le ministre des Finances, vous allez voir que dans quelques mois, le temps d’une expérience à 1.000 euros par mois, la vie des Français, surtout des petits et des moyens, va nettement s’améliorer.

Surtout avec la croissance qui va être, au minimum de 2,25% !

Quoi c’est une supposition ?

Non môssieur, c’est un calcul !

Et fait par des spécialistes de la chose encore.

Si l’on ne peut plus croire aux spécialistes de l’économie maintenant !

Au fait, et les plombiers molonais alors?

Qui en acceptent la moitié moins?

Et les Chinois qui se contentent de leur (tout petit) bol de riz?

Et les Philippins qui ''vivent'' avec encore moins?

Et les Biafrais?

Et les autres?

 Problème;

Il va falloir encore pas mal d'interviewes de M. le Ministre des Finances pour savoir comment leur permettre de vivre bien avec tout ce qu'on donne à ces gens-là.

Autre problème: comment ne pas surcharger de travail tous ceux qui, parmi les hautes autorités politico-économiques, vont accepter de montrer à ces pauvres pas très futés, comment y arriver avec tous ces salaires en donnant l'exemple.

Il va leur en falloir de la patience. 

Aux autorités en question mais aussi aux pas très futés qui ne perdront, quand même, pas leur temps en attendant.

A défaut d'autre chose. 

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