Bon…
On ne va pas passer l’hiver là-dessus.
Avec tout ce qui a été dit et redit…
Néanmoins, nous avons noté quelques trucs assez ébouriffants qui découlent, en ligne directe, des déclarations diverses et réjouissantes entendues lors du grand schproum juridico-judiciaires-franco-français.
Ainsi, du ‘’petit juge’’ qui, après avoir affirmé, droit dans ses bottes, qu’il avait son devoir, -au fait, qu’est-ce que faire son devoir de nos jours… ?- a affirmé bis mais mezzo vocce cette fois :
‘’J’étais inexpérimenté…’’
‘’J’étais seul…’’
‘’J’étais soumis à la pression médiatique…’’
On invente ? On hallucine ?
Pas du tout. C’est absolument vrai, sinon à la lettre et à la virgule près, du moins à l’esprit de celui qui les a proférées ces estimations pro domo. Il a expliqué ainsi pourquoi, comment, bref, en vertu de quoi tout ça a fini par arriver. A la catastrophe. Pour les victimes s’entend.
Tout çà ?
14 vies brisées, un suicide, des années de taule pour rien avec, pour en finir, une Justice (ça s’appelle toujours comme ça) dont certains représentants ont osé dire qu’au fond, cette non culpabilité n’est pas encore très claire…
Là, on hallucine encore plus.
LA PROCHAINE ERREUR JUDICIAIRE ?
Primo : la justice se goure dans les grandes largeurs, condamne, ô combien, des innocents qui ne cessent de hurler, arguments costauds à l’appui, sans que personne ne moufte du bas en haut de l’échelle judiciaire.
Secundo, après moult algarades, cavalcades, appels au peuple, articles et émissions, appels, renvois, bref, après deux, trois, quatre ans de taule, de pressions, d’humiliation, de vie foutues mais aussi de travaux d’Hercule pour faire bouger l’ignominie massive, retour à la case départ pour s’entendre dire que ok, c’est vrai, on s’est un peu mis le doigt dans l’œil mais c’est le Système que voulez-vous, on n’y peut rien.
Enfin si, on va essayer d’y faire quelque chose. ‘’On’’ (qui c’est au fait ?) on va donc s’y mettre pour qu’après Outreau, ‘’rien ne soit plus comme avant’’.
Elle est si usée cette belle phrase qu’on a honte de l’employer encore de peur qu’elle ne se brise toute seule.
Secundo donc, la justice se prend à réfléchir un chouia tout en se prenant les pieds dans le tapis des déclarations ampoulées et embrouillées qu’un juge de quartier te vous enverrait tout ça au gnouf s’il les entendait de la bouche d’un voleur de poules.
On a entendu des machins à faire dresser les cheveux sur la tête d’un greffier d’avant 14.
Du genre, ‘’Vous savez, je ne suis pas seul à porter les responsabilités.’’
Bel argument non ?
Et qui sent bon l’homme responsable devant lui-même et la société non ?
Et qui est d’une haute valeur morale en plus.
Dites voir. Si un seul magistrat au monde, entendant cela, accepte l’argutie et innocente le coupable, vous viendrez nous le dire.
Notre si intègre, si brave et si humain petit juge était un peu responsable mais comme il n’était pas seul, il n’est donc pas coupable. Les vrais coupables, ce sont les autres.
Dans la cour de récré on dit ‘’C’est pas moi m’sieur c’est l’autre’’…
Essayez donc la combine avec votre pervenche ou votre CRS favori et vous verrez si la contredanse va au panier parce que vous n’étiez pas seul à stationner du mauvais côté ou parce que vous étiez prisonnier de la horde de 25 furieux qui déboulaient à 150 sur l’autoroute.
Certes, ce qui s’est passé n’est défini et sanctionné ni dans le Code Pénal ni dans le Civil.
Mais c’est aussi dommage que curieux.
Parce que, tout de même, après liberté il y a Egalité non ?
Et, surtout, égalité de tous devant la Loi.
Ben il faut croire que non.
Après toute cette histoire, il n’y aura pas de sanction.
On oubliait, c’est vrai.
Les sanctions sont pour les justiciables.
Pas pour les juges.
CQFD.
Et le tertio ?
Eh bien le tertio c’est quelques phrases plus ou moins grommelées, susurrées voire subliminalisées.
Du genre : ‘’Oui, mais aux yeux de la justice, il risquera encore et tout de même, de rester certains doutes…’’.
Tel que…
Pas suffisantes toutes ces horreurs vécues par des innocents, de vrais innocents puisque reconnus tels par…des juges tout de même ?
Pas de sanctions, donc récidive assurée. Le premier juge venu vous le dira.
Il ne reste donc plus qu’à se poser la question :’’A quand la prochaine erreur majuscule ?’’