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Electeurs fictifs et prise d'otages: rien à voir!

Prise d’otages, électeurs fictifs : rien à voir ?

Certes, une prise d’otages constitue un acte criminel de la plus haute gravité. En jeu, d’un côté la volonté assassine et totalement incontrôlable du coupable, de l’autre, l’innocence absolue des victimes livrées à la folie meurtrière.

Verdict attendu ? Le plus fort évidemment.

On peut toutefois se poser quelques questions sur la similarité des traitements infligés, de plus en plus souvent, aux uns et aux autres, voire aux, comme disait déjà le bon Jean de la Fontaine, puissants d’un côté et misérables de l’autre.

Dans l’attente, évidemment, de plus amples renseignements comme disent nos premiers de la classe TV, quid de cette prise d’otage qui ressemble à une pitoyable pantalonnade sur fond de misère alcoolisée.

D’après ce qu’on en a dit, après avoir menacé de s’en prendre à ses otages…avec un pistolet à balles en caoutchouc (dangereux tout de même surtout à courte distance), le professeur un tantinet détraqué les a réconfortés en leur assurant qu’il n’était pas question qu’il leur fasse subir quoi que ce soit.

Et de se mettre à discuter avec les élèves, qui l’ont rapporté, de musique, d’histoire, bref, quasiment de sujets qui ne pouvaient être, à la fois, qu’instructifs aussi stupidement que ce fut, et de bon ton, du moins ce à quoi l’on ne s’attend évidemment pas en pareille circonstance.

Puis, après de longues (tout de même) heures d’angoisse, ou de ce qu’on nous a présentés comme telles, le prof a posé son, arme, s’est couché par terre et a demandé aux élèves de sortir deux par deux…

Sur quoi, le GIGN est arrivé, a menotté le dangereux (il est vrai qu’a priori on ne sait jamais sur qui on va tomber) et a coffré le zèbre mis depuis, et c’est un minimum, en garde à vue.

Fin de l’histoire. Du moins pour les gosses qui ont eu droit à leur cellule de soutien psychologique désormais traditionnelle.

Avec un post-scriptum auquel on s’attendait un  peu, à savoir que le ministre responsable a tenu à préciser que si tout s’était déroulé sans bavure c’était grâce à la fermeté d’âme et à la sérénité des élèves, en oubliant un peu que c’est le prof lui-même qui a tenu à les rassurer et que les élèves ont, de ce fait, discuté tranquillement durant tout ce temps. Quand bien même certains d’entre eux, ont probablement du être  plutôt paniqués, en se disant que…on ne sait jamais.

Bref.

Bilan : affaire réglée en 5 heures de temps.

Tant mieux.

Toutefois, il y a toujours un toutefois dans nos histoires de vie moderne, l’on apprenait, à quelques secondes de là, que l’affaire des électeurs fictifs va être enfin  jugée…17 ans après les premières plaintes au pénal.

Cette histoire concerne, on vous le rappelle, les députés que vous savez. Que vous vous savez, d’ailleurs sûrement mieux que nous vu que des députés concernés par des électeurs fictifs, y en a eu pas mal et depuis longtemps, jusqu’aux plus hauts degrés de la puissance tutélaire nous ont dit quelques avocats interviewés au saut du lit.

Alors ?

D’un côté, justice expéditive, de l’autre 17 ans d’attente, d’étouffement systématique, de dissimulation volontaire - ou d’incompétence ou de fatigue mais alors vite vite une cellule de crise et/ou de soutien psychologique – de la part de ceux-là même qui sont chargés de protéger la société contre les malfaisants de tout poil.

Et qu’y a-t-il, je vous le demande, de plus malfaisant que ceux qui oseraient ainsi s’attaquer ainsi aux fondements même de la république, voire même de la démocratie ?

Si vous avez la réponse, vous connaissez notre adresse.

Ah ! Au fait.

Les auteurs des 40 mille et quelques incendies de voitures courent encore.

Et brûlent encore d’ailleurs.

Histoire de ne pas perdre la main.

Quant aux incendiaires qui mont mis le feu à un bus et envoyé à l’hôpital une malheureuse qui s’y trouve encore, il y aura sûrement des avocats pour nous rappeler que les vrais malheureux c’est eux.

Et qu’ils méritent, en plus de l’indulgence du tribunal - non ils n’iront qu’en correctionnelle et pas aux assises – une mesure de sursis la plus large possible.

C’est vrai quoi, l’histoire des banlieues devrait avoir ouvert les yeux de tous ceux qui s’obstineraient à criminaliser de simples gestes de légitime colère voire d’énervement bien compréhensible.

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