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Milliardaires: enfin, moins de pauvres!

15% de milliardaires de plus en 2005, pas mal non ?

Ca ne vous fait pas chaud au cœur de savoir que la pauvreté envahissante ne réussit pas à faire que des malheureux sur cette Terre de misère ?

Vous voyez ? Il y a, quand même, des heureux.

Et leur nombre s’accroît.

Preuve, s’il en était encore nécessaire, que le système capitaliste, mondialiste et libéral non seulement fonctionne bien mais en plus fait des satisfaits, des comblés. Enfin, la pauvreté recule. Plus de milliardaires cela signifie, mathématiquement moins de pauvres. Un peu moins, certes, mais c'est déja ça...

Certes, des grincheux pourront toujours couiner que les milliardaires ne sont que 800 environ alors que les miséreux se comptent par milliards mais il faut bien faire des choix dans la vie en société.

C’est comme dans une famille, au fond.

Si les rentrées d’argent sont minces mais que le père et la mère se gavent, les gosses risquent de claquer du bec.

SOLUTION SANS DOULEUR

Idem et en extrapolant ce simplissime exemple : dans toute ville où, si les dépenses municipales sont somptuaires, irraisonnées, gaspilleuses ou évaporées pour de mystérieuses raisons, il faudra bien équilibrer.

Avec la solution idéale et sans douleur…pour ceux qui en décident.

En augmentant les impôts.

Que voulez-vous ? C’est la rançon (au sens bien sale du terme) du sacro saint Progrès.

Or donc, nous sommes tout aussi heureux d’apprendre que Monsieur Elvéhèmhache fait partie des dix plus riches de la planète.

Ca ragaillardit non de savoir que nous sommes capables, en France, d’avoir l’un des meilleurs d’entre nous capable de vivre avec un salaire mensuel équivalent à celui de 2.000 de ses smicards ?

Soit, à peu près, deux fois plus que ce que la cour de Versailles coûtait à la France besogneuse sous Louis XV le magnifique et le bien-aimé - de lui-même.

Mais, heureusement, nous ne sommes plus sous la royauté mais en saine, bonne et solide démocratie républicaine.

Laquelle a, c’est quasi constitutionnel, passé un vrai un contrat de confiance bien sécuritaire avec ses citoyens.

Au terme duquel elle leur assure, par exemple, de confortables retraites.

Lesquelles sont, logiquement, indexées sur le coût de la vie.

Pour solidifier cette sécurité et la promesse qui va avec, la République ponctionne aux contribuables et travailleurs, et tout au long de leur vie de travail et sans leur demander leur avis, tout ce qu’il faut pour leur assurer une vieillesse paisible et débarrassée des imprévus des fluctuations économiques et monétaires.

En foi de quoi, lorsque l’un d’entre nous est parti en retraite en 97, la Sécu lui versait, royalement, 986 euros par mois. Un smic grosso modo après 40 ans, pas moins, de vrai labeur.

Cette année, et le mirifique flot d’augmentations des retraites aidant, évidemment indexées sur le coût de la vie c’est promis juré craché, il ‘’gagne’’…1016 euros !

Si si, vous avez bien lu !

Une augmentation, en dix ans de…20 euros !

En dix années d’augmentations des prix, de passage à l’euro, de promesses non tenues, de magouilles économico-politiques et de dérives économiques nationales et européennes, il a été augmenté de…2 euros mensuels par an !

14 cigarettes par mois.

Comme il ne fume pas...

Il a donc fait un choix : il s’achète désormais, ¾ de baguette de plus.

Par mois, pas par jour.

Et c’est ainsi que la démocratie est généreuse.

DE LA BARBARIE A LA DECADENCE

Et chez les autres ?

Voyez Monsieur Gates. Non seulement il touche chaque mois ce que gagnerait un smicard durant 35.783 ans, mais en plus, ô merveille, il fait dans l’humanitaire.

Et reverse une partie de ses gains, on ne sait pas trop lesquels, aux miséreux, crève la faim et autres pouilleux si possible basanés vu les remords bien américains à propos de leurs divers génocides et colonisations du passé.

Déduction : puisque les milliardaires comme lui compensent ainsi la pauvreté mondiale grandissante, plus il y aura de milliardaires, moins il y aura de pauvres.

Et quand tous les humains seront milliardaires, il n’y aura plus de pauvre.

CQFD non ?

Quoi ?

Pourquoi non ?

Ca ne tient pas debout notre truc ?

Bon, on a du sauter un chapitre.

Sûrement celui qui nous dit que les américains - et tous leurs semblables - sont passés de la barbarie à la décadence en sautant la page civilisation.

Tiens, encore une !

Interdit donc, depuis aujourd’hui, de se fournir gratos sur le web because droits d’auteurs ?

Et Google, alors, qui pique tout ce qu’il veut dans les pages des bouquins du monde entier sans que l’OMC n’ouvre son bec ?

Et sans que nos élus, nationaux et européens, n’ouvrent le leur ?

Au nom de la république et de la démocratie, gouvernement, di-on, du peuple, par le peuple et pour le peuple.

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