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Clearstream: et la femme de César?

Lorsque la patricien Clodius s’est introduit, déguisé en femme pour des motifs pas très connus mais assez inavouables, dans la demeure de Jules César, ce dernier, qui avait toute confiance dans la vertu de son épouse, la répudia néanmoins avec cette phrase : ‘’La femme de César ne doit, même pas, être soupçonnée.’’

Pourquoi ce rappel ?

Simple.

Il y a une cinquantaine d’années, et même un peu plus, nos parents nous apprenaient le respect, voire la quasi dévotion, à l'égard des hommes politiques qui avaient la charge de diriger la cité.

Il faut dire que charge n’était pas un vain mot.

Les conseillers généraux, maires et conseillers municipaux n’avaient droit qu’à des indemnités, que certains refusaient fort dignement d’ailleurs.

Il faut dire aussi que l’on comptait parmi nos dirigeants, nombre de retraités, voire de fonctionnaires mis en disponibilité pour le temps de leurs mandats. La vocation politique ne s’appelait pas encore métier.

Certes, aux niveaux très supérieurs de cette fonction politique ou publique, les salaires pesaient leur poids et les ‘’extras’’, inavouables étaient bien présents.

Mais les combines crapoteuses ne passaient pas, ou pas encore, la barrière de la vie publique.

Et le seul terme de scandale, suffisait à mettre un terme immédiat à un gouvernement tout entier.

Mais la dérive logique propre à toute malhonnêteté, emmena le système aux excès parlementaristes et mercantiles de la IV° République.

Avec une vitale remise en ordre qui fit croire que désormais, tout allait changer.

C’était oublier un peu vite la condition humaine faite de plus d’égoïsme et de vilenies que de dignité et d’altruisme.

Que voit-on aujourd’hui ?

Qu’à travers les siècles, au fil du temps, les hommes et les systèmes qu’ils génèrent, vieillissent et vieillissent mal. En fait pourrissent, comme l’estiment certains.

Honneur, dignité, grandeur, honnêteté, courage, dévouement tout cela existe encore bel et bien…mais, hélas, uniquement dans le dictionnaire.

On mesure le chemin parcouru.

Le laxisme est passé par là.

LA THEORIE DE LA RELATIVITE

Le relativisme moral vous connaissez ?

‘‘A chacun sa morale’’, ‘’Il ne faut pas moraliser’’, ‘’Dépassée la morale chrétienne’’, ‘’Les vieux principes ont fait leur temps’’, ‘’Il faut évoluer’’, ‘’La nouvelle morale’’, ‘’Les nouvelles normes familiales’’, ‘’Tout est relatif’’ : toutes ces appréciations, tous ces jugements péremptoires mais gentiment mis au coin de chaque réflexion ne vous disent rien ?

Ils sont mis à toutes les sauces et par tout le monde, autour de chacun de nous, voire par nous-mêmes, mais, notez bien, au bénéfice de tous eux qui les emploient.

La théorie de la relativité mise au service de la malfaisance.

Même plus une théorie, une certitude.

Et le relativisme moral, disons en clair, la malhonnêteté, la corruption, l’immoralité, l’avidité, le vol et le mensonge, fleurissent.

Et pourquoi pas ? Tout le monde en use et abuse, encore que le seul usage soit déjà un abus.

Alors ? Pourquoi donc s’étonner qu’un scandale de plus ou de moins, agite tellement le petit monde politico médiatique ?

Simplement parce qu’il est indispensable à beaucoup.

Pour permettre à tous les relativistes moraux, de se conduire de manière…’’modérément’’ malhonnête, afin de paraître vertueux face à ceux qui se permettent de passer les bornes de la ‘’bienséance’’ acceptée par la majorité.

Et puis aussi pour prendre prudemment position pour l’un ou l’autre camp, en vue de bénéficier des faveurs de celui qui sera déclaré vainqueur.

Et dont ce seul titre de gloire deviendra, d’ailleurs, un certificat de vertu enfin reconnue et récompensée…

Vae victis…les vainqueurs seuls écrivent l’Histoire.

Autant miser sur le bon cheval pendant qu’il en est encore temps !

C’est pas joli joli tout ça…

Alors, la femme de César là-dedans…

Et les indignations de droite de gauche, du centre, des extrêmes ou d’ailleurs…

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