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Bourse de New-York: la fin de l'Histoire...jamais finie...

Francis Fukuyama s’est fourré le doigt dans l’œil.

Et jusqu’au genou en plus.

Dans la dégringolade au tapis de l’Empire Soviétique, il a vu la ‘’fin de l’Histoire’’.

Sous entendu, la fin de la Guerre Froide allait voir arriver enfin, la fin des bêtes rivalités d’idéologies désormais obsolètes, la paix sur la Terre, bref, le retour de l’âge d’Or…

S’il ne l’a, explicitement dit, du moins l’a-t-il implicitement soupiré d’aise.

Il a, cependant, et ce n’est pas rien, oublié de poser la question suivante, et d’y répondre :’’Que va-t-il se passer maintenant ? Au moins, durant la période de transition ?’’

L’actualité donne la réponse.

Pas qu’un peu.

Pas en supposant.

En affirmant.

A coups de marteau sur le crâne. Au cas où vous n’auriez pas bien compris.

On vous décrypte.

 

Or donc, la Bourse de New York, le NYSE ou New York Stock Exchange pour les instruits, se propose d’acheter, c’est comme si c’était fait, l’Euronext, c’est-à-dire les Bourses de Londres, évidemment, d’Amsterdam, on le comprend aussi, et Paris, on comprend mieux encore.

Avec, une somme frisant les…on ne sait combien de milliards de dollars…et pas mal de licenciements à la clef.

Vu que côté Europe, 200.000 et quelques cadres et employés bossent pour cet ensemble continental, mais qu’en cas de rachat, ce sont les Américains qui garderont les places, les doubles emplois étant congédiés.

Par téléphone généralement. Ou e-mail, c’est moins cher.

US MAITRES DU MONDE

Plus embêtant que le chômage à prévoir, -qu’on peut toujours rectifier par un rapide jeu d’écritures gouvernementales-, les Ricains à la corbeille européenne, c’est l’œil de New York et de Washington dans les affaires de la France éternellement indépendante.

Plus qu’embêtant : les Américains qui dirigeaient l’économie de la France, vont, désormais, avoir en main les rênes de sa politique qui, plus que jamais et surtout depuis le premier septennat de Tonton et depuis lors de manière totalement visible, se fait réellement à la corbeille.

Comme le refusait catégoriquement Charles de Gaulle.

Son successeur, dans l’ordre chronologique, Monsieur Jacques Chirac, a dit que c’était inquiétant.

Bigre…Comme réaction, c’est immensément grave non ?

Angéla Merckel , elle-même, s’est inquiétée aussi mais pas trop. Elle ne voit pas tellement les implications de la chose, vu que, déjà, les affaires germano américaines vont leur train…

Au fait, qu’aurait donc fait Charles de Gaulle, auquel se réfèrent bien de nos vertueux dirigeants, désireux de se parer d’une probité que ce grand président pratiquait au quotidien ?

Simple : après quelques paroles bien senties, il aurait probablement pris des mesures aussi drastiques qu’immédiates, lesquelles auraient consisté à…envoyer les yankees se faire voir ailleurs.

Et ces derniers n’auraient eu qu’à la fermer.

Vu que le Grand Charles n’aurait pas hésité, si on l’y avait poussé bien fort, à les menacer de te leur balancer dans le nez une petite guéguerre, que les autres, tout maousses qu’ils sont, se seraient bien gardés de risquer, avec une trouille bleue de voir une seule de leurs grandes villes rayée de la carte, ou simplement égratignée, par une simple bombinette made in France.

De Gaulle était d’un autre sacré calibre qu’un vulgaire, disons…Ben Laden.

En plus il avait le droit et la carrure de leur donner des leçons de morale à ces cow-boys mal lavés. (1)

Mais autres temps, autres moeurs.

Et les héritiers du Grand Charles, ne sont que de piètres histrions.

Pour entrer dans le célèbre uniforme, il faut au moins la carrure…

Certes, pour en revenir à ce coup de Trafalgar financier annoncé, il y avait bien eu un projet d’alliance de Paris et Francfort.

Néanmoins, chacun voulant être maître chez soi, - du moins c’était ce que certains prétendaient - désormais, ni l’un ni l’autre n’auront quoi que ce soit à dire puisqu’ils ne seront plus que les domestiques des étasuniens.

Soit.

Les Américains étaient, jusqu’ici, propriétaires de 60% des entreprises française par le biais de leurs actionnaires.

Toutefois, désormais ce sera la totalité qui sera dans la main des Ricains. Sinon en droit, du moins en fait.

Nos ministres ont bonne mine avec leur patriotisme économique qui ne trompe plus personne.

Et même plus en matière de produits, services, secteurs et matières sensibles : Défense, énergie, nucléaire etc.

Comme, par la grâce de l’OMC et de l’Europe qui lui obéit au doigt et à l’œil, l’ouverture totale des produits et des services va être la règle absolue d’ici trois à quatre ans.

Nous serons, dès lors, ce que nous commençons à être depuis la fin de la dernière guerre, un pays sous développé à la botte des Etats-Unis.

Kif kif la Pologne, bien sûr, ou la Hongrie, mais surtout, kif kif un quelconque pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud, sauf Cuba, la Bolivie ou le Venezuela, mais cela ne saurait durer.

Il n’y a qu’à voir au Pérou où les crève la faim se sont fait doubler par les nantis et les profiteurs qui ont élu et amnistié un président qui leur avait laissé une inflation de 7.600%, une misère gangréneuse et un bilan épouvantable...sauf pour la nomenklatura, toujours gagnante dans tous les pays pauvres.

UNE FIN QUI N’ EN FINIRA JAMAIS

Alors, pourquoi donc pas de fin à l’Histoire ?

Tout simplement parce que, nous vous le disons depuis février 2005, les riches prennent enfin la revanche qu’ils attendent depuis la Révolution de 17, laquelle conforta, en son temps, la, très relative, victoire d’un prolétariat.

Lequel, après des siècles d’esclavage, voyait poindre un petit espoir d’un changement du rapport de forces sur lequel était fondé notre splendide civilisation judéo chrétienne.

Très relative victoire en effet, qui ne fut qu’un petit intermède de 60 ans.

Mais le grand capital est patient.

Il le démontre aujourd’hui.

Quand je pense qu’il fut un temps où, en France, la classe moyenne se lamentait de ‘’l’anti-américanisme primaire’’ qui sévissait chez les prolos à casquette, lesquels taguaient, sur tous les murs vierges, ‘’US GO HOME’’.

Ils étaient pourtant de véritables visionnaires.

Sauf que, comme alternative, côté Staline…

Alors ; cette fin ou non  fin de l’Histoire ?

La fin, interminable,  c’est le triomphe toutes catégories de l’argent, de l’entreprise, des copains et des coquins, la victoire des actionnaires et retraités actionnaires US en premier lieu, le succès du fric dans le course au pouvoir, la disparition des acquis sociaux et des Droits du travail, la fin des états, Providence ou pas, l’émergence définitive du pouvoir patronal, la mort du pouvoir parlementaire, et la domination absolue et définitive de la tyrannie de l’argent.

Cette fin n’est qu’une suite.

Une ré-édition, ad vitam, de la lutte entre, au pire, dominants et dominés, et au mieux, entre pouvoirs et contre-pouvoirs, lesquels contre pouvoirs ne seront, au gré des circonstances, que les faux nez d’oppositions molles, subrepticement converties aux vertus de la collaboration avec le pouvoir, avec tous les pouvoirs.

Point n’est besoin d’une guerre armée pour voir émerger d’un côté les collabos et de l’autre les résistants.

Les situations de crise révèlent, dans chaque société, dans chaque homme, ce qu’il y a de meilleur ou ce qu’il y a de pire.

A chacun de se définir.

Et d’assumer ses choix.

Il n’y a qu’une solution aux problèmes des hommes.

Elle passe par une prise de conscience personnelle.

Le salut ne peut être qu’individuel.

Croire en une Histoire collective, c’est ne pas oser affronter de face le vrai problème de l’Humanité.

Qui est, d’abord, de définir, par-delà les époques, les modes ou les dirigeants, ce que sont le Bien et le Mal.

Pour la société.

Mais, d’abord, pour l’individu.

Changer le monde n’est qu’illusion.

Changer l’Homme est LA solution.

Les notions de liberté, d’égalité et de fraternité ne disent pas autre chose.

Il revient à chacun de mettre en oeuvre.

Le drame planétaire vient de la trahison des élites .

Mais aussi, de celle des citoyens qui les ont mis en place, et qui tolèrent , qui acceptent, voire qui, -tout en les stigmatisant-, sont complices de leurs vilenies…

…et s’absolvent, eux-mêmes, de ce qu’ils pourraient un jour commettre à leur tour…

Affaire de morale donc.

Mais parler morale, de nos jours, n’est-il pas devenu quasiment une grossièreté?

L’Histoire a certes eu un commencement, mais n’a jamais, et n’aura jamais vraiment de fin.

Et si l’on a pu imaginer un temps qu’elle s’arrêtait, il ne s’agissait que de la fin d’un épisode de cette interminable saga, série infinie de variations sur un thème éternel : celui de la cohabitation éternellement recommencée des esclaves et de leurs maîtres.

Et pendant ce temps, l’Humanité se concentre sur d’évidents et graves questions.

Le Mondial et bien sûr le nouvel écran à plasma de 112 centimètres.

Le renouvellement des ‘’élites’’ dans le paysage audio visuel.

La nouvelle grille des programmes et la      non moins révolutionnaire version du tout dernier téléréalité.

Les petites phrases assassines ou doucereuses de Sarko, Villepin, Gergorin, Amid Lahoud,  Lang, Hollande ou Ségolène.

L’insécurité très certainement et sûrement bientôt vaincue.

Le SMIC à 1500 euros promis juré de Fabius ou le SMIC à 900 euros que c’en est un scandale de Laurence Parisot.

La Bourse qui dégringole que c’en est une pitié.

Et les indemnités maigrelettes du futur retraité de l’Elysée à, seulement, 30.000 euros par mois (2) ou celles de monsieur Zacharias qui va probablement faire appel de la scandaleuse décision de son conseil d’administration de l’envoyer mendier sur la Croisette avec un viatique de moins de 3 millions d’Euros plus une retraite et des stock options totalisant plus d’un milliard…

Bref, autant d’histoires qui permettent aux gogos de rêver plutôt que de réfléchir et de foutre le bazar.

L’Histoire là-dedans ?

Toujours les mêmes.

Et sa fin?

C'est pas demain  la veille...

 

(1)       : Eh, oh ! On n’est ni des laudateurs, ni, d’ailleurs, des contempteurs de de Gaulle qui, comme tout chef d’Etat, avait ses cadavres dans tous ses placards. Mais tout de même, parmi les ‘’grands’’ hommes, il y en a de plus grands que d’autres. Parmi d’autres tout petits…Qui ne peuvent, en tous cas, pas se vanter, comme lui a pu le faire, de terminer leur carrière aussi pauvres qu’en la commençant. Si vous voyez ce qu’on veut dire…

(2)       Rien à voir avec de supposés 300 millions de francs dans une imaginaire Sowa Bank japonaise.

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