Hosanna !
La France, le Monde, la Galaxie rêve en rond.
En ballon rond.
De la footballolâtrie affligeante à la casse programmée de l’Education Nationale et du laxisme justicier à la dégoulinade de grands sentiments humanitaires des sociétés pétrolières, la France dégringole chaque jour un peu plus dans l’escarcelle de l’ultralibéralisme dévorant.
Avant la fin ?
SAINT TOTAL SAUVEZ NOUS !
Et voilà !
Il suffit de prier saint Total pour qu’il vienne à votre secours.
Il suffit, surtout, de le prier de venir prêcher son saint évangile sur les ondes des radios, évidemment, indépendantes, pour qu’il vienne nous rappeler qu’il n’est pas de salut sans le travail de fond, et même de grands fonds genre stock options, des sociétés pétrolières.
Et que nous dit-il saint Total ?
Eh bien, par la voix de son saint patron, retiré des voitures, vu que son petit livret A lui permet enfin de vivre douillettement, en conseillant très aimablement l’Humanité, que du pétrole, il y en a encore pas mal, au moins bien assez pour garantir sa retraite.
Ce qui nous conforte dans notre ingénue certitude que ce qui est bon pour Total est toujours bon pour la France.
Ce qu’il nous dit aussi papa Total-Noël, c’est que la combustion des hydrocarbures contribue au réchauffement de l’atmosphère planétaire.
C’est vrai que sans lui, personne ne s’en serait aperçu.
Et, il nous dit, également, que sa société a de grands projets de mise en place de systèmes produisant de l’énergie alternative car on ne va pas pouvoir continuer très longtemps comme ça.
Ce qui est très original vous en conviendrez.
Vu que les énergies de substitution sont utilisées depuis, au moins, les Egyptiens de la première dynastie, et que notre civilisation MODERNE (saluez !), a popularisé l’usage du vent à l’aide de moulins depuis Don Quichotte et, chez nous, Alphonse Daudet.
Dommage !
Dommage qu’il, ou plutôt son complaisant intervieweur, ait oublié d’évoquer la fantastique contribution au refroidissement planétaire de l’ex-président, ardent défenseur de la Nature, lors de la méga pollution des côtes bretonnes.
En effet, monsieur Desmarets avait, généreusement, consenti à faire un don sacré, et même un sacré don, de UNE JOURNEE DE TRAV…pardon, DE SALAIRE pour faire face aux dégâts causés par sa bienveillante société, au travers du naufrage du pétrolier dont il était ET le patron ET le bénéficiaire.
Une contribution dont la Nature se souvient encore et les Bretons se souviendront longtemps.
Oubli, aussi, de la part de saint Total et de son journaliste indépendant d’interlocuteur, celui du chiffre des derniers profits réalisés par la société qui, plus le prix du baril augmente, et plus…son pourcentage suit le même chemin.
Ce qui donne des bénéfices nets, en progression non pas seulement arithmétique mais magiquement exponentielle.
Et explique donc la forte décision de la société d’investir au maximum dans les énergies renouvelables.
Mais n’explique pas bien le temps qu’il faudra pour arriver à l’indépendance énergétique.
Mais comme il a réponse à tout, et en particulier sur la lenteur de mise en place des programmes de remplacement, le révérend père Total a une réponse évidente : ‘’Vu les lenteurs administratives, vu la complexité des méthodes et autorisations à obtenir, cela risque de prendre un…certain temps.’’
Le temps, certainement, de récurer à fond les réservoirs naturels de pactole, pardon de pétrole, et de polluer encore un peu.
En continuant d’engranger les bénéfices.
Sur le dos des fauteurs de pollution que vous êtes tous, salauds de pauvres automobilistes !
FAUT CKIFOOT NON ?
Un chercheur d’un centre montpelliérain dont on n’a pas retenu le nom, vient de nous pondre un libelle maousse qui a de quoi scandaliser la presse française.
Certes, il a eu droit à l’antenne mais juste 58 secondes, montre en main, le temps de nous dire quelque chose d’un peu dérangeant sur la footolâtrie ambiante.
Vous savez quoi ?
Eh bien que le tsunami footballistique est un signe inquiétant de déliquescence de la société !
Rien que ça !
Vous vous rendez compte ?
Et que de tous temps, mais chez les Romains de la décadence en premier lieu, les chefs faisaient tout pour apporter du rêve à leurs esclaves dès lors qu’ils commençaient à rouspéter un peu trop contre leurs pitoyables conditions de vie.
Ca coûtait moins cher de canaliser ainsi leurs déceptions, leurs déplorables envies de luxe, leurs désirs de vengeance aussi.
Bref, de sacrés psys les dirigeants passés (et actuels ?) qui pratiquent le système panem et circenses depuis l’aube des temps.
Nous n’en sommes pas tellement étonnés.
Nous le disons depuis un an au moins, mais, il est vrai, 5 à 6.000 années après que le bon sens populaire s’en soit rendu compte et l’ait répété à tous les vents. En vain évidemment.
Alors qu’il suffit de se souvenir que lorsque l’intelligent montre la lune, l’imbécile ou le gogo regarde le doigt.
Lorsque tout va mal, les medias nous donnent du rêve…
L’important, dites moi, c’est quoi de nos jours ?
Est-ce la casse de l’Education Nationale qui supprime 9.000 postes de profs et d’instits en négligeant le fait qu’il faudra ouvrir autant de prisons qu’on ferme d’écoles ou presque ?
Est-ce la précarité qui s’aggrave de jour en jour avec une ANPE faire valoir, qui connaît bien moins le marché du travail que ceux qui, découragés, évitent de s’inscrire et se débrouillent tous seuls ?
Est-ce l’insécurité au quotidien qui se résume à des annonces tonitruantes…non suivies d’effets sur le terrain ?
Est-ce la baisse du pouvoir d’achat des catégories les plus fragiles (retraités, smicards, parents isolés…) ?
Est-ce la dégringolade des revenus des classes moyennes, fer de lance de l’économie, comme l’a superbement dit un ministre ‘’social’’ candidat à la suprême bonne place ?
Est-ce cela les problèmes à traiter en urgence par les medias de mon cœur ?
Que nenni !
L’important, aujourd’hui, c’est, tous en choeur…ZI-DA-NE !
C’est LES-BLEUS !
C’est, ON-VA-GA-GNER !
C’est, un chouia aussi, les ventes monumentales d’écrans de 80, 90 et 102 centimètres, payables en seulement 45 fois.
Sans oublier, bien sûr, les magouilles et chicaneries du petit monde de l’audio-visuel, des conclaves politiques, des aigreurs du MEDEF qui s’escrime à faire baisser les salaires pour faire croître les bénefs.
Bref.
Conclusion de notre chercheur : ‘’Comme, en plus, tous nos divertissements se concentrent sur le principe généralisé de la virtualité, les individus perdent le contact avec la réalité.’’
Pire, des entreprises aménagent les horaires et les bureaux de manière, à permettre le suivi, quasiment en temps réel, du rêve sur grand écran.
On n’échappe pas à la réalité ?
Vous rigolez : on n’échappe plus au monde virtuel.
On n’échappe plus au rêve !
Faut c’qui faut non ? C’qui foot quoi…
Certes, le boulot boulot, du lundi matin, vous rappelle, néanmoins, que le rêve, ça va bien comma ça et qu’il faut bosser maintenant. Et pour moins cher aujourd’hui qu’hier et encore moins cher demain.
Et si vous ne vous y remettez pas…la porte est ouverte.
Tiens, un rappel plaisant : c’est dans les pays les plus pauvres qu’on compte le plus de loteries, et de jeux de hasard en général.
Sans oublier que c’est dans ces mêmes pays que les problèmes de tabagisme et de drogues, dures comprises, sont les plus destructeurs de vie sociale.
Encore un détail : c’est dans les pays les plus pauvres des pays riches, dont nous faisons partie (des deux à la fois), que la consommation d’heures de télé est la plus importante.
Le rêve on vous dit…
CHIENS MECHANTS : TELS MAITRES…
Vous n’avez jamais remarqué la ressemblance, quelquefois très troublante, entre certains maîtres et leurs chienchiens adorés ?
Tel maître, tel chien dit-on.
Qu’ils soient chihuahuas, caniches, terre-neuve ou dogues allemands, ces bestioles ont très souvent des comportements, voire des aspects physiques d’une ressemblance surprenante avec leurs maimaîtres.
Physique, passe encore…encore que...ressembler, même à peu près, à un chien tibétain dont on distingue difficilement le devant et le derrière, même en fourrageant dans les milliers de plis qui lui servent de peau…
Mais côté caractère, ça se complique.
Les chiens d’attaque se multiplient.
Et l’on ne sait que trop bien comment, dans les banlieues, ils servent d’armes fort efficaces et supplémentaires à la montée des communautarismes…lesquels, si l’on peut s’en inquiéter, ne doivent évidemment pas être soupçonnés de tendances et pratiques criminelles.
Sinon ce serait méchant de le dire.
Voire illégal.
Ils sont nombreux aussi, ces animaux de compagnie d’un genre spécial, au sein d’une population hétéroclite de SDF déçus et amers, voire peu enclins à se retrousser les manches, et de troubles individus en mal de pouvoir, et qui se donnent l’illusion de la force en se faisant craindre.
L’ennui est que le ‘’courage’’ d’utiliser ces chienchiens d’un genre très particulier, ne va pas jusqu’à rendre les propriétaires vraiment téméraires.
En cas d’accident, les maimaîtres concernés ne se présentent pas très spontanément pour faire face à leurs responsabilités.
Résultat ?
La décision de transférer aux préfets la décision de faire euthanasier les chiens en question et pour la régler, la question, est un peu faible.
Face à un engin explosif, les artificiers le font péter non ?
Les chiens en question ne sont-ils pas des armes bien pires ?
A faire disparaître et interdire toute affaire cessante ?
Et puis dites, face à un bestiau qui attaque votre gosse, vous prenez la sage décision d’en référer à la Haute Autorité de Tutelle ou vous prenez un manche de pioche ou votre Opinel ?
A qui profite le fait de finasser ?
Aux populations dont on désire ratisser les voix ?
HEUREUX COUPABLES
Cela nous renvoie, fut-ce indirectement, à la manière dont le traitement du massacre de la famille Flactif risque fort de se terminer.
Malgré des aveux immédiats, malgré des circonstances épouvantablement aggravantes (entre autres du genre de la maman des enfants d’un couple d’accusés, qui offrit à ses gosses les peluches…des enfants massacrés), malgré les inventions a posteriori et aussi embrouillées que possible des accusés en question, on se doute déjà que leurs avocats vont leur trouver d’infinies circonstances atténuantes.
Du genre, ce sont des enfants de familles instables ou déchirées, ou/et ils ont été battus par leurs parents quand ils étaient petits, et/ou ils n’ont reçu aucune éducation digne de ce nom, donc aucuns principes moraux relatifs au respect de la vie des autres, on peut s’attendre qu’ils écopent d’une vingtaine d’années de taule, réduites pour évidemment bonne conduite à huit ou dix.
Réduites pour bonne conduite…enfin…et tout de même !
Ce qui signifie que lorsqu’il s’agit de leurs intérêts, les criminels les plus ignobles savent, fort bien, ce qu’est une bonne conduite, donc respecter les principes moraux qu’ils prétendaient ignorer auparavant.
Pendant ce temps, les massacrés et leurs familles, eux, qui s’en soucie…?
Sûrement pas la justice et la police qui auront d’autres chats à fouetter, les avocats qui auront d’autres coupables à innocenter, et les législateurs qui auront leur carrière à assurer.
A quoi en arrive notre système policier et judiciaire ?
A faire des heureux coupables et de malheureuses victimes.
On en vient à regretter la loi du Colt 45.
Tiens, au fait, en ce moment les avocats font une pub effrénée pour trouver ou retrouver des clients qui leur font de moins en moins confiance.
Ils annoncent, un tout petit peu, la couleur.
En disant à leur clientèle qu’elle peut, qu’elle doit, s’enquérir du coût des honoraires AVANT toute consultation.
Chouette non ?
Mais leur amour soudain pour la transparence, ne va pas au-delà d’une certaine prudence.
Ils n’iront pas jusqu’à dire au client, qui réclame des dommages et intérêts, qu’ils n’aura qu’à payer, seulement, qu’un pourcentage sur les sommes obtenues en justice.
Comme cela se pratique aux Etats-Unis.
Mais, vous comprenez bien, qu’en France, cette basse question d’argent, ne saurait se réduire à de vulgaires pourcentages.
Et puis cela contraindrait les avocats à avoir des résultats. A bosser quoi…et à ne jamais s’entendre, en sous main par exemple, avec la partie adverse…donc à être honnêtes par la même occasion.
Alors que comme les médecins, les hommes politiques et une flopée de fonctionnaires, municipaux en particulier, il est tellement plus commode de ne pas être tenu par une obligation de résultats.
Essayez un peu de faire pareil dans votre boîte…
Et étonnez vous du gaspillage, de l’hémorragie de fric qui s’écoule des poches des futures victimes pour aller remplir celles des coupables, du moins de ceux qui ne savent même plus ce qu’implique la signification du mot responsable.
Parce que dans toutes ces histoires, le fric, le blé, le pèze, la fraîche, l’argent quoi, est toujours gagné, sué, travaillé, bossé par les uns et…récolté par les autres.
Et tous ces beaux discours, ces grands mots sur la complexité de notre époque et les beautés du modernisme, ne sont et ne seront à tout jamais que bien mauvaise littérature.
L’ultralibéralisme a de bien beaux et longs jours devant lui.
CASSE PROGRAMMEE DE L’EDUCATION NATIONALE
Et l’Education Nationale là-dedans ?
Tout pareil.
Près de 9.000 postes en moins l’an prochain pour éduquer nos moutards.
Des instits formés au rabais dans les IUFM où les formateurs n’ont même plus honte du sale boulot qu’on leur fait faire.
Et magouilles en plus.
Exemple : au concours des Alpes Maritimes-Var de juin, 40% seulement d’admis pour le centre de Draguignan (des paysans normal…), 50% à La Seyne sur Mer (Un peu plus civilisés, tout de même…) et…80% de l’IUFM de Nice !
Ouaouh !
Des têtes ces Niçois !
Des têtes ou…clientélisme pas mort ?
Ou alors les Niçois sont-ils plus intelligents que les Varois ?
Et les Varois d’en bas plus futés que ceux d’en haut ?
Ou les profs, peut-être… ?
Ou…quoi encore ?
En sous main, là aussi, on voit réapparaître la vieille querelle bien réelle qui souligne, en filigrane le débat sur la disparition programmée du département du Var, ‘’anomalie’’ selon les Niçois, qui oublient un peu vite que ce département n’a été ajouté à la France qu’à une époque où ils ne parlaient même pas le français…
Il n’en reste pas moins que l’Education Nationale fait, une fois de plus, la preuve, qu’elle est la première à s’autodétruire pour édifier un nouveau système, éducationnel mercantile à l’américaine, c’est-à-dire à deux vitesses, avec la complicité financièrement intéressée de tous ses hauts responsables.
Une remarque pour finir : Victor Hugo avait dit qu’ouvrir une école faisait fermer une prison.
Raccourci un peu rapide certes, mais penser que la délinquance et le banditisme grand et petit vont régresser avec des économies de ce calibre…