Za gommenz mal !
Vacances maltaises, Sarko Maltèse, séjour de nabab, vacances de milliardaire…
On aura tout lu et entendu ce matin à propos des deux ou trois jours de repos (bien gagnés tout de même) du président de la France éternelle sur une bien belle embarcation.
Quelle idée aussi, après avoir tiré des larmes aux ouvriers en leur promettant le Pérou, ou presque, d’aller se reposer sur un yacht appartenant à un patron qui fait un chiffre de près de 7 milliards d’euros.
Encore que, tous ceux de cette classe paraît-il ‘’ouvrière’’ qui ont voté à droite devraient plutôt se classer dans la catégorie des cadres moyens et des artisans que dans celle des smicards.
Mais bon, on comprend, d’ailleurs un peu, au passage, et c’est intéressant, qu'une bonne part de l’élection ou plutôt la différence majeure, s’est jouée, on a le regret de vous le dire, sur une ligne un chouia raciste.
Vous en doutez ?
Suivez le guide.
Les thèmes lepénistes empruntés, et pas du tout désavoués d’ailleurs, par le candidat victorieux, étaient , tout de même, du genre : y en a marre des immigrés qui usent et abusent de la France en tribus organisées, marre des trafiquants des banlieues, marre des brûleurs de voitures…Et on comprend.
Mais, derrière les mots, sous entendu et sans le dire : tous ces ‘’gens-là’’ sont d’origine nettement méditerranéenne et même au-delà, eh oui, puisque bien définis, et même désignés, stigmatisés par les termes ‘’racaille’’ et ‘’nettoyage au karcher’’ non ? Même si, il faut le reconnaître, ces termes visaient uniquement les délinquants et pas l’ensemble des banlieues.
Faux tout ça ?
Bon. D’abord, cela n’innocente évidemment pas les, n’ayons pas peur des mots, terroristes de tout poil, qui incendient les bagnoles de pauvres (1), volent impunément la Sécu en utilisant à 25 la même carte Vitale, et appellent à l’aide SOS racisme dès qu’un des leurs se fait remonter les bretelles parce qu’il tire au flanc du 1° janvier au 31 décembreTout cela est vrai. Et fait le quotidien et les craintes légitimes de pas mal de Français, de souche ou immigrés eux-mêmes.
Et les discours de Le Pen sur l’insécurité et celui de Bayrou sur la France qui travaille, ont carrément été récupérés et tout le monde l’a dit, y compris le bénéficiaire lui-même.
Cela dit, et pour revenir à nos poissons, pour éviter une ‘’petite erreur’’, il eut bien mieux valu que notre nouveau président allasse se reposer, comme certains l’ont dit, dans un monastère où il aurait pu conserver son anonymat dans une paix présidentielle sinon…royale.(Il y a des mots comme ça…)
Certes, la gauche lui aurait balancé qu’une fois de plus, on voyait là une nouvelle manifestation de l’amitié éternelle entre le sabre et le goupillon mais, de toutes manières, même s’il avait été coucher dans un camping, il se serait toujours trouvé un commentateur qui lui aurait reproché l’hypocrisie du geste.
Néanmoins, en pratiquant ainsi, l’habileté n’était pas du tout au rendez-vous de cette nouvelle page de l’histoire politique française. Mais plutôt le copinage non pas avec les travailleurs qui ont voté mais pour l'entreprise qu'on ne voit pas se faire refuser quoi que ce soit alors qui'elle est si aimable.
Giscard connaissait la valeur de certains gestes. Il savait, lui au moins, aller conter fleurette à des couples anonymes qui lui préparaient les fameuses omelettes aux morilles ou aux truffes et jouer de l’accordéon en pull à col roulé dans le métro parisien.
Dommage, il est vrai, que ses essais n’aient jamais été transformés. Ce qui a bien convaincu le petit peuple que ces gestes ne servaient qu’à amuser la galerie.
Hélas trois fois ! La classe élue par le peuple ne comporte que des riches, hormis les hurluberlus d’extrême gauche.
Et les riches et a fortiori super riches ne sauront jamais oublier qu’ils appartiennent à une espèce différente. Définitivement plus haut placée que la masse grouillante des minables, incultes et malpropres déshérités.
Liberté ? Egalité ? Fraternité ?
Décidément, puisqu’il est impossible de changer les hommes, il faudra changer de devise.
Au fait ! Ah que Johnny fils du peuple a bien compris de quel côté était beurrée la tartine une fois ! De même que tous ses copains, du showbiz et du CAC 40 avec qui il a sablé le champagne à Bruxelles deux fois plutôt qu’une…
Dommage, tout de même, que tous ces riches ne sachent pas faire quelques gestes et même un peu plus. Ca peut quelquefois rapporter gros, au moins, en matière d’image.
Mais non ! ‘’Ils’’ ne savent pas faire.
Il faut dire que leurs ancêtres naturels et directs, les rois n’en faisaient pas plus mais au moins ils guérissaient des écrouelles.
Quand la Sécu ne rembourse plus, c’est bien commode.
On aurait dû le savoir pourtant. Faire des gestes, savoir donner, un peu, sinon de l’argent mais du temps, du sourire, c’est déjà savoir donner.
Et, bon, être riche, c’est savoir prendre…
On ne peut pas faire deux choses à la fois. Sous peine de faire des erreurs.
BALLE DANS LE PIED OU HARA KIRI ?
Tiens, en matière d’erreurs, de gestes et de rapport financier, Peugeot vient de faire pareil.
Mais en plus bête encore.
Lourder des prolos, et même 4.000 après en avoir lourdé 3.000 l’an passé, c’est normal dans un système de fric.
Problème : aujourd’hui, on vire aussi les ingénieurs et cadres divers. Qui en sont tombés de l’armoire. Habitués qu’ils étaient à se croire partie intégrante de la classe supérieure alors qu’en cas de crise d’avidité des actionnaires, ils ne sont que des esclaves qui coûtent cher à nourrir.
Problème, pour Peugeot et ses gloutons, cette fois ils se tirent une balle dans le pied. Au moins.
Tous ces cupides ne se sont pas encore rendu compte que pour bien vendre des bagnoles et devenir numéro un de la planète automobile, il fallait faire comme Toyota : fabriquer solide et abordable.
Trop compliqué pour des rapaces qui ne visent que l’intérêt immédiat. Ils préfèrent fabriquer du clinquant, de l’à peu près plaisant et pas trop cher.
Mais solide, durable, fiable, ils ne connaissent pas.
Il faudrait leur apprendre à lire, sinon dans l’esprit des acheteurs, du moins dans les statistiques : si Porsche, BM, Audi, Mercedes et surtout Toyota vendent bien et de plus en plus, c’est, en TOUT PREMIER LIEU, grâce à la réputation de solidité de leurs modèles.
Voyez Toy : un Land Cruiser indestructible, un Picnic quasi éternel, une Corolla indémodable et incassable, un Lexus costaud impossible à copier…
Peugeot, mais aussi Renault et Citroën, plutôt que de satisfaire les appétits de leurs tribus d’avides indécrottables, devraient plutôt leur apprendre que les malins capitalistes du début du siècle dernier savaient miser un peu pour gagner beaucoup…mais à long terme.
Les Japonais font de même. Ils investissent dans le R et D. Et seront toujours les meilleurs, car ils se sont fixés le but de l’excellence…à juste prix.
Peugeot, lui aussi le savait pourtant. Dans les années 30-50, si les citroënistes appréciaient les idées géniales et futuristes, les peugeotistes affectionnaient le solide.
Cela n’a pas duré.
Quoi que…
Chez Renault on a un peu tenté : avec bien du retard, on a construit la Logan. Solide car utilisant des composants mille fois éprouvés, garantie trois ans et pas trop chère…
…Sauf que, après le gros succès du début, son prix maintenant, augmente …
Là aussi, après avoir constaté que le pouvoir moyen mondial était en baisse et fait du neuf pour faire face à une nouvelle demande, on n’a encore rien compris et on déraille de nouveau.
En visant maintenant, avec Peugeot et Citroën, les marchés étrangers… où…les étrangers sont bien meilleurs qu’eux.
Exemple, les Japonais, Toyota en tête, concoctent déjà des bagnoles solides 3 ou 4 mille euros !
Les constructeurs français ne pigeant rien à leur marché, vont tenter de s’installer chez les autres pour faire mieux que les locaux…alors que ces derniers en savent bien plus qu’eux…
Et ce pour plaisir à leurs actionnaires…
Erreur ?
C’est pas une balle dans le pied, c’est du pur hara kiri !
Qui disait qu’en France nous avions la droite la plus bête du monde ?
Marx en disait autant qui comparait le capitalisme à un dragon qui se dévore lui-même.
Logique : à force d’exiger du 15 à 20% d’intérêts de leurs actions, les fortunés de la planète semblent ne pas savoir qu’ils l’entraînent à la ruine généralisée.
Pour une raison bien simple : il n’y a aucune limite à l’avidité.
Mathématiquement, donc, la seule limite, c’est l’explosion de la machine qu’on fait tourner trop vite et à qui l’on demande trop.
CHOISISSEZ VOS COPAINS.
Tiens ! Kif Kif les heurs sup.
Ceux qui voudront faire 4 heures de plus par semaine gagneront…100 euros de plus par mois. Mirifique non ?
Mais sans repos particulier pour compenser évidemment.
Et s’ils veulent gagner plus, encore que les heures sup peuvent être exigées donc impossibles à refuser, eh bien il faudra qu’ils fassent une croix sur la vie de famille, les vacances et autres moments de détente.
Même pas à Malte ?
Même pas.
Faudra trouver le temps.
La preuve, le nouveau président lui n’aura eu que deux jours.
Plus grave. Comme le yacht était loué…150.000 euros la semaine (2), il va bien être obligé de travailler plus pour gagner plus et pour payer ce qu’il doit.
Ah il a été invité ?
Evidemment bien sûr, dans ces conditions...
Vous savez désormais avec qui il faudra vous faire copain.
PENSEE ET RELIGION UNIQUE
Et le Pape dans tout ça ? Qu’en dire ?
Oh pas grand-chose.
Sinon, nous disent les journaleux, qu’il va au Brésil pour s’opposer au rouleau compresseur des églises évangéliques…
‘’…Et des SSSECTES qui exploitent la misère des favellas et promettent des miracles ‘’, nous a affirmé Eric Valmire, correspondant sur place de France Info.
Ce distingué plumitif, a très certainement été illuminé par la grâce au point qu’il a oublié que Benoît XVI qu’il encense, est le premier a crier ‘’Au miracle’’ pour canoniser fissa son prédécesseur et pour avaliser toutes les autres merveilles miraculeusement lourdaises, que les medias prennent désormais très au sérieux, sûrement en toute indépendance d’esprit à l’égard de leur lectorat de pensée catholiquement majoritaire sinon unique.
Les sectes sont-elles les seules à croire aux miracles et pas les ‘’grandes’’ religions ?
Cherchez l’erreur.
Ce qui nous ramène à l’éternel problème : l’indépendance journalistique est-elle soluble dans la démocratie ultra-libérale ?
Non ?
La preuve ? 80% des medias sont entre les mains de MM. Bouygues, Lagardère et Dassault.
Totalement à l’opposé de ce que de Gaulle et les gouvernements issus de la Résistance voulaient et mis dans les lois (et les aides accordées aux journaux), lorsqu’ils ont ainsi manifesté, en 1946/48, leur volonté que les medias ne dépendent plus, comme avant et pendant la guerre de 39, de groupes de pressions financiers, politiques ou religieux.
On a d’ailleurs beaucoup ri, jaune il est vrai, il y a quelques jours, en entendant sur Europe 1, d’autres journaleux s’auto congratuler de ‘’l’indépendance des medias pendant la campagne‘’…
Alors que durant des mois, les ‘’petits’’ candidats étaient relégués aux heures où personne n’écoute, et que, avant que la date officielle ne soit atteinte, certains ‘’gros’’ candidats, et le plus gros en particulier pour ne pas le nommer, ait bénéficié de temps non compté du fait de son appartenance au gouvernement.
Sans parle de la place dans les journaux…tartinage et bourrage de crâne sont les deux mamelles des bonnes élections.
Parti unique, gouvernement unique, media unique, pensée unique, religion unique.
Tout va bien. Comme ça, pas d’erreur possible.
Plutôt que différents repères entre lesquels les ignares risquent de se perdre, mieux vaut un repère : UNIQUE.
Un dernier mot : Laure Manaudou a quitté son coach.
Pour aller retrouver son amant de Vérone.
Avec qui elle désire vivre un grand amour.
Et, aussi, a-t-elle précisé, avoir un enfant.
Mais, petite erreur ou problème de compréhension de notre part, elle ne veut pas se marier.
Par crainte d’être déçue par son nouveau coach de cœur ?
Mais alors ? J’angoisse !
Comment peut-elle aspirer, comme nous l’a doctement asséné la psychanalyste de service sur France Info, à une vie enfin équilibrée comme toute femme qui désire enfin se fixer un jour et construire du durable ?
Si au départ, elle se garde une porte de sortie…
Erreur possible ?
En tous cas, son avenir financier, lui, est paisible.
Elle est arrivée à son rendez-vous amoureux dans une Maserati Quatroporte à 120.000 euros noire métallisé.(3)
Ah, elle n’était qu’invitée elle aussi ?
Oui mais bon, elle a d’excellents amis bien à l’aise non ?
C’est ce qui compte après tout.
Là, faut pas faire d’erreur.
Sinon vous rentrez à pied.
Et si, malheureusement, cela arrivait ?
Eh bien il faudra peut-être un jour s’y faire.
Cela montrera qu’avec un peu de volonté, on peut être riche mais, si l’on fait de regrettables erreurs, l’on sait aussi rester peuple.
Les medias sauront bien vous arranger ça…
(1) ‘’Seulement’’…200 la nuit dernière s’est gentiment félicité le nouveau ministre de l’Intérieur interviewé sur France Info..
(2) 44.000 euros pour deux jours, soit,…quatre ans de travail à salaire (SMIC) plein, pour se payer ce week-end de rêve.
(3) …à 1.300 euros en option…