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  • SMIC, TVA sociale, PS, Réchauffement, traîtres et supertraîtres: au fait, cette semaine on a parlé du mensonge sur France Inter

    ‘’Nous allons aider les travailleurs…’’

    C’est, du moins, ce que nous ont susurré, voire clamé, tous les candidats de tous les partis, (Comme si un parti était assez futé pour se présenter comme antisocial…)à commencer par la ‘’nouvelle’’ droite dite sociale, jusqu’à la droite et à la gauche extrêmes, en passant par le centre et la gauche plus ou moins décentrée, ou ce qui y ressemble très vaguement.

    Donc, tout le monde a parlé social, se dit social, fait dans le social, enfin qu’il dit, bref, résultat : haro sur les smicards.

    Pas un kopeck d’augmentation pour les gagne petit. Juste l’inflation…ou ce qu’on nous en dit, comme si l’inflation, la vraie, s’arrêtait à ce chiffre comme n’importe quel nuage radioactif en provenance de Tchernobyl qui aurait stoppé net en apercevant la ligne bleue des Vosges.

     

    100 MILLIARDS DE BENEFS

    Pas gentil gentil ça…

    Allons-y donc d’un petit calcul bêtement arithmétique : ces 13 euros d’augmentation par mois pour deux millions et demi de smicards, représentent l’énorme, la gigantesque somme de…32,5 millions d’euros, par an.

    Gigantesque non ?

    Surtout en regard des bénéfices nets cumulés par les 40 du CAC du même métal, qui ont engrangé, officiellement du moins, un peu plus de…100 milliards d’euros durant les derniers 12 mois.

    Pas un peu franchement inégalitaire ce machin là ?

    Bon…Alors voyons voir…

    Imaginons un peu : si, plus bêtement encore, cet élan nouveau, dynamique, courageux et franchement social qu’on nous annonce à grands coups de trompes, avant d’en convaincre les smicards à grands coups de pompe, avait, dans un élan de fraternité (Vous savez bien fraternité comme Liberté, égalité etc.…) débouché sur une décision de consentir…allez, disons, 100 euros d’augmentation à tous les smicards et par mois. Un tout petit zéro de plus.

    Juste de quoi faire baisser le nez aux socialos qui n’en auront jamais fait autant, par exemple.

    Si donc, cette décision d’une gargantuesque largesse avait été prise, cela aurait fait, à la louche et vite compté, à peu près dix fois plus, soit 325 millions d’euros.

    Ca vous aurait eu un chouette effet sur l’ambiance populo des ménages, permis de faire un vrai pied de nez aux centristes et aux bolcheviks, et abondamment redoré le blason social des patrons grands, moyens et petits non ?

    Et fait un sacré effet dans le monde des prolos à casquette, du genre, ‘’Enfin, un p’tit gars de droite qui fait ce que la gauche n’a pas été foutue de faire en dix ans’’.

    Certes, certes, Laurence Parisot aurait couiné que le capitalisme français n’allait plus s’en relever et qu’elle allait, toute affaire cessante, s’exiler à l’île Moustique (1), mais bon. D’abord, Nicolas a les moyens de la faire parler un peu plus correct. Ne serait-ce qu’en lui refaisant l’opération et en lui démontrant que les fourmis gavées n’ont de cesse que de jouer aux cigales, dès lors qu’elles ont quelque chose d’inattendu et d’un peu convenable à se mettre sous la dent. Cent euros de plus par ménage, c’est Byzance. Les 100 euros pour les pauvres seraient illico repartis dans le circuit commercial.

    UN PETIT PLUS ET UN GRAND PLUS

    Dites moi voir. 325 millions d’euros c’est si grave, si impossible que cela ?

    Ramenés au montant de la dette de près de mille deux cent milliards d’euros, voire au petit trou de la sécu de 10 , 15 ou 20 milliards d’euros on sait plus très bien, ou, pis encore, aux…100 milliards déjà cités, (excusez du peu) de bénéfices des 40 poids lourds du CAC, on voit combien pèse ce petit plus d’humanité que les dirigeants politiques et du CAC 40 réunis, auraient pu apporter en cadeau à leurs fidèlezélecteurs après une si belle victoire.

    Un petit plus pour les gagne petit, qui aurait donné un grand plus d’humanité à la réputation des riches et, probablement, un bon petit plus pour le PNB non ?

    Car qui alimente la machine sinon les smicards et les classes moyennes pas encore pauvres mais cela ne saurait tarder ?

    Dommage que notre sémillant président n’ait pas flairé là un bon tacle bien vachard et bien mérité somme toutes, à balancer dans les pattes du PS et des gauches associées.

    Et profité de se faire un peu plus de vraie popularité et pas seulement à base de promesses pas chères.

    A peu de frais en fait : 1/300 ième des bénéfices des seuls 40 poids lourds…

    Pour le coup, nous qui pensions que ‘’celui qui dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit’’, allait, vraiment, apporter un rafraîchissant air de jamais vu au climat social français, eh bien l’on ne constate guère, en son lieu et place, qu’un méchant coup de pied à la classe d’esclaves qui, une fois de plus et une fois pour toutes, saura ainsi rester à sa place une fois pour toutes et saura aussi qui est le maître de droit divin.

    Certes, Jospin avait donné le ton et, malgré son aversion affichée pour tout ce qui porte jupon au PS, semble tout de même avoir quelque peu inspiré Ségolène qui, après avoir promis un SMIC à 1500 euros bruts…au bout de cinq ans, se met à démentir ses propres assertions…

    Ce qui ne lui coûte guère.

    Etant, actuellement à 1200 euros environ bruts, le SMIC aurait augmenté d’environ…60 euros par an jusqu’en 2012.

    Et 60 euros par an représentent, cette fois encore…1/450 ième des bénéfices des 40 grossiums sus cités.

    La ruine du capital ou tout comme.

    TRAITRISE SOCIALE

    Cela dit, celle qui a fulminé contre les traîtres, qui ne l’étaient d’ailleurs pas plus qu’ils n’avaient été vraiment socialistes, se met, désormais, à trahir à son tour son propre parti en obliquant à droite quasiment toutes.

    Certes, après avoir été trahie, semble-t-il et de bien vilaine manière, par le compagnon de sa vie qui a été, et là on approuve, prié ‘’d’aller vivre sa vie ‘’sentimentale’’ (2) ailleurs.’’

    Drôle de tableau tout ça.

    En fin de compte, si la trahison court les partis, elle court aussi la sémantique.

    Ainsi de la TVA sociale

    Il suffit, désormais d’accoler le mot social à n’importe quoi pour le rendre populaire.

    Il faut dire que la méthode est d’inspiration…sociale…iste, puisqu’elle a été inventée par Michel Rocard et sa Cotisation Sociale Généralisée. Laquelle devait aider les plus pauvres et les plus déshérités…qui le sont, d’ailleurs, toujours autant.

    Alors que la CSG ne fait qu’augmenter.

    Quand on invente un impôt on invente au-to-ma-ti-que-ment les hausses futures dudit impôt. Un impôt ne vient jamais seuls. Les augmentations suivent. CQFD.

    L’embêtant, tout de même, vient du fait que les prix augmentant, avec la TVA, il va falloir convaincre les prolétaires d’aller s’en mettre plein la lampe, se gaver quoi, avec…moins d’argent, ou alors, avec les quelques…50 à 60 euros des heures supp’ qu’ils auront pu ‘’accumuler’’ tous les mois. Une vraie fortune.

    Travailler plus pour gagner plus et dépenser plus…hélas y a des limites.

    Celles des augmentations possibles. Et même celles du sommeil notamment. Au-delà de 50 heures par semaine, c’est les ennuis de santé qui menacent…et les frais médicaux qui suivent…et le trou de la Sécu qui s’agrandit.

    FUSILLADES SOCIALES

    Donc, TVA sociale c’est tout plein joli, mais ça ne sent pas vraiment le neuf.

    Mais, après TVA sociale, il suffira d’ajouter le mot social à toutes les mesures impopulaires.

    Impôts sociaux, augmentations sociales, ajustements sociaux, hausses sociales, obligations sociales, mises à la porte sociales, chômage social, emprisonnements sociaux…

    On pourra même, puisque, depuis le siècle des Lumières et 89 la France ne cesse de donner des leçons à la galaxie entière, proposer la méthode aux chefs d’Etat étrangers en mal de mesures impopulaires à faire passer gentiment.

    Leur fournir par exemple la formule bien utile par temps de troubles…sociaux : ‘’Tribunaux d’exception sociale’’, par exemple.

    Et ‘’incarcération sociale’’ qui va si bien avec.

    Voire, tortures et même fusillades ou décapitations sociales pourquoi pas ?

    Les cadeaux ne sont pas tout vous savez. Encore faut-il savoir bien les présenter.

    3 MILLIARDS DE BAGNOLES…PROPRES ?

    La sémantique, voilà une science d’avenir.

    Ainsi du réchauffement et les méthodes de lutte contre les dégazages de CO2.

    Voyez en Inde. Tout en instaurant des innovations très hardies et très coûteuses pour fabriquer des bagnoles propres sous elles, nos constructeurs se précipitent là-bas, coudes au corps, et proposent, déjà, des voitures à…2.000 euros.

    Vous avez bien lu ! Avec 13.000 balles, vous avez une bagnole, euh enfin un gros couffin à 4 places avec un moulin de 650 CC à essence…qui va te vous larguer 100 à 150 mg de CO2 au kilomètre tout de même.

    Car ne vous imaginez pas qu’à ce prix, on va vous faire en plus des tires, pour des pauvres même pas blancs en plus, dotées d’une sophistication technologique qui va les rendre aussi propres que les nôtres….

    D’autant qu’actuellement, ils ne sont seulement que 7 millions et demi à rouler carrosse à chevaux vapeur. 7 millions et demi, une misère par rapport aux quelque 700 millions de voitures occidentales

    Mais les Indiens sont pressés…et il sont…un milliard et 100 millions à attendre leur tour.

    Et les Chinois kif kif.

    C’est la raison pour laquelle les constructeurs européens qui en bavent déjà, foncent investir au pays de la non violence et du respect de la vie animale.

    Dans 15 à 20 ans, 3 milliards de bagnoles…propres vous pensez ?

    A ce propos, on a bien rigolé des déclarations du G8.

    La déclaration commune, dans laquelle notre pays a eu l’insigne honneur de faire inscrire le mot ‘’sérieusement’’, dans le passage où les 8 ont écrit qu’il fallait ‘’faire enfin quelque chose’’, la déclaration commune donc a été de ‘’fixer des objectifs’’ à atteindre en…2050.

    Bel exploit non ?

    Comme cette année-là, notre président et tous les signataires du machin auront aux environs de…103 ans, voire même, dans seulement vingt ans c’est-à-dire trente ans avant 2050, dans les 73 printemps, -le même âge que le ‘’vieillissant’’ président partant de chez nous...- ça ne coûte pas très cher de prendre des décisions pour la réalisation desquelles nos petits enfants et arrière petits enfants devront se retrousser les manches et pas qu’un peu.

    S’il leur reste des manches, voire des bras en état de fonctionner.

    De toutes manières, promettre de faire quelque chose d’ici à 18 mois, cinq ans, voire vingt ou trente ans, n’engage guère…sinon à faire ce qu’on fait aujourd’hui, c’est-à-dire pas grand-chose, mais en promettant beaucoup d’en faire plus demain.

    PROGRES EN MARCHE ARRIERE

    Cela dit, remarquez tout de même, on voit du Progrès par ci par là..

    Il y a cinquante ans, on a remplacé le vélo du pauvre par les motos ou les automobiles. Mobile, d'ailleurs, est un bien grand mot. A l’aune des embouteillages actuels et prévisibles, tout ça n’a été vraiment mobile que pas très longtemps en somme.

    Et puis, il y a eu bien d'autres progrès. Rappelez-vous.

    Il y a trente ans, on a jeté les tramways pour les remplacer par les trolleys puis par les bus.

    Il y a quinze ans, on a fait fort sur les transports routiers en snobant les trains.

    Enfin, il y a une dizaine d’années, on a balancé les avions à hélice à la casse pour leur préférer les réacteurs.

    Et que voit-on aujourd’hui ?

    On vénère les de nouveau les bicyclette et autres VTC et pistes cyclables. Le commerce de la bécane bat son plein.

    On fait concourir avions et TGV.

    On remet en place les tramways…et on se jette de nouveau sur les avions à hélice, moins coûteux et moins polluants que les jets.

    Petit à petit, vous verrez, on va revenir à ce que monsieur Juppé à ironiquement méprisé : la ‘’lampe à huile’’.

    Mal lui en a pris. D’avoir craché sur ces modestes quinquets qui ont permis ses vieux parents d’apprendre la politique dans le journal le soir après le coucher du soleil, lui a valu de se faire éjecter de son poste de super ministre de l’Environnement.

    Ce grand homme chrétien devrait le savoir. C’est écrit dans le Bible : se moquer de ses grand parents n’apporte que des ennuis. Se moquer des faibles aussi.

    On entre donc dans une ère de Progrès mais en marche arrière.

    Et tout ça avant, un jour prochain, de se rendre compte qu’existe, à portée de main…et de pied, une énergie universellement non polluante : l’énergie musculaire.

    A chacun d’en faire son profit.

    De toutes manières, le salut est individuel disait Mao qui s’y entendait pourtant pour ce qui était de précipiter les foules dans l’enfer collectif.

    La phrase était pourtant pleine de sens.

    Regardez même chez les Ricains. Dégoûtés du fric et de la bouffe, il y en a qui se sont mis à…ne plus acheter. A leur place, on se méfierait. Ca ressemble fort à une secte que Big Brother sait fort bien ramener à la raison dans la ligne droite de la pensée unique : la consommation de gré ou de force.

    D’ailleurs, même nous en France, on sait comment faire pour obliger les consommateurs à…consommer.

    Par exemple, on les ficelle avec des contrats léonins, au sens juridique du terme, qui les oblige à ‘’choisir’’…rien du tout mais à prendre le contrat de fourniture de gaz ou d’électricité qu’on leur impose.

    On fait même mieux : la loi Fillon contraint tout le monde à s’affilier à une mutuelle. Fort bien. Mais les couples dont l’un des membres est déjà affilié, sont obligés, si les deux travaillent alors qu’un seul est adhérent, à s’affilier TOUS LES DEUX.

    Ce qui fait que comme il est impossible de cumuler les remboursements de deux mutuelles, on en paye une…pour rien.

    Qui a pondu cette loi ? L’ami des travailleurs ou l’ami des mutuelles qui s’en mettent plein les fouilles, ce qui permettra, plus facilement que par le passé, de taper dans leurs caisses pour combler, vous l’avez compris, l’insondable tonneau des Danaïdes de la Sécu.

    C’est cela qu’on appelle la démocratie, la déréglementation et la libre concurrence.

    MENTIR OU PAS? 

    Allez, on va terminer par la semaine de France Info, consacrée à un  sujet d’une importance morale qu’on imagine : le mensonge.

    Si si. Vous avez bien lu !

    Faut-il ou ne faut-il pas mentir ?

    Eh bien on vous le donne Emile, France Inter, arbitre des élégances et nouveau guide moral nous donne la réponse, c’est oui !

    On peut mentir car sans mensonge toute vie sociale est impossible.

    Suivez le raisonnement : si l’on devait se dire toutes les vérités, qui, au dire de France Info ne sont pas bonnes à dire, la vie sociale serait à feu et à sang.

    Vous avez donc compris bonnes gens, les journalistes s’excusent ainsi de leurs mensonges puisque le public n’est pas assez adulte pour porter les lourdes vérités qu’ils nous cachent mais qui nous accablent sans que nous sachions pourquoi.

    Les hommes politiques, eux, sont donc absous et peuvent en toute impunité nous mentir car, là encore, ils savent bien trop de choses inexplicables au crétins communs de mortels que nous sommes.

    De leur côté, les patrons ont le devoir de mentir sur leurs salaires car envieux comme le sont leurs employés ils auraient plus vite fait de leur couper la gorge que les cordons de leur bourse.

    Enfin, en cas de guerre, nos glorieux étoilés auront eux aussi, le devoir de nous informer sentencieusement que leurs piteuses déculottées sont , en réalité, de savants replis stratégiques.

    Et que les sanglants massacres sont autant de victoires sur l’impitoyable ennemi vaincu par le sacrifice éternel de notre belle et courageuse jeunesse.

    Au fait, ces mensonges là n’ont rien de d’imaginaire ni de prévisible.

    On nous les sert depuis que l’homme est sur la Terre.

    Désormais, vous savez donc ce qu'il faudra apprendre à vos mioches: ''Pour réussir dans la vie mon enfant, il faut savoir mentir. Et les gagnants sont ceux qui mentent le mieux.''

    De toutes manières, c'est ce que nous leur apprenons déjà. Par l'enseignement; mais, surtout, par l'exemple. 

    Allez. Une dernier pour la route.

    L’autre jour, je vais faire une course au Géant du coin.

    J’aperçois une Rolls. Une vraie, pas une de nouveau riche. Une de 15 à 20 ans, la classe rudement bien conservée.

    Mais, tout de même ...''Une Rolls, sur le parking d'un hyper ! ''My goodness !

    Et je me prends à compatir.

    Les riches suivent le mouvement économique général. Ils s’appauvrissent et sont contraints d’aller s’acheter à manger dans les hypermarchés. Certes, hyper cher mais hyper quand même. Vous vous rendez compte ! Obligés de côtoyer le commun peuple. Beurk !.

    Revenant de faire mes achats, je vois le conducteur de la bagnole revenir avec un chariot plein de belles et bonnes victuailles, s’approcher de sa limousine, en ouvrir les portes et commencer à décharger son méga chariot.

    Le gars est simple mais très chic. Petit, mince, nerveux, sec, teint rose, cheveux blancs courts , habits simples mais super propre sur lui, cravate, fines lunettes. Un riche nickel pas m'as-tu-vu quoi.

    Je me dis, ‘’Sympa en plus le mec: il pousse son chariot tout seul. Simple quoi. Chapeau.’’

    Une fois la Rolls chargée, il ouvre la portière avant gauche et, sur le fauteuil avant, prend délicatement sa…casquette, se la visse sur le crâne et, dignement, démarre….

    J’ai pas tout de suite pigé : c’était le chauffeur.

    Chauffeur hyper classe en tous cas.

    Je me dis, ‘’Zut ! Dommage, moi qui pensais que…’’.

    Puis je me ravise : ‘’Peut-être que son patron, gentil tout plein, lui a permis d’aller faire ses propres courses avec la Rolls…’’.

    Je le suis jusqu’à la pompe à essence où, en attendant, le gars descend. Un coup de bigorneau dans sa poche. Il le prend le porte à l'oreille, s'éloigne des pompes (pour les risques d'étincelles...la classe en plus ! ) et, de pas très loin, j’entends : ‘’Oui Monsieur, bien Monsieur,…j’arrive Monsieur? C'est la moindre des choses Monsieur.’’

    J'ai compris. C'était Môssieur.

    D'autant que le gars est au garde-à-vous…et pas très à l’aise

    Manifestement il parle au patron qui le malmène méchamment…

    Mon rêve s’est effacé.

    J’avais pensé que le patron c'était lui. Puis que le patron lui avait prêté sa bagnole. Puis que…bref.

    Il reste que les riches s’approvisionnent, désormais, dans les hypermarchés. J'en suis tout retourné..

    Croyez moi. C’est à des signes comme celui-ci qu’on s’aperçoit que les grandes douleurs sont muettes et que les temps se font durs.

    Une consolation, tout de même : le chauffeur n’a pas été faire les courses du patron chez Intermarché, Leader Price ou, pire, Lidl.

    Ce qui montre que la richesse n’est pas encore aussi menacée qu’on pourrait le craindre.

    Y a de l’espoir.

     

    (1)Où elle a, déjà, les moyens de s’acheter une cabane bambou.

    (2)Sentimentale c’est une simple manière de dire…

  • Dons d'organes, médecine, politique, morale, inégalités...et autres joyeusetés..

    L’émission de télévision d’Endemol, où une donneuse de rein proche de la mort, devait décider en public qui de trois candidats à une greffe allait en bénéficier, nous a donné, une fois de plus si c’était nécessaire, un nouvel exemple de ce que des esprits avides et pervers (ce qui va fort bien ensemble) peuvent inventer pour faire de l’audience et du fric. Certes, l’auteur de cette géniale idée a insisté sur ses vertueuses intentions, soi disant destinées à ‘’frapper l’opinion’’ afin de tenter de résoudre le problème posé par le déficit d’organes. Néanmoins, l’horreur de la manière demeure. Et, plus encore, l’angoisse des acteurs de cette sinistre tragédie. Mais cet aspect de l’affaire n’a pas eu droit à un début de commentaire, voire d’excuse, de la part du bénéficiaire de l’audience en question, la société susdite. De toutes manières, la télévision n’étant que le reflet des attentes d’un certain public, voire d’une majorité de téléspectateurs, on ne peut s’attendre qu’à une accentuation de la dégringolade fangeuse dans laquelle elle s’est si bien engagée. Attendre des sentiments, du tact, de la délicatesse à la télé…on rêve vraiment.

    Ceci posé, cette affaire n’est qu’un épiphénomène dans le mouvement de relativisation des valeurs fondatrices de notre civilisation. Ou de ce que l’on nomme ainsi. Politique, droits des minorités, alimentation, commerce, industrie, finances, médecine, toutes les activités humaines portent désormais la même marque : le bien et le mal se confondent inextricablement. Et, au-delà des interrogations, réponses et autres débats sur les questions soulevées par les dons d’organe et autres ‘’droits à la mort’’ que revendiquent certains, c’est toute la morale, ou le manque de morale, de la société, et de ceux qui la dirigent et/ou la composent, qui est directement en jeu. Commentaires.

     

    Pour parler simplement, la putréfaction bien avancée dans laquelle marine notre société, toutes activités confondues, nous la nommerons donc morale relative.

    A tout seigneur tout honneur, ainsi des pratiques politiques qui gouvernent notre quotidien d’une main de fer dans un gant d’acier inox, quand bien même il est peinturluré de riantes couleurs.

    Exemple l’égalité devant la loi.

    Malgré leur collaboration alimentaire avec le pouvoir, (aujourd’hui comme hier et bien moins que demain), les medias nous couinent depuis quelque temps, que cette égalité n’est pas égale pour tous. En fait, elle serait plus égale pour certains, les happy few, et bien moins pour les autres. La masse disons le mot.

    Et ce malgré la sacro sainte Constitution qui clame le contraire dans son article premier.

    Exemple : les infractions au Code de la route, qui, désormais, seront courageusement traitées suivant le principe de la tolérance zéro, stationnement litigieux compris.

    Pour ce genre de délit, si vous êtes plébéien, nulle compassion à attendre, disons au hasard, pour un dépassement involontaire de 10% de la vitesse limite. Par contre, si vous êtes ministre de l’Intérieur ou président de la République, à vous la liberté, comme nos confrères d’Auto Plus ont pu le constater en suivant, à plusieurs reprises, les voitures des princes qui nous gouvernent (1).

    150 à l’heure au lieu de 90, voire de 50, cela ne saurait compter lorsque le destin de la Nation est en jeu. Une vulgaire infraction à la règle républicaine pourtant intangible, ne saurait arrêter le char de l’Etat.

    De même concernant la petite affaire de la piscine de Brégançon. L’éditorialiste venimeux d’un quotidien national a osé faire remarquer que, déjà, ce désir, bien légitime il est vrai d’un isolement estival réparateur, ne saurait, toutefois, tutoyer une autre règle intangible de la République qui est de ne pas toucher aux monuments classés. En effet, le fameux fort est un site qui l’est hautement classé. Et une piscine dans un site classé…l’on pourrait s’attendre à un niet de plomb de l’architecte en chef des bâtiments concernés…mais voire…

    D’autant que, sans compter que le sol du méga fort Boyard en question, c’est du dur de dur, du roc de l’ère primaire au moins. Et pour creuser là-dedans, merci. Le site classé risque d’en souffrir quelque peu. Et les travaux de coûter bonbon.

    Alors ?

    A noter au passage pourtant, que le désir noblement annoncé et affiché du président de se rapprocher du peuple, est évident et d’autant plus louable que c’est bien la première fois, et depuis bien longtemps, qu’un chef de l’Etat, de de Gaulle à Mitterrand confondus, accepte de côtoyer le populo barbaro.

    Dommage donc, que ce désir n’aille pas tellement avec cette volonté désormais très claire de mettre de la distance entre la famille suprême et la France d’en bas.

    N’aurait-il pas été plus simple d’user de la plage de Brégançon, certes ouverte à tous ?

    La meilleure manière de décourager les importuns, paparazzis compris, et nous parlons d’expérience, étant de faire comme si de rien n’était. ?

    Après quelques jours de curiosité débridée, de photos et d’autographes à tire-larigot, la famille aurait fini par avoir la paix. Dût-elle être protégée par des gorilles à qui il est en plus possible de demander de se montrer fermes mais compréhensifs.

    Au pire, juste à côté de Brégançon, une plage appartenant au Grand Duché du Luxembourg et bénéficiant du statut d’exterritorialité, pourrait être, aussi, une solution de rechange qui n’attenterait pas à l’intégrité du caractère historique du fort.

    Mais bof, de si vulgaires considérations et insinuations, surtout venant des sarcasmes d’un quotidien bien connu pour ses préférences gauchistes, ne sauraient changer le cours de l’Histoire nouvelle qui est la nôtre.

    Et puis bon. Le peuple c’est comme l’alcool : ça vous enivre de temps à autres, mais à consommer avec modération.

    Dommage. Une bonne occasion perdue de faire ce qu’on dit quand on a dit qu’on allait le faire.

    Traitement inégalitaire imposé par quoi ? La sécurité, certes, mais la Constitution là-dedans alors ? Mieux vaudrait donc la changer car le petit peuple ne pourra jamais s’empêcher, et on ne pourra jamais l’empêcher, de penser que dans la France des droits de l’Homme, il y a toujours et de plus en plus, deux poids et deux mesures.

    La Fontaine nous avait pourtant avertis : selon que vous serez puissant ou misérable…

    Morale relative donc.

    26.000 ANS AVANT LA RETRAITE

    On la retrouve d’ailleurs cette morale qui a la curieuse particularité de ne pas l’être, dans le traitement, au sens propre du mot, des capitaines d’industrie et de leurs esclaves.

    Alcatel, EADS, plus ça change et plus c’est pareil.

    Un ouvrier, un employé, voire un cadre qui se manque et c’est la porte, au mieux le blâme et le mauvais point pour l’avancement et la prime.

    Par contre, un PDG qui coule la boîte, et c’est le parachute doré…après le golden hello lorsqu’il est entré pour avoir condescendu à venir driver une entreprise en difficulté…seulement, il est vrai, à condition que, s’il n’y arrive pas, il s’en ira très exactement avec les mêmes avantages que s’il l’avait remise sur pied.

    Normal : lorsqu’une entreprise bat de l’aile, les actionnaires qui ne savent plus à quel saint se vouer de voir leur capital perdre ses couleurs, acceptent n’importe quelles conditions pourvu que leur sauveur leur fasse miroiter une remontée de leurs actions…quitte à se faire gruger par un ‘’incompétent mais pas malhonnête’’, comme s’en est vanté monsieur Lagardère que les juges hésitent d’accabler vu que le fait d’avoir vendu ses actions tout juste deux mois avant le retard de deux ans pris par l’A 380, ne relève que d’une regrettable coïncidence.

    A titre indicatif, on pense très fortement, qu’un comptable qui, après une énorme erreur de caisse, aurait, fissa, demandé sa mutation dans un autre service avant qu’on ne découvre la catastrophe, se verrait très certainement demander quelques comptes non ?

    Mais qui oserait en demander, des comptes, à un chef censé être, au pire, incompétent, mais surtout pas malhonnête ?

    Vu qu’un chef, depuis Jules César et c’est la morale de notre Système, ne peut être qu’honnête. Et que les chefs il en faut et que si on les punit  sévèrement pour incompétence, ils n’auront plus envie d’être chef.

    Il est pourtant vrai que incompétents, quelquefois, cela peut tout de même se comprendre. Ces hommes qui nous dirigent, travaillent tellement.

    C’est d’ailleurs pour cela que, travaillant plus, ils gagnent plus. Et même beaucoup plus. Voire beaucoup, beaucoup, beaucoup plus.

    Exemple, les indemnités de départ du président d’Alcatel.

    Il en a reçu autant que…26.000 ans de salaire d’un smicard.

    26.000 ans, mais en travaillant 24H sur 24 et 7 jours sur 7 s’il vous plaît.

    Pas question de rigoler ni d’aller passer ses vacances au camping des flots bleus et moins encore sur quelque yacht ou dans quelque villa corse, divinement protégée à jamais contre d’impossibles attentats nationalistes.

    ‘’Eh Paulo, c’est encore loin la retraite ? Tais toi. Bosse.’’

    LIBERTE DE CONTRAINDRE

    Morale relative encore ?

    Celle des supermarchés.

    Leur morale c’est celle qui repose sur les contraintes qu’ils imposent à leurs fournisseurs et à leurs clients.

    Leur Système est censé être le bon. La preuve, les prix qu’ils consentent aux consommateurs.

    En fait, qu’ils imposent vu les augmentations qu’ils se sont permises au moment du passage à l’euro et à celles qu’ils nous font subir sans contrôle aucun puisque les prix sont libres.

    Par contre, leur liberté à eux impose SES limites à notre liberté à nous.

    ‘’C’est la loi du marché répondent-ils aux remarques et critiques. Vous n’avez qu’à aller en face.’’…sauf qu’en face, les prix sont quasiment les mêmes, en particulier sur les produits à forte valeur ajoutée genre TV électroménager etc.

    Là, comme les contrôleurs des services dits compétents n’ont jamais le temps ou l’envie d’y regarder de près, on  assiste au quotidien à cette curieuse ressemblance des prix, au centime près souvent, sur des produits vendus en même temps dans une demi douzaine d’enseignes différentes, discounts compris.

    Morale pour les clients : impossibilité de choisir librement.

    Morale pour les hyper et super : liberté de contraindre les consommateurs.

    La liberté du chasseur n’a pourtant jamais eu vraiment la même couleur que la liberté du gibier.

    La morale censée être la même pour tous en prend un sacré coup.

    Mais le darwinisme économique n’est-il pas la suprême justification ?

    MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR

    Et les dons d’organes là-dedans ?

    Douloureux problème d’évidence. A propos duquel nous n’allons évidemment aussi, pas prendre de position ferme car, comme le dit le proverbe, sur la question l’on compte autant de têtes qu’autant d’avis.

    Et l’on ne se sent pas le courage de choisir entre la douleur d’un dialysé à vie qui attend, soit la mort, soit une greffe salvatrice, et celle d’une famille éplorée qui a tout de même le droit ultime de faire respecter l’intégrité de la dépouille d’un être aimé.

    Alors ?

    Nous prendrons un biais. Pas courant ni commode non plus.

    Celui de constater que dans cette histoire, il y a quelque chose qui nous gêne horriblement. C’est l’impasse dans laquelle s’est fourvoyée la médecine.

    En effet, le seul fait du rejet systématique d’un organe greffé, nous démontre à l’évidence que ce procédé-là, même s’il prolonge la vie, en ne supprimant pas l’issue fatale, n’est pas LA solution. D’autant qu’il revêt un aspect que nous aurons l’insolence de qualifier de moyenâgeux.

    Remplacer un bras, un cœur, des poumons…

    Et pourquoi pas une tête tant qu’on y est. Car les progrès de cette médecine pourront probablement y arriver un jour.

    Mais alors, quid de l’unicité de l’individu ? Et de la signification de son identité propre ? Et de la responsabilités de ses actes ?

    Sauf qu’elle résout, il est vrai, nombre de problèmes, la médecine actuelle ne nous plaît pas. Son caractère curatif est contre Nature.

    Hippocrate le disait pourtant : ‘’Sois ton propre médecin’’, et enseignait la tempérance, la prudence, la sobriété et, en cas de besoin, le recours aux produits naturels les plus simples. Avant de traiter, il conseillait.

    Exemple d’une médecine qui déraille ? L’emploi délirant, durant des années, des antibiotiques qui, au passage, exonérait la plupart des auxiliaires soignants, d’user du savon de Marseille, de la Javel, de se faire couper les cheveux et d’observer quelques élémentaires règles d’hygiène corporelle.

    Pour une toux rebelle, une poussée de fièvre passagère, le recours aux antibiotiques était le sésame de la santé.

    Depuis quelques années, on en revient. Et les messages alarmistes pleuvent. Tout autant que les précédentes incitations à l’abus permanent.

    Dès lors, comment faire confiance en une médecine qui vous convainc de sa toute puissance mais ne s’estime jamais tenue à une obligation de résultats ? Comment lui faire confiance lorsqu’elle s’interdit de conseiller une vie raisonnable et a minima mais vous permet toutes sortes d’excès en vous garantissant la santé, a posteriori, à l’aide d’une avalanche de médicaments qui améliorent surtout la santé et le bien être des laboratoires aux bénéfices croissants ?

    La meilleure médecine nous disaient les vieux de la vieille, c’est la médecine préventive pas la curative.

    Moins de produits miracle et plus d’auto contrôle.

    Lorsque j’avais dix ans et l’angoisse du lundi matin, vu que je n’avais pas appris mes leçons d’arithmétique, je me trouvais quelquefois un sérieux mal de tête ou de ventre qui me donnait un air de rescapé de la grippe espagnole. Le médecin de famille arrivait et me jetait très vite un coup d’œil connaisseur.

    ‘’C’est sérieux disait-il à mon père et à ma mère dans l’angoisse’’. Le diagnostic me comblait d’aise…mais il ajoutait, ‘’On va commencer par simplement du bouillon de poireaux soir et matin pendant au moins trois jours. Et SURTOUT RIEN D’AUTRE.’’

    Une heure après, le remède avait fait son effet et l’après-midi, je me sentais largement assez en forme pour filer à, l’école…

    Aujourd’hui, dès l’enfance, les repas c’est ‘’comme tu veux mon chéri’’ ou ‘’tu ne veux pas de poisson, tu veux un Big Mac ? Ou une glace à la fraise ? Ou un pain au chocolat ?

    Et pour la toux c’est le sirop, et pour la fièvre la petite poudre blanche avec du sucre parce que ça a pas bon goût.

    Certes, on en vient, (revient ?) aux cinq légumes et fruits par jour. Sauf que les fruits et légumes sont farcis de pesticides (France championne d’Europe de la consommation) et que les grandes surfaces aidant, les prix sont à la hausse permanente. La paupérisation faisant son effet, il est nettement moins cher de vivre (survivre ?) à coup de pâtes, de riz et  de charcutailles bien salées et bien caloriques.

    Et puis, dites, médecine pour médecine. La France vient seulement de reconnaître l’acupuncture…alors que la Chine la pratique depuis trois mille ans au bas mot.

    Et que dire de l’arrogante position dictatoriale de la médecine officielle à l’égard des autres, de toutes celles qui n’ont pas l’heur de lui plaire ?

    Même l’homéopathie, qui pourtant est remboursable, est considérée quasiment comme immorale. La morale médicale officielle tenant lieu de repère absolue et indéboulonnable.

    Certes, les médications parallèles fourmillent et il en est de franchement dingues mais si les médecins prenaient plus de temps à conseiller qu’à prescrire ?

    Ne serait-ce qu’en raison du principe de précaution ?

    Peut-être bien que le trou de la Sécu commencerait à se fermer non ?

    Tiens, un autre exemple. Que disent-ils nos gourous de la médecine des OGM et de leurs effets possibles, voire probables, sur les générations présentes et à venir ?

    Le corps médical observe pieusement le principe de la sagesse des trois petits singes. On ne voit pas, on n’entend pas, donc, on ne dit rien.

    N’est-il pas plus commode de demander, et d’obtenir, l’augmentation d’un puis deux euros, de la consultation ?

    Un à deux SMIC de plus par mois, ce n’est pas à dédaigner non ?

    Et puis les laboratoires ne sont jamais avares de remerciements et de récompenses.

    Et la morale là-dedans ?

    Immoral de prétendre soigner autrement que de manière officielle ?

    Ou d’omettre de conseiller utilement en se contentant de soigner officiellement mais sans garantie de résultat ?

     
    (1) ''Les princes qui nous gouvernent'': expression de monsieur Michel Debré, ex ministre gaulliste et père de Jean-Louis Debré récemment encore président de l’Assemblée Nationale, et qui, il y a une cinquantaine d’années, fustigeait, dénonçait, faisait honte à l’insolence et à l’avidité des puissants de la Quatrième de l’époque…jusqu’au moment où il s’installa à leur place et installa au même empire…en pire.