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  • Vacances, randonnées et légumes du jardin: sous perfusion?

    Voilà voilà…On arrive.

    D’accord d'accord. On a mis le temps mais on avait des raisons, enfin une. Majeure : on n’avait pas envie, mais alors pas du tout de reprendre le collier. D’autant que vu des impératifs de boulot dans la famille, les trois semaines un mois sont devenues 15 jours et même plutôt une douzaine maxi…

    Alors on traîne.

    Bon alors, c’est pas tout, qu’est-ce qu’on va vous raconter ?

    Pas grand-chose en fait, compte tenu du fait que ce que nous avons vu et décrit l’an passé n’a guère changé. Sinon en pire.

     
    Ce qu’on a vu pendant ces ouacances?

    Eh bien pour commencer la propriété de l’émir d’on ne sait où, d’un pays du Golfe en tous cas, propriété qui ne peut passer inaperçue à tout randonneur habitué des sentiers de Grande Randonnées du Var.

    Notre émir, donc, a acheté dans le Haut du département, pas mal de centaines d’hectares dans la  colline. Un grain de sable, il est vrai, comparé à ses domaines dans son désert natal où il règne en seigneur...comme ici évidemment...

    Car ce domaine de bonne taille est, évidemment, devenu, par la grâce de l’appartenance du proprio au corps diplomatique, une possession extraterritoriale.

    Un peu genre ambassade quoi. Intouchable, inexpugnable, inattaquable, inatteignable tout comme son patron qui peut faire sinon tout ce qu’il veut chez lui, certes, mais aussi en France, du moins se permettre des choses qui sont interdites à vous comme à moi, avec raison d'ailleurs.

    Edifiantes ces prérogatives dont jouissent les membres du corps diplomatique. En effet, comme le ''Canard Enchaîné'' nous l'apprenait il y a peu, leur statut permet, par exemple, aux rejetons de Khadafi de remonter en Porsche les Champs Elysées à 140 km/h ou, comme d'autres, de percuter les péquins à 130 à l’heure sur la promenade des Anglais en toute impunité...Les exemples de ce genre ne sont pas rares.

    On exagère ?

    La propriété du grossium , sise dans le haut Var à quelques centaines de mètres, d’ailleurs, du camp de Canjuers territoire hautement secret défense, est ceinte de véritables murs de grillages (électrifiés?)genre Auschwitz, flanqués de miradors genre Dachau, et surveillés par des gardes bien bien armés et accompagnés de clebs hautement sympathiques.

    Rien à dire vu les statuts hautement diplomatiques. Mais justement. Encore faudrait-il que le statut en question ne soit pas distribué indistinctement à ceux qui en abusent. A preuve les démêlés avec la justice française à laquelle ont pourtant échappé certains de ces ''diplomates'' préservés miraculeusement, malgré des méfaits patents, des rigueurs de la loi commune à tous les résidants sur le sol français.

    GRANDE RENOMMEE VS GRANDE RANDONNEE

    Ce qui gêne un chouia, c’est qu’avant l’achat du terrain, y passait un sentier de Grande Renommée, un GR comme on dit.

    Et que vu la grande déférence obligatoire pour tout pays conscient de la nécessité de ne pas fâcher certains de ses clients, notamment ceux des usines d’armement, il a suffi de détourner le sentier pour le faire passer ailleurs. Il suffit d'infléchir la loi, tout comme on peut le faire des sentiers de Grande Randonnée.

    C’est la Grande Randonnée battue à plate couture par la Grande Renommée.

    Et puis, comme dans le Haut Var il faut plutôt secco, surtout l’été, l’émir qui a besoin d’eau comme dans le désert, s’est permis de pomper carrément dans la rivière qui passe, cette fois, en France et pas chez lui. Légal peut-être et encore faudrait voir, mais en tous cas bien moins cher que de creuser des forages de grande profondeur.

    Et tant pis pour l’environnement et les populations de riverains de basse classe qui n’ont pas le droit, eux, d’arroser leurs somptueuses et vertes pelouses, leurs byzantins terrains de golf et moins encore de remplir leurs limpides piscines et de laver leurs somptueuses limousines.

    Qu’en dit le maire ?

    Dites...Vous ne croyez pas qu’un maire, infiniment honoré d’une telle présence sur ses terres, oserait se mêler de gêner si peu que ce soit un illustrissime diplomate étranger non...?.

    Le préfet ?

    Ben il n’a pas envie non plus de se faire envoyer au bois parce qu'il se serait permis de s’occuper d’affaires concernant la République au plus haut niveau n'est-ce pas…?

    Et les gendarmes ?

    Hé là, mollo… Vous n’imaginez pas un instant qu’ils vont prendre le risque de se faire virer voire flinguer, sait-on jamais, en toute impunité d’ailleurs, par les gardes du sultan, ou de risquer la mutation éclair pour avoir osé tenter de faire respecter la loi française ou les convenances sur le territoire français hein ?

    Bon ben il ne reste aux randonneurs français qu'à passer au large et aux contribuables tout aussi français de faire comme d’hab, c’est-à-dire rien du tout. Pour laver leurs bagnoles eux, la France d'en bas, ils devront attendre la pluie ou aller dans des stations ad hoc...Dans le haut Var où il n'y en a pas, c'est d'un commode...

    ON A AUSSI LES NOTRES

    D’ailleurs,si des éminences se permettent des maousses privautés avec le bien public commun, il en est bien de chez nous qui font pareil.

    Ainsi, comme nous sommes férus de randos à pieds et à VTT, nous avons pu nous rendre compte que les GR en question, sont de plus en plus privatisés,  dans le Haut Var déjà, mais aussi dans tout le département, à l'instar, il est vrai, de ce qui se passe partout ailleurs dans l'Hexagone.

    Rappelez-vous. Un (bien mauvais) exemple : le sentier dit ‘’des douaniers’’ qui court tout au long du rivage méditerranéen et atlantique, et dont nous pensions qu’il est censé permettre aux quidams que nous sommes de faire le tour de la France à pied et à quelques mètres de nôtre Mer et de nôtre Océan.

    Et ben non !

    Le sentier en question, pourtant tout ce qui est de plus obligatoire et légal depuis quatre siècles, est aujourd’hui coupé tous les quelques centaines, voire les dizaines de mètres par des grillages, des clôtures, des murs, voire des trous creusés par des proprios qui l’ont annexé et transformé le DPM (Domaine public maritime) en propriétés privées.

    Les gendarmes ? Le Préfet ? Les maires ?

    Voir la réponse précédente un peu plus haut.

    A croire que nous avons en France le plus fort pourcentage au monde de membres du corps diplomatiques et de territoires jouissant du statut d’ambassades ou d'annexes extraterritoriales…sauf qu’il s’agit de fortunés de l’économie ou/et de la politique bien français, mais pour qui la loi n’est pas la même que pour vous et moi.

    Les GR de l’intérieur connaissent désormais le même sort.

    LES MOLOSSES DU MAIRE

    En suivant l’un d’eux, nous avons été attaqués par trois molosses, bestiasses en toute liberté car il s’agissait de chiens de troupeaux. Donc, de chiens autorisés par leurs proprios à déchiqueter tout ce qui passe à portée de crocs et ne ressemble pas à leur patron. Sauf les ours paraît-il mais le Haut Var n’a pas la chance d’en avoir encore. 

    Heureusement que j’avais un blue-jean costaud et un bâton qui l’était tout autant.

    Mais pour la prochaine fois, et pour vous si vous en éprouvez le besoin, je vous donne l’astuce : la bombe au poivre.

    Aucun chien n’y résiste.

    Pas de trace, pas de séquelles. Et la sécurité pour les randonneurs.

    Intéressant de l’histoire, les trois chiens appartenaient au …maire.

    Donc, la lettre que nous lui avons envoyée a eu droit au classement…vertical. Droit dans la corbeille à papier.

    Un maire ce n’est pas un citoyen comme les autres. Et les chiens du maire héritent des protections de leur seigneur et maître.

    C’est fou, d'ailleurs, comme, de plus en plus, les princes qui nous gouvernent ont de facilité à faire bénéficier leurs proches à deux ou quatre pattes, des petits avantages attachés à leur seule personne, de par la Constitution, tout de même.

    LA CHINE SINON RIEN

    Autre joyeuseté de ces vacances ?

    Comme d’hab. Dans les gros villages du Haut Var, pléthore de produits régionaux…fabriqués en Chine.

    Cigales qui ncouinent quand vous passez devant, souvenir made in China, Nappes de salle à manger ornée d’oliviers made un China. Flacons de lavande…eh oui, made in China. Articles en cuir ‘’artisanaux’’, made in China. J’ai même vu du…pâté de lapin ‘’à la provençale’’, avec, bien sûr, 80% de viande de porc mais, encore heureux, 20% de viande de lapin de…d’où à votre avis ? Pas marqué China non mais vertueusement mentionné…lapin d’importation…

    Quand on connaît la vigueur, la vitesse de reproduction et le prix défiant toute concurrence des lapins chinois…

    Une chance, ils arrivent surgelés. C’est bien le moins. Vu la distance, il vaut mieux.

    Quoi dire encore ?

    Ah oui, les pratiques disons, habituelles. Genre, soupe de poisson maison...à 200 kilomètres de la mer. Soupe de poisson du jour en plus. Tout comme les rougets. Du jour eux aussi.

    Certes, les transports réfrigérés marchent vite et bien aujourd’hui mais les rougets du jour à 200 bornes de la Méditerranée…et au menu pendant une semaine.

    Encore heureux que la semaine suivante ils soient remplacés par la tant attendue…terrine de poisson du chef.

    L’art d’accommoder les restes…Et ça se conserve nettement mieux. Enfin une bonne semaine de plus.

    Quoi encore ?

    Ah oui ! Comme l’an passé, l’écriteau ‘’légumes du jardin’’ qui trône sur l’étalage bordant la départementale.

    En cuisinant un peu la vendeuse, une gamine remplaçante pour l’été, elle crache le morceau : ‘’E oui monsieur, ils song du jardin d’ici. Ils viennent directeu d’Avignong !’’.

    Bon sang, mais c’est bien sûr ! Il suffisait de le préciser :

    ‘’Le jarding é bé il est à Avignong té mong bong‘’.

    Comme par là-bas, à environ 250 kilomètres, ce qui fait un très très grand jardin, c’est production industrielle et produits de traitement, résultat les tomates vermeil ressemblent plutôt à du plastique. Bien dur le plastique et avec autant de goût et de consistance qu’une pomme de terre crue.

    ECOUTER LE SILENCE

    Quoi encore ?

    Ah oui, autant de pétrolettes que l’an passé.

    Certes, trois à quatre fois par jour, on les entend et voit passer : trois gosses de riches niçois qui font voir que papa a les moyens et qu’eux sont les nouveaux Indiana Jones des vacances dans ce Haut Var où l’on vient montrer aux frustes indigènes, les beautés des produits de haute technologie, motos pétaradantes, portables vissés dans l’oreille et baladeur branché sur l’ampli sono de la pétrolette.

    Nous on venait ici pour écouter le silence…

    Allez…on a, tout de même, déniché quelques frometons de pur chèvre et quelques pots de vrai de vrai miel.

    J’ai même dégoté dans la colline un autre plant de fraises sauvages que j’ai emporté avec son petit biotope.

    Comme celui que j’avais acclimaté l’an passé a prospéré,  avec un plant de thym de la colline, j’espère que celui-ci fera de même.

    Ainsi, je me refabrique un petit bout de vraie campagne dans mes 49 mètres carrés de jardin en bordure de la voie principale de mon lotissement.

    Quant j’ai le cafard, je regarde ce minuscule coin de nature que je m’évertue à maintenir verdoyante avec un système d’arrosage par goutte à goutte.

    Goutte à goutte…Comme à l’hôpital.

    J’ai mis mon coin de Nature sous perfusion.

    Allez. Faites moi confiance. Pas question chez moi de débrancher la machine…

    Une dernière pour la route.

    L’an passé, il y avait tout plein d’hirondelles qui nichaient sous le toit de l’appartement où nous logions.

    Cette année, il n’en restait plus que deux.

    Pourquoi ?

    Ici, c’est le pays des patates. Et les patates, il n‘y a pas que nous et les Belges qui les apprécions sous forme de frites et de purée. Les doryphores aussi.

    Alors, les doryphores, on les arrose de Gésarol, autre nom distingué pour désigner un organochloré propre à vous estourbir les bestioles hélas nuisibles mais aussi celles qui les mangent à leur tour. Comme les hirondelles…qui en crèvent. Heureusement qu'on ne mange pas les hirondelles. Mais les patates par contre...

    Nature sous perfusion. Organochlorés en infusion….

    Allez ciao bonsoir et à dimanche ou lundi.

     

     

     

  • C'est les ouacances...

    Ca y est! C’est les ouacances !

    Alors comme ça, nous y allons nous aussi ?

    Ben oui. Et nous avons un peu honte de faire partie des quelques 40 à 50 millions de privilégiés à les prendre puisque 12 millions n’en prendront pas. Voire n’en ont jamais pris et/ou n’en prendront jamais. …et dont on parle le moins possible. Il ne faut pas troubler la fête…

    Car je ne sais pas si vous avez remarqué, les medias tartinent à longueur de pages sur les joies de ces si vertigineuses vacances, des lieux et hauts lieux et bons coins et bonnes recettes de villégiature. Par contre, personne ne s’attarde vraiment ou bien longtemps sur l’été des pauvres, malades, vieillards et autres smicards.

    Ou alors lorsque l'actu se traîne et que les plumitifs n’ont rien d’autre info à transmettre, en dehors des ‘’marronniers’’ du genre nouveaux dangers des sectes, secrets cachés des Templiers, ou, obligatoirement, les vacances des stars du spectacle.

    Donc, nous on part. Trois semaines seulement. Et pourquoi à votre avis?.

    La Côte, RAS-RAS-RAS-LE-BOL !.

    Il faut bien dire que dans notre coin, plus particulièrement celui de deux d’entre nous, le Var, dernier paradis encore un peu bétonnable, nous en avons un peu et même beaucoup beaucoup marre de l’afflux de parisiens, lyonnais, voire des grands bretons et autres germaniques, dont l’attitude touristiquement correcte consiste à se conduire ici comme les conquistadores, des Amériques et de l’époque, avec les indigènes du coin.

    On a de plus en plus souvent l’impression de nous retrouver dans la peau des malheureux Sénégalais à qui les bons touristes blancs néocolos en casquette et shorts anglais, demandent leur chemin :’’ Toi y en a savoir ou y en a station service ? ’’ou ‘’Si toi vouloir gagner un peu pépètes, si toi y en a laver voiture ?’’.

    Cela dit, nous allons en collines, là où, aussi, on peut dormir la nuit parce qu’il y fait plus frais.

    Car, en collines ce n'est pas le désert. On n’y sera pas seuls. Les touristes….Pas des visiteurs, on dit bien des touristes.

    Ah ces touristes…C’est le chiendent de l’économie. Plus on en enlève, plus il y en a et ça ne sert à rien, sinon à ceux qui les plument. Qui en vivent, certes, mais il faut voir comment.

    Leur seule présence de ces touristes-sans-qui-on-ne-pourrait-pas-vivre, légitime (si l’on peut dire) de vertigineuses augmentations de prix. Soi disant seulement estivales, mon œil.

    Moyennant quoi, comme ils viennent généralement du Nord où les salaires sont plus élevés, ils vivent, eux, sinon largement, du moins normalement. Alors que les indigènes, eux, rament pour suivre le rythme.

    Et ça finit par le pire : les friqués s’installent au soleil et font grimper les prix de l’immobilier. Exemples : le Sud Est et le Sud Ouest sont, désormais, carrément colonisés, voire occupés au sens 39-45 du terme, par les engliches, les ruskofs, les bataves, en un mot toute l’Europe de la grisaille qui veut soigner sa mélatonine.

    Voili voilou . On va tâcher de survivre.

    On vous racontera, c’est promis.

    Et ça sera rigolo, c’est promis aussi.