LA vérité. Pas mal non ?
Aussi, le confrère invite-t-il une petite troupe d’experts, de spécialistes, et de grands (quelle taille ?) journalistes, qui vont donc aider les malheureux téléspectateurs gavés d’infos que nous sommes, à, enfin, s’y retrouver dans cet océan de mensonges que constituent les medias.
Fort bien.
Il y a une paire de soirées, il a donc demandé à ses collègues, ou ses (compères ?) de plancher sur, évidemment, EADS.
Autant de profiter de l’émoi que suscite l’affaire pour doper l’Audimat.
EADS, le scandale des scandales, d’une République qui en collectionne environ une vingtaine par an et en cache dix fois plus.
De quoi dire non ?
Qu’avons-nous donc appris, heureux, désormais, téléspectateurs, abreuvés enfin au lait de la vérité dispensé par notre fringant grand reporter ?
Eh bien guère plus que ce que nous en disent les autres confrères attelés à cette emmouscaillante tâche, bien malgré eux, hélas, mais il faut bien en causer, eh oui, puisque la justice s’en mêle.
En fait, les sauveurs divers et techniciens de service, nous ont asséné les bonnes questions, et y ont répondu en nous assénant encore plus et en matière de conclusion, la quasi divine formule : ‘’De toutes façons, laissons à la justice de notre pays le soin de faire son travail…’’ qui sera évidemment très bien fait ont-ils susurré mezzo voce.’’
Fermez le ban.
Pas mal non ?
Sauf que…
ET LE CANARD ALORS ?
Sauf que, la veille, mercredi dernier, était paru le ‘’Canard enchaîné’’, eh oui, qui, lui,, avait fait son boulot et nous a tout dit, tout lâché, tout raconté, tout dévoilé.
A savoir qu’en fait, ‘’ils’’ sont tous, tous, et encore tous, coupables.
Et les profiteurs des super profits, et l’état et la Caisse des Dépôts et les responsables en totalité, politiques compris.
Y compris, grâce au ciel (ou à l’enfer) le patron de ladite caisse qui a eu le bon goût de très discrètement décéder depuis, ce qui en fait, dès maintenant, un excellent coupable doté, malgré son état que le temps micronise peu à peu, d’épaules très larges, et ne pourra pas dire le contraire lorsqu’à la satisfaction générale, il faudra bien désigner LE bouc émissaire.
Pas mal non plus n’est-il pas ?
Certes, si nos journalistes de (Pas très bien) Revu et (très mal) Corrigé avaient eu le bon goût, eux, de recommander à leurs lecteurs, de se reporter à leur ‘’Canard’’ favori, il auraient à la fois fait de la pub pour un collègue, et perdu de leur crédibilité.
Embêtant non ?
Et ils auraient, de ce fait, mis en lumière leur propre incompétence, voire leur…malhonnêteté puisque depuis le scandale en question, toutes les coupables ont le loisir de se coller, au choix, une de ces deux étiquettes bien commodes pour se dédouaner des maousses embêtements que peuvent leur valoir divers méfaits ou délits, d’initiés ou non.
ET LE SPECIAL ?
Et puis, the last but not the least, peut-être auraient-ils pu attirer l’attention sur le numéro spécial du ‘’Canard’’ en question qui dévoile pourquoi et comment il est et il sera de moins en moins possible de faire confiance dans les journalistes, si tant qu’on ait pu le faire jusqu’ici.
Car le numéro spécial, un peu plus de 5 euros en kiosque, est à lire. Absolument. Car il dit, commente et explique tout sur la question.
Il nous apprend et fait comprendre comment, depuis bien avant Théophraste Renaudot, la soi disant vox populi n’est pas relayée par ceux, les journalistes qui, selon un collègue américain portant un regard désabusé sur ses collègues, ont pour mission ‘’de réconforter les affligés et d’affliger ceux qui vivent dans le confort.’’
Les journalistes, nous explique, petit a petit b, le Canard enchaîné, les journalistes donc, comme tout un chacun qui aime la chose, sont tous marqués, et très majoritairement pourris dirons certains, par le fric qui leur dicte ce qu’ils doivent dire et écrire.
Qu’ils le veuillent ou non.
Simple : Qui les paie ? Qui paie les supports dont ils se servent pour répandre la bonne parole de notre brillante civilisation ? Qui paie leurs retraites de travailleurs pas trop fatigués ? Qui leur verse de confortables indemnités de licenciement ? Qui leur paie de confortables vacances d’accompagnement des élites du système politico-économique dans leurs aventures exotiques ? Qui les menace de chômage s’ils ne marchent pas dans le bon et droit chemin de l’économie libérale ?
Eh oui. Ce n’est pas nouveau : qui paie commende.
C’est ainsi et ce le sera de plus en plus dans les jours, mois et années qui viennent.
Dans cette affaire comme dans toutes les autres, le capital, le fric, se conduit comme il est : une mafia avide non seulement de pouvoir mais surtout de respectabilité.
Il lui faut non seulement dominer, et se gaver, mais également être considéré à l’égal d’une divinité, voire d’un dieu qui tient en main la destinée, la vie de bientôt 7 milliards d’esclaves, consentants ou non.
Allez, lisez le spécial et faites le lire.
Dans un monde pollué, une bouffée d’air frais requinque un peu.
C’est toujours ça.
Commentaires
Bravo !
Je n'ai jamais fait confiance aux "initiatives" de paul Amar de ce genre comme cette magnifique mascarade de prétendre corrigé l'info après avoir si longtemps désinformé (le best of d'Envoyé spécial des années 90 c'est lui !) !!!
Bref pour moi c'est de la nourriture pour chien malhonêtement remalaxé (d'une certaine façon corrigée)...Le résultat est le même ! Sidérant.
Juste pour préciser :
Paul almar , Benyamin et Nahon c'est pareil : l'honnêteté et la déontologie journalistique est rarement respecté.