Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Divorce: on a vraiment tout tenté?

’On a tout tenté’’, qu'elle a dit la dame.

Nous on veut bien mais l’on n’y croit guère.

Disons en tous cas, eu égard à nos conceptions de la morale.

Morale comme la moutarde, à l’ancienne, on vous le concède, mais, nous avons la faiblesse de penser qu’il n’y en a pas une ancienne et une moderne.

Il y a la morale tout court, avec, bien sûr, toutes ses déclinaisons, variées à l’infini et selon les circonstances.

Elles ont pour noms, décence, délicatesse, droiture, l’honnêteté, amour ben oui, ça en fait aussi partie, sagesse, bref, un tas de choses dont on parle de moins en moins, au point que la dictionnaire est en train de vous effacer tout ça. On est mode, tendance et nouvelle morale, éthique pour tout dire, n’est-il pas vrai ? Et ce qui compte, aujourd’hui, c’est faire du chiffre, et être populaire demande des sacrifices…sur les principes en premier lieu.

Cela dit, dans cette histoire, ce qui nous chagrine c’est lui.

Ben oui.

Je sais ce que c'est, j'y suis passé à mon tour. C’est pour cela que je m’estime en droit de dire ce qu’une telle situation peut représenter. Et d’en parler, vraiment, en connaissance de cause.

Selon ce que j’ai vécu mais aussi ce que je peux désormais en voir, apercevoir ou comprendre de ce que lui est en train de vivre.

Ce qu'il vit? Le trou. La fin de la vie quasiment. L’horreur, tout simplement.

Parce que, qu’on le veuille ou non, elle l’a, tout bonnement, trompé. Et bien vilainement dirais-je.

Et lui est bon prince. Il a pardonné. Il a tout essayé lui. Du moins à ce qu’on en a vu.

Et il a été plus que gentil.

Car je puis vous dire que lorsque j’ai vécu la même chose, j’ai été à deux doigts d’étrangler rapido et très proprement l'intrus que j'avais quelque raison d'appeler le tertium quid, comme dit Kipling. C'est-à-dire le troisième individu qui rode toujours plus ou moins autour des couples. Celui que je gratifiais de l'évocateur nom de julot, de zèbre en question, de rastacouère si vous voulez. Le voleur? Le suborneur. Le concurent. L’autre quoi.Quand on est le trompé, on n'a  pas le verbe convenable, ni les manières prévenantes, je vous assureJ'avais (très relatoivement) tort. Le zèbre n'était là que comme le renard face à un poulailler où les poules, en fait, n'attendent que lui. Et si j'avais du m'en prendre à quelqu'un, c'était à la coupable, pas au complice en premier lieu....bon, disons aux deux, c'eut été plus juste, mais lorsqu'on est amoureux et que l'on voit sa vie entière foulée aux pieds, n'est-ce pas, a-t-on l'esprit bien clair?

En tous cas, je puis vous assurer que c'est-à ce moment là que je me suis mis à très bien comprendre les crimes passionnels. Sans les excuser, évidemment. Mais il faut être passé par là pour savoir ce que signifie l’expression ‘’j’ai vraiment les boules’’ ou ''je vais lui faire la peau'' au superlatif.

Dans mon cas, c’était 17 ans de vie commune au tapis, sans explication aucune d’ailleurs, genre incompatibilité d’humeur et pas de mon côté. C’est, surtout, la vie de deux gosses foutue en l’air. Oh certes, tous les psys, de France surtout, vous diront que il peut y avoir d’excellents divorces et que les enfants s’en remettent toujours.C'est comme les toubibs. Ils jouent avec la vie des autres.

En plus, pour le détail, la cata, pour moi, ce fut cinq pui dix, puis vingt, puis près de...deux cents briques disparues en fumée et dans la Nature, ben oui…Quelqu'une qui veut...passionément, vivre sa vie, ça n'a pas de prix...mais ça coûte.

J’ai vécu tout ça. En plus, limite suicide. Et puis méga déprime. Mon avocat, qui avait une longue habitude de ce genre de situations, me disait: ''Dans ces histoires-là, il y en a toujours un, qui maigrit et un qui prospère...''.Pour commencer, j'ai perdu trente kilogs en...un an.

J’ai vu, j’ai vécu, survécu, et je peux dire que les enfants, eux, ne s’en remettent jamais. Même lorsqu'ils font les fiers. Même lorsqu'ils se barrent rejoindre leur chère maman sous prétexte qu'elle est bien plus cool sur la morale...le fait qu'elle soit farcie d'oseille étant étranger à ce choix contre nature.

De toutes manières, leurs blessures affectives et même intellectuelles, mentales, ne se cicatrisent jamais non plus, pas plus que les blessures physiques dont les marques sont toujours là.

Les miennes n’en parlons pas, je les aurai jusqu'à ma mort. Mais ça, pour les psys, les juges aux affaires matrimoniales, les journalistes, les bonnes âmes et les nouveaux intellos et moralisateurs, c'est la vie n'est-ce pas?

Pourtant, ces blessures ne s'effacent jamais. Le corps et de l’esprit sont ainsi faits qu’ils fonctionnent suivant les mêmes modes.

D'ailleurs le législateur le savait bien. Les juges aussi...il y a bien longtemps. Côté responsabilité de la tromperie, vous rappelez-vous seulement de quoi était puni l’épouse adultère durant la dernière guerre et, surtout, la précédente.?

De prison ferme et durant des années.

Pourquoi ?

Mettez-vous à la place du poilu qui se faisait trouer la paillasse dans les tranchées durant que la peu respectable mère de ses enfants se faisait sauter par un planqué de l’arrière.

La cata en question venant d’être consommée, maintenant je me mets à sa place à lui.

Elle, c’est la grande évasion. La grande rigolade aussi. Ou alors, elle ne s’esbignerait pas.

Lui, le malheureux, c’est le noir. Le trou complet.

Heureusement qu’il a son boulot mais lorsqu’il se retrouve seul, le sommeil c’est carrément l’enfer. Je sais ce que c'est.Le réveil en transe, dans l'angoisse totale. Toutes les vingt minutes. Et les cachets à la louche. Et les réveils en petits morceaux.

Pourtant, il a, lui tout tenté. On l'a vu. S’il y en a un des deux qui a beaucoup pardonné et beaucoup tenté de raccommoder les morceaux, c’est bien lui.

D’autant qu’il est amoureux fou. Ca se voit comme un nez au milieu de la figure.

Vous voulez que je vous dise ?

Je ne lui souhaite surtout pas, mais il risque peut-être de s’imaginer longtemps encore que...sait-on jamais, peut-être, des fois que…bref, elle pourrait changer d’avis un jour ou l’autre.

Dommage pour lui. N, i, NI, c’est fini. Et ça, croyez moi, on est long à se le mettre dans la tête. On c’est celui des deux qui aime, alors que celui ou celle qui n’aime plus’’, selon l’élégante manière de dire, n’en a plus rien à cirer. Mais alors rien du tout….ou alors, il ou elle reviendrait puisque le mariage, en principe encore, c’est quelque chose qui se fait pour la vie. On ne change pas d’époux ou d’épouse comme on change de maison ou de bagnole.

Celui ou celle qui se tire, les problèmes, bof…

Et les dégâts collatéraux, genre, situation, enfants, réputation, pareil…

D’autant, encore, que, désormais, le divorce c’est tendance.

Tous les psys et, cela va sans dire, tous les avocats dont c’est le gagne pain, vous le diront, ‘’Il vaut mieux un bon divorce qu’un mauvais mariage’’.

Ils oublient bien vite, ces braves gens, qu’il vaut mieux un bon mariage qu’un mauvais. Et s’il commence à battre de l’aile, à devenir mauvais, eh bien, entre adultes responsables, on fait tout pour qu’il s’arrange. Un point c’est tout. Imaginez un peu que l'on donne sans se gêner, dans le simple domaine commercial, des coups de couteau dans le contrat tels que celui-là...!Ca coûterait bonbon au ou à la coupable non?

Et puis, dites voir, quand c’était les fiançailles, les yeux dans les yeux, on se jurait que c’était pour la vie non ? Et pas que pour cinq, dix ou quinze ans.

Alors s’il y a un moment où il faut tenir ses promesses, c’est justement quand ça va mal. Quand tout va bien, ce n’est même pas nécessaire.

Imaginez un peu qu’à la guerre, quand ça va mal, il y en ait la moitié qui se taillent parce qu’ils ne s’entendent plus sur la bonne manière de guerroyer…

Dire ‘’on a tout tenté’’, c’est prendre plutôt les gens pour des bourricots.

L’amour ce n’est pas prendre mais donner non ? Tout le monde est d’accord là-dessus…hélas, tant que ça ne gêne pas aux entournures…

Et puis quand il y a encore un gamin d’une dizaine d’années à élever, on attend qu’il soit sorti d’affaires… et encore.

Mais non, toutes affaires cessantes, il faut vivre sa vie comme on dit.

En plus, lorsqu’on entend les commentaires ou lorsqu'on lit les lignes que les bavasseurs et admirateurs complaisants de service écrivent là-dessus, c’est à tomber de l’armoire.

Ils vont jusqu’à comparer la dame en question à Jackie Kennedy ou Hillary Clinton…en inversant totalement les rôles et en tordant carrément la réalité puisque ces deux augustes exemples avaient, elles, été odieusement trompées par leurs maris respectifs. Bille et JFK cocufiaient très vilainement leurs femmes.

D’ailleurs les commentaires font encore plus long feu puisque ces deux first ladies, ont été exemplaires de dignité, en ne divorçant pas et en ne portant pas ces histoires dans les news magazine comme elles auraient été en droit de le faire puisqu’elles étaient victimes et non coupables.

Mais les journalistes jugent les écarts et les immoralités de certains seigneurs de ce monde à leur propre échelle et, ainsi, se pardonnent à l’avance les vilenies qu’ils ne se gêneront pas de commettre, à leur tour, à la première occasion.

Funérailles… ! ! ! De Gaulle et tante Yvonne ont de quoi se retourner dans leurs tombes.

Il faut dire que depuis les épouses et enfant adultérins de François Mitterrand, entretenus aux frais de l’Etat, les diamants et les avions renifleurs de Giscard, les affaires du précédent septennat…..

Quelles mœurs grands dieux… ! ! !

 

Commentaires

  • Chèr Maurice.

    Ce que tu as vécu est difficile à vivre et à la fois émouvant ; je suis aussi passé par là et je sais ce que c'est de survivre avec un "coeur brisé".
    Je compatit donc à ta souffrance; c'est horrible !
    Je voulais simplement te remercier pour tes articles très intéressants.
    On peut constater avec dégoût, certes, qu'il y a de plus en plus de femmes marivolages-et de plus en plus de femmes non sincères ayant peu "d'affection naturelle "pour qui l'argent et la réussite matérielle est tout ce qui compte- et je pense que c'est un des signes des temps . La fidèlité conjugale n'est même plus défendu par les médias; cela serait considéré comme dépassé ! Donc tu as bien présenté le problème en dénonçant une société qui devient amorale.
    Pour ce qui est de ton expérience douloureuse , apparemment ton amour envers elle était sincère; mais je ne sais pas pour le président (je ne connais pas les tenants ni les aboutissants) mais peut-être savait-il que depuis longtemps qu'elle ne l'aimait pas et qu'un jour ils allaient en venir là: résultats il a vécu dans une illusion et puis le couperet et tombé...
    Malgré ce genre de souffrances ce qui est extraordinaire c'est les ressources que nous avons en nous: un proccéssus réparateur: la déception et le chagrin amorce parfois un autre regard sur la vanité de notre existence...
    Je suis allé au Liban il y a quelques années ma femme est de là bas et j'aime beaucoup les cèdres.
    Et je me suis rappelé ma blessure que j'ai comparé à celle d'un arbre:
    Celui qui a le cœur brisé peut etre comme un cèdre du liban qui est fendu en plein milieux et qui petit à petit perd ses feuilles…L'automne est là et on a l'impression qu'il va dépérir et qu'il ne s'en remettra pas, passé l'automne il y a l'hiver rude de la réalité et puis enfin le printemps de la guérison qui est regénérateur de vie et d'espoir...
    Finallement, ceux qui ont connu le chagrin bien souvent quand ils commencent à s'en remettre développent parfois un formidable potentiel d'énergie et de créativité ! Certains quand on ne les a pas empéché sont devenus ainsi de grands artistes (la plupart étaient des veufs...)!
    Il faut utiliser et développer ces talents quand on le peut...
    -Bonne continuation.

  • Bienvenue au club....
    On est des tas. Mais il y en a des tas aussi en face. l'infidélité et l'amoralisme, ou amoralité, est le propre, si l'on peut dire, ET de l'homme, ET de la femme...et de ceux dont le sexe est indéterminé.
    Cela dit, c'est très vrai, une épreuve, quelle qu'elle soit, ne doit pas être considérée comme un mur mais comme une marche d'escalier. Certes, ce n'est pas facile. Mais il faut avancer. Sortir par le haut.
    Bon courage à vous aussi.
    On les aura...!
    MC

  • Oui Maurice; on les aura !

    Le matérialisme ne mène à rien d'autre que la vanité.

  • Maurice,
    Pardon d'insister; mais nous avons un autre point commun quand tu écris:
    "17 ans de vie commune au tapis, sans explication aucune d’ailleurs, genre incompatibilité d’humeur et pas de mon côté."
    Dans mon cas perso aussi quand nous nous sommes confrontés je n'ai eu aucune explication valable mais une vague et cela m'a autant sinon plus fait souffrir que la rupture...
    De nombreuses années je me suis culpabilisé et puis je de vais me faire à l'évidence, la cruelle réalité, mais c'est certes insupportable quand on a pas grand choses à se reprocher.
    A cause de cela le deuil a été très long...
    Bon maintennant je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie ; il y a sûremment une vie après l'amour, non ?

  • Nous, et tous ceux qui ont été, sont, et seront dans notre cas de figure, avec les mêmes caractères, ou similaires, avons un tort. Enorme.
    C'est Rudyard Kipling qui, dans son ''Tu seras un homme mon fils'', dit une chose essentielle, parmi toutes les conditions qu'il met à être vraiment un homme: Après avoir dit, si tu fais ceci ou cela, si tu évite ceci ou cela, bref, à un moment il dit ''...Si tu sais aimer sans être fou d'amour...et à la fin, il termine par... alors, tu seras un homme mon fils...'' Ceci pour dire que la passion nous fait déraisonner. C'est pourtant tristement classique: le coeur a ses raisons que la raison ignore. Enfin le coeur...En fin de compte, on ne peut guère faire confiance qu'en soi-même...et encore tout juste, car c'est cela aussi la déraison.
    Et dès que le coeur, disons cela pour ne pas désigner autre chose, dès que le coeur s'en mêle trop, on est out.
    Dès ce moment là, on se conduit comme un enfant: plein de confiance que l'on met là où il ne faut pas. Elles ne nous méritaient pas...mais eux aussi ne les méritaient pas car des menteurs et des trompeurs il y en a bien autant que des menteuses.
    Une vie après les problèmes?
    Heureusement ! Et raison de plus pour faire profiter ceux qui se retrouvent dans ce genre de pastis, de notre expérience: eux aussi ils sont aussi naïfs que nous l'avons été.
    Salut aux autres membres du club.
    Amicalement.
    MC

  • Quand on a des sentiments bien arrétés on ne réfléchit plus lucidement.
    Et puis il y a l'inexpérience qui hélas nous rends naïf comme tu le dis...
    Mais le véritable amour dans les deux sens existe et je pense qu'on peut aimer à nouveau une fois la blessure cicatrisée
    On se dit peut-être alors comment cela se peut-il ?
    Est-ce le tiercé , le hasard , mauvaise pioche ?
    Il me semble que les jeunes que nous avons pu être n'ont peut-être pas sû considérer toute la complexité de la nature de certaines femmes et toute l'étendue de leurs caprices et humeurs éphémères, toute la fragilité sur laquelle s'appuie leurs émotions pour ne pas dire leurs sentiments.
    Aujourd'hui l'amour passionnée se libère tandis que l'amour profond, le vrai, se recroqueville de plus en plus, jusqu'à rendre l'autre méfiant et volatile, voir autodestructeur.
    Reste que le divorce est une grave opération chirurgicale.
    C'est aujourd'hui un fléau dont on ne maîtrise pas toute la portée.
    Après on doit pouvoir s'en remettre si on se culpabilise pas outre mesure et qu'on tourne la page.
    Enfin cela fait du bien se sentir compris.

    Salut à tous !

  • Ces commentaires sont pertinents et correspondent à une bien triste réalité: la désagrégation de la cellule familiale !
    Les enfants en patissent bien souvent.
    Mais ce qui me parait aujourd'hui plus grave c'est la fabrique du soupçon qui règne autour de l'affaire ; encore plus le soupçon qui pèse sur les organisations 'humanitaires' suite à l'incarcération des membres de l'arche de Zoé...
    Les médias se sont déchaînés de façon obsessionnelle , ne pensez-vous pas ?

Les commentaires sont fermés.