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Emeutes de la faim: enthousiasmante victoire de l'ultralibéralisme

Marx (1) disait du capitalisme qu’il était si bête qu’il se détruirait tout seul.

Très juste, à ceci près qu’il le ferait en détruisant, d’abord, ce sur quoi il s’est construit : les travailleurs qui l’ont construit.

Il en va donc de l’économie mondiale, comme cette sentence de Coluche qui résumait ainsi le problème : ‘’Le monde est bien équilibré au fond. Il y a d’un côté les riches qui ont de la nourriture, de l’autre, les pauvres qui ont de l’appétit.’’.

Problème d’autant plus grave que les émeutes de la faim sont aussi, comme nous n’avons cessé de le dire depuis trois années, les émeutes de la fin.

Pour demain pas sûrement mais après-demain sans doute aucun.

Voilà donc les résultats de ce brillant système capitaliste néo-libéral ou ultralibéral ce qui revient au même qui a, depuis le siècle des ‘’Lumières’’ surtout mais au moins depuis l’aube des temps, mené tout bonnement le monde à la… catastrophe.


Solution ?

A pleurer.

Le Fonds Monétaire International, drivé par le socialiste (2) Dominique Strauss Kahn s’est indigné part la voix de son président, la bonne âme, et a décidé qu’il fallait faire quelque chose.

C’est tout de même bien le moins et on s’en doutait un peu.

A GENOUX !

Faire quoi donc ?

Eh bien déjà d’allouer entre 50 et peut-être 100 milliards de dollars à Haïti, ce qui représente il faut tout de même le dire, une méprisante aumône pour un pays qui a déjà été mis à genoux par le même FMI et la même Banque Mondiale.  

Comme tant d’autres pays qui, sous le fallacieux prétexte d’avoir à assainir leurs finances publiques, ont, eux aussi, été mis à genoux et condamnés à crever plus ou moins de faim.

A cet égard l’on a encore en mémoire l’Argentine où de précédentes émeutes de la faim avaient été réprimées de cette manière si humaine qui consiste à tirer dans le tas.

C’est la même ‘’solution’’ qui a été mise en œuvre dans tous les pays où les productions vivrières locales ont été sacrifiées au profit des monocultures à exporter pour encaisser des devises…en dollars, hélas, de plus en plus faible…ce qui réduit à rien ces mêmes exportations de pauvres par le biais et du change défavorable mais aussi des subventions agricoles éhontées du gouvernement américain à ses propres agriculteurs qui, eux, exportent en vendant au dessous du prix des marchés…et détruisent les économies déjà pauvres.

Bel exemple de cette monstrueuse hypocrisie d’un système financier typiquement ultralibéral (et anglo-saxon surtout) criminellement incendiaire et prétendant jouer les pompiers du monde.

LIGOTER UN PEU PLUS

Faire quoi alors puisque la situation est d’un gravissime reconnu par tous les économistes, en particulier par les vraiment sérieux ?

Eh bien prêter quelques centaines de millions de dollars aux pays aux besoins les plus criants. C’est-à-dire les ligoter un peu plus et, compte tenu des incompétences et/ou malhonnêtetés diverses locales et internationales, reporter à plus tard la solution recherchée.

Plus tard, plus tard, toujours plus tard, façon commode et permanente de planquer la poussière, les ordures et les malversations sous le tapis…et d’accroître, par le jeu des intérêts composés qui s’accumulent, la dépendance desdits pays pauvres vis-à-vis des pays riches.

Sans oublier que ce même système capitaliste est bien celui qui, condamnant le monde entier à accroître les bénéfices des multinationales (3) en pillant la planète, est directement responsable de toutes les pollutions générant le réchauffement généralisé et des destructions diverses touchant la Terre entière.

Certes, des effets pétaradants d’annonce nous promettent qu’incessamment et même peut-être avant, notre planète sera bientôt paradisiaque.

Bien beau tout ça mais que pèsent un vague Grenelle de l’Environnement déjà réduit en miettes, un aussi vague film alarmiste de l’ex-futur président américain déjà bien oublié et toutes sortes de vagues actions anti-OGM et autres et de protection de la Nature, à peu près aussi gênantes pour les profiteurs que des piqûres de moustiques sur la peau d’un éléphant.

Impossible de s’y tromper, la raison profonde est évidente. Tellement d’ailleurs qu’aucun journaliste digne de ce nom n’ose l’énoncer simplement : les dirigeants des multinationales, anglo-saxons en tête, avec leur volonté sans frein d’accroître sans fin leurs profits, ont enfin trouvé des associés à leur mesure : les chinois.

Lesdites multinationales ont besoin d’eux pour tirer leurs prix vers le bas et accroître leurs bénéfices de manière exponentielle. En même temps, la demande alimentaire et industrielle des classes dirigeantes et moyennes chinoises augmentant, les prix grimpent...et les pays pauvres ne peuvent plus suivre.

Comme le FMI et la Banque Mondiale ont tout fait pour les rendre dépendants des importations…

Le plus rigolo c’est que la France, l’Europe, bref, tous les pays hautement ‘’civilisés’’ poussent les feux tant qu’ils le peuvent, afin de faire grimper leurs taux de croissance, à la manière américaine bien sûr. Et avec les mêmes manières de faire : tout pour les riches, tant pis pour les pauvres. Ils n’ont qu’à travailler plus.

Un penseur, chinois il paraît mais la Bible (4) dit la même chose, nous rappelle que la richesse ne rassasie pas le riche.

Loin d’être nouveau et si vous croyez que ça va changer…

Allez, on se donne rendez-vous pour la prochaine cata ?

Bon, c’est pas tout ça, j’ai ma lessive à faire.

En 25 minutes, et même en faisant très attention, je vais dépenser autant d’eau qu’il en faut pour alimenter une famille malienne de quatre personnes durant une semaine.

 

(1)       On vous l’a dit, on n’apprécie pas du tout le personnage et tout le bazar qu’il a engendré mais il y a, quelquefois, quelques lueurs de vérité au fin fond des ténèbres les plus obscures. Comme le disait de Gaulle de Malraux :’’… extrêmement brumeux avec, de temps à autres, quelques éclairs…’’.

(2)       Excusez l’incongruité du terme mais on n’en a pas trouvé d’autre que celui utilisé par l’intéressé qui se présente lui-même ainsi. De grâce, n’en riez pas…

(3)       Au fait, la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 paient de très faibles, voire pas du tout d’impôts, en France. Manque à gagner ? De quoi boucher notre dette en deux ou trois ans.

(4)       On n’en fait pas de pub mais on trouve ça pas mal.

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