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Pauvreté, Tibet…et le neuvième continent

Les promesses ne se mangent pas en salade : les pauvres deviennent plus pauvres, les riches plus riches, les classes moyennes versent tout doucettement dans la pauvreté, la morale est sacrifiée à la rentabilité et l’Humanité saccage sa maison en cachant ses cochonneries physiques et morales, ses mensonges ni plus ni moins, sous son tapis de paillettes façon haute couture.

Une découverte aussi curieuse qu'effarante, voire réellement catastrophique, nous le démontre.

Explication.

Tout d'abord la pauvreté.

Face aux récriminations engendrées par les minces résultats, actuels tout du moins, de son travail en faveur des malheureux, le pauvre Martin Hirsch, Haut Commissaire aux Solidarités Actives, n’est pas encore condamné à manger son chapeau mais se défend bec et ongles.

Et, s’il ne donne pas encore dans la langue de bois, il est obligé d’user de toutes les ressources de sa sémantique personnelle et ministérielle afin de ne pas attenter à l’unité gouvernementale, tout en affirmant son espoir d’aboutir bientôt à une réduction significative de la pauvreté.

Disons plutôt de la pauvreté extrême car les classes moyennes sont priées de se considérer comme encore riches, donc de se la fermer et de se convaincre que leur état d’unijambistes économiques est, après tout, bien préférable à celui de culs de jatte complets . Ce qui revient à accepter la peste plutôt que le choléra.

Il reste, tout de même une chose qui nous interpelle, savoir, que notre démocratie républicaine de la rupture, glamour et pétaradante comme on le sait, ne serait néanmoins pas du tout égalitaire, contrairement à l’encore officielle (avant changement) devise hexagonale : liberté, égalité et, surtout, fraternité. Et ça, c’est tout de même très gênant.

PLAISIR AUX RICHES

En effet, interviewé il y a quelques jours, notre HCSA, pour faire court, a, sinon regretté, du moins noté que dans la France de la fraternité et des Droits de l’Homme réunis, lorsqu’il ‘’…fallait faire plaisir aux riches, cela ne posait guère de problèmes, alors que faire plaisir au pauvres demandait de produire des preuves, des preuves et encore des preuves…’’ en vue de convaincre les gardiens des cordons de la bourse…dont la vertu première est bien de ne jamais être convaincus par qui n'est pas riche.

Ce n’est pas nous qui le disons mais un membre, tout de même, de notre actuel gouvernement.

RICHES SUR LE DOS DES PAUVRES

Les vrais mots sont enfin lâchés.

Depuis que le monde tourne, il n’a jamais cessé de le faire de plus en plus de travers, évidemment déséquilibré entre les faveurs accordées, que dis-je, exigées par les possédants, et les miettes de survie concédés, voire vaguement octroyées du bout des lèvres, ou des doigts, mais avec des gants, par les classes politique, économique, médiatique, classes qui n’en font qu’une désormais, celle des riches, tout simplement.

‘’LE’’ problème du monde, qui, tous comptes faits, les résume tous, tient donc en quelques mots : les riches vivent sur le dos des pauvres.

Et en période de crise, le fossé s’agrandit. Riches encore plus riches, pauvres encore plus pauvres.

D'autant plus angoissant que la crise que nous commençons, seulement, à vivre, sera très probablement plus grave que celle de 29 nous disent ceux qui en ont le plus peur, les banquiers…qui savent pourtant jouer mieux que quiconque des fluctuations des mouvements d’opinion et des rumeurs, voire de les susciter. L'art de la spéculation que voulez-vous....

En fin de compte, économie, crise, problèmes, désindustrialisation, chômage et déficits publics, ne sont que les multiples facettes d’une même équation : riches contre pauvres. La lutte des classes a toujours existé et existera toujours…au bénéfice des plus forts cela va de soi.

A noter: dans ceci rien à voir avec une quelconque revendication, tout juste un constat.

Et toutes les fariboles, études, sondages, programmes, réformes, plans politiques, et autres déclarations et promesses ne sont que des rideaux de fumée et tours de passe-passe indispensables à dorer la pilule au commun peuple, ceci dit de manière à rester correct.

On promet tout et le reste et, quand on ne peut pas tenir, on passe à autre chose. On met en marche la machine à faire de la fumée. Faire croire, imaginer, amuser, occuper, inventer, créer l’évènement, inaugurer des premières pierres, faire rêver : tout est bon pour distraire l’attention populaire des véritables problèmes. C'est Guignol tous les jours. Mais ceux qui rient ne sont pas du côté du public...

POMPES A FRIC 

D’ailleurs, la question que nous nous posons, à propos de la paupérisation des déjà pauvres, vient de recevoir un début de réponse de la part de la ministre de la Santé : ‘’Pour tâcher de combler le trou de la sécu, les mutuelles paieront’’.(1)

Certes, nous étions un tantinet habitués à ce genre de ponction : subir une augmentation de près de 30% en 4 ans, nous a appris que les mutuelles sont, aussi, des pompes à fric qui se servent du nôtre comme bon leur semble, malgré les systèmes de fonctionnement aux apparences démocratiques que mettent en oeuvre les instances dirigeantes.(2)

Après, donc, un assez faible mouvement de surprise indignée de notre part, Mme Bachelot nous a, tout de même rassurés en nous apprenant certaines choses. Notamment que les mutuelles en question ont accru leurs…bénéfices, de 28% en quatre ans.

On s’étonnait aussi des augmentations de nos cotisations…

Bonne réponse donc à notre question, mais elle en recouvre une autre : à quoi ont servi ces augmentations ?

Botus et mouche cousue comme disent les Dupondt.

Lorsqu’on ne peut ou ne veut pas répondre, on oriente, on distrait, on ergote, on camoufle, on cache, voire…on ment.(3)

LES REQUINS NE SE MANGENT PAS ENTRE EUX

Et on en revient ici à la question tibétaine.

En Chine, et même en France où les agents spévciaux chinois se permettent de donner des ordres aux policiers français, pour ne pas être gênés par les photos défavorables aux J.O, et surtout celles relatives aux émeutes, c’est simple, on ne les publie pas.

Et les agences de presse sont priées de la fermer.

Pour le texte, les infos, c’est du kifkif.

Yahoo, Google savent ce que peut rapporter la collaboration (Le vilain mot…) avec le Pouvoir, avec tous les pouvoirs.

Et Bill Gates de Microsoft au fait, avec son si grand cœur et le si gros budget de sa Fondation, ne pourrait-il pas profiter là d’une occasion unique pour mettre en oeuvre ses si humanitaires grandes idées sur la protection des humains en général et des enfants en particulier?

De toutes manières, pour tous les patrons du web, ‘’l’affaire des JO de Pékin’’ ne pose aucun problème. Pour ne pas avoir d’ennui avec l’info, ils bouchent les tuyaux. On planque les protestations. On cache ce qui dérange. On balance à la poubelle si besoin est.

On collabore aussi en catimini avec les dictateurs pour qui toutes expression libre est une attaque directe contre le pouvoir.

Mais chut. On ne le dit pas. D’ailleurs, l’on ne mord pas la main qui vous nourrit. Et les requins ne se boulottent pas entre eux.

Le si juteux et si immense marché chinois, vous n’y pensez pas…

QUID DU NEUVIEME CONTINENT ?

Mais au fait, qu’est-ce que c’est que cette histoire de Neuvième Continent ?

Eh bien, ici, c’est un truc qui nous a littéralement bluffés.

En effet, c’est Courrier International de la semaine passée qui nous l’apprend. Un nouveau ''continent'' existe bel et bien.Il l'appelle le Septième.

Certes, on en connaissait déjà cinq, puis un sixième que constitue l’Antarctique. Et certains chercheurs ont donné ce numéro sept au monde sous marin, ou souterrain, voire encore un autre septième ou un huitième à certains univers ou groupes familiaux autodestructeurs.

Mais là, il s’agit bien d’une nouvelle énorme surface, entourée d’eau, de la taille respectable de…3 millions et demi de kilomètres carrés, située entre Hawaï et la côte Ouest des Etats-Unis.

3,5 millions de km2 : six fois la France et la moitié de l’Europe.

Petit problème, le sol de ce que nous appellerons nous le neuvième continent n’a qu’une trentaine de mètres d’épaisseur.

Problème : il n’est pas stable. Enfin pas encore.

Pas stable et pas trop épais car il est constitué…d’ordures.

C’est-à-dire de plastiques, canettes, bouteilles, bref, toutes les cochonneries, plastiques en priorité, qui proviennent de pays gros producteurs, gros consommateurs…et gros pollueurs : les Etats-Unis, la Chine…

Toutes les saloperies qui traînassent dans le Pacifique se retrouvent là et, du fait d’une sorte de vortex, ou maelström, généré par les courants, finissent par se concentrer, s’agglomérer et plus ou moins par se souder et se solidifier.

Pas encore assez stable pour construire dessus mais les promoteurs, on le sait, ne désespèrent jamais…

Comme, en plus, en s’agglomérant et en tournant, les objets frottent les uns contre les autres, ils s’effritent, se parcellisent, un peu comme ce qui se passe dans l’accrétion générant la formation des étoiles.

Autre problème subséquent : les poussières qui se répandent çà et là et aux environs, sont avalées ou/et fixées par les plantes et animaux marins qu’elles intoxiquent à en mourir.

Comme la durée de vie des ces vacheries se mesure en décennies voire en siècles…

On voulait ignorer les ordures, les cacher. On les a cachées…mais elles ont fini par ressortir quelque part.

Comme la vérité qui, elle, finit un jour ou l’autre par sortir du puits…

Ca vous la coupe cette histoire ?

Bon. A voir votre air effaré, on ne va pas insister.

Il ne reste plus qu’à espérer que cette accrétion s’accélérera, sa stabilisation aussi.

Et que cette croûte de m… va s’épaissir.

Non pas pour l'enlever, le boulot demanderait des milliasses de milliards de dollars. Même avec son taux en baisse, ça fait presqu'aussi cher que trente jours de la guerre d'Irak (4). Mais des fois qu’on pourrait y construire…pour pouvoir y rajouter toutes les ordures du monde qu’on ne peut mettre ailleurs.

Ca vous dégoûte ?

Vous n’avez pas fini. Allez va, ce n’est qu’un début…

Tiens, une excellente nouvelle nouvelle : Monsieur Berlusconi a étéélu.

Les Italiens pauvres, comme chez nous les retraités malades avec leurs yeux et leurs dents malades et  hors de prix, vont enfin comprendre ce que l’ultra ultra ultra libéralisme totalement débridé apporte de bon à l’Humanité.

Notamment en matière de promesses.

Et de splendides réalisations.

Revoyez, à cet égard, notre article précédent.

Et n’oubliez pas de trier vos ordures. Sûrement que les récupérateurs vont se débrouiller pour tout faire disparaître. Peut-être dans le Pacifique. On avait pensé un moment dans l’espace…mais avec la force de gravitation dont on ne connaît pas grand-chose, et les difficultés de la mise en orbite, on a fini par craindre de voir tout ça nous retomber sur la cafetière.

Des pluies d’ordures ! Vous voyez déjà les gros titres…

Enfin, on envie un peu les Italiens.

L’ultralibéralisme, après avoir fait un lamentable fiasco il y a deux ans,  ne leur promet plus le paradis pour demain, mais seulement pour après-demain.

Ou alors, euh..enfin pour juste un peu plus tard.

Comme chez nous : vous verrez, tout ira mieux en 2012...ou un peu après quoi...

Bon. On vous parlera des promesses de ce bon monsieur Mittal une prochaine fois.

 

(1). Chiche ! On prend rendez-vous pour le jour où le trou sera comblé.

(2). Comment oser appeler mutuelles des organismes qui font payer les plus âgés et les plus malades et généralement plus pauvres et moins payer les plus jeunes en très bonne santé et généralement plus riches. Et que dire des dépenses de prestige de certaines mutuelles, à propos desquelles aucune consultation des assurés n’est mise en place.
(3). ‘’Liberté, égalité, fraternité ! Paroles vaines, funestes même, depuis qu’elles sont devenues politiques ; car la politique en a fait trois mensonges. ‘’Les libres penseurs. Louis Veuillot. 

 (4). On a appris que trente jours de la guerre d'Irak permettraient de venir à bout des problèmes qui génèrent en ce moment les émeutes contre la faim. Mais bon, l'Irak c'est tout de même plus important non?

Commentaires

  • Pour sûre que je suis écoeuré par ce "nouveau continent". Et je n'ai pas l'impression que les médias en ait beaucoup parlé ! Faut dire que parler avec honneteté des conséquences de notre mode de vie captitaliste pourrait nous amener à remettre en cause ce mode vie...

    Merci encore pour ces infos et surtout pour votre ton simple et juste

    Steve

  • Merci à tous ...on continue.
    Maurice Caron

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