Qui a décidé de ces Jeux à cet endroit ?
Facile Basile : ceux qui trônent tout au sommet de ce système, le Comité International Olympique.
C’est ce que nous a appris un historien interviewé l’autre jour à la télé par Benoît Duquesne.
Les responsables, coupables ou pas, de tout ce qui concerne le sport international côté Jeux Olympiques, c’est le CIO et rien d’autre.
Normal ?
Certes.
Ce qui l’est moins c’est qu’en toute bonne démocratie et sportivité, il n’est pas inutile de se demander qui est responsable de nommer, de désigner, voire, audace suprême, d’élire ce haut comité de sages vertueusement et sportivement internationaux.
La réponse : personne.
Personne, en fait, sinon eux-mêmes.
Eh oui. Depuis pas mal de temps, depuis le vertueux monsieur Samaranche, les membres dudit CIO sont tout simplement autoproclamés ou tout comme.
En fait, ils sont cooptés. Ce qui veut tout bêtement dire que lorsque ces sages internationaux sont touchés, mais vraiment vraiment mais alors vraiment touchés par une limite d’âge qu’eux seuls connaissent et définissent, eh bien ils se désignent un successeur, choisi, évidemment bien sûr, pour ses grandissimes qualités de sportif, d’honnête homme, de vertueux au moins, en un mot comme en cent, pour ses capacités internationalement reconnues, par ses pairs, à gérer le monde entier du sport, de la vertu…et des finances généreusement fournies par de non moins généreux sponsors.
SOUS (QUELLE) INFLUENCE ?
Notre historien cité plus haut a tenu à préciser à cet égard, que si la question financière avait son importance (laquelle à votre avis ?), la décision de choisir tel endroit plutôt qu’un autre, avait, également, des motivations politiques.
Ainsi, pour la Russie, ainsi pour la Chine, ainsi pour les Etats-Unis en leur temps et même bien avant…et après vous verrez.
Bref, les J.O que le baron Pierre de Coubertin voulait indépendants de toute influence politique, sont, désormais, sous ladite influence mais, en réalité, sous celle de leurs dirigeants qui eux, sont influencés, dites moi par quoi ?
Voilà voilà.
Certes, le vertueux baron prônait une espèce de patriotisme sportif, marqué par la présence des drapeaux des états participants. Néanmoins, il ne s’agissait pas, alors, de politique politicienne et, bien moins encore, de politique de l’argent, aujourd’hui indissociable de la manifestation sportive internationale et d’une foultitude d’autres.
Alors ?
Eh bien, on pourra toujours gloser à l’envi pour savoir qui, des politiques ou des sportifs devront signifier leur approbation ou leur désapprobation voire leur indignation, mais il n’en reste pas moins que la désignation du lieu des JO est, exclusivement, du ressort du Comité International, donc de ses membres, donc de…
De toutes manières, toutes les récriminations du monde ne seront qu’un pet de lapin pour les Chinois qui ont, d’ores et déjà, expédié en taule, certains à perpète, les opposants, ou supposés, et de continuer à se foutre comme d’une guigne des rouspétances étrangères.
Sauf qu’en prime, ils se permettent de jouer les vierges outragées, de se prétendre démocrates (1), et d’organiser des manifs spontanées, amicalement encadrées par la police…alors que chez nous, la police aussi encadre mais manu militari à l’égard des manifestants et elle dirigée, au vu et au su de tous, par la police chinoise elle-même qui s’est conduite à Paris en pays conquis...que nous sommes, par fric interposé…
Eh oui…
Conquis que nous sommes. Impossible, désormais, de résister par ce charme décidément irrésistible des Chinois.
(1) Et ils n’ont pas tout à fait tort car, de nos jours, que signifie donc la démocratie je vous le demande ?