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Virginité: comme l'appendice?

Pas mal cette histoire de virginité condamnée. Ou plutôt de mensonge à propos d’une virginité qui manquait à l’appel des sens. Virginité surévaluée, bref, supposée...

On rappelle : une femme de confession musulmane aurait reconnu avoir menti à son mari en lui disant qu’elle était vierge alors qu’elle ne l’était pas, ou plus, et ce dernier a donc obtenu l’annulation du mariage en cour, non pas de Rome, mais de justice prosaïquement humaine.

Bizarre bizarre.

Pas tellement en raison de l'indécence du schproum juridico-mediatico-laïco-religieux qui fait vendre, évidemment, mais à propos des déductions et autres possibilités qui ont été passées sous silence.

Inventaire.

 
Tout d’abord, pas question de commenter le mal ou bien-fondé de la décision de justice. C’est jugé, c’est jugé, l'on n’y revient pas.

Par contre, ce que l’on peut dire, c’est toutes les conséquences que la décision va, devrait, ou risque d'entraîner.

Il y a pléthore.

Et d’une, on ne voit pas au nom de quoi une femme, musulmane ou pas, n’entamerait pas aussi une action en justice au cas, - pas du tout improbable et même très probable dans la civilisation machiste où nous vivons -, au cas donc où le monsieur aurait raconté des carabistouilles à sa future épouse en lui affirmant que lui, au contraire de la mode bien en place qui conseille moult expériences avant le mariage, il est lui, vaillamment resté vierge…alors que c’était de la blague.

JURIDIQUE ET CATHOLIQUE AUSSI ?

Et ça risque. D’autant qu’aujourd’hui, la virginité semble bien reprendre pas mal de valeur sur le marché de l’amour dans le mariage.

Normal disent les primaires de notre espèce.

Regardez les voitures : neuves, elles sont ou devraient être plus appréciées que celles qui ont beaucoup roulé. Alors pour se marier hein…? Simple logique basique.

Hélas, l’on constate aujourd'hui que les hommes et femmes d’occase, contrairement aux bagnoles, aux godasses et aux costumes trois pièces, sont plus prisés lorsqu’ils ou elles ont beaucoup roulé.

C’est le grand mystère de la nouvelle et moderne chambre nuptiale...

Bon. C’est la mode.

Alors ?

Eh bien, si cette histoire de mensonge nuptial s’est déroulée dans un cadre à la fois juridique et islamique, pourquoi ne pourrait-elle pas se reproduire dans un cadre à la fois juridique et…catholique, ou protestant, ou bouddhiste ou autre chose encore, d’autant d'ailleurs, que côté catholicité, la virginité a, semble-t-il encore, pas mal ou de nouveau quelque valeur.

Ceci dit, on ne voit pas dans quelles autres religions, de la chrétienté ou pas, les mêmes demandes d’annulation ne pourraient pas être satisfaites.

Et pour des motifs hautement différents.

Les plus fréquents, à notre avis et en premier lieu? Mensonge sur la fortune, supposée ou affirmée, de lui ou d’elle, mais qui se révèle calamiteuse une fois l’union contractée. D’autant plus que, de nos jours, on trouve en librairie des manuels fort utiles pour ce qui est de trouver non pas amour mais millionnaire à son pied ou mieux, à ses pieds.

Mensonge possible mais pas partout et pour tout le monde, heureusement. Pas dans la high society, évidemment. Dans les sphères argentées ou aurifères, les parents et les intéressés eux-mêmes, ont tous les moyens possibles et imaginables pour savoir combien pèsent, à la banque, les deux postulants.

CHAUVE RIKIKI

D’autres raisons ?

Bougre, il y en a des tas. On en trouve plein dans les petites annonces d’offres et de demandes en mariage.

C’est le grand brun méditerranéen qui s’avèrera être un, mignon peut-être mais surtout, rikiki chauve rondouillard, ou vice-versa.

Ou l’élégant et cultivé qui se trouvera être un accro de la Kro et du dimanche vautré devant l’OM-PSG.

Ou encore l’amoureux des voyages qui ne se plaira bien qu’en pantoufles ou le féru d’esprit famille qui ne décollera pas du bistrot-copains-tiercé-pastis.

Sans parler, bien sûr, des ravissants petits Saxe, qui se transformeront, très vite, en blondasses choucroutées et/ou crémeuses en bigoudis.

Bref, sans même parler de la routine démolisseuse de rêves romanesques du début, on trouve de tout dans les raisons que l’on pourrait évoquer pour demander à la justice d’annuler un mariage

Avec succès désormais.

Ca en fait des raisons de faire annuler une union, pour mensonge au temps des fiançailles.

Et ça évite même, et surtout, de dépenser des cent et des mille pour divorcer.

COMME L’APPENDICE

Ceci dit, si l’on parlait un peu de la virginité en question.

Nous l’avons dit, c’est à la mode de l’avoir perdue. Et, de nos jours, le plus tôt possible.

Un peu comme l’appendice, tiens, dont nos plus grands spécialistes de l’Académie de Médecine nous ont affirmé, un siècle durant, qu’elle était une bricole, reste d’une évolution supposée, tout à fait inutile et dont il fallait se séparer au plus tôt. Au point qu’aux Etats-Unis, dont tout le monde sait ou devrait savoir qu’ils sont peuplés des humains les plus intelligents de la Terre, les toubibs enlevaient la babiole quasiment dès la naissance. Pour éviter les appendicites et autres péritonites possibles plus tard disaient-ils.

Logique n’est-ce pas? Pour éviter les possibles cancers de l’intestin, pourquoi ne pas en couper un gros bout dès l’âge de six mois. Ou pour éviter les problèmes de genoux ou de hanches, pourquoi ne pas faire de tous les nouveaux-nés, des cul de jatte avant qu’ils ne perdent leur mobilité à l’âge de la retraite.

Depuis ces plaisantes crétineries, on a fini par s’apercevoir, y compris chez les Américains, que l’appendice était très utile, notamment parce qu’il participe à la lutte contre les infections.

Ceci pour dire que, suivant le même genre de raisonnements et selon un tas de crânes d’œuf, la virginité ne sert plus à rien puisque, de toutes manières, ‘’faut qu’on y passe tous un jour ou l’autre’’. Donc, le plus tôt sera le mieux.

Ce qui permet à vos enfants, et sans que soyez même consultés, d’être conseillés, dès le CM1, sur l’art et la manière de faire la chose, par les soins des enseignants, des infirmières scolaires et d’une kyrielle d’intervenants, dont la réussite en matière de relations humaines et sexuelles mais également familiales, (tout de même), ne sont pas toujours d’une exemplarité mirobolante.

Ce qui permet aussi à vos filles de se voir prescrire une ‘’pilule’’, dite pieusement, ‘’du lendemain’’, abortive en fait, au cas où, en suivant les conseils avisés des enseignants, fans de la sexualité précoce, elles se seront retrouvées vite fait avec, avec le risque, comme disait ma grand tante, d'un polichinelle dans le tiroir.

Et puis, aussi, si bien des voix s’élèvent aujourd’hui pour dénier aux juges le droit d’être intervenus dans une affaire strictement intime, au nom de quoi tous ces conseilleurs (jamais payeurs en cas de problèmes), ont-ils le droit de s’ingérer dans les affaires de vos enfants, de vos enseignements familiaux, de vos affaires en somme, en apprenant à vos mouflets, et dans un domaine fort délicat, à faire ce qu’ils veulent de leur vie et de celle des autres, alors que l’école est chargée, qu’on le veuille ou pas, non d’éduquer vos gamins mais tout simplement de les instruire ?

Belle mentalité non ?

Et puis, enfin, on en revient à nos bagnoles ou à nos maisons : on met beaucoup de soins à les choisir non?

Et quant elles donnent satisfaction, on tâche de les conserver le plus longtemps possible n'est-ce pas?

Alors que changer de mâle ou de femelle, au gré des humeurs de chacun ou de chacune, devient d’une banalité consternante, dégradante en tous cas pour les intéressés.

Un homme ou une femme désormais moins respectable qu’une maison ou une voiture ?

La civilisation judéo chrétienne, porte drapeau des Droits de l’Homme et des valeurs humaines, a vraiment, mais alors vraiment, du plomb dans l’aile.

 (1) Et de la Femme on suppose…

Commentaires

  • Bien vu ! La virginité de ces messieurs, personne n'en parle... et pour cause !

    Cela me rappelle cette petite histoire :

    Un jeune homme dit à une jeune fille : " Tu me plaît bien, tu sais. Et si on se mettait en ménage tout les deux ? On essaie... et si on se rend compte qu'on a fait une boulette... on se sépare. Qu'en penses-tu ? "

    La jeune fille réfléchie. Puis elle répond : " Et qui gardera la " boulette " ? "

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