Comme c’est un américain, c’est on ne peut plus normal.
Normal dans la tête, il est vrai, des rebelles gaulois qui, au nom de l’exception française, sont pourtant de vrais intoxiqués à la culture US…si tant est qu’il en existe une.
Il va donc, cet homme providentiel, et comme au cinéma, sauver la Terre de la foultitude de menaces et de méchants qui veulent tous nous bousiller.
Sauf que, dans les films, les dangers menacent les Etats-Unis, alors que dans la réalité, les dangers qui menacent le monde entier viennent, justement, de chez les américains.
Barak Obama en est si conscient qu’il va à l’étranger quêter à la fois une sorte de respectabilité teintée d’un très vague repentir pour les méfaits de son prédécesseur- et la prétention dominatrice de son pays (et de ses électeurs)- et quelques renseignements sur l’opinion que les étrangers (lisez le reste du monde) ont des States.
Or, voyez comme c'est farce, nos concitoyens, paraît-il, sont tombés raide amoureux du futur président américain.
Explication ?
Tout d’abord, alors que Barak OBAMA a passé un grand grand grand moment avec Angela Merkel, démontrant clairement par là quel pays, en Europe, compte vraiment pour les USA, alors que son passage en France n’aura duré que cinq petites heures, après quoi il a été dîner dans le second pays (voire le premier), l'Angleterre, qui compte, encore plus en Europe aux yeux de nos ‘’amis’’ US.
Dîner avec les Anglais, alors qu’on mange si bien chez nous…La honte.
D’autant que chez les Britishs, il a rencontré en plus du premier Ministre, l’ex et le futur.Ce qui fait beaucoup pour ce qui est de nos relations internationales: une femme de poids plus trois grands hommes chez les étrangers et durant plus d'une journée, mais et un seul chez nous et cinq heures montre en main....
Quand on pense que les Français sont éperdus d'amour pour le futur président américain et que notre chef suprême s'est esquinté la santé à envoyer un régiment de plus en Afghanistan…certes, un tout petit régiment mais quand même. Surtout qu'il y avait, en prime, des chouettes avions, très chouettes, à la pointe de la technologie. Certes, invendables sauf à les faire cadeau à ceux qui n’en ont pas et pas les moyens de se les payer mais un bien bel effort, très très mal récompensé.
Quand on pense, en plus, que l’Allemagne avait dit crotte à la guerre d’Irak et à George Bush, tout comme l’avait fait Jacques Chirac, et qu'est-ce qu'on y gagne nous? C’est sur nous que, 5 ans plus tard, le mépris pour cette irréparable faute retombe une fois encore sur nos seules et maigres épaules.
C’est à vous dégoûter d’être complaisants…voire serviles comme le persiflent les mauvaises langues.
Pire, alors que les méchants allemands sont venus à 200.000 (selon la police) applaudir le candidat démocrate qui les a longuement fixés au fond des yeux, seuls vingt et quelques Français avaient été autorisés, et de loin, à venir admirer le futur patron de la planète…enfin patron c’est un peut vite dit en oubliant le Russe et le Chinois.
A croire que nous ne comptons, encore et toujours, pas pour grand-chose aux yeux des américains et que si le futur grand chef de la planète a daigné s’arrêter le temps d’un café pris au comptoir, c’est uniquement parce que la France est encore pour cinq mois, à la présidence de l’Europe.
Visite de pure courtoisie donc?
Par ailleurs, et juste pour dire, nous n’aurions garde d’oublier le fait que les conseillers spéciaux de notre président à nous, auraient été bien avisés de ne pas lui faire dire qu’il n’a jamais cru un instant aux chances et compétences d’Hillary, pour faire plaisir à son concurrent.
En effet, il est bêtement évident que si cette brave dame avait eu l’investiture, on a toutes les raisons de penser que le président français lui aurait servi le même compliment, en lui disant qu’il n’avait jamais cru un seul instant aux chances de son adversaire démocrate…
Bref, à force de vouloir gagner les bonnes grâces du futur homme fort de la Maison Blanche, qui est loin d’être un imbécile, on risque de se le mettre à dos car il aura vite fait de piger la blague, sans pour autant compter vraiment. En somme, kif kif avec la Chine qui se permet de nous humilier alors que l'on ne compte plus les ronds de jambe et les cirages de pompes dont nos plus hauts représentants s'évertuent à la combler.
OBAMA : L’AMOUR TOUJOURS
Au fait, est-ce vraiment un mystère, comme nous le disent les journalistes, que de voir des Français supporters enthousiastes de Barak Obama ?
Un psychologue de supermarché aurait vite fait de vous trouver la clef de cette énigme de pacotille.
Déçus par la droite, mais autant voire plus par la gauche et par toutes les promesses non tenues des deux côtés, en manque de pouvoir d’achat, matraqués par les prix et les impôts qui s'accroissent, et s’imaginant encore, 50 ans après la mort de JFK, que peut exister un capitalisme américain à visage humain (1) et que le futur président US va devenir socialiste et permettre à la Terre entière de gagner plus en travaillant moins, les irréductibles gaulois sont encore tombés dans le piège classique du grand rêve américain.
Imaginer encore aujourd'hui que le libéralisme US va, un jour ou l’autre, libérer l’Homme des chaînes du travail forcé et lui assurer un avenir enfin heureux, fondé sur une richesse désormais équitablement partagée, relève de la plus pure utopie.
Bien sûr, les humains sont en manque d’attentions, de considération, d’amour probablement.
Mais si l’amour toujours peut fonctionner en couple, pour ce qui lie les foules et leurs dirigeants, il s’agit d’une tout autre affaire, juste bonne pour les effets d'annonce ou les plans de communication.
Imaginer alors que Mr. Obama va faire virer au rouge, voire au rosé foncé, une politique amerloque qui ne peut pourtant vivre qu’en suivant la voie tracée par les 300 à 400 milliardaires, américains pour la plupart, maîtres de la planète, relève là et carrément de la démence la plus aboutie.
On aura beau en appeler aux mânes de Roosevelt et de Kennedy, voire aux humanistes et scintillants propos de la constitution américaine, l’histoire des Etats-Unis d’Amérique n’a jamais été et ne sera jamais autre chose que conservatrice, capitaliste, protectionniste, et attachée à servir ses intérêts, ce qui signifie ceux des 3 à 400 zèbres cités plus haut ce que ces derniers traduisent en toute simplicité de cette manière: ‘’Ce qui est bon pour nous est bon pour l’Amérique’’.
Et bon pour le reste du monde… (N.d.l.r)
On souhaite donc bien du plaisir à tous ceux qui croient au miracle.
Ni mystère ni miracle, le grand Obama fera ce que l’argent lui dira de faire, point.
Mirage alors?
Pourquoi les humains ont-ils, encore et toujours, tant besoin de croire aux contes de fées ?
Ah oui, c'est vrai: le Père Noël est né aux Etats-Unis.
(1) Encore que Kennedy ne se soit guère montré moins capitaliste que ses précédesseurs..