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  • PPDA, 35 HEURES, EUROPE: ARCHETYPES...

    Quel rapport, (On sait, on sait, c’est une manie chez nous), quel rapport donc, existe-t-il entre ‘’notre’’ présentateur (journaliste paraît-il) vedette, les 35 heures et l’avenir de l’Europe ?

    Aucun ?

    Ben oui, peut-être peut-être mais, comme toujours, en apparence seulement.

    Rappelons donc en quelques mots, en quoi ces avatars (1) de notre civilisation judéo chrétienne en sont les archétypes, autrement dit, les symboles on ne peut plus précis, de ce qu’elle peut engendrer comme modèles, en meilleur…ou en pire et nous présenter comme des exemples typiques, archétypiques donc, de ce quelle prétend être: le Progrès à visage humain.

    Ouf !

    Bon...Compliqué, embrouillé, obscur, confus tout ça?

    Allez, on explique.

    Ainsi donc, le présentateur que la galaxie entière nous envie, s’en va bientôt, escorté, paraît-il disent les sondages, par des torrents de larmes versées par les ménagères de plus de 50 ans, à l’esprit pas souvent, et pas vraiment, critique.

    Auteur d’une ribambelle de livres dont l’histoire littéraire ne gardera, c’est notre avis, guère plus de souvenirs que les lignes, pas vraiment immortelles, que nous leur accordons, notre demi-dieu en forme d’homme tronc (2), a donc été sacrifié sur l’autel de l’Audimat, ce qui montre bien que les temps changent puisque, après avoir été copieusement nourri des sacrifices et multiples dons des téléspectateurs et lecteurs épastrouillés par son ‘’grand professionnalisme’’, c’est au  demi dieu en question d’être sacrifié à son tour, afin de céder la bone place à quelq'une qui se gavera au moins autant que lui sinon plus. Manger et puis être mangé, c'est la dure loi de l'ultralibéralisme journalistique à visage sinon humain du moins télégénique.

    Ce qui démontre aussi qu’existe quelque part et quelquefois, une espèce de justice immanente.

    A ceci près que ce sacrifice-là va coûter très cher aux millions de chers, aussi, admirateurs, puisque c’est eux qui vont payer, directement ou non, les indemnités de départ de ce présentateur doré et pas seulement sur tranches.

    Car, non content d’empocher les sommes rondelettes auxquelles sa carte de presse lui donne droit, un mois de salaire brut par année de présence, notre très cher ami va empocher des sommes que lui seul …ou/et le système qui l’a engendré, estiment qu’il vaut, en l’occurrence…4 millions d’euros.

    Ben oui quoi, quand on voit les scandaleux montants des parachutes dorés exigés par les copains médiatiques de notre homme (3), il a des exigences d’une très vertueuse modestie.

    Les touchera, les touchera pas ?

    Nous on pense qu’il les touchera et, peut-être, encore plus. Et qu’il s’en mettra, très probablement, encore un peu plus dans le gousset en pondant un nième bouquin. Bouquin où il contera les palpitantes péripéties qui auront marqué son déchirant départ, mais aussi les dures conditions de travail qu’il aura subies, durant son courageux combat trentenaire visant à faire éclater la vérité tous azimuts, au travers de ses commentaires et interviewes, tous très remarqués en ce qu’ils ont toujours mis à mal les puissants et pris la défense et réconforté le petit peuple.

    Enfin pas tout à fait mais presque, puisqu’il a convenu, un jour, que les journalistes ‘’étaient là pour lisser l’information.’’.

    AVANT LA MISE A MORT

    Lisser ?

    Lisez les journalistes sont chargés de faire disparaître tout ce qui peut déranger, déranger les puissants on s’en doute, et donner au populo son comptant quotidien de rêve et de promesses rassurantes et jamais tenues…c’est d’ailleurs pourquoi il faut les répéter sans cesse.

    En clair : le travail du journaliste consiste à détourner l’attention de ses lecteurs des véritables problèmes, pendant qu’en hauts lieux, on les leur fabrique, concocte et accumule...pour leur affirmer crânement, campagne de pub à l'appui, qu'ils sont heureux, puisque leur pouvoir d'achat a augmenté et que leur avenir est radieux, même s'ils pensent, et surtout vivent, le contraire en râlant à perdre la voix.

    Kif kif le taureau qui s'échine à se battre contre ce qui l'attend, et qu'il attend confusément, et poursuit un leurre insaisissable avant sa mise à mort. Comme disait Bourdieu, ‘’les faits divers c’est pour faire diversion.’’ Faits divers, paillettes, vie par ‘’héros’’ interposés…vie virtuelle pour ne pas penser à la vie réelle, s'étourdir pour ne pas péter les plombs en fait.

    Dur ?

    Prouvez donc le contraire.

    Et si vous êtes smicard, vous devez savoir de quoi qu'on cause....

    Voilà voilà. Comme le disait un confrère américain (tout arrive), cité par serge Halimi, le journaliste ‘’doit réconforter les affligés et affliger ceux qui vivent dans le confort.’’

    Doit ?

    Devrait eh oui…

    On ne pense pas vraiment que notre demi-dieu, bien nourri par ses millions d’admirateurs, dont pas mal d’affligés, les ait tous réconfortés en affligeant ceux qui vivent, très largement, dans le confort.

    Mais il y a une justice immanente avons-nous dit.

    Et qui prend forme, justement avec l’éviction de notre téméraire défenseur de la veuve et de l’orphelin, qui sera remplacé par une présentatrice, évidemment plus séduisante, plus apaisante, plus…réconfortante, -réconfortante pour qui on s’en doute-, donc plus propre à faire rêver le gogo et à lui dire que demain est un nouveau jour, plein d’espoir puisque c’est bien ce jour-là, demain donc, qu’on les rasera gratis.

    LE HAUT CONTRE LE BAS

    Ce renouvellement du petit personnel, les grincheux diront, certes, qu’il coïncide curieusement avec la disparition de la pub pour la télé publique, et que cette dernière va aller regonfler, comme par hasard, la bourse des télés privées, amies de tous les pouvoir et dont, hélas, les grandes qualités et l’objectivité sautent de moins en moins aux yeux des chers téléspectateurs pourtant pas difficiles et très peu regardants bien qu'ils soient censés regarder.

    Et ils ajouteront, ces grincheux, que l’on ne peut que souhaiter que les journalistes, ceux du moins qui essaient de l’être au meilleur sens du terme, comprendront, enfin, que ce qui leur arrive était écrit dans la permanente compromission, voire complicité active, qu’il observaient avec la France d’en haut, que dis-je, le monde d’en haut, au grand dam de celle et de celui d’en-bas.

    Le haut contre le bas. Rien de bien nouveau…

    C’est, pourtant, inéluctable. Si les journalistes se sont conduits, peu ou prou -et plutôt prou que peu- comme les chiens de garde (4) du pouvoir économico-politique, le pouvoir, les pouvoirs, vont donc désormais leur faire comprendre que leur laisse, à ces grands prêtres de l’information objective, va être encore plus courte et leur collier nettement plus serré…

    Et que, s’ils renâclent, ils ont intérêt à repérer fissa où se trouve la porte de sortie, vu que, du fait des concentrations médiatiques et de la rentabilité obligatoire, le monde de l’information, si l’on appelle ça comme ça, va avoir de moins en moins besoin de… courtisansSony nous a, récemment, montré que d'idi à quelques années, il serait possible d'expédier des robots caméras enregistreurs et commentateurs, qui feront un aussi bon boulot que les humains, et bien meilleur, en réalité, vu que les robots ne coûtent que le contrat de maintenance qui va avec, sans grève possible, qu'ils ne mangent ni ne boivent, et, surtout, qu'il n'y a aucun risque qu'ils y aillent de commentaires et de critiques autres que ceux qu'on leur aura programmés au préalable.

    FEIGNANTS DE FRANCAIS

    Et les 35 heures, direz-vous ?

    En fait, il ne s’agit pas des 35 heures mais des…60 heures, voire 65 ou 70 que, à Bruxelles, les députés ont décidé d’autoriser dans les entreprises, puisque les Européens, nous le serinent assez les Américains et les Chinois et tous leurs copains bien pensants français, sont des feignants invétérés, et qu’il urge de les faire enfin bosser pour que notre économie puisse, tout de même, retrouver des couleurs , vu que malgré les incantations de nos responsables économiques, notre taux de croissance tend à s’accroître… négativement.

    Ben oui : 60 heures, c’est pas la mer à boire allez. Des générations d’esclaves ont travaillé à ce rythme durant des siècles, et en particulier au XIX°, et notre économie ne s’est jamais si bien portée que grâce à ces horaires d’une logique ultralibérale absolue.

    60 heures : les journalistes en sont toujours aux 35 évidemment et le seront probablement encore longtemps mais, comme la menace ne sera pas pointée vers leur colonne vertébrale, mais seulement si elle est assez souple pour éviter d’irriter les tireurs, ils ne se sont guère répandus sur ce retour aux conditions de travail du Moyen Age.

    Pas plus, d’ailleurs, que nos courageux vrais socialistes n’ont daigné se saisir de la question, tout heureux de la mise en place par la droite, d’un esclavage millénaire bien efficace et bien rentable et pour lequel ils pourront plaider non coupable, au cas, assez invraisemblable où ils reviendraient aux affaires.

    60 heures de travail ? 65 heures ? Payées au SMIC chinois ?

    Pourquoi en parler puisqu’il s’agit là d’un sujet qui ne concerne pas les journalistes, socialistes ou pas...et que l'affaire est dans le sac. il suffira d'une bonne concertation avec les représentants syndicaux, qui accepteront une demi mesure -qui ne gênera pas trop les représentants syndicaux- et la décision finale viendra, comme on a commencé à le voir, dans un sens diamétralement opposé à ce qui aura été conclu. La concertation sociale c'est simple: on discute largement, on se concerte, on confronte les points de vue puis...le décideur décide, comme il a de toutes manières décidé depuis bien longtemps.

    Dites moi, maintenant, vous croyez, vous, qu’on va pleurer sur le sort des journalistes (sic) qui couinent sur la mainmise du privé sur l’information, mainmise qu’ils ont ardemment travaillé à mettre en place ?

    Cette mise au pas des appétits de presse des groupes économiques avait, pourtant été interdite par les strictes lois issues de la Résistance, afin d'encadrer radios et journaux...et journalistes, et qui ont suivi la fin de la guerre de 39-45. Et ce, afin d’empêcher que l’information ne devienne la propriété des pouvoirs financiers, économiques ou idéologiques quelconques...avec tous les excès que l'on a pu voir par le passé...et que l'on voit, de nouveau, de nos jours: compromissions, complicité, corruption, désinformation.

    On voit, cinquante ans plus tard, ce qu’il en reste.

    Quant on entend, en plus, certains de nos chefs suprêmes se réclamer de l’héritage du général de Gaulle…

    Il a de quoi, le brave homme, se retourner dans sa tombe, même s’il a passablement…dominé le problème avec l’ORTF.

    SEMAINE DE 60 HEURES POUR LES DEPUTES? 

    Et l’Europe direz-vous ?

    On y est, en plein.

    Les Irlandais ont dit non, mais tout est mis en œuvre pour leur faire dire oui, à eux, mais plus sûrement encore à leurs députés.

    Lesquels n’ont plus guère d’irlandais que le nom.

    Désormais, le simple qualificatif de députés européens leur va bien mieux. En effet,  ils partagent cette caractéristique avec tous les élus de tous pays : ils ont en commun d’excellents salaires mais aucun des problèmes vécus au quotidien par ceux qui les ont mis en place et qui ont, eux, et en commun vraiment entre eux et entre autres soucis, un pouvoir d’achat déclinant qu'une campagne de pub télévisée va nous démontrer, petit a petit b, qu'heureux nous sommes, puisque ce mirifique pouvoir d'achat a monté et pas descendu comme tous les smicards (plus 9 centimes d'augmentation de l'heure les veinards) le couinent à tous les vents.

    Le bon docteur Coué ne faisait pas autrement en nous apprenant qu'à force de dire voire de brailler bien fort, ''Je ne suis pas malade'' tout au long de la journée, on finissait par se retrouver en bonne santé. Aphone peut-être mais tout regaillardi..

    60 heures pour les députés européens ?

    Vous rigolez non ?

    Leur taux d’absentéisme à Bruxelles est tel, qu’une petite étude, dont plus personne ne parle, avait abouti, il y a un an et demi environ, à proposer de suspendre leurs émoluments…au prorata de leurs heures de présence.

    Mais bon…

    Mieux vaut passer sous silence...ce que n'a pas fait notre bon ministre, monsieur Xavier BERTRAND, qui a confié à une charmante intervieweuse de Canal+, bien connue pour son indépendance et sa hargne à faire connaître la vérité, que lui, ministre d'Etat, se levait à ...six heures du matin, pour aller bosser.

    Splendide exploit non?

    Sauf qu'il y a entre 3 et 6 millions de Français qui en font tout autant, et qu'une bonne partie d'entre eux passent deux à trois heures dans les transports publics ou privés et ne sont pas payés pour...en tous cas s'ils le sont, c'est ou ce sera à hauteur de cinquante à cent fois moins qu'un ministre qui ne se déplace, lui, qu'en voiture de fonction.

    Cela dit, la journaliste(sic), courageuse mais pas téméraire, n'a pas osé non plus demander à son ministre pourquoi il lui était récemment advenu un énorme trou de mémoire qui l'avait poussé lors d'une récente séance de concertation sociale, à accepter certaines conditions en discutant avec les représentants syndicaux et, à signer exactement le contraire, une fois rentré au bureau.

    Archétypes que tous ceux-là ?

    Pas qu’un peu.

    On résume ?

    Etre député européen signifie-il qu’on représente vraiment mieux le peuple et les intérêts des électeurs dont on est au plus près ? Et être député d’ailleurs ? (5)

    Et être ministre sinifie-t-il affirmer voire signer tout un jour et son contraire le lendemain?

    Et les salaires des journalistes sont-ils mérités au prorata de leur ardeur à remplir la mission de réel contrepouvoir qu’ils sont censés accomplir?

    Enfin, les directives européennes sont-elles, telles qu’on nous les vante, la meilleure, la seule manière d’accéder au plus tôt au paradis de la démocratie, savoir, une meilleure vie pour tout les individus de tous peuples ?

    A vous de répondre.

    Et bon courage..

     

    (1)  Les avatars sont non seulement des changements de situation plus ou moins catastrophiques mais également les noms utilisés par les hindous anciens pour désigner leurs dieux et demi-dieux.

    (2)    Afin de garder intacte son aura de grandeur et de respectabilité, il ne serait pas logique qu’un demi dieu puisse être vu en entier. Et puis vu, aussi, le peu d’importance de l’offrande redevance qui ne peut permettre à n'importe quel contribuable de bas étage venu, d'accéder au privilège de l'image du dieu au complet.

    (3)   Hasard ? La police et la justice sont, quand même, pas si mal faites. Des mises en examen pour faux, usage de faux et recels viennent d’être annoncés et touchent un ancien grand patron de télé, bénéficiaire de somptueux avantages, et qui avait signé de curieux justificatifs antidatés permettant à ses copains à lui d’être…licenciés, avec vingt fois plus en poche. Une quarantaine de millions d’euros chacun. Chouette non ? Le hic: d’une manière ou d’une autre, c’est, aussi, la redevance, donc vous et moi qui payons..et la pub aussi, que nous payons encore...

    (4)     Relire ou lire à ce propos l’ouvrage de Serge Halimi qui porte ce titre, aux éditions Raisons d’agir.

    (5)    Allez va, on vous l’accorde : il y en a, on en connaît, qui se dévouent vraiment. Et de tous bords encore. Mais, hélas, ils ne sont pas légion.

  • Irlande: ''Tiens ! Mais c'est la démocratie...!''

    Plutôt drôle non ?

    Tous les élus, toutes les élites comme on dit, ou comme elles estiment l’être, et pas seulement d’Irlande, ont prêché à outrance, à l’envi, voire ad nauseam, pour le OUI et c’est le NON qui l’a emporté. Et pas qu’un peu.

    Ca alors… ! !

    Et c’est…le peuple qui a imposé sa façon de voir.

    La honte non ?

    Pour qui à votre avis?

    Pas pour le populo bien sûr, irlandais ou français et moins encore néerlandais, mais pour tous ceux qui lui ont dit comment voter, alors que le vulgum pecus, lui, n’a jamais compris goutte au charabia européen des traités, de Nice, de Lisbonne ou d’ailleurs, ce qui, déjà, ne l’a guère disposé à voter des deux mains pour ce qu’il n’entendait guère que d’une oreille…et encore.

    Vous vous rendez compte ?

    C’est purement et simplement Incroyable !

    Le peuple se met à voter comme il veut maintenant !

    Il va même jusqu’à dire NON alors qu’on lui a bien fait comprendre qu’il fallait dire OUI !

    Quelle audace !

    Quelle impudence !

    Où allons-nous grands dieux ?

    Ben oui ! Où, je vous le demande ?

    Ben peut-être, des fois, vers la démocratie non ?

    D’autant qu’il aurait fallu ne pas tant s’éloigner, vous ne pensez pas ?

    Certes, ils auraient du comprendre ces Irlandais de malheur, quel devait être leur devoir d’Européens pur sucre.

    Les députés français de la majorité locale, leur avaient pourtant montré la voie.

    Notamment en s’asseyant d’une fesse distraite sur le NON de leurs concitoyens, ils s’étaient fait un devoir national et européen, de corriger le tir en votant OUI.

    Et ceux de l’opposition avaient fait de même.

    En s’asseyant, tout aussi distraitement, mais, eux, pour d'insondables et mystiques raisons, sur la volonté populaire et en lui jurant mordicus que le socialisme de papa, ou de Tonton, n i ni, c’était bien fini.

    Mais non.

    Cabochards ces Irlandais !

    Et un peu bêtas aussi.

    Ils ont cru qu’ils étaient en démocratie.

    NON AU PROCHAIN REFERENDUM.

    Mais leurs dirigeants vont te leur apprendre que tout ça c’était pour la galerie.

    Un prochain référendum ?

    Vous n’y pensez pas.

    Comme leurs collègues de France et du reste de l’Europe, les députés irlandais vont, eux aussi, remplacer ce bien vilain résultat en votant à la place de leurs électeurs mais dans la bonne direction cette fois.

    Déjà en n’accordant pas un nouveau référendum aux électeurs….non mais…

    Plutôt que de risquer un nouveau impondérable et aléatoire NON, mieux vaut ne pas offrir d'autre solution que celle ne présentant plus de risques du tout...pour les députés évidemment. Pour supprimer la fièvre, rien de tel que de casser le termomètre.

    Les députés voteront comme il faut, eux…

    Ah certes.  Les dirigeants en question vont y aller à leurs risques et périls.

    Mais là, il n’est pas certain du tout que les Irlandais accepteront d’être aussi tolérants, voire, diraient d’aucuns, aussi cocus, battus et contents, que les Français, et qu’ils ne le feront pas payer cher lors de leur prochaines consultations.

    C’est qu’ils ont un sacré passé ces Irish. Pire que les Gallois ou les Eccossais.

    Près de 60 ans de guerre d’indépendance. Et la discussion épouvantablement explosive.

    Et de religions mélangées en plus, certes. Mais tout de même.

    Pas le genre moutons de Panurge en tous cas.

    Mais on leur doit tout de même une fière chandelle.

    Eh oui…L’Europe allait oublier ce que c’était que la démocratie.

    Il faut dire qu’avec cette nouvelle et fâcheuse habitude de désigner des dirigeants à Bruxelles plutôt que de les élire, on était en train, vite fait, d'être dirigés par des chefs qui se cooptent et de se retrouver très bientôt, avec ce que nous voyons déjà : une jolie petite oligarchie, certains diront en plus, une nomenklatura, qui décidera de nos vies sans que nous ayons à dire quoi que ce soit.

    Et ce, jusqu’au moment où, avec un numéro tatoué, pourquoi pas sur le bras comme il y a soixante ans, ou une puce implantée sous la peau (1) puis dans le cerveau, nous deviendrons – redeviendrons ?-  des animaux taillables et corvéables à merci (2), avant d’aller nourrir…nos semblables puisque dans notre merveilleux système ultralibéral, et pour de vertueuses raisons d’économie et d’économies, il faut, absolument, que rien ne se crée et que rien ne se perde, vous et moi compris..après avoir boulotté les autres, on est bouffé à son tour..durant encore au moins une à deux éternités et demie.

    PHOTOCOPIE DU TRAITE PHOTOCOPIé

    A votre avis, le NON irlandais va-t-il servir à quelque chose ?

    Sûrement pas.

    L’appétit des riches est insatiable.

    C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces braves gens-là, ne s’arrêtent jamais de stocker.

    Et, comme tout appétit, une fois gavé et ayant digéré, doit se gaver encore, digérer de nouveau…et ainsi de suite…

    Foin donc de ce NON qui fait tache dans l’Europe Immaculée.

    Comme pour le traité de Lisbonne qui n’était pas du tout semblable au précédent, mais en était simplement la photocopie, on va nous trouver une nouvelle mouture du traité européen, qui sera…une photocopie supplémentaire de la précédente photocopie, encore plus simplifiée, laquelle sera...etc, etc, etc....

    On prend les mêmes et on recommence.

    Et le peuple, de droite bien sûr, mais aussi de gauche, applaudira des deux mains.

    On s’est moqué des Français qui voyaient des plombiers polonais partout ?

    Une des multiples raisons pour lesquelles les Irlandais ont dit zut, c’est qu’ils en voient autant, à ceci près qu’ils sont bien installés là-bas..et que, vous ne l'avez peut-être pas remarqué, les députés européens, à la quasi unanimité, ont voté des deux mains la disparition de la semaine de...45 heures maxi, qui était la règle jusqu'ici, pour autoriser la semaine de...60 heures voire 65 et même plus....les Polonais, eux, ça ne leur fait pas peur. Habitués qu'ils sont de vivre en petites colonies de célibataires et dans des conditions précaires, mais tout heureux d'expédier en pologne la moitié voire les trois quarts de leurs salaires mensuels. Histoire de vivre comme ça cinq ou six ans et de retourner au pays ensuite.

    Chez nous, ces stakhanovistes bien formatés, sont déjà remplacés par les Roumains, les Bulgares et les Ukrainiens, qui acceptent de bosser pour des salaires deux fois moindres que le SMIC qui va bientôt disparaître d'ailleurs, et qui ne dépensent pas non plus leur fric ici et en envoient la majeure partie chez eux, participant ainsi des deux mains, à l’accroissement du chômage français, au gonflement des impayés, subprimes comprises, à l’hémorragie monétaire, fuite des capitaux disent les nantis, à l’affaiblissement du marché intérieur, et au déficit sans cesse accru de notre balance commerciale.

    Une paille…

    Ouaouh !

    Le trou dans la caisse, et pas seulement dans celui de la Sécu, ne va plus cesser de s’agrandir…

    Il suffira pour masquer la catastrophe qui s’amène, d’avoir recours à un nième plan comm, et à inciter les bfrançais à regarder ailleurs, je ne sais pas moi, vers une fracassante annonce du super plan Cancer, d'un projet Alzheimer, ou d'une opération Handicap, voire un miraculeux dispositif anti-terrorisme, histoire de faire voir au petit peuple qu'en hauts lieux, on pense à leurs vrais soucis, qu'on s'efforce de résoudre leurs vrais problèmes.

    C’est fou le choix qu’on a de sujets qui font un chouette effet au journal de 20H sur TF1 et qui, en fait, ne concernent généralement qu’un à cinq pour cent des Français, mais qui sont d’une drôle d’utilité pour inviter nos concitoyens à s'intéresser à autre chose qu'aux problèmes qui les touchent vraiment, genre augmentation du coût des carburants, les OGM, les retraites, la hausse vertigineuse des prix, ou le…pouvoir d’achat…oups

     

    (1)...ça se fait déjà...

     (2) On ne vous le dira jamais assez, tâchez de vous trouver le DVD ou la VHS ‘’Soleil vert’’. Il y a quarante ans, ce vers quoi nous allons, était déjà prévu.

  • Virginité: comme l'appendice?

    Pas mal cette histoire de virginité condamnée. Ou plutôt de mensonge à propos d’une virginité qui manquait à l’appel des sens. Virginité surévaluée, bref, supposée...

    On rappelle : une femme de confession musulmane aurait reconnu avoir menti à son mari en lui disant qu’elle était vierge alors qu’elle ne l’était pas, ou plus, et ce dernier a donc obtenu l’annulation du mariage en cour, non pas de Rome, mais de justice prosaïquement humaine.

    Bizarre bizarre.

    Pas tellement en raison de l'indécence du schproum juridico-mediatico-laïco-religieux qui fait vendre, évidemment, mais à propos des déductions et autres possibilités qui ont été passées sous silence.

    Inventaire.

     
    Tout d’abord, pas question de commenter le mal ou bien-fondé de la décision de justice. C’est jugé, c’est jugé, l'on n’y revient pas.

    Par contre, ce que l’on peut dire, c’est toutes les conséquences que la décision va, devrait, ou risque d'entraîner.

    Il y a pléthore.

    Et d’une, on ne voit pas au nom de quoi une femme, musulmane ou pas, n’entamerait pas aussi une action en justice au cas, - pas du tout improbable et même très probable dans la civilisation machiste où nous vivons -, au cas donc où le monsieur aurait raconté des carabistouilles à sa future épouse en lui affirmant que lui, au contraire de la mode bien en place qui conseille moult expériences avant le mariage, il est lui, vaillamment resté vierge…alors que c’était de la blague.

    JURIDIQUE ET CATHOLIQUE AUSSI ?

    Et ça risque. D’autant qu’aujourd’hui, la virginité semble bien reprendre pas mal de valeur sur le marché de l’amour dans le mariage.

    Normal disent les primaires de notre espèce.

    Regardez les voitures : neuves, elles sont ou devraient être plus appréciées que celles qui ont beaucoup roulé. Alors pour se marier hein…? Simple logique basique.

    Hélas, l’on constate aujourd'hui que les hommes et femmes d’occase, contrairement aux bagnoles, aux godasses et aux costumes trois pièces, sont plus prisés lorsqu’ils ou elles ont beaucoup roulé.

    C’est le grand mystère de la nouvelle et moderne chambre nuptiale...

    Bon. C’est la mode.

    Alors ?

    Eh bien, si cette histoire de mensonge nuptial s’est déroulée dans un cadre à la fois juridique et islamique, pourquoi ne pourrait-elle pas se reproduire dans un cadre à la fois juridique et…catholique, ou protestant, ou bouddhiste ou autre chose encore, d’autant d'ailleurs, que côté catholicité, la virginité a, semble-t-il encore, pas mal ou de nouveau quelque valeur.

    Ceci dit, on ne voit pas dans quelles autres religions, de la chrétienté ou pas, les mêmes demandes d’annulation ne pourraient pas être satisfaites.

    Et pour des motifs hautement différents.

    Les plus fréquents, à notre avis et en premier lieu? Mensonge sur la fortune, supposée ou affirmée, de lui ou d’elle, mais qui se révèle calamiteuse une fois l’union contractée. D’autant plus que, de nos jours, on trouve en librairie des manuels fort utiles pour ce qui est de trouver non pas amour mais millionnaire à son pied ou mieux, à ses pieds.

    Mensonge possible mais pas partout et pour tout le monde, heureusement. Pas dans la high society, évidemment. Dans les sphères argentées ou aurifères, les parents et les intéressés eux-mêmes, ont tous les moyens possibles et imaginables pour savoir combien pèsent, à la banque, les deux postulants.

    CHAUVE RIKIKI

    D’autres raisons ?

    Bougre, il y en a des tas. On en trouve plein dans les petites annonces d’offres et de demandes en mariage.

    C’est le grand brun méditerranéen qui s’avèrera être un, mignon peut-être mais surtout, rikiki chauve rondouillard, ou vice-versa.

    Ou l’élégant et cultivé qui se trouvera être un accro de la Kro et du dimanche vautré devant l’OM-PSG.

    Ou encore l’amoureux des voyages qui ne se plaira bien qu’en pantoufles ou le féru d’esprit famille qui ne décollera pas du bistrot-copains-tiercé-pastis.

    Sans parler, bien sûr, des ravissants petits Saxe, qui se transformeront, très vite, en blondasses choucroutées et/ou crémeuses en bigoudis.

    Bref, sans même parler de la routine démolisseuse de rêves romanesques du début, on trouve de tout dans les raisons que l’on pourrait évoquer pour demander à la justice d’annuler un mariage

    Avec succès désormais.

    Ca en fait des raisons de faire annuler une union, pour mensonge au temps des fiançailles.

    Et ça évite même, et surtout, de dépenser des cent et des mille pour divorcer.

    COMME L’APPENDICE

    Ceci dit, si l’on parlait un peu de la virginité en question.

    Nous l’avons dit, c’est à la mode de l’avoir perdue. Et, de nos jours, le plus tôt possible.

    Un peu comme l’appendice, tiens, dont nos plus grands spécialistes de l’Académie de Médecine nous ont affirmé, un siècle durant, qu’elle était une bricole, reste d’une évolution supposée, tout à fait inutile et dont il fallait se séparer au plus tôt. Au point qu’aux Etats-Unis, dont tout le monde sait ou devrait savoir qu’ils sont peuplés des humains les plus intelligents de la Terre, les toubibs enlevaient la babiole quasiment dès la naissance. Pour éviter les appendicites et autres péritonites possibles plus tard disaient-ils.

    Logique n’est-ce pas? Pour éviter les possibles cancers de l’intestin, pourquoi ne pas en couper un gros bout dès l’âge de six mois. Ou pour éviter les problèmes de genoux ou de hanches, pourquoi ne pas faire de tous les nouveaux-nés, des cul de jatte avant qu’ils ne perdent leur mobilité à l’âge de la retraite.

    Depuis ces plaisantes crétineries, on a fini par s’apercevoir, y compris chez les Américains, que l’appendice était très utile, notamment parce qu’il participe à la lutte contre les infections.

    Ceci pour dire que, suivant le même genre de raisonnements et selon un tas de crânes d’œuf, la virginité ne sert plus à rien puisque, de toutes manières, ‘’faut qu’on y passe tous un jour ou l’autre’’. Donc, le plus tôt sera le mieux.

    Ce qui permet à vos enfants, et sans que soyez même consultés, d’être conseillés, dès le CM1, sur l’art et la manière de faire la chose, par les soins des enseignants, des infirmières scolaires et d’une kyrielle d’intervenants, dont la réussite en matière de relations humaines et sexuelles mais également familiales, (tout de même), ne sont pas toujours d’une exemplarité mirobolante.

    Ce qui permet aussi à vos filles de se voir prescrire une ‘’pilule’’, dite pieusement, ‘’du lendemain’’, abortive en fait, au cas où, en suivant les conseils avisés des enseignants, fans de la sexualité précoce, elles se seront retrouvées vite fait avec, avec le risque, comme disait ma grand tante, d'un polichinelle dans le tiroir.

    Et puis, aussi, si bien des voix s’élèvent aujourd’hui pour dénier aux juges le droit d’être intervenus dans une affaire strictement intime, au nom de quoi tous ces conseilleurs (jamais payeurs en cas de problèmes), ont-ils le droit de s’ingérer dans les affaires de vos enfants, de vos enseignements familiaux, de vos affaires en somme, en apprenant à vos mouflets, et dans un domaine fort délicat, à faire ce qu’ils veulent de leur vie et de celle des autres, alors que l’école est chargée, qu’on le veuille ou pas, non d’éduquer vos gamins mais tout simplement de les instruire ?

    Belle mentalité non ?

    Et puis, enfin, on en revient à nos bagnoles ou à nos maisons : on met beaucoup de soins à les choisir non?

    Et quant elles donnent satisfaction, on tâche de les conserver le plus longtemps possible n'est-ce pas?

    Alors que changer de mâle ou de femelle, au gré des humeurs de chacun ou de chacune, devient d’une banalité consternante, dégradante en tous cas pour les intéressés.

    Un homme ou une femme désormais moins respectable qu’une maison ou une voiture ?

    La civilisation judéo chrétienne, porte drapeau des Droits de l’Homme et des valeurs humaines, a vraiment, mais alors vraiment, du plomb dans l’aile.

     (1) Et de la Femme on suppose…

  • SOCIETE GENERALE, ALCATEL-LUCENT: selon que vous serez...

    Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous feront blancs ou noirs, constatait La Fontaine. Il disait cela car il savait bien qu’à son poste d’observateur et de pourfendeur, pourtant fort prudent, du mépris dans lequel les puissants tenaient les faibles, lui aussi risquait gros en dénonçant l’ignominie des grands de ce siècle que l’on dit des Lumières puisque ce temps-là annonçait, a-t-on prétendu, les libertés conquises par la démocratie et sa fille plus ou moins légitime sinon reconnue, la République.

    S’il revenait, il dirait bien pire.

    En effet, quelques exemples donnés, ces jours derniers, par l’économie libérale, soi disant encadrée par les règles démocratiques, sont pour le moins consternants.

    Il est vrai que depuis le banquier Law l’économie libérale et ultralibérale qui dirige le bon peuple, n’a cessé de croître et embellir à la faveur de ce que le caractère humain a de pire : la haine de l’autre.

    Fort le mot ?

    Voyons voir.

    Ainsi donc, les petits actionnaires d’Alcatel et de Lucent ont foutu le bazar, l’autre jour, lorsqu’en assemblée générale, ils ont couvert de caca les patrons de ces deux géants de l’électronique à distance, en leur reprochant, avec infiniment de raisons, leur incompétence ou leur malhonnêteté, voire les deux à la fois.

    Ce à quoi, les membres du conseil d’administration leur ont répondu comme l’on pouvait s’y attendre, c’est-à-dire en se foutant proprement de leur gueule mais, - on est entre gens du monde, même si ce n’est pas tout à fait le même -, en y mettant les formes : ton doucereux, calme olympien, chiffres bétonnés, arguties imparables et langue de bois.

    Ces zèbres de la haute ont bien raison après tout. Ils représentent les gros actionnaires et la piétaille de vains rouspéteurs n’a même pas la minorité de blocage : tout juste quelques pourcentages.

    Manière de leur faire comprendre que si ces bouseux s’imaginaient passer la ligne qui sépare les humains véritables, des crottes de bique qui se poussent du coude pour leur ressembler, ils se sont fourré le doigt dans l’œil et jusqu’aux genoux encore.

    Moyennant quoi, les petits actionnaires ont donné un baroud d’honneur qui leur permettra de bomber le torse en racontant à bobonne comment ils ‘’te l’ont épinglé le grand chef en l’apostrophant et en lui disant ses quatre vérités devant tout le monde’’.

    Piètre consolation puisque ce luxe là coûte cher. La moyenne des pertes sèches des ‘’ptizacs’’ va de 100.000 à 500.000 euros par tête de pipe , du moins à ce qu’on a pu en apprendre. Une paille !...surtout par rapport aux maousses institutionnels...

    Moralité : il n’y en a pas et les membres du conseil d’administration ont été boulotter au Fouquet’s et vont continuer à toucher leurs jetons de présence, à vendre leurs stock-options à bon prix et à toucher de ci de là, tous les petits avantages qui font le quotidien des riches qui s’enrichissent sur le dos des pauvres, même si ces pauvres-là peuvent paraître bien riches à ceux qui sont carrément sans le sou.

    Il fut un temps où l’église catholique condamnait les joueurs, les usuriers et ceux qui, juste avant la Révolution qui y alla aussi de ses anathèmes, gagnaient leur vie en volant celle des autres.

    Le modernisme et le Progrès sont passés par là.

    Certes, nous sommes bien encore dans la civilisation juédo-chrétienne et même plutôt deux fois qu’une puisque qu’un chanoine, laïc certes mais en titre, gouverne notre pays, qui est un bel exemple, dans notre monde, d’égalité et de fraternité. Judéo-christianisme ça veut dire, si on y a compris quelque chose, l'amour du prochain pour faire fonctionner le système, sinon, la haine finira par le démolir.Pas inutile de se souvenir du baron Von Clausewitz, génial inspirateur de Bismarck et des Guillaume des années 14, qui disait que: ''La guerre n'est qu'une autre manière de continuer à faire de la politique.''

    Néanmoins tout le fatras logomachique justifiant ce merveilleux ultralibéralisme présenté comme la seule soulution pour mener l'Humanité vers le paradis éternellement promis, fait désormais bel et bien partie de la diarrhée verbale, des slogans et autres effets d’annonces et rideaux de fumée, destinés à masquer la marche forcée de la population planétaire en général et de la démocratie en particulier, vers un renouveau social qui ressemble de plus en plus aux système économique du XVIII° siècle, fondé, au mieux, sur l’exploitation de l’homme par l’homme, au pire, dans la majeure partie des cas, sur celle des esclaves par leurs maîtres, tout simplement.

    Un rappel utile de ce que fut cette époque nous est donné ces jours-ci par la rediffusion télévisée de ‘’Roots’’(Racines), qui décrit  assez bien ce que fut le système de l’époque, qui avait le profit pour maître mot, et s’appuyait sur le pouvoir des nobles, des industriels et de l’armée, évidemment bénis par un clergé complice. Un système judéo chrétien tout à fait semblable au nôtre et sous tendu par le même grand principe : le fric..Petit oubli au passage, l'exploitation des noirs n'était et n'est qu'une variante de l'exploitation des pauvres et des plus faibles, quand bien même ils avaient ou ont la même couleur de peau que leurs exploiteurs.Rappel utile, lui, ''le prince digne de son trône, disait Confucius, est faible avec les faibles et fort avec les forts''...alors que depuis des siècles mais aujourd'hui de plus en plus, et sous toutes les grandes et petites dictatures, les hommes de pouvoir sont forts avec les faibles et faibles avec les forts.

    PARACHUTE DORé

    A signaler que les ‘’ptizacs’’ de Lucent-Alcatel n’ont rien à envier à ceux de la Société Générale. Ils ont été roulés dans la farine d’une incroyable manière, avec la connivence, voire la complicité des tous les pouvoirs réunis : judiciaire et exécutif en tête.

    En effet, même si les sommes perdues étaient pharamineuses, on ne voit pas très bien au nom de quelle loi, de quel principe de droit, le malin de service s’est vu foutre au gnouf sans jugement, alors qu’il s’agissait d’une affaire strictement civile et nullement pénale.

    Si, maintenant, les patrons peuvent faire embastiller leurs employés incompétents et/ou malhonnêtes sur leurs seules présomptions de culpabilité, ou va-t-on je vous le demande ?

    D’autant que le finaud en question a été relâché quelques semaines plus tard…pour être embauché par un autre banquier qui apprécie ses talents de génial trader.

    D’autant aussi qu’un employé qui plante une entreprise est, certes, plus près de la sortie que de la prime de fin d’année alors qu’un patron qui provoque la faillite à sa boîte s’en va, au pire, avec un parachute doré large de 50 à à 100 fois son salaire mensuel.

    D’autant enfin que le patron de la Générale aura du mal à faire croire qu’en dehors de ce pelé, de ce galeux de coupable, personne n’était au courant, et encore moins possible et éventuel bénéficiaire du coup financier du siècle, au cas où il aurait réussi…

    Reste, là encore, que les petits actionnaires et les clients de la banque, paieront l’addition. 

    FORGEARD FUSIBLE ?

    Un petit détour par EADS tiens. Il est très très étonnant que la grande presse, et surtout les grands (quelle taille ?) journalistes, aient observé un silence assourdissant à propos de l’inculpation du seul Noël Forgeard, et de personne d’autre, vu que les grands patrons, du genre du sémillant PDG qui acceptait d’être incompétent mais pas malhonnête, n’ont pas, et ne seront très probablement pas inquiétés.

    On ne touche pas aux amis du prince, or, comme les amis des amis des amis il y en a plein les rédactions...silence par tout et en plongée tout le monde.

    Entre gens de bonne compagnie on ne crache pas dans la soupe et on ne mord pas la main qui vous nourrit.

    Ben voilà.

    Après tout, il y a une justice immanente. Fut-ce relativement.

    Pour que les misérables aient, de temps à autres, l’impression que la justice ne tire pas toujours du même côté, il faut bien qu’à côté des puissants éternellement intouchables, il y ait quelques seconds couteaux qui servent de fusibles.

    Au fait, fusible à deux millions d’euros par an, moi ça ne me gênerait pas du tout. Et même à deux fois moins.

    Dommage qu’il n’y ait pas beaucoup d’embauche dans le secteur.

    Moralité, même s’il n’y en a pas : la France éternelle des Droits de l’Homme se rapproche chaque jour de l’Amérique éternelle rempart du Bien contre le Mal, celle de Georges Bush où les humains ne pèsent que le poids des zéros sur leur compte en banque, ce qui ne fait pas bien lourd.

    Dommage que notre chef suprême n’ait pas de conseillers très futés : à une heure où le monde entier en général et les USA en particulier vomissent carrément la politique et l’économie désastreuses de Deubeliou, ils auraient été mieux inspirés en lui conseillant de faire ami ami avec Obama, par exemple, voire avec Hillary qui, tous deux commencent à se rendre compte que le capitalisme désormais complètement débridé (1), mène le monde à sa perte ni plus ni moins et qu’il va falloir donner un vrai coup de frein aux débordements, entre autres, des banques et autres fabricants de produits chimiques qui font payer par l’Etat-providence qu’ils ont pourtant en horreur, en fait par les misérables contribuables, les crimes qu’eux, les puissants commettent au nom de la libre entreprise…privée.

    La Fontaine, au secours. Plus ça change, plus c'est pareil.

    Plus grave. C'est le même en...pire

    (1) Encore que...côté fric, républicains ou démocrates, c'est un peu bonnet blanc et blanc bonnet. D'autant que Barak Obama lorgne un peu plus vers les multinationales qu'Hillary Clinton...qui ne crache pas sur l'argent d'autant (bis) qu'elle totalise actuellement 20 millions de dollars de dettes de campagne...