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Education

  • DISPARITION DU CESU : LA MENACE FANTÔME… ?

     Bon…je m’y mets. Pas à parler politique, ne m’attendez pas sur ce terrain là, mais à dire combien les relations petit-peuple-dirigeants demeurent toujours aussi consternantes…voire inexistantes.

     Ainsi du CESU.

     CESU : SILENCE COMPLET

     Hier matin, monsieur Xavier Bertrand, ancien ministre de Nicolas Sarkozy est venu dire, sur les ondes de France-Info, que certaines questions avaient été pieusement évitées dans le discours de politique générale de monsieur Jean-Marc AYRAULT.

     Dont l’avenir du CESU.

     ‘’Pourquoi, a-t-il dit, en substance, un silence complet a-t-il été observé dans ce discours, sur la réduction voire la disparition de l’aide au CESU, supprimant ainsi des dizaines de milliers d’emplois ainsi que l’aide à autant de familles considérées, à tort et de beaucoup, comme nanties et auxquelles on va faire rendre gorge ?’’

     Rappelons que l’ancien ministre UMP, a fait partie d’un gouvernement qui avait commencé à diminuer un tantinet, en douce, les subventions accordées à cette aide à l’emploi et à la moralisation du système (si tant est…) en diminuant les avantages somptuaires (dixit à l’époque l’ex-gouvernement) consacrés à l’aide aux familles genre classe moyenne… inférieure que d’aucuns considèrent, aujourd’hui surtout, comme une catégorie de riches privilégiés.

     SOUTIEN SCOLAIRE, PERSONNES AGEES, MALADES.

     Alors qu’auparavant, un dégrèvement d’impôts de 50% autorisait de nombreuses familles à employer à domicile des intervenants dans de nombreux domaines : soutien scolaire, aide aux personnes âgées, entretien d’habitat, de jardins, etc, les gouvernements Sarkozy avaient diminué en partie cette assistance, créant ainsi, une gêne supplémentaire aux familles des petits employeurs occasionnels ainsi qu’aux employés à qui cette mesure permettait de vivre à peu près décemment.

     Vivre décemment ? Vous n'y pensez pas ! Ce privilège n’étant réservé qu’aux vrais riches, allez hop ! Fini cette aide à une foule de fainéants et de nantis en attendant de la supprimer complètement…..

     …parce que vous le saviez donc pas : l’UMP en a rêvé…? le PS l’a fait…paraît-il…

     En tous cas aux dires de monsieur Xavier Bertrand qui, tout bonnement vient de nous affirmer que le premier ministre actuel, sous couvert d’économies à faire sur le dos de ces riches et super riches, insolents et provocateurs, aurait décidé de supprimer totalement ou peu s’en faut, cette aide qui permettait aux (très petits) employeurs de défalquer en fin d’année 50% des charges sociales, générées par les CESU, de leurs impôts.

     Qu’en était-il, d’ailleurs, de ces catégories de honteux profiteurs ?

     ET HONNÊTES EN PLUS…

     Selon les experts, crânes d’oeuf et autres énarques qui calculent tout au poil près, ces employeurs occasionnels ne sont que des riches qui, vivant dans le luxe, peuvent bien se payer tous les services possibles sans profiter de l’aide d’un état en faillite et qui, en bon socialiste ou socialisant, n‘a en tête, que l’aide aux plus nécessiteux en la matière.

     Or, sur le terrain, et là c’est mon boulot de journaliste (1), qu’en est-il ?

     Eh bien sur le terrain les personnes bénéficiant de ces somptuaires largesses de l’état-providence sont, pour la plupart, des familles de couples travaillant, souvent à deux, avec des revenus tournant autour de 2.000 à  4.000 euros (vous voyez la richesse…) et qui, compte tenu de leur ‘’fortune’’, qui leur mange pas mal de temps, sont contraints et arrivent à consacrer entre 150 à 250 euros par mois, qui pour des cours à domicile (en travaillant tous deux, maman et papa ont bien besoin d’une aide de ce type), qui pour l’entretien de la maison, qui pour l’aide à des parents ou à des personnes seules, âgées et/ou malades, pour qui la survie tient à leur maintien à domicile si possible parmi les leurs…moyennant quoi, au passage, cette ‘’largesse’’ représente, tout de même, une confortable économie pour un état qui peut ainsi diminuer ses dépenses de santé sur le dos du secteur hospitalier.

     Autre avantage du CESU, les employés.

     Ces futurs sacrifiés concernés, qui tiennent, obstinément, à travailler…honnêtement (ça existe…) en respectant les lois, n’alimentent pas le secteur du travail au noir (lesquelles pertes du fisc, à la louche et pour cause du ‘’black’’ coûtent entre 3 et 4 milliards d’euros annuels).

     De plus, étant, de façon assez évidente, plus honnêtes que les fraudeurs, ils évitent un surcroît de travail aux service contrôleurs, si tant est, bien sûr, que l’état ait bien  l’intention de pourchasser les fraudeurs grands et petits.

     Par ailleurs, ces employés plutôt modèles, sont généralement, mais très précisément, plus compétents et efficaces.

     Enfin, se prenant ainsi en main, ils acceptent volontairement le risque de la précarité et n’encombrent pas les salles d’attente de l’ANPE…

     Mieux encore, en n’acceptant que de travailler en CESU, ils rappellent utilement aux employeurs occasionnels, qui leur offrent du travail au noir, quelques règles élémentaires de vie en société dont un minimum d’honnêteté.

     En fait, véritables auxiliaires de l’état en matière de moralisation sociale et fiscale, ils participent donc à la lutte contre la fraude en demandant le respect de ces règles à leurs employeurs éventuels.

    Et honnêtes en plus…

     Trop honnêtes ces travailleurs en CESU ?

     Très probablement car dans un système pervers, leur disparition signifie, à court terme, des effets pervers quasi immédiats : disparition de la ‘’clientèle’’ des employeurs concernée qui préfèrera des employés au noir, augmentation consécutive de la fraude (la morale ne résiste pas toujours aux pressions économiques), croissance du chômage et des indemnités y afférant, baisse des rentrées fiscales, déplorable exemple social difficile à justifier, en particulier auprès des élèves qui sont parmi les premiers bénéficiaires en matières d’enseignement (2) et…probable retour du bâton face aux prochaines échéances électorales d’une classe moyenne qui arrivait tout juste à s’assurer une vie relativement supportable par ce moyen.

     Au passage, considérer comme riches les membres de cette classe relève d’une analyse consternante. Les vrais de vrais riches n’ont aucun besoin de travailleurs en CESU. Ils n’ont aucun avantage à finasser dans ces eaux-là. Ils peuvent payer tout et le reste…au noir y compris.

     Seuls les membres de la classe moyenne, encore dépositaires d’une certaine morale, agissent en conformité avec des principes ‘’d’avant’’ et ont un véritable avantage à la fois de disposer d’une aide décente et ce de façon absolument légale...et de contruibuer activement à la créatio,n d'emplois et aux économies bien utiles dans un état où les gaspillages sont aussi nombreux que bien cachés et...très inégalitairement répartis...

     L’UMP EN A REVE ?

     Mais bon, dès lors, et avec tous ces avantages que représente la méthode à quoi servirait-il donc de faire disparaître le CESU ?

     Le système néo-libéral, voire social-démocrate, envahissant le monde en général et la France en particulier, et considérant depuis toujours que les efforts d’économie doivent être faits en priorité par les membres de la classe moyenne, la plus représentée (donc la plus rentable fiscalement), c’est donc dans ces poches-là qu’il faut puiser. CQFD.

     Disparition du CESU la menace fantôme ?

     L’état UMP en a rêvé ? Et l’état PS l’a fait… ?

     …on peut le croire si monsieur Xavier Bertrand a dit vrai…et si le nouveau gouvernement est bien décidé à agir dans ce sens…et à oser nous le révéler.

     Toute chicanerie politique mise à part, ceci étant la dernière de nos préoccupations.

     Maurice CARON

      (1)Au fait, les gazettes ont-elles évoqué ce problème ? Que nenni. Silence radio, télévisuel ou écrit total, y compris au ‘’Canard enchaîné’’ qui ne cause que de ce qui l’intéresse vraiment…et puis pourquoi donc voulez vous que des journalistes aux salaires allant de 3 à 6, 10 ou 15.000 euros voire quatre ou cinq fois plus par mois, tirent quelque profit à s’intéresser à ces gagne petits qui s’engraissent insolemment et voluptueusement avec des 1.000 à 1.500 euros mensuels ?

     A ce propos, puisqu’on parle de journalisme et de ‘’niches fiscales’’ des plus nantis : avez-vous vu, lu ou entendu dire que les…journalistes bénéficiaient d’abattement d’impôts de…30% pour frais professionnels ? Alors qu’ils profitent, aussi, de remboursements de notes de frais sur lesquelles figurent à peu près tout ce qu’ils veulent… J’en ai vu beaucoup multiplier les frais en question et même un se faire rembourser un…smoking pour frais professionnels en vue de soirées à l’opéra ! ! !

     Et puis, en cas de licenciements, il leur est généralement accordé un mois de salaire brut par année de présence…

     Pourquoi n'est-il pas question de supprimer cet abattement ? Et ces avantages plus que coquets sans contreparties fiscales le plus souvent…

     Réponse simple : soigner l’amitié des journalistes n’est-elle pas bien utile à tous les pouvoirs ?

     2 : A noter que les associations proposant beaucoup de services d’aides à domicile exploitent carrément leurs employés, des femmes à 95%, au mirifique taux horaire de…8 euros de l’heure ! Concernant les intervenants scolaires, les employés en CESU travaillent…aux résultats, quasiment à l’heure, ce qui donne toutes les garanties de qualité aux employeurs, alors que les associations ou sociétés obligent les parents à souscrire des contrats d’au moins 3 à 6 mois…sans garantie de résultats alors que les précaires sont obligés d’être efficaces le plus vite possible...sous peine de perdre rapidement vite leur boulot. Une précarité qui profite aux parents mais surtout aux élèves eux-mêmes.

    Et puis des femmes, dites donc, notre équipe en place serait-elle machiste? Impossible voyons! Bien que, ceest vrai et pour reprendre les gazettes, pas mal d'éléphants se soient escrimés à savonner la planche à Ségolène Royal..;et continuent à le faire non?

     

     

     

  • Instituteurs: formation au rabais?

    Les instituteurs sont formés dans des I.U.F.M, Instituts Universitaires de Formation des Maîtres.

    S’y retrouvent, des étudiants, ayant obtenu leur licence et frais émoulus de la Fac ou de l’Université.

    Mais pas seulement.

    On y retrouve aussi des candidats ayant interrompu leur cursus universitaire pour cause d’aléas et avatars divers et qui, après une incursion plus ou moins longue dans le monde du travail, ont repris le chemin de l’enseignement.

    Donc, population relativement hétérogène côté âge, et qui regroupe des élèves de 22, 23 ans, et des ancêtres quadras.

    Particularité de ces derniers, venus donc du monde du travail, ils ont, souvent, demandé une aide au FONGECIF qui la leur accorde généralement sous forme de prise en charge du salaire ou d’aide financière aux frais générés par la reconversion.

    Généralement mais pas très généreusement.

    Voire pas généreusement du tout.

    Transformant ainsi la soi disant aide à la reconversion, en une épreuve épuisante au plan financier.

    Car si les salaires sont bien versés, ils correspondent, très exactement aux heures de cours dispensés en IUFM.

    Tout réside dans ce distinguo.

    35 OU 60 HEURES ?

    En effet, dans le monde du travail, la règle en vigueur est de 35 à 40 heures actuellement.

    Or, les heures en IUFM, représentent, en général, une vingtaine d’heures par semaine.

    Donc, le FONGECIF ne paie que les heures de…présence en Institut.

    Hélas, les cours sont une chose mais, ensuite à la maison, il faut apprendre, faire les devoirs, préparer les contrôles, étudier tout ce qui a été vu, préparer encore ce qui va l’être le lendemain, bref, les heures sont doublées voire triplées.

    Résultat : environ 50 à…60 heures de travail voire plus, par semaine, mais un salaire divisé par deux ou trois !

    Pire : comme des centres de formation il n’y en a que deux ou trois par département, les déplacements sont à la charge des élèves.

    200 ou 400 euros par mois de frais de déplacements, plus 300 à 400 perdus pour cause de diminution du nombre d’heure payées : les SMICARDS ont intérêt à avoir un compte en banque bien approvisionné.

    Ou alors, à reprendre leur boulot, durant les heures sabrées, pour compenser le manque à gagner…sans, évidemment, préparer, étudier, bref, se former comme on l’attend d’un instit digne de ce nom.

    Et a bosser comme des fous complets vu que la fameuse ‘’aide’’ ne durera qu’un an pas plus.

    Interdit de redoubler.

    Comme, en plus, à 35-40 ans, on a, généralement, un ou deux mouflets à charge…

    Résultat bis : une perte sèche sur le salaire qui signifie que la formation se fait aux frais…de celui qui veut se former.

    Il faut avoir la vocation d’enseigner bien accrochée…

    Surtout lorsqu’on a 40 ans, que l’on a attendu 15 à 20 ans, la possibilité de reprendre le collier avec, en plus, un handicap inventé par l’Education Nationale : pénaliser les candidats issus du monde du travail, c’est-à-dire ayant eu leur licence au-delà de 6, 7 ans, en leur enlevant deux points à l’examen d’entrée à l’Institut.

    Ohé France INFO !

    Pour attirer l’attention des Pouvoirs Publics, qui ne sauraient d’ailleurs l’ignorer, sur cette bizarrerie, nous dirions nous injustice, nous avions sollicité le ‘’spécialiste’’ de l’Education de France Info, Emmanuel Davidenkoff.

    Très intéressé par cette affaire, nous a-t-il dit, il a considéré que ‘’c’était trop long à dire en 50 secondes’’, le temps de sa chronique.

    Nous lui avons donc envoyé un papier de 46 secondes, où tout était dit.

    Silence…

    Dommage.

    On règle un compte ?

    Bien sûr que non ballot.

    C’était juste pour dire que, comme notre ami défenseur des citoyens a préféré causer du problème crucial des lycées français à l’étranger, on voit tout de suite, vous en conviendrez, que ce grave problème concerne bien plus les Français que la formation des instits, c’est-à-dire de l’éducation de leurs mouflets, de la maternelle jusqu’au CM2.

  • Education: négociation?

    Au temps des instits en blouse grise, noire pour les moins riches, de l’encre violette et de la craie qui grince, l’Instruction Publique était simple.

    Les rapports élèves professeurs ou instituteurs étaient ce qu’ils étaient, ma foi, depuis des siècles, voire des millénaires.

    Les élèves, des hommes en devenir mais aussi des enfants qui apprennent, devaient donc apprendre des tas de choses qui leur seraient indispensables dans leur métier futur.

    Ils apprenaient également d’autres choses bien utiles.

    Notamment qu’avant de commander il faut savoir obéir à une hiérarchie, à un ordre social donné, bref, qu’ils vivaient dans une société où la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres.

    Simplicité biblique s’il en fut.

    Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

    Aussi, depuis Lionel, a été introduite une notion nouvelle au sein de ce qui était devenu entre-temps, on ne sait que trop bien pourquoi, l’Education Nationale.

    Nouvelle notion : la négociation.

    Désormais, l’on négocie entre professeurs et élèves, entre professeurs et parents d’élèves, et, par voie de conséquences, entre les élèves et leurs parents.

    Il faut dire que les crânes d’œuf qui ont pondu et imposé cette notion n’ont pas très bien compris, semble-t-il, qu’en apprenant aux enfants à négocier, en fait à discuter, voire à discutailler de ce qu’ils avaient envie ou pas de faire, on leur apprenait aussi à opérer de même au sein de leur milieu familial.

    Certaines habitudes acquises en milieu scolaire, ont donc produit, on le sait, des résultats imprévus en famille, mais là, n’est-ce pas, les parents étaient, et sont toujours les seuls, à payer les éventuels pots cassés ailleurs et par d’autres.

    Comme, en plus, la tendance des parents était, déjà, de pratiquer la politique de l’enfant roi, au point, quelquefois, de venir tabasser le prof qui avait le front de punir leur petite divinité larvaire, il ne faut pas s’étonner que la négociation en question n’a fait que croître et embellir pour devenir une pratique régnante autant en famille qu’en milieu scolaire.

    L’on n’en est pas encore aux empoignades de caravansérail mais on s’en approche.

    De la notion, évidemment normale, de l’élève considéré comme un être humain à part entière et non comme un sous homme, on est passé à celle de l’enfant égal aux adultes.

    MORALE ET DISCIPLINE

    Désormais donc, l’on discute, on marchande, on décide, et surtout l’on se garde bien, actuellement, de faire appel à la notion d’autorité, de discipline dont les seuls mots donnent de l’urticaire à certains enseignants voire, à des comités d’élèves, à des conseils d’enfants qui n’ont pas seulement voix au chapitre, mais pouvoir de décider.

    Et puis, là encore, il est tellement plus confortable d’être populaire en lâchant du lest que de passer pour des adjudants de quartier en mettant des limites là où il en a toujours fallu et où il en faudra encore longtemps.

    La négociation voilà la solution…!

    Sauf que, nous le voyons, la pratique déborde désormais dans les familles : on négocie sur tout.

    Du menu du petit déjeuner, à l’heure du coucher, en passant par le programme télé, la facture du téléphone portable, l’heure de sortie ou de rentrée au bercail et le noms des copains et des copines, tout se négocie.

    Et les familles où l’on ne suit pas la mode, sont considérées comme retardataires, attendant d’ailleurs et dignes d’être dénoncées - à quand le numéro de délation gratis ? - à un futur juge de parents abusifs, pour la punition desquels on va bien concocter une loi spécifique, propice à leur enlever toute envie de donner à leurs mouflets l’éducation dont ils ont besoin.

    Et de temps à autres, les taloches qu’ils méritent.

    Certes, les lois nouvelles, la Fillon entre autres, tentent de revenir en arrière.

    Précision : l’on n’estime pas du tout que cette loi représente le fin du fin en matière d’opportunité et de finesse éducationnelle dans sa totalité.

    Néanmoins, pour ce qui est de tenter de récupérer cette fâcheuse tendance à la négociation, elle semble au moins revenir à une conception plus saine des rapports entre enfants et adultes.

    Oui mais!

    Comment faire concorder désormais les deux tendances, l’ancienne pas mal laxiste, et la nouvelle plus restrictive ?

    2X2 A LA CALCULETTE

    Cela nous rappelle les efforts de certains enseignants qui tâchent de revenir aux ânonnantes tables de multiplication afin de corriger l’invraisemblable tendance actuelle qui pousse les enfants à utiliser la calculette pour savoir ce que font 2 fois 2.

    Je n’invente rien, j’ai personnellement constaté !

    Les mauvaises habitudes sont les plus difficiles à faire disparaître.

    L’Instruction Publique était dans son rôle.

    Elle instruisait, elle apprenait aux enfants des sciences et techniques propres à leur future vie professionnelle, l’éducation étant laissée, normalement, aux parents qui eux enseignaient à leurs enfants les règles de la vie en commun, en famille, en société, morale comprise.

    Il est vrai que l’Education Civique et la Morale qui étaient enseignées en début de toute journée de classe il y a de cela…des millénaires quasiment, font regretter, aujourd’hui, les habitudes et principes qui sous tendaient et sous tendent encore les habitudes de vie d’une classe adulte pourtant considérée comme ringarde.

    Et quelque part, l’on peut retrouver, dans le désir d’éduquer civiquement les enfants dès leur plus jeune âge, Marseillaise à l’appui, une envie certaine de retrouver certaines pratiques qui avaient, qu’on le veuille ou non, pas mal fait leurs preuves d’efficacité.

    L’ennui est que l’on n’a retenu de ce diptyque éducationnel, qu’un élément sur deux.

    On veut reprendre l’Education Civique mais l’on a oublié la Morale qui apprenait, notamment, à dire ces quelques mots dont nous cessons de regretter qu’ils aient totalement disparu de la bouche et de la cervelle - ou ce qui en tient lieu - des enfants et des adultes : bonjour monsieur ou madame, s’il vous plaît, pardon, merci, je vous en prie etc…

    Petites lacunes, peu de choses peut-être, mais très révélatrices des manques cachés, bien plus profonds, bien plus graves, qui sapent les fondements mêmes de toute vie en société et de toutes les relations humaines qui se veulent, aujourd’hui, totalement égalitaires.

    Et ce entre des individus qui ne peuvent l’être, simplement au niveau de leur développement physique, affectif, intellectuel, humain donc avec toutes les complexités que cela recouvre.

    Il est vrai que lorsqu’on se permet de prononcer le mot de morale, avec tout ce qui s’y rapporte, la plupart des gens sortent leurs arguments à balles réelles.

    A une époque où les mots grossiers sont devenus d’une banalité vitale, le terme moral devient, lui, d’une incroyable grossièreté…

    Certes, la disparition de la chose qui se généralise, du haut en bas de l’échelle sociale, n’incite pas à la pratique.

    L’on peut, d’ailleurs, prévoir la disparition du mot dans les années qui viennent.

    Alors ?

    Quid de l’Education face à la négociation ?

    On souhaite bien du bonheur aux familles qui ont applaudi à cette mesure laquelle ne va pas cesser de porter ses fruits.

    Quand bien même tous ceux qui auront prêché la négociation, pourront faire le compte - mais s’abstiendront de le faire - des problèmes auxquels seront confrontés les élèves qui comprendront très vite que le monde actuel et futur seront de moins en moins enclins à négocier.

    Non que la négociation soit à rejeter : la vie sociale est faite de compromis.

    Toutefois, l'habitude de rejetet toute discipline est toujours payée par ceux qui la refusent, jamais par ceux qui vous l'enseignent.

    Et encore moins par les conseilleurs qui n’auront pas été les payeurs.

  • Sexe à l'école

    On pénalise de plus en plus.
    Vous savez quoi ?
    Les problèmes, petits et moyens, qui naissent entre jeunes en situations et âges scolaires.
    Disons entre 8 et 16 ans.
    Voire même, plus précisément et en moyenne entre 10 et 13 ans.
    Quels genres de problèmes ?
    Oh, des problèmes du genre relations que le système les incite à nouer mais que la...morale traditionnelle réprouve.
    Tout ce qui touche au sexe en fait.
    Comment faire le distinguo entre amitié, relations, ‘’amour’’, attouchements, relations sexuelles licites ou non consenties, viols, détournements de mineur(e)s voire pédophilie ?
    Big problèmes pour définir tout çà !
    Lorsque de telles situations surgissent dans le cadre scolaire, enseignants et animateurs ou responsables de tous ordres sont de plus en plus en manque de solutions. Démunis en fait d’arguments voire de moyens pour y faire face,
    Semoncer ? Réprimander ? Sanctionner ?
    On ne sait. D’autant que tout cela passe, d’abord et avant tout, par une évaluation saine de la situation et des responsabilités.
    Il faut les comprendre : les règles de la morale…’’ancienne’’ ne sont plus reconnues par quiconque.
    Celles de la nouvelle ‘’morale’’ prévalent mais elles sont d’un flou aussi artistique qu’elles sont impossibles à utiliser.
    D’autant que cette nouvelle ‘’morale’’ martelée par les medias dont le principe directeur est de plaire sous la ceinture, est désormais imposée par des parents au nom de la liberté et tout heureux, osons le dire, d’être, enfin, délivrés de leurs obligations.
    Imposer quoi que ce soit est très impopulaire n’est-ce pas ?,
    Alors ?
    Eh bien s’il n’y a plus de repères pour les adultes, comment dès lors en inculquer aux élèves ?
    Seul dernier recours désormais : pénaliser. Faire appel aux autorités pénales en place : police, justice.
    Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons d’une intervention accrue des policiers dans les collèges où ils viennent, quasiment, faire le boulot des enseignants en inculquant des principes et des notions que le milieu scolaire ne fournit plus.
    Où est le temps ou instruction civique et surtout…MORALE (excusez cette si grossière expression), faisaient partie quotidienne et intégrante du programme officiel.
    A la limite, désormais, le corps enseignant se donne le beau rôle : ne ‘’jugeant’’ plus et voulant ignorer, voire permettre sinon tout, tout du moins pas mal de choses, elle a beau jeu de souligner que les grands principes de respect de l’autorité, de la discipline, ne sont pas de son fait mais des instances policières et judiciaires qui porteront donc le chapeau.
    Et les parents là-dedans ?
    Eh bien ils regardent.
    Puisque désormais les enseignants qu’ils chargeaient d’éduquer leurs mouflets – incapables qu’ils étaient de le faire eux-mêmes - ne répondent pas à leurs attentes, la police n’a qu’à faire le boulot pour lequel on la paye.
    En oubliant que leur véritable boulot est d’arrêter les vrais délinquants, voleurs, tueurs, dealers et autres meurtriers et pas de faire celui des enseignants mais avant tout, des parents.

  • IUFM. Quelle éducation?

    IUFM vous connaissez ?
    Instituts Universitaires de Formation des Maîtres.
    C’est le système, et les établissements, qui forment (quel joli mot…) les futurs instits.
    Inventé par qui ? (Dés)organisé par qui ?
    On ne sait pas très bien.
    Ce qu’on sait, par expérience, c’est que l’organisation en question ressemble beaucoup à une suspecte pagaille.
    Qu’on en juge.
    L’épreuve qui permet aux candidats à la vocation, vient de se dérouler en avril.
    Ont été retenus, bien sûr, tous ceux qui ont obtenus la moyenne aux tests littéraires et mathématico-scientifiques imposés.
    Normal.
    Ce qui l’est moins c’est que sont gratifiés du maximum de points supplémentaires les candidats les plus jeunes. Ceux qui ont obtenu leur licence tout récemment.
    Tiens ?Le jeunisme ne sévirait donc pas seulement dans le vilain secteur privé de droite et genre facho ?
    Il semble que oui !
    Nous pensions, bêtement, que les décideurs de l’Education Nationale étaient, disons allez,‘’de gauche’’ donc, peu enclins à satisfaire à cette mode qui privilégie les jeunes, non pas pour leur plaire mais parce qu’ils sont nettement plus maniables, pas encore rompus aux manœuvres syndicales, donc, plus taillables et corvéables à merci.
    Surprise, c’est tout le contraire.
    En effet, pour les candidats plus âgés, qui ont déjà un parcours professionnels ailleurs, privé ou public, - car ils n’ont pu demeurer dans la filière estudiantine pour cause d’aléas de la vie et en ont donc bavé pour insister dans la voie de la vocation, bien réelle celle-là, - pas de salut !
    Ils n’ont droit qu’à quelques points voire à…des points en moins, du seul fait de leur âge.
    Allez ouste ! Du balai ! A la porte ! En tous cas derrière les jeunots.
    Sauf, bien sûr, les femmes ont eu au bas mot trois mouflets.
    Ce qui, vu la moyenne nationale, n’engage pas à grand-chose…C’est sans grand risque et on conserve l’image…républicaine.
    Mesure supplémentaire d’écrémage qui privilégie les frais émoulus de facs, les résultats définitifs de septembre concernent, évidemment, les affectations.
    Comme elles expédieront les définitivement reçus aux quatre coins des départements et des régions, les jeunes, eux, sans racines encore bien profondes dans un milieu précis, n’auront pas trop de difficultés à squatter à droite à gauche, et, en tous cas, à se satisfaire d’une précarité de logement et de vie que les quadras ou quinquas assumeront mal, ou pas du tout.
    En effet, pour trouver, en une semaine, à se loger à deux ou trois cents kilomètres de chez soi, dans des villes totalement inconnues, en abandonnant maris, femmes et enfants, bravo pour la logique et l’efficacité de l’épreuve d’obstacles voire du parcours du combattant…
    Voici donc, braves gens, un exemple parfait d’une obligation à la mobilité d’emploi si décriée par la gauche et tout le syndicalo-écologisme apparenté.
    Le syndicalisme certes, mais aussi, on n’ose dire le simple humanisme et encore moins la toute bête logique.
    Vous savez celle qui fait que, paraît-il, nous sommes le peuple le plus cartésien du monde par excellence.
    Et le plus humain aussi.
    Et pui, il est assez croquignolet de constater que les épreuves ne comportent aucun test sur les capacités d’enseigner des candidats ou sur leurs tendances à être pédagogues ou pas…
    Futé hein ?
    Ce qui, de facto et vu le jeune âge favorisé, rend les ‘’vieux’’ et leur expérience de la vie, moins aptes à prendre soin des générations futures.
    Evidemment, nous avions oublié que les IUFM sont là pour FORMER.
    A la soviétique ?
    A la manière de l’Education Nationale ?
    Qui, n’oublions pas, s’est arrogé, un jour, le droit et le devoir d’éduquer, alors que la mission qui lui avait été conférée par les grands penseurs de la III° était, avant tout, l’Instruction Publique ?
    Jules Ferry reviens ! Ils sont devenus mégalos !