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economie - Page 2

  • Chère pas chère Logan

    Vous vous souvenez de la Logan ?
    Nous avions applaudi, à moitié, lorsque la décision avait été prise de la vendre, aussi, chez nous.
    A moitié parce que nous estimions qu’il était temps, enfin, de se rendre compte qu’en vendant une voiture de bonne qualité (enfin pour ça on verra dans deux ou trois ans) il était possible de permettre aux pauvres de rouler carrosse et à monsieur Renault (1) de faire de l’argent.
    Nous pensions, benêts que nous sommes, que l’esprit était enfin venu à nos PDG distingués qui allaient se mettre à nous fabriquer des Maybach et des Porsche à bas prix pour en vendre plus, en se contentant de gagner sur la quantité et pas sur les marges.
    Eh bien nous nous sommes méchamment trompés.
    Parce que notre petit doigt vient de nous dire que, d’abord, la Logan sera vendue dès le début juin à 7.500 euros pour la version de base. Soit, MOINS DE 50.000 FRS vont clamer les pubs qui, à l’occasion, vont peut-être se souvenir du franc d’avant.
    Pas chère la Logan, mais la siglée Superbasik.
    Direction pas assistée : des biscotos pour les créneaux !
    Et puis, a-t-il ajouté, notre auriculaire distingué, celui qu’on lève pour boire son thé, Monsieur Dreyfus, et, surtout, Carlos Ghosn, savent fort bien que, primo, le pouvoir d’achat des Français baisse aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain, donc, qu’il faut se positionner sur le marché comme ils disent.
    Secundo, ils savent, aussi, que les Chinois, les ennemis jurés, vont, sous peu, nous inonder de bagnoles pas chères après nous avoir inondé de chaussettes qui le sont encore plus
    Donc, là encore, positionnons positionnons.
    L’intelligence très humaine que nous subodorions, n’était, en fait, qu’intelligence commerciale et managériale comme disent les MBA.
    Bon ! On ne va pas bouder notre plaisir de pouvoir faire comme les riches : polluer pour aller faire ses courses, au cinéma, acheter son paquet de clopes, lécher les gondoles de supermarché, bref, d’être enfin, modernes quoi.
    Au fait, ces bagnoles pas chères vont accroître l’effet de serre non ?
    -Bon, écoutez, faudrait savoir ce que vous voulez hein ! A force de dire tout et son contraire, on se demande ce que vous cherchez, à critiquer tout et tout le monde
    -Oh eh, ça va vous aussi hein ! Nous on n’a jamais dit qu’on allait vanter les mérites du système qui considère que le progrès, la civilisation, c’est Stars War, la bagnole, Fogiel et Jean-Pierre Foucault, Virgin Mégastores, le surimi, la NASA, les support chaussettes, les régimes minceur, le téléphone portable, la purée Moussline, et Internet non ?
    -QUOI ? Vous bavez aussi sur Internet ? On aura tout vu ! C’est ce qui vous permet de dire ce que vous voulez non ?
    -Ben oui. C’est pour ça qu’on le dit.
    -…………………

    (1). Au fait, aucun journaliste n’a pris la peine d’écrire une enquête ou un bouquin sur la vie de ce monsieur qui est mort dans des circonstances salement mais, comme on dit élégamment, non élucidées, dans sa prison où l’avaient expédiées les autorités de la Libération. Il avait, il est vrai, pas mal fabriqué pour les Allemands mais on n’a jamais su réellement comment et jusqu’où ni dans quelles conditions. Mais on sait surtout que les cocos de l’époque avaient une sacré dent contre lui et que, comme par hasard, l’usine est devenue Régie Nationale-isée. Et est-ce que la famille a été indemnisée ? Ca, on ne le sait pas bien non plus.
    On étouffe ?

  • On aide les pauvres

    J’ai reçu dans ma boîte à lettres, comme tous les habitants de mon lotissement et de ma ville, une publicité des pages jaunes de la Poste, dans laquelle était inséré un en-cart, de pub aussi, émanant d’une société qui…rachète vos prêts.
    Génial non ?
    Vous ne vous en sortez pas avec vos échéances ? Vos fins de mois arrivent dès le 15, au mieux ? Vous n’y arrivez plus ?
    Qu’à cela ne tienne : si vos prêts menacent de vous asphyxier avant le terme, c’est-à-dire dans 5 à 10 ans, la boîte vous les rachète et vous devenez leur débiteur.
    C’est-à-dire que c’est à eux désormais que vous devrez de l’argent, et plus à l’établissement qui vous avait fait initialement crédit.
    Chouette non ?
    D’autant que les mensualités seront, dès lors, nettement réduites.
    Et puis, par exemple, vous n’aurez plus 5 à 10 ans pour vous acquitter mais 10 à 15 ans, voire plus.
    Plus commode non ?
    C’est vrai, vous finirez par payer encore plus, entre 5 et 10, voire 15% de plus, mais bon, avec le temps, vous aurez appris la patience.
    Et ça, c’est entièrement gratuit.
    Il y a une dizaine d’années, quand l’inflation avait atteint les 10/12%, on a assisté à un tas de déconfitures d’accédants à la propriété qui n’avaient pas prévu l’accident.
    C’est d’ailleurs à cette époque que se mirent à fleurir chez les banquiers, des services de rachats…à des tarifs…
    Epoque où, d’ailleurs, il y eut quelque sérieux procès avec certaines qui rachetaient à vils prix des biens que leurs prêts avaient contribué à construire. Joli joli…
    Après quelques années de baisse des taux et de retour à la normale, voire au risque de déflation, nous revenons au point de départ.
    Oh, c’est tout simple: la pauvreté s’installe.
    Ca , c’était actualité de la semaine où l’on nous a dit que tout allait bien et qu’avec l’Europe, tout irait encore beaucoup mieux.

  • Confiance Darty

    Darty vente ses écrans plats.
    Et, au passage, ses prix qui, dit-il du moins, le sont tout autant.
    Il ne se vante pas,  dans le contrat-confiance, des quelques bugs de sa pub pour cause de platitude de de son SAV..
    Or donc, il y a deux ans, ne pouvant résister plus longtemps à la si merveilleuse mode des téléphones portables, j’en ai acheté deux.
    Ils, ont vécu…deux ans.
    Bien qu’étant d’un modèle soi-disant robuste, fiable, durable et tout et tout. Modèle 200 grammes au bas mot, d’ailleurs, ce qui laissait présager une solidité plus certaine que ces poids plume si légers qu’on en oublie qu’on les a en poche.
    Confiants dans le fameux contrat-confiance, j’ai demandé à monsieur Darty de les réparer. Quitte à payer bien sûr, la garantie étant forclose depuis un an.
    Réponse : ‘’Le modèle ne se fait plus. Les pièces on ne les trouve plus.’’
    ''Mais, il n'est pas possible d'en demander,de voir, bref, de faire quelque chose? Après tout, ils n'ont que deux ans!''.
    Réponse, très fine:
    ''Oui mais quand vous les avez achetés, ils avaient déjà trois ans. Donc, au bout de cinq ans, vous savez...''
    J'ai compris, les téléphones portables ce doit être comme les chiens: une année de leur vie vaut 7 ans de la nôtre.
    Donc, mon téléphone portable avait 35 ans.
    C'est-à-dire que dans l'espèce humaine, il ne serait pas vieux mais gare, dans un an ou deux...
    Fini la belle vie.
    Sauf pour les athlètes de haut niveau.
    Comme je ne le suis pas, ni mon téléphone portable non plus.
    Je me suis fait une raison.
    C’était la rubrique on vous vend de la camelote, on vous dit n’importe quoi mais on vous prend vos sous.
    Maurice CARON

  • Vérité à péage.

    Pour ce qui est de parler autoroute, ça change de la place saint Pierre où il n’y a aucun parking, il est bon de rappeler que les premiers à avoir été construits, dans les années 50-60, étaient gratuits.
    Quel gaspillage !
    C’est vrai ! C’était l’époque, vous savez, de l’Etat-Providence, où les ouvriers vivaient comme des nababs aux dépens des entreprises qui faisaient faillite, et des patrons en chaussettes trouées ( tiens comme Messier !), en un mot de ce stupide pays de cocagne, le nôtre, qui ne pensait qu’à s’amuser sans travailler.
    Qui se souvenait aussi, que la constitution de 1789 et pas mal de suivantes, avaient prévu de supprimer touts les péages et voies de communication payantes puisque sous l’Ancien Régime, seul le Roi et ses copains et copines, pouvaient se déplacer gratuitement dans la doulce France.
    Puis, un jour vint où l’Etat n’ayant plus un radis, si si c’est vrai, on s’avisa d’instituer des péages mais uniquement, promis-juré, pour payer les travaux de construction.
    Re-promis-juré, une fois remboursée la mise de fond, les péages seraient supprimés, voire, baisseraient copieusement puisqu’il ne faudrait plus que payer l’entretien courant. Ce sera bien moins cher vous verrez.
    On a vu.
    Dans un premier temps, on s’est aperçu que parmi les gestionnaires des sociétés d’économie mixte (public-privé) chargées des autoroutes, figuraient des élus qui palpaient des jetons de présence. Pas mal.
    Puis, les choses devenant ce qu’elles n’auraient jamais dû devenir, on a, après des luttes sévères et persévérantes de la part des sociétés (hautement) intéressées, fini par passer la plupart des autoroutes au privé. Les existantes et les autres (1).
    Alors que les travaux de construction sont, depuis belle lurette, amortis.
    Et que les frais ne portent, désormais, que sur l’entretien !
    C’était la rubrique croix-de-bois, croix-de-fer, si je mens, je vais en enfer.
    Eh bourricot ! L’enfer n’existe pas !
    Oui mais il y en a pas mal qui y croient.

    (1) : Eh oui ! Et ce-n’est-qu’un-début-le-combat-con-ti-nue !

  • Retraités: consommateurs ou consommés?

    Lundi soir dernier sur TCM, ''Soleil vert'', de Richard Fleischer nous a permis de voir une oeuvre d'un genre quasi unique: un film prémonitoire qui, non seulement ne s'est pas trompé, mais dont la prédiction se réalise sous nos yeux.
    En effet, rares sont les films de science-fiction qui arrivent à échapper à ce lot commun à ces oeuvres: trente ans après, ils font sourire, voire franchement rire tant leurs prévisions sont passées à côté de la réalité bien différente découverte au moment où on rigole.
    Cette fois-ci, d'ailleurs, pas question de rigoler: le côté prémonitoire, nous le vivons déja. Et il n'est drôle que pour les happy few qui en profitent. Pas pour la grande majorité des humains qui paient la note.
    Le thème: un inspecteur de police US, enquêtant sur un meurtre non élucidé, finit par tomber sur l'explication ultime: le crime est en relation étroite avec le système sur lequel fonctionne la société du futur: par manque de nourriture, les jeunes et adultes vivent en boulottant les vieux. Tel que...
    La vérfité toute...crue. ''Ils''ne consomment plus, donc, on les consomme.
    Ils ne bouffent pas tellement, de toutes manières. Donc, on les bouffe. Recta!
    Certes, pour préserver le minimum de sensibilité que ce système a encore préservé chez les consommateurs, on leur cache l'origine de ce qu'il consomment. En fait, on évite ainsi qu'ils ne se posent trop de questions et en viennent à se révolter...
    Mieux, on use d'un des stratagèmes primaires dont regorge le marketing: on magnifie le produit en l'appelant ''Soleil Vert''. Ce faisant, on inclut dans la dénomination de cette espèce de biscuit de chien, à la fois la chaleur et la force de l'astre du jour et la couleur de l'écologie...d'autant plus appréciée qu'en ces heureuses et lointaines années à venir, l'herbe, les fleurs et les arbres...et tout le reste, auront disparu.
    Pourquoi prémonitoire?
    Il est vrai que les classes dominantes ont toujours, peu ou prou et plus ou moins discrètement, fondé leur confort sur le travail, la peine, la douleur, voire la vie des classes dominées. Toutefois, c'était à mots et actes couverts. Et par systèmes médians interposés: taxes et impôts, salaires, troc puis monnaie, services bancaires, vie à crédit, toutes choses d'apparence normale mais qui n'étaient qu'habitudes bien utiles inculquées dès l'enfance.
    Dans le film, plus rien de tout cela. Les vieux qui ne servent plus à quoi que ce soit, n'ont plus à offrir que leur bidoche et leurs os à la société. Strictement identique, comme processus, à celui mis en oeuvre par les nazis qui, après avoir fait main basse sur les biens de leurs victimes, récupéraient la graisse de leurs tissus pour en faire des savons, leurs cheveux pour en faire des sacs et leurs os pour en faire des engrais ou de la farine animale, sans oublier leurs lunettes, leurs dents en or et leurs alliances bien sûr, pour leur petit magot.
    Même manières!
    Mêmes idées et même combat?
    Où en sommes-nous aujourd'hui?
    Nous le voyons. En ouvrant bien les yeux s'entend On commence, mollo mollo bien sûr, par serrer le quiqui aux vieux en diminuant leurs remboursements de soins oculaires et dentaires - tout ce qui leur permet de vivre -, on leur sucre petit à petit leurs retraites en laissant se creuser, sans espoir d'amélioration, le fossé qui les sépare du coût de la vie; on augmente la RDS et la CSG; on augmente les tarifs des mutuelles (sic) en les pénalisant selon leur âge; on facilite, on nourrit l'opposition des générations par un système médiatique bien pervers: on honore les maisons de retraite mais on empêche les vieillards de finir leurs jours dans leurs propres familles. Enfin, les medias qui bêlent d'admiration devant les quinqua et sexa qui ne se laissent pas abattre, ne se chagrinent pas trop du sort fait aux mêmes quand, passés 45/50 ans, ils sont rejetés par un monde du travail gouverné par la seule rentabilité.
    Mieux, des associations aux visées éthiques inattaquables, et qui ont pour but ''d'aider à une fin digne'', se constituent tandis que les élus du peuple se concertent sur l'opportunité d'une loi favorisant ces ''départs volontaires'', que certaines infirmières ou aide-soignantes ont déja pas mal anticipé au point que, tout de même, la justice s'en est émue.
    Encore 5 à 6 ans, voire moins, et c'est la croissance qui décidera de jeter en fin bas le masque. Question de temps? Oui, oui. Mais le processus est bien enclenché.
    Cà fait pourtant longtemps qu'on aurait dû s'en douter.
    Dans les medias, toutes les morts sont égales, nous prétend-t-on. Ouai. Mais certaines plus que d'autres.
    Un vieux renforcé par un ''scoot'' et qui se casse le col du fémur et en meurt trois semaines plus tard, ''çà'' fait une nécro. Tout simplement.
    Un enfant qui se fait écraser par une voiture, çà donne au moins une ou deux cols à la une ou à la 2, et encore plus en rubrique locale.
    A fortiori, un ministre qui infarctuse ou un député qui casse sa pipe, et c'est le branle-bas de combat dans les rédactions.
    Vrai?
    Et pour un septuagénaire-lambda qui claque de son cancer, rien?
    Ah, on oubliait. Les patrons de presse, et les journalistes avec eux, piaillent que les jeunes, les personnalités, les vedettes, çà plaît plus à tous les citoyens qui font les beaux taux d'Audimat..
    ''On '' dit çà en oubliant que si on ne leur a pas demandé leur avis, on les a, de toutes manières, bien éduqués pour cela. Et que ces lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, s'ils n'avaient que des infos convenables à se mettre dans l'oreille et sous les yeux, ils s'en contenteraient.
    Ah. On oubliait.
    Toutes choses égales par ailleurs, dirait-on en énarchie, bouffeur ou bouffé, ti crève quand mêm'.