Le réseau Ressources, qui, dans les Hauts de Seine, a pour spécificité d'éduquer à la prévention des problèmes de santé, est menacé de disparaître faute de subventions. Cette spécificité se focalise, en priorité, sur les toxicomanies, les malades en milieux défavorisés, les jeunes dans les cités, les alcooliques, bref, les ''cas'' plus ou moins sociaux.
Certes, le but du réseau est hautement louable. Et la menace qui pèse sur lui, dont FR2 nous a fait part hier soir, n'est qu'une microscopique partie émergée de l'iceberg de l'énorme gaspillage sur lequel se fonde le système français de santé. Que, paraît-il, le monde entier nous envie.
Point commun de la médecine, de cette politique de santé, de la Sécu, de la société tout entière: il faut vaincre le mal, c'est-à-dire la maladie.
Fort bien mais avec quoi? Eh bien, avec le diagnostic, et les traitements soit chirurgicaux soit médicamenteux.
Nous y voilà.
Les médicaments? Cà veut dire le traitement curatif. Donc...après. Une fois le mal déclaré.
Quand j'étais gamin, , il y a une bonne cinquantaine et même soixantaine d'années et plus, en cas de problème de santé, le médecin de famille nous apprenait, à mes parents d'abord qui me l'inculquaient ensuite, les vertus de la diète, du bouillon de poireaux et, avant tout, des fruits, des légumes, des fruits secs, des lentilles et de la tempérance en matière alimentaire. Et il y allait, de temps à autres de l'adage selon lequel: ''On creuse sa tombe avec ses dents''. Au pire, il appelait à l'aide la teinture d'iode et les ventouses. Et même puisait dans la pharmacopée naissante. Mais il s'en méfiait et disait: ''Tu as été fait pour vivre non? Tu crois que ton corps, à toi ne le sait pas?''.
''Prévenir vaut mieux que guérir''. Rigolo: on apprenait çà à l'école. Dans notre cours de morale d'ailleurs.
Dans le corps médical, si l'on s'en souvient il est vrai, on appelle çà la médecine préventive.
Toutes ces choses, d'uns simplicité biblique, nos médecins généralises et spécialistes, mais aussi nos journalistes chroniqueurs médicaux, experts autoproclamés, les découvrent avec ravissement et nous en tartinent des colonnes entières. Ils se mettent à la mode.
Avec modération, il est vrai. Braves mais pas téméraires. En effet, le sacro-saint principe de la médecine curative, diagnostic, médicaments, chirurgie, thérapies diverses, tient toujours le haut du pavé.
Et dire que le pouvoir des trust pharmaceutiques est considérable, est un peu faible.
Et puis, pour pouvoir expliquer aux ignares de lecteurs, le pourquoi et le comment de tous les boboventrous et d'autres parties du corps, qui accablent l'Humanité souffrante et geignante, il faut demander conseil à des médecins. Dont la vertu première, du moins jusqu'à ce jour, n'a pas été de freiner partout la (sur)consommation de médicaments dont le moindre mal serait qu'elle ne creuse que le trou de la sécu sans ravager notre santé par la même occasion.
Car la plus extraordinaire invention de la médecine dite moderne est d'avoir instillé dans l'esprit des hommes la négation des possibilités d'auto-réparation du corps humain et les vertus, maintes fois constatées et reconnues, des médecines...autres: remèdes de ''bonnes femmes'' (donc nuls...)et médecines locales ou douces, dont la seule qualificaftion feraient comprendre au premier crétin venu que ''l'autre'' est dure. Donc, agressive. Donc destructrice. Et de quoi, on vous le demande? De vous, de moi, de l'Humanité en général.
La médecine moderne, la nôtre, se mettrait-elle pourtant à bégayer quelquefois? Un exemple: après avoir clamé à tous vents que le cancer était une affaire quasiment réglée, la médecine officielle consent à reconnaître que ''çà'' augmente. Et de manière inquiétante.
Tiens donc! Y aurait-il besoin de nouvelles subventions pour justifier de nouvelles recherches?
Quant aux médicaments...Science et Vie, il y a quelques mois, faisait le compte, très documenté, de ceux qui n'ont aucune action valable, de ceux dont l'efficacité n'était pas tellement prouvée, mais aussi de ceux qui présentent de réels dangers. Sans oublier de ceux qui font doublon, qui sont trop chers etc.
On n'a pas tellement entendu parler de fermes décisions prenant en compte ce constat dans les nouvelles mesures prises pour tâcher de combler le trou que vous savez.
Si, on en a pris des mesures: ponctionner les malades, ponctionner les mutuelles donc, aussi, ceux qui font leur possible pour ne pas le devenir, ponctionner les retraités (pour les pousser plus vite à la tombe?), moins rembourser dents et lunettes car les vieux qui deviennent de plus en plus vieux, çà va comme çà. En mangeant moins et en voyant moins, il y a de bonnes chances qu'ils maigrissent ou/et se ramassent et passent ainsi plus vite l'arme à gauche. N'a-t-on pas entendu un élu de haut vol, et d'une bien basse délicatesse remarquer ''qu'après tout, les 15.000 morts de la canicule, c'était autant de retraite en moins à payer.''?
Et les 30 à 50.000 produits chimiques qui nous pourrissent la cervelle et les entrailles? On n'a pas beaucoup entendu la Commission Européenne s'insurger contre les pressions du lobbying des industriels inquiets des mesures qui risqueraient de les contraindre à fabriquer moins et plus propre!
Qu'en disent les médecins? Ils manifestent au nom de la médecine préventive ou font-ils grève parce qu'ils veulent voir augmenter leurs honoraires? A part quelques illuminés qui piaillent qu'à ce rythme, nous et les générations à venir, sommes condamnés, il ne se passe rien.
Au fait, et le principe de précaution dont nos oracles ont plein la bouche au point qu'ils risquent l'asphyxie en en parlant même la bouche pleine?
Hommes politiques, corps médical, journalistes: que de guides sûrs pour des personnes sensées - ou censées l'être - qui, lorsqu'elles sont malades ou craignent simplement de le devenir, ont acquis définitivement le réflexe du recours au sauveur, au père, voire au guide suprême. Aux gourous?
Quand on pense au ramdam fait autour de la centaine de ''sectes'' - le terme n'a aucune valeur légale mais il est bien commode pour vendre de l'info - dont on présente les responsables comme, justement, des gourous, on voit le degré de bourrage de crâne que les medias font subir à ceux qui, ô merveille, paient en plus pour être coulés dans le moule de la pensée standardisée et être persuadés qu'ils exercent leur libre-arbitre en ''choisissant'' parmi les représentants d'un...système unique. Les gourous il n'en existe que dans les groupes de dangereux illuminés, mais pas dans les medias, pas en politique, encore moins dans le système de santé n'est-ce pas?
Bof! La médecine préventive là-dedans...
Allez je m'arrête. Cà me rend malade.