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Euro faible? Et alors?

La France, enfin 55% des suffrages exprimés, se sont prononcés non pas contre l’Europe, mais contre l’Europe aussi rapidement et aussi peu clairement, en bref, dans les actuelles conditions.
Aussi sec, l’euro a dégringolé !
Et alors ?
Ne nous a-t-on, pas dit que notre croissance était plombée par un euro trop fort face à un dollar artificiellement faible pour permettre aux USA de payer leurs guerres et leur croissance à eux ?
Eh bien, chacun son tour non ?
Nous on s’en tape éperdument d’un euro faible.
On a été vaccinés depuis belle lurette au franc faible, même qu’on a connu de sévères dévaluations, au temps de Pinay, par exemple, ce qui a permis, à plusieurs reprises à notre économie, de reprendre du poil de la bête.
Nous allons payer le pétrole plus cher ?
Eh, oh !
Que le dollar monte, qu’il baisse, et que l’euro fasse du yoyo, ne change rien à l’affaire, puisque la TIPP a été supprimée et que de toutes manières, c’est toujours Total, Exxon, et les pétroliers saoudo-texans - oui même lui et sa famille - qui en retirent de juteux bénéfices.
Alors, l’euro faible, nous, on est pour.
On pourra exporter et créer des emplois.
Regardez les Chinois.
Les étasuniens eux-mêmes, braillent que le yuan aux yeux jaunes est artificiellement bas et qu’il leur permet d’exporter encore plus.
Comme s’ils avaient besoin de cet artifice supplémentaire…
La preuve : pour tarir les torrents de chaussettes à bas prix, les américains ont immédiatement pris des mesures de blocage. Avant celles de rétorsion.
Plus vite, d’ailleurs, que Bruxelles qui se contente de menacer, de promettre…et de ne rien faire.
Etonnez-vous après ça de la méfiance des Français à l’égard de cette Europe plus ultralibérale que les ultralibéraux.
A croire, ont insinué des confrères, que le lobbying US à Bruxelles est ulcéré du NON français qui fait capoter leurs ténébreuses combines.
Notamment celle qui consistait à pousser au OUI, pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises…propriétés, à 50, voire 60%, des actionnaires américains.
Suivez la démo : le OUI permettait de forcer les Français à accepter n’importe quoi à n’importe quel salaire, ou à céder leur place aux candidats concurrents de l’Est.
Les entreprises en question y gagnaient.
Le démantèlement du Code du Travail, rendu possible dans l’Hexagone, affaiblissait un peu plus les salariés français.
De même que la disparition des 35 heures, voire 40 ou 45 et plus.
Les entreprises en question y gagnent aussi.
En même temps, les produits chinois entrent en force et mettent à genoux, entre autres systèmes sociaux, tout ce qui reste du syndicalisme franchouillard.
Les entreprises en question y gagnent encore.
US-Empire et empire du Milieu, même combat ?
Une petite remarque : dans les années à venir, et peut-être pas très loin d’ailleurs, les deux empires qui se feront face - et seront même face à face -, ne seront évidemment plus l’ex-URSS, toujours costaude et menaçante mais ne fait plus le poids, mais la Chine.
Cette dernière est 5 fois plus lourde en habitants et nettement plus en technologie et puissance industrielle. Et va bigrement croître très vite dans ces domaines-là.
Certes, elle sera, peut-être, plus faible côté stabilité sociale.
Des grèves ou de troubles qui mettent en branle des dizaines de millions de trublions à la fois, ça compte…
Mais les moyens de ne plus les faire parler comptent, eux aussi.
Alors ?
Wait and see comme disent les américains.
Et, patience, comme disent les Chinois.

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