Alors ?
On change tout ?
Et/ou on recommence ?
A lire ou entendre les confrères, difficile de s’y tromper.
Nous n’accusons pas mais posons seulement les questions et faisons quelques constats.
Un premier ministre de droite, plus un numéro deux de droite, dans un gouvernement de droite, et nommés par un président de droite, - soutenu par un parlement majoritairement de droite -, vont-ils, pour répondre aux attentes, - du genre gauche - des 55% de Français, se mettre à mener une politique de…gauche ?
Ne serait-ce qu’un peu, ou moyennement, car il semble qu’il y ait urgence ?
En plus clair, la France d’en haut va-t-elle écouter, satisfaire, en bref, obéir à la France d’en bas ?
La formule a bien été inventée par un esprit de droite non ?
La droite serait-elle donc plus gauche que l’on croit ?
Et la gauche, vu ses prestations aux temps d’avril 2001, serait-elle plus à droite que l’on pensait ?
Et très maladroite à l’époque par la même occasion ?
Une petite nouvelle nous rappelle, fort opportunément, qu’une certaine droite, voire une droite certaine, n’est pas prête à oublier où elle se situe sur l’échiquier social.
En effet, Mme Laurence Parisot, patronne jusque là de l’IFOP, sera, très probablement, la prochaine présidente du MEDEF que nous ne vous ferons pas l’injure de vous présenter.
Quelles sont donc les réactions, à chaud pour parler comme nos confrères les plus intelligents, sur cet avenir économique qu’il va donc falloir concocter à ces bien embêtants de Français qui demandent que ça change et que ça change fissa?
Eh bien notre digne représentante n’y a pas été par quatre chemins.
Elle a plaidé, c’est nouveau, pour ‘’un assouplissement du marché du travail’’.
Lisez, moins de protection pour les salariés, disparition des 35 heures, voire même des 40 ou 45 si ce n’est plus, encore plus grande mobilité, salaires bol-de-riz etc
Elle a fait mieux encore:''Il est insupportable de constater que la liberté de penser s'arrete là ou commence le Droit du Travail'', a-t-elle gentiment minaudé.
Il faut noter, tout de même, que ses futurs et actuels confrères du patronat lui reconnaissent une grande ‘’éloquence’’.
On voit, on voit.
Ils lui reconnaissent aussi ‘’une grande finesse d’analyse’’.
On voit encore mieux.
Encore qu’il ne nous semble pas que ce soit le meilleur moment où faire preuve d’une grande éloquence pour faire part au public, ses si finbes analyses.
D’autant, elle l’assure elle-même, que le MEDEF ne lui paraît pas assez ‘’ouvert’’ sur les publics qui sont historiquement éloignés de lui’’.
Comment ?
Qu’entendons-nous ?
Bizarre ça!
Ferait-elle allusion au monde des prolos à casquette ?
Dont il urgerait de se rapprocher. Et sans se pincer le nez en plus ?
Incroyable non ?
Dites voir. Vous ne croyez pas que sous ses airs de sainte patronne protectrice du capital, elle serait pas un peu de gauche peut-être la future interlocutrice des syndicalistes mal rasés et aux ongles noirs ?(1)
Bon, allez !
Quand c’est qu’on se met à être sérieux un peu là-dedans ?
Et à s’arrêter de prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages ?
Et de nous faire prendre des vessies pour des lanternes ?
Un Institut Français de l’Opinion Publique, ça sert à quoi selon vous ?
Mmmmm ?
Et 2007, au fait, ça ne vous dit rien non plus ?
(1) On exagère un peu : la formule est juste là pour faire croire que les représentants syndicaux discutent sans prendre le temps de se nettoyer.