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Social: LA question.

La France, du moins ses élites, s’agite énormément autour de la question sociale.
En clair, c’est ce qui se dit, comment faire profiter les travailleurs de la manne des entreprises – qui ne vivent pas si mal – en permettant auxdites entreprises de s’en mettre plein les poches et d’investir à tout va en même temps.
En plus clair encore ; comment mettre en place et une fois pour toutes, le paradis capitaliste, puisque le paradis marxiste a fait faillite ?
D’où la question qui nous taraude l’âme depuis quelques jours.
En tous cas depuis le référendum que l’on sait et son effroyable bilan dont on n’a pas fini de parler.
Question : puisque nous sommes gouvernés par des élites issues de Polytechnique (X-Ponts, X-Mines), Centrale, Normale Sup, ENA et HEC, voire des moindres du genre Supelec, Supaéro, et autres grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, comment n’avons-nous pas, encore, trouvé le bon système que le monde entier nous envierait, tout comme il nous envie les crânes d’œufs dont nous venons de parler ?
Mieux encore : comme toutes ces élites font, très souvent, des allers-retours entre le public et le privé où ils vont apporter leurs excellents conseils à leurs camarades PDG des grandes entreprises, comment n’ont-ils pas pu encore, mettre au point de concert, un vrai modèle social que, encore une fois, le monde entier nous envie aussi, mais qui ne cesse d’être réformable puisqu’il ne donne jamais satisfaction aux crânes d’œufs susnommés ?
Mystère insondable !
Aussi grand, d’ailleurs, que celui qui reste suspendu à la réponse, toujours attendue, à l’autre question qui va avec la précédente : Comment peut-on imaginer que le capital veuille faire profiter le prolétariat de ses bénéfices, alors que ses bénéfices sont réalisés sur le dos du prolétariat ?
Même si le capital le voulait, la compétition sans fin à laquelle les entreprises se livrent pour être plus grosses les unes que les autres, voire, pour survivre tout simplement, annule dès le départ toute velléité de volonté de faire participer les travailleurs aux profits des sociétés.
Dans un système, dans une ‘’civilisation’’ (si si c’est comme ça qu’on dit) où le profit, le fric, est le but même de l’ensemble, la réponse à la question est évidente : il n’y en aura jamais assez puisque chaque jour qui se lève, verra se lever aussi une nouvelle entreprise qu’il faudra dépasser ou boulotter…pour gagner encore plus de fric. (1)
Et s’il ne reste qu’une seule boîte ?
Eh bien c’est alors qu’il sera impossible de l’empêcher d’imposer, enfin, sa volonté au monde entier en pratiquant les prix et la politique qu’elle voudra.
C’est d’ailleurs ce que font déjà les grands groupes dont l’objectif suprême est l’intégration, la concentration unique au niveau mondial.
Certes, il restera l’Inde, la Chine, voire la Russie !
Croyez-vous que, du côté gauche de leur poitrine, les capitalistes russes, chinois et indiens ont de la place pour autre chose qu’un portefeuille?

(1) Vous savez cet argent dont nos bien pensants chefs d’entreprise nous disent, d’un ton sentencieux et en sortant de la messe, qu’il est un bon serviteur mais un mauvais maître ?

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