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Microsoft et grandes écoles

Considérer que Microsoft est soviétique est-il délirant ?
C’est ce qu’un de nos correspondants a estimé devoir nous reprocher ce rapprochement très direct.
En foi de quoi nous lui devons une explication.
Par ailleurs, estimer que notre pays, les pays, sont dirigés par des castes, est-il tout aussi faux et imaginaire, comme l’a jugé un autre de nos lecteur ?
Nous nous expliquons de la même manière afin que nos lecteurs surpris, et les autres, n’aient plus à l’être.
Primo, estimer que la firme de Bill Gates est radicalement différente dans ses objectifs, voire dans ses manières, du système communiste, nous paraît relever de l’angélisme, volontaire ou non.
Microsoft (ou devrions-nous dire Macrohard ?) n’a aucun scrupule à traiter avec Pékin, pas plus d’ailleurs que MacDo ainsi que la foultitude d’entreprises US qui sont les premiers investisseurs chez le champion asiatique des droits de l’Homme qui fait payer aux familles la balle qui a servi à exécuter les condamnés et où le SMIC avoisine le bol de riz entier. Un luxe !
Et puis, ce n’est pas nous qui avons remarqué, et dit, que si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
Ce n’est pas nous, non plus, qui avons inventé les règles de fonctionnement de tout pouvoir.
Ni l’inflexible règle selon laquelle que tout pouvoir , en vraie démocratie tout du moins, doit absolument, pour n’être pas dictatorial, être contrebalancé par un contre pouvoir qui le tempère.
Or, le pouvoir de Microsoft n’a, pour contrebalancer sa politique, aucun contre-pouvoir. Ce qui est d’autant plus dangereux qu’il n’est que l’émanation exclusive de ses actionnaires.
L’Union Européenne a bien, une ou deux fois, tenté de modérer les appétits du monstre informatique…en rendant des arrêts qui font encore rigoler tous ceux qui ne parlent pas pour ne rien dire.
Et la naissance de tous les contre-pouvoirs spontanés de type Mac ou Linux, entre autres, ne sont que des tentatives individuelles qui tendent à rétablir un équilibre vital dans toutes les relations humaines.
Humaines, ça vous dit quelque chose ?
Vous savez ces machins qui apprennent aux hommes et femmes qu’il existe une autre manière de communiquer qu’en parlant chiffres, bilan et profits ?
Et la fondation Gates ?
Certes certes.
Aux EU comme partout ailleurs, les fondations sont franches de tout impôts, et permettent à la fois d’assurer une pub du meilleur aloi à leurs promoteurs et, si besoin était vraiment nécessaire, aux donateurs et à leurs familles de douillet revenus et retraites.
Alors pour le distinguo entre capitalisme et communisme, sans oublier l’humanitaire doré sur tranches hein…
Et les systèmes de castes direz-vous ?
Dire que le pays est dirigé par l’X, et toutes les organisations similaires est-il délirant ?
Dans ce cas, tous les canards et chaînes confondus qui ont glosé là-dessus depuis des décennies, sont tout aussi délirants que nous.
Et pas seulement les journaux type ‘’Canard enchaîné’’, dont, d’ailleurs, on sache qu’il n’a jamais été démenti ni par les faits ni par les ‘’intéressés’’ ni par les cours de justice, mais également des hebdos fort convenables du genre ‘’Le Point’’, ‘’l’Express’’ voire même ‘’Paris Match’’ dans ses périodes démentiellement quasi ’’révolutionnaires’’.
Et puis, estimer qu’un diplômé de grande école au chômage signifie que la France n’est pas aux mains des castes en question, revient à dire qu’un hirondelle peut, décidément, faire le printemps.
Faire d’une exception une règle est-il bien raisonnable ?
Vous voulez un exemple récent de nos castes qui travaillent fort bien à se pérenniser en donnant naissance à de nouvelles couvées convenablement formatées ?
La dernière fournée journalistique de Sciences Po avait, nous ont confié les gazettes, choisi de se nommer promo Florence Aubenas .
Saine décision.
Sauf que…après moult réflexions…et judicieux conseils pris auprès des instances dirigeantes, le nom choisi a été celui de…Michèle Cotta.
En fait de pourfendeur du mensonge, de la corruption et des abus de pouvoirs, de journaliste révolutionnaire au milieu du monde de l’information adepte de la pensée unique, nous pensons, très modestement, qu’il y avait beaucoup mieux à trouver.
Pour éviter de faire rire, ou même pleurer.
Pour en revenir à nos castes, les autres pays n’ont rien à nous envier. Et pas seulement le Zimbabwé.
La situation aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni est tout aussi déséquilibrée.
Croyez-vous, vraiment, que les castes républicaines soient bien différentes des démocrates ?
Et si le système des chaises musicales privé-public français fait rigoler les anglo-saxons, leurs castes à eux, familiales, dynastiques, financières et népotiques en tous genres ne sont pas tristes non plus.
Mais, dites donc voir, pensez-vous que les castes dirigeantes des pays en général et des occidentaux en particulier, soient l’expression de ce que les nations ont de plus digne, de plus honnête, de plus efficace, de plus clairvoyant, de plus fraternel, en fait, de plus démocratique ?
Si vous dites oui, vous allez avoir affaire aux ruades meurtrières d’au moins cinq de nos chevaux de bois.
Etre diplômé d’une grande école et se retrouver au chômage peut avoir plusieurs raisons. L’école en question n’est peut-être pas si grande que cela du point de vue de la notoriété.
Et l’élève est-il peut-être sorti en fin de liste. Ou alors, ses relations et son carnet d’adresses ne sont-ils pas encore très efficaces. Peut-être même, ses relations et contacts intra et extra scolaires, ne sont-ils pas au beau fixe ?
Parce que, et il s’agit là d’un élément plus qu’honorable, notre diplômé privilégie-t-il peut-être ses idées plutôt que son confort ?
On le lui souhaite.
Car le monde des dirigeants, mais aussi celui du commun peuple, peut se diviser en deux tribus bien distinctes.
Les intéressés et les désintéressés.
Et chez les intéressés, la règle est commune : grimper. En s’entraidant…quand entraider vous aide vous-mêmes.
Et, comme dans les gangs - excusez la comparaison – si un des honorables membres ne joue pas le jeu…
Simple ?
Eh oui.
Dans la vie il y a ceux qui prennent et ceux qui donnent.
Rappelons, tout de même, que nous vivons dans un pays qui a pour devise ‘’Liberté, égalité, fraternité’’.
Tout le reste n’est que mauvaise littérature et poudre aux yeux.
Au point où nous en sommes il semble bien qu’il devienne urgent d’en changer.
Ou de changer de dictionnaire.

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