Depuis quelques années - seulement - nombre d’individus se sont pris d’une haine toute maniaque à l’égard des 4X4 et de ce qu’ils représentent : pollution, encombrement, prix exorbitant, mais, aussi - pourquoi le cacher - de ‘’beaux’’ objets dont ils auraient peut-être passablement envie, voire peut-être aussi des moyens qui vont avec, c’est-à-dire la supposée richesse.
A ce stade du papier, ne le balancez pas à la poubelle.
En netsabir ne zappez pas.
Car ce n’est pas une ode au 4X4 que j’entame ici, mais un questionnement que je propose et une invite à une saine réflexion, avec correctifs à l’appui, toutes choses qui semblent manquer à certains jugements.
Ceci pour dire que l’avalanche d’insultes grossières et d’épithètes imbéciles qui s’abattent sur les véhicules de ce genre et sur leurs conducteurs, mérite, pour le moins, d’être corrigée.
Primo, question pollution, les 4X4 étant, généralement, propulsés par des moteurs Diesel, polluent, à cylindrée égale, 50% de moins que les véhicules à essence. Voir, entres autres, du côté des berlines équipant les ministère, les entreprises petites et grandes et les administrations, y compris celles de nombre de mairies dont les plus écologiques.
Vérifiez auprès de tous les concessionnaires : les taux d’émission de CO2 sont généralement mentionnés dans les pages des catalogues de modèles.
Chez les constructeurs relativement honnêtes s’entend.
Ou allez sur le site VCAcarfueldata.uk.org et vous verrez.
Deusio, pour ce qui est de l’encombrement, il est égal à celui de n’importe quelle berline moyenne (autour de 4,60 X 1,75 m), voire moindre.
Quant au prix, chacun, est-il nécessaire de la préciser, fait de ses sous ce qu’il veut non ?
Que ce soit pour un 4X4 à 60.000 euros ou pour 4 bâtonnets d’encens (très polluants d’ailleurs) à 0 euro 50.
Néanmoins vous pouvez aisément, en vous adressant à un mandataire, en acquérir un pour le même prix qu’une berline de moyenne catégorie.
J’en ai fait l’expérience.
Eh oui ! J’ai un 4X4.
Oh pas une merveille, un Nissan Terrano, à la mécanique éprouvée depuis douze ans. La robustesse ça compte non pour la longévité ?
Et vous savez quoi ? Un : je ne l’ai acheté qu’après être certain qu’il avait droit à la fameuse - et curieusement oubliée tiens pourquoi ? - pastille verte. Laquelle me rassurait quant aux taux de pollution qui était accepté comme honnête par toutes les autorités, environnementales et européennes comprises.
Deux : je l’ai acheté à un prix défiant toute concurrence.
En France bien sûr, puisque le mandataire vendait l’engin, tenez-vous bien, près de 70.000 Frs de moins qu’en France, soit environ 150.000 Frs ‘’d’avant’’, c’est-à-dire le prix d’un break Peugeot, ou Citroën, en fait de ces engins que personne de sensé n’oserait qualifier de scandaleux.
Alors ?
En plus, je l’ai acheté car je le savais capable de vivre une bonne dizaine d’années, voire plus.
Tout simplement parce que à mon âge et avec mes moyens, il m’est impossible de changer de véhicule tous les 5 ans...et que j’ai besoin d’une grande capacité de charge vu que je me chauffe…au bois…et que je n’ai pas la place pour remiser une remorque.
Ecolo non ?
Certes, les grosses berlines allemandes sont solides - enfin généralement -, et génèrent encore moins de CO2, mais à des prix qui ne sont pas les miens.
Alors, lorsque j’entends, ou que je lis sur le Net, des excités du bocal qui incitent carrément leurs semblables à crever les pneus des 4X4, voire à s’en prendre à leurs conducteurs, je souhaite vivement que la police leur tombe sur le râble et que la justice leur en mette plein la tête.
Les pousse-au-crime et les va-t-en-guerre sont de la même espèce : tout dans la haine rien dans la cervelle.
Et tant qu’à lutter contre la pollution, mieux vaudrait ne pas se tromper d’ennemi.
Crier haro sur les 4X4 est aussi logique que brûler les voitures dans les cités.
Il serait plus courageux, en fait moins lâche et nettement plus difficile de s’attaquer aux véhicules de police ou ministériels mais là, n’est-ce pas, les intrépides se font rares!
(Ce n’est évidemment pas un conseil mais un simple constat.)
Car le jour où l’on verra les cohortes de véhicules français et européens officiels ainsi que des hautes et basses administrations, remplacés par des deuches ou des 4L, ou, de nos jours, par de simples C4 ou 307, voire autre chose du même calibre, ce sera le moment de suivre l’exemple.
Mais après, tout de même, que les stations de distribution de GN ou de GPL se soient convenablement multipliées.
Et puis j’attends de ces pétroleurs sans risques, qu’ils prennent leur vélo et aillent véhiculer tous les plus ou moins vieux et handicapés non reconnus qui ne peuvent faire leurs courses autrement qu’en bagnoles, vu que leurs élus sont infoutus de mettre en place des réseaux de transports publics.
Et qu’ils aillent installer chez les miséreux africains, des pompes à eau solaires.
Mais en 4X4 bien sûr, because pas de routes carrossables.
Et en 4X4 à pédales, à cause de la pollution.
D’accord ?
Et puis entre leurs 150 g/km de CO2 et mes 220 g/km de CO2, vous voyez la différence vous ?
Certes, il y en a une mais on peut se serrer la main non ?
Nous faisons bien tous partie de la secte la plus dangereuse du monde.
Celle qui tue à chaque seconde.
Celle des pollueurs.
Tout ceci ne veut pas dire qu’il ne faille pas tout faire pour limiter les dégâts dès à présent.
Penser global et agir local est évident.
Néanmoins, classer les gens et les choses dans des tiroirs avec des étiquettes dessus revient à utiliser les moyens nazis et fascistes qui cataloguaient et classaient à tour de bras.
Facile basile.
Ca évite de réfléchir, de chercher à comprendre.
Mais c’est ainsi que démarrent toutes les dictatures.
C’est ce qu’on appelle la force des imbéciles.
Ouf.
Maintenant je vais faire faire ma vidange.
Tous les 5.000 et pas tous les 20.000 comme le préconise le constructeur.
C’est cher mais un moteur propre pollue moins.
Tiens c’est curieux !
J’ai compris ça il y a 35 ans. Quand je me suis, en même temps, arrêté de fumer et d’enfumer mes semblables.
Et que j’ai stoppé le picrate. Et le café pas cher qui fait crever les petits producteurs. Et les fritures qui emboucanent le voisinage.
Et que j’ai, accessoirement, créé un magasin que j’avais appelé ‘’Aux aliments biologiques naturels’’.
Que j’ai été contraint de laisser tomber trois ans après, quand je me suis rendu compte que mon associé écolo (à l’époque cette espèce ne courait pas les rues) alimentait nos étalages avec des fruits et légumes pas très clairs une fois que j’avais le dos tourné. (1)
J’y ai perdu jusqu’à ma culotte.
Et une partie de ma vie.
Exit ma bonne femme (ex) qui me trouvait cinglé et estimait - avec la belle doche bien sûr - dégradant de ‘’faire dans l’épicerie’’.
Et exit aussi une partie de ma carrière vu que mon rédac-chef et le patron de mon canard m’ont ‘’puni de me faire de la pub’’ parce que je croyais à la bio et que j’avais le front de proposer des papiers là-dessus.
Voilà. C’était juste pour préciser.
J’ai encore plein de détails affriolants si vous voulez.
Je vais demander à Lelouch de faire un truc là-dessus.
Titre : ‘’Guignols et écolos : mode d’emploi’’.
Ce sera un long, long, long métrage.
(1) Depuis j’ai appris à faire le tri parmi les écolos. Les vrais (les moins nombreux), les abrutis, les politiques, les en peau de lapin (c’est souvent les mêmes) et les plus courants, les magouilleurs.