Ce qui n’est pas fait pour rassurer lorsqu’on s’interroge, quelquefois, sur l’honnêteté de ces prétentions, vu que les bilans des gouvernements de ces cinquante dernières années, nous donnent…l’actuel qui n’a rien de très folichon.
Certes, les Verts, censés représenter AUTRE CHOSE, y vont, eux aussi, de leurs promesses.
Parmi ceux-ci, les derniers venus sont le sympathique Nicolas Hulot et le non moins sympathique Yann Arthus Bertrand.
Aussi sympathiques que cela ?
Disons que l’apparence est flatteuse et les promesses tout autant. La Fontaine aurait dit le ramage et le plumage chatoyants.
Mais quid de la vertitude, ou plutôt, de la vraie de vraie vert-attitude ?
Pas folichon par certains côtés.
Bilan.
Le nôtre pour une fois.
Ainsi donc, Nicolas Hulot a démarré sa carrière en découvrant que le planète était bien belle. Et qu’il fallait la protéger.
L’originalité était enfin là.
Pas très originale mais le mouvement démarrait.
Et était suivi avec beaucoup d’attention par un des plus grands pollueurs de la planète, Rhône Poulenc.
Lequel, pour se donner une image écolo, trouva en Nicolas Hulot un brave petit soldat vert, qui allait te lui faire une réputation d’indispensable rassembleur de la chimie et de l’Environnement réunis.
La Terre sauvée par les produits chimiques. Mais c’est bien sûr ! Il fallait y penser !
Et comme la télé des années 70-80 ne brillait pas, déjà, par sa qualité, et que le stress des villes et de la pollution commençait à se faire sentir, les films sur la verdure exotique et les peuples si simples, voire simplets, et si chaleureux parce que non encore contaminés, eurent le succès que l’on sait.
Assortis petit à petit et l’âge venant, des leçons de philosophie de l’ami Hulot qui s’est mis à la lutte contre la pollution à tous les étages.
PLONGEE A 200 METRES
Bon plan !
Il avait mille fois raison. En ne faisant, il est vrai, que reprendre, d’ailleurs, le discours de milliers de ses prédécesseurs.
Lesquels, en leur temps, ont lancé des cris d’alarmes qui, hélas, se sont perdus.
Perdus dans le dédale d’un monde qui n’avait pas encore assez mûri pour se pourrir la vie de façon enfin visible, par la grâce de marées noires, d’accidents chimiques ou nucléaires et d’incendies de forêts éminemment rentables pour les lotisseurs qui, le hasard faisant bien les choses, arrivaient quelque temps après, des programmes immobiliers plein leurs attachés cases.
Avoir le bon plan, là où il faut, au bon moment est le secret de toute réussite.
Il a réussi.
A changer le cours de la civilisation ?
Pas vraiment.
Mais celui de sa vie à lui sûrement.
La super vogue des produits dérivés arrivant un peu en même temps, on a vu fleurir les montres Ushuaïa, les savons Ushuaïa, les produits pour la douche, et même les godasses de randonnées, ou paraissant l’être, fabriquées dans les pays où, justement, vivent des populations très simples, genre de celles arrivant à subsister avec un, deux ou trois dollars par jour.
De ces produits là, de leur vente et de la philosophie profonde de leur bénéficiaire, qu’ils laissaient entrevoir, notre infatigable sauveur de la planète ne s’est jamais expliqué ni répandu dans les medias.
Séduit par la chose, j’ai moi-même acquis une montre de la marque.
Fabriquée par le marseillais Beuchat, spécialiste en son temps des équipements de plongée, l’engin n’a jamais bien fonctionné.
Certes, acheté cher, et présentant pas mal de capacités, notamment celle de résister à des plongées de 200 mètres - moi qui craint de mettre la tête dans une bassine – la montre retardait, avançait, et pas qu’un peu, une minute par jour, bref, rien de ce qui permet à un aventurier de bon aloi d’arriver à l’heure aux rendez-vous de l’aventure et, en tous cas, de pouvoir retenir sa respiration assez longtemps mais pas trop pour ne pas y laisser la peau.
La montre n’a, non seulement, jamais marché, mais envoyée ‘’à l’atelier’’ à…six reprises, par un autre ‘’spécialistes’’ marseillais, Piéry, elle a obstinément refusé de fonctionner normalement.
Bref !
J’Y VAIS OU PAS ?
Or donc, notre sympathique caracoleur des cimes et des profondeurs remet ça aujourd’hui.
Mais à une toute autre échelle.
L’aventure de la présidence ?
J’y vais ? J’y vais pas ?
Les admirateurs sont en transes.
Les fidèles trépignent.
Aux dernières nouvelles, il n’est pas très chaud.
On le comprend : vu l’immensité sans bornes de la tâche à accomplir.
Vu, surtout, l’immensité du vide planqué derrière les promesses des actuels élus et futurs adoubés nationaux, régionaux et autres…
En attendant, notre gourou écologique en chef continue, mezzo voce, sa quête planétaire à l’aide de ses caméras, vouées au culte de l’exotisme et de l’image, tout de même, du patron.
A l’aide, surtout, des engins les plus divers, tous, plus ou moins, fonctionnant au gazole, au pétrole ou au kérosène, tous polluants, évidemment, mais, comme on dit élégamment dans le monde de l’industrie, de l’entreprise et des medias réunis, on ne fait pas d’omelette sans casser quelques œufs.
Et il sait de mieux en mieux démultiplier les rentrées financières à l’aide des médias à sa marque qui se contentent de reprendre l’essentiel de ses films et de conter, en boucle, les avantages de la vie naturelle et les désagréments de la vie moderne.
Tout ceci sur papier glacé, recyclé paraît-il, mais tous mobilisant, tout de même, produits chimiques et procédés polluants dont il ne faut pas trop parler, question image.
LA POLLUTION DANS LE CIEL
Et Yann Arthus Bertrand direz-vous ?
Ce sympathique photographe, lui, s’est, aussi, rendu compte des beautés de la Terre et, plus particulièrement, lorsqu’on la regardait de haut. Et même de très haut. D’avion ou d’hélicoptère en particulier.
Original aussi.
Enfin presque mais, n’est-ce pas, encore fallait-il exploiter ce créneau jusque là bien connu de tous les photographes mais jamais exploité. En tous cas pas à fond comme lui a su le faire.
Et très bien faire.
Ecolo lui aussi ?
A fond la caisse.
Il a même loué un fort à l’île de Porquerolles, qui lui servira d’exposition permanente dans le but d’éduquer le petit peuple à la préservation de la Terre.
Qui lui servira, aussi et tout de même, d’agréable résidence secondaire de vacances.
Au beau d’une île spécialisée dans l’exploitation des touristes qui viennent, à grands frais, consommer sur l’île, en fait se faire plumer, et sont vivement invités à, prestement, retourner à terre avant la nuit.
Pendant que les autochtones et certains privilégiés haut de gamme, bénéficient, eux, à longueur d’étés et de temps, de villas ou d’appartements dont la quiétude est assurée pour l’éternité par une très légèrement rigoureuse préservation parcnationalisée.
Eduquer les foules grâce aux expos de photos et autres conférences vertes ?
Fort bien. Nous n’avons rien dire à cela mais il y a des détails qui nous gênent.
Ainsi, comme le photographe ne cesse de parcourir la planète par la voie des airs, il le fait avec…avions et hélicoptères, donc autant d’engins dévoreurs de produits pétroliers donc, aussi, pollueurs de la planète.
Idem, d’ailleurs, lorsque notre écolo descend du ciel pour emprunter les super 4X4 genre Toyota 4 litres 2.
Dilemme ?
Pas du tout.
Interrogé, admirativement par un grand (quelle taille ?) journaliste du journal local Var-Matin, sur ses activités écologiques, Monsieur Arthus Bertrand a eu cette réponse, digne de figurer au tableau d’honneur des gourous salvateurs verts : ‘’Pour compenser le carbone (généré par) des hélicos, a-t-il répondu, je milite dans les associations qui viennent en aide, de façon concrète pour aider le populations africaines - entre autres – à sauvegarder leur environnement.’’
TRADITION PRESERVEE
Chouette non ?
La tradition est préservée.
Rhône Poulenc ne faisait pas autrement : d’un côté on pollue, de l’autre on sponsorise un gentil écolo.
Shell et Exxon font pareil : d’un côté ils vendent, de plus en plus cher, de la pollution, de l’autre, ils créent des filiales spécialistes en dépollution.
Et chez nous Total fait des bénéfices extravagants en vendant un carburants comme d’hab, mais en innovant en permanence, par exemple en offrant (façon de parler), plus cher évidemment, du super gazole, capable de lutter contre la pollution…en gonflant encore un peu plus les bénéfices de la société qui se lamente de l’augmentation du prix du baril…
Et en nous vendant bientôt et bien cher, du biocarburant car il aura eu le premier l’idée, évidemment, et les moyens de produite en masse.
Le beurre et l’argent du beurre : les pétroliers, eux, savent faire et depuis longtemps et pour longtemps encore.
Pour en revenir à nos distingués défenseurs verts, mais plutôt vaguement verdâtres à notre avis, ne pensez pas que nous critiquions leur philosophie et les aspects positifs de leurs entreprises.
Certes, ils nous font voir la Terre de manière fort belle.
Certes…mais avec des moyens bien installés dans la World Company.
Bien intégrés et rapportant gros.
On est loin du combat d’un Gandhi, voire, pourquoi pas, d’un Jésus, qui passaient leur temps à prêcher la paix, le respect des autres et de la Nature, la pauvreté aussi, la vie suivant de rigoureux principes, à payer de leur personne, jusqu’à y laisser la vie, en refusant obstinément de se couler dans le système.
Parler, certes, mais donner l’exemple…
Et, on retombe, tout à fait par hasard sur quoi, on vous le donne en mille ?
Sur les…Témoins de Jéhovah.
Leur prêche systématique est on ne peut plus identique à ceux-là : amour du prochain, respect de la création, vie modeste, donner l’exemple, éduquer les enfants suivant des principes…
Que dire contre ?
Les soviets, pendant 90 ans avaient une démarche similaire.
Pas identique, seulement similaire.
Marx disait : changer l’Homme, voilà LA solution.
Hitler aussi l’a dit…et tenté de le faire.
On a vu les résultats dans les deux cas.
Les Témoins, eux, ont déjà fait au moins une chose. Qu’aucun peuple n’a réussi à faire sur la planète : la Paix.
Etonnant, d’ailleurs, que les dispensateurs de prix Nobel évitent de le leur attribuer.
Ca vous gêne tout ça ?
Tant pis que voulez-vous.
Nous nous consolerons de votre départ vers d’autres medias plus complaisamment dans la norme.
Nous sommes en dehors de la norme. Enfin nous tâchons de l’être.
Et nous ne parlons que de ce que nous savons.