On savait depuis pas mal de temps que les électeurs ne croyaient plus guère aux promesses de leurs éventuels élus, n’est-ce pas ?
Eh bien, pire du pire, nous apprenons aujourd’hui, qu’il va nous falloir, très bientôt, voter avec des machines électroniques aussi fiables que ces mêmes élus…qui ne tiennent pas leurs promesses.
Et les médias, qui devraient, tout de même, se dire qu’une affaire pareille est une vraie de vraie menace pour notre avenir démocratique, ne pipent mot.
Au contraire…
Eh oui. Au contraire.
Ils s’intéressent à des choses suprêmement importantes, comme la couleur du manteau blanc de mââme Ségolène, laquelle aurait eu le mauvais goût de choisir cette teinte pour aller en Chine où le blanc est une couleur de deuil.
Vous vous rendez compte de l’erreur aussi monumentale que la Grande Muraille où elle a été ainsi provoquer les mânes des ancêtres de Zeng Ziao Peng, voire de Chou en Lai, et pourquoi pas de Mao lui-même ?
Pour veiller à la neutralité de l’information, mais pas, bien sûr, pour faire de l’audience en s’amusant à mettre de l’huile sur le feu plutôt que dans les rouages, ces mêmes médias ont eu bien soin d’évoquer cette crapoteuse affaire des RG.
Lesquels auraient enquêté sur l’entourage de la candidate socialiste, histoire de lui foutre un peu la trouille.
Et de lui faire perdre des voix à l’occasion d’une découverte encore plus crapoteuse qui aurait signifié que la candidate, elle-même, serait aussi génétiquement marquée que le reste d’une famille pas vraiment fréquentable.
Et ces mêmes médias en oublient de rappeler le rôle plus que curieux de ces mêmes RG qui avaient fabriqué la fameuse liste qui, entre les mains de Lionel Jospin, en a donc fait, pour ainsi dire, le père de toutes les embrouilles plus ou moins nauséeuses dont souffrent, pour longtemps encore, des milliards de milliards de ‘’dangereux individus’’ cachés dans les milliards de milliards de réseaux sectaires.
C’est vrai qu’il ne manque pas, comme ça, un tas de problèmes importants à mettre en avant, afin d’informer sérieusement des électeurs qui ne savent plus donner de la tête et de la voix.
La couleur du manteau blanc de la présidente future, la hauteur de l’estrade du Ministre candidat pour paraître plus grand, le casier judiciaire du cousin de la tante de la belle sœur du secrétaire adjoint du frère de la candidate, sans oublier la société qui fabrique les pompes de son adversaire, laquelle société est pédégée par un individu qui a de curieuses relations financières avec une boîte qui usine les clous qui tiennent les semelles des godasses en question, et qui fait travailler au noir les petits Chinois.
Ne sont-ce pas là de bien importantes questions ?
Dont les réponses influenceront durablement l’avenir des Français ?
Par conséquent, consigne au médias : surtout ne pas parler des broutilles.
Comme l’emploi, les délocalisations, les impôts, les retraites, les produits chimiques, le flicage croissant par fichiers informatiques interposés, les nanotechnologies et le clientélisme croissant. Broutille on vous dit, que tout cela !
Faites confiance aux médias, ils mettent toujours le doigt là où ça fait mal.
Par leurs commentaires habiles, leurs questions opportunes et leur conscience scrupuleuse, ils démontrent combien ils sont pénétrés de l’importance de travailler au mieux, dans le cadre de leur enivrant sacerdoce, à une parfaite information et à une vigilante protection des intérêts de leurs auditeurs lecteurs téléspectateurs.
L’HUMANITE : UN ELEVAGE EN BATTERIE.
Un exemple ? Côté élections, un problème s’annonce.
Du détail certes, juste une affaire qui, en silence, menace ni plus ni moins que les fondements mêmes de la démocratie.
On veut parler des machines à voter électroniques. (1).
Ces engins n’existent pas seulement aux USA mais aussi chez nous et envahissent les bureaux de vote, petit à petit.
L’ennui vient que chez nous, elles se comportent aussi curieusement que chez les américains.
C’est-à-dire que n’importe qui peut les pirater et qu’elles ont tendance, même, à se pirater toutes seules, vu la qualité ébouriffante et de leur fabrication, et de la substantifique matière grise qui habite les crânes d’œuf chargés de les concevoir.
Conclusion : aujourd’hui et pour longtemps encore, vous et nous allons voter avec ces machines, des machins en fait, et ce sans qu’on nous demande si nous en sommes d’accord, et sans donner à quiconque -à part aux fabricants eux-mêmes-, la possibilité de savoir si les résultats sont fiables ou pas. Secret industriel donc, pas touche !
Et à toute cette histoire, ne cherchez surtout pas dans vos médias habituels, la moindre allusion, voire, une enquête approfondie, qui montrerait que l’affaire est tellement énorme qu’elle condamne irrémédiablement notre monde, vaguement, démocratique actuel à devenir un véritable élevage de poulets de batterie.
Le monde futur ? Non seulement on décide pour vous mais on vote pour vous. Les poulets de batterie, il faut leur donner, tout de même, un peu de liberté et de repos avant de les boulotter non ?
LA MICRO MEGA MENACE.
Et les nanotechnologies là-dedans ?
Les matériaux ou produits nano technologiques, à l’échelle nanométrique (2), sont et seront répandus dans bientôt tous les produits d’usage courant.
Le problème, de détail certes, réside dans le fait qu’ils représentent une menace majeure que les médias traitent par l’ignorance et/ou le silence qui va avec.
Menace majeure compte tenu des changements imprévisibles que subissent tous les matériaux, dès lors qu’ils sont réduits à l’échelle nano métrique.
A l’échelle nanométrique, les matériaux et/ou produits ont des caractéristiques totalement inconnues et même, une fois connues, impossibles à tester dans l’espace et, a fortiori, dans le temps. Mais sont massivement utilisés (pneus Michelin, cosmétiques l’Oréal, etc.) et répandus dans notre environnement.
Du fait, donc, des conséquences qu’ils génèrent, et de leur utilisation exponentielle désormais, sans aucune étude de dangerosité préalable, ils constituent une menace du genre de celle des OGM, si bons pour notre santé, mais qui n’ont pas fait l’objet d’expérimentations suffisantes, ni subi l’épreuve du temps qui seule fera la différence entre innocuité et nocivité.
Comme la vache folle, la grippe aviaire, l’amiante, les portables, ou les organismes génétiquement modifiés, voire comme tout ce qui concerne la mondialisation effrénée, les mesures à prendre le seront, un de ces jours, peut-être, dans l’urgence, mais toujours avec ses laissés pour comptes et les dégâts irrémédiables.
Sujets porteurs de problèmes possibles, gravissimes, tout ça non ?
Certes, on publie, plus ou moins. On agite le spectre, financièrement générateur d’audience, puis on passe à autre chose.
Les médias en auront parlé ? Oui, mais comme à l’accoutumée, en se dépêchant de se débarrasser de la patate chaude d’un sujet bien effrayant, donc bon pour l’Audimat, mais qu’il ne faudra pas garder trop longtemps sur le feu sous peine de rappels à l’ordre venant d’en haut.
Les journalistes donnant leur vie ou, simplement, en risquant leur place pour dire la vérité, ça eut existé.
Et même ça eut payé.
Mais ça ne paye plus…
A terme, la rébellion c’est la porte.
La morale journalistique là-dedans….
Et la comique Charte de Munich…
DANGEREUX TERRORISTES
Et la CNIL ?
Son patron confiait aux médias, récemment, qu’il était bougrement inquiet du niveau de ‘’flicage’’ atteint dans notre pays, flicage, ou mise en fiches de tous les citoyens lesquels, sans même le savoir ni en ayant la possibilité de changer quoi que ce soit, peuvent se retrouver dans des listes de suspects, voire de délinquants pour des raisons aussi invraisemblables que totalement arbitraires.
Et, de toutes manières, suivis pas à pas et en temps réels dans toutes leurs activités, comme de dangereux terroristes suspectés en permanence d’en vouloir à la vie du chef de l’état, ou d’avoir de ténébreux desseins d’utilisation d’armes de destruction massive.
Cette inquiétude est d’autant plus compréhensible que le patron de la fameuse Commission Informatique et Liberté, avoue que si l’Allemagne dispose, elle, de plusieurs centaines de contrôleurs, nous en sommes, aujourd’hui, tout juste à…90…et dans un état d’esprit plus enclin à l’autoritarisme, voire au totalitarisme, qu’à la participation…
VOTEZ POUR MOI
Face à ces quelques inquiétudes mineures, comment défendre le citoyen lambda ?
Euréka !
En demandant à son élu favori de le faire pour lui. Vu que ses impôts servent à ça.
Exemple : si vous avez besoin d’une place dans une crèche pour votre mouflet, c’est tout simple. Vous demandez à la mairie.
Un reportage de ‘’Zone interdite’’ nous l’a démontré l’autre soir.
Après de multiples tentatives disons normales, légales et tout, une maman postulante s’est entendu répondre que, pour mettre toutes les chances de son côté, il fallait évidemment être inscrite sur les listes électorales, ce qui est, tout de même un début de défiance et de ‘’filtrage’’ totalement illégal.
Mais surtout, on lui a dit qu’il fallait voter, et mieux encore, voter…euh disons du bon côté de la plaque.
Cet édifiant épisode de la vie citoyenne, était complété par de jolis spécimens de ce que l’on peut obtenir en la matière.
Par exemple, en faisant partie, pour des raisons sur lesquelles on ne nous a pas donné de détails très précis, des personnes qui satisferont aux critères édictés par les responsables et feront partie de la liste bénie...
Lesquels critères (Lesquels justement ?) permettront aux parents de faire partie de cette élite qui bénéficie des largesses républicaines en matière de garde d’enfants. Largesses républicaines réservées aux happy fews,...dont tout le monde voudrait bien, pourtant, faire partie. C'est ça non l'égalité des citoyens devant la loi?.
Solution meilleure encore, aller vers des crèches privées. Chères évidemment, mais quand on aime, on ne compte pas hein? Et puis qui dit crèches privées, finit par susurrer enseignement privé. Vous suivez mon regard?
Vous n'avez pas les sous? Faites donc votre possible pour travailler à deux. Pour gagner assez. En plus, vous aurez droit à un crédit d'impôt. Mais pas si il n'entre qu'un seul salaire dans le foyer. On aide les gagnants dans notre société un chouïa néolibérale. L'aide aux riches ça crée des emplois...de pauvres...
Si le clientélisme sévit à ce niveau, et même dans une République qui, dans ses discours, stigmatise les pratiques bananières, on peut imaginer que ce n’est pas dans le seul domaine des crèches que le système fonctionne si bien.
Permis de construire, PV divers et variés, taxes foncières et d’habitation, voire impôts directs et/ou indirects et…emplois à la mairie, le champ est large, la route est longue, et la démocratie, la liberté, l’égalité et surtout la fraternité sont en vue.
Elle sera probablement là demain.
Ou après-demain.
Enfin, un de ces jours, sûrement.
Quel jour ?
Dites voir, ne soyez pas si pressés.
On va confier la question à une machine électronique et vous aurez la réponse.
Quand ?
Aussi tôt que possible.
LES POLLUES SONT LES PAYEURS
Allez, une bonne nouvelle pour faire passer tout ça.
Science et Vie, toujours lui, vient de nous annoncer que si les abeilles meurent, ce n’est pas seulement à cause des saloperies d’insecticides dont on inonde la Nature. Aux dires des chercheurs…des fabricants d’insecticides, c’est parce que les abeilles se nourrissent mal.
Elles sont, de plus en plus, placées dans un environnement appauvri en diversité florale, donc, elles ne mangent pas bien et en meurent.
On ne dit pas encore qu’elles sont coupables de trop regarder la télé au repas mais c’est tout comme.
Victoire souriante des chercheurs et chargés de com. des BASF et autres fabricants de Régent et de Gaucho, soi disant interdits (3) : c’est pas nous c‘est elles. Les produits chimiques sont bons pour les abeilles.
Conclusion, que ne donne pas mais c’est tout juste, la journaliste de S et V : ‘’ Comme c’est la faute à la nutrition, continuons à répandre les produits en question puisqu’ils ne sont pas dangereux.’’
En oubliant, tout de même, que les produits en question, insecticides et engrais en même temps, pourrissent de plus en plus l’environnement en général et l’eau en particulier, et que, par hasard évidemment, la nouvelle loi sur l’eau va faire payer encore plus cher la dépollution aux consommateurs et beaucoup moins aux paysans qui y vont à la pelle…
Les pollués sont les payeurs.
Les victimes doivent casquer.
C’est la loi non ?
On ne sait pas vous mais nous, tout ça nous inquiète…
(1) Seul Science et Vie en parle…bien après, bien sûr, Courrier International qui avait levé le lièvre (pour les Français) au moment de l’élection – si on peut appeler ça comme ça – de Georges W. Bush. En soulignant que les principaux donateurs républicains étaient…les fabricants des machines en question, dont le fonctionnement est couvert par un secret industriel absolu…et génèrent, à l’heure, autant de bugs que de pixels dans votre écran d’ordinateur 21 cms acheté à la FNAC, trop cher il paraît mais bon….
(2) Tout ce qui se mesure en milliardièmes de mètre. Le problème est évoqué par Que Choisir, qui inflige ainsi un joli ratage à Science et Vie, qui, pourtant, avait traité le sujet mais pas vraiment souligné le danger potentiel. Et surtout pas fait campagne, avec ses honorables scientifiques à l’appui.
(3) Interdits mon oeil. Uniquement pour la plupart des cultures sauf...pour le blé...Et comme les abeilles ne savent pas lire....